[symbaroum] Fort Chardon - Anesha

[NailsEater]

Anesha :
Persuasion : d20 sous 5 = 19 #toutourien
Vigilance : d20 sous 15 = 20 (#ouriendutout)

La femme écouta Anesha du début à la fin sans qu’une seule bribe d’émotion ne traverse son visage. Quand la chasseresse eut terminé, elle se contenta de la fixer pendant quelques minutes. Quand elle reprit la parole, Anesha sut directement que la patronne avait pris une décision, quelle qu’elle soit.

Tout d’abord, ta … petite présentation était très bien, mais avec un nom cela aurait été mieux. Pour ma part, tu peux m’appeler Ordela. Tu auras eut le mérite de me faire rire. Cependant, je n’ai actuellement aucun besoin de garde. Videur me convient très bien.

Elle eut un sourire qui pour Anesha fut particulièrement énigmatique avant d’ajouter :

Après si un travail d’hôtesse t'intéresse, je dois pouvoir te trouver quelque chose. Tu es somme toute assez banale, mais je peux faire des miracles. Le salaire est d’un thaler par semaine. A toi de voir.

Elle croisa ses mains devant elle, attendant tranquillement la réponse de la jeune femme.

[Casaïr]

Je fronçais les sourcils devant son ton condescendant, mais ne répondit rien sur le moment. La colère était mauvaise conseillère même si cette garce aurait certainement mérité qu'on la remette à sa place.

"Je m'appelle Anesha", lâchais-je, plus pour parler que pour réellement lui donner satisfaction.

J'aurai aimé disposer de plus de faits d'armes pour lui démontrer que je valais certainement bien mieux qu'un ogre mais ce n'était malheureusement pas le cas.

"Le travail d'hôtesse, en quoi consiste-t-il, exactement ?" Ma langue avait décidé de passer outre mon cerveau, aussi dus-je préciser : " Je ne dis pas que je suis intéressée, je refuse d'avoir des rapports intimes avec aucune des personnes fréquentant cet établissement. Je ne suis pas célibataire."

Malgré moi, je rougis légèrement. Dire que je ne l'avais pas dit à Edogaï ou même à mes parents ! Et je l'avouais à une parfaite inconnue qui, en plus, me prenait de haut.

"Si cela peut se résumer à permettre à certains ou certaines de passer une bonne soirée, sans aller jusqu'à se retrouver dans un lit... disons que je pourrais être disposée à y réfléchir."

... Et je donnais implicitement mon accord pour travailler dans une maison de passe. Note pour plus tard : N'en parler à personne sous peine d'avoir la honte de ma vie pendant qu'ils éclateraient de rire devant la situation. Mais il me fallait de l'argent pour sauver Arélyo, et un thaler la semaine, c'était tout de même nettement mieux que le salaire du guet...

[NailsEater]

Ordela sourit tout simplement à Anesha.

Des clients qui paieraient pour une sympathique conversation ? Ils ont leur femme pour ça ou leur sœur que sais-je. Si c'est tout ce que vous vouliez, vous pouvez partir.

Elle resta assise derrière son bureau, indiquant vaguement la porte.

[Casaïr]

Je me levais pour partir, finalement un peu rassurée de ne pas avoir à aller plus loin.

"Au revoir alors. Et gardez votre air condescendant pour les filles qui travaillent ici, elles doivent certainement l'adorer", dis-je sur un grand sourire.

Je sortis calmement, réfléchissant déjà à d'autres options, mais je ne connaissais pas assez la ville pour vraiment proposer mes services à quelqu'un d'autre. Je quittais les Salons sans adresser un regard à quiconque, ne m'arrêtant dans la rue que pour flatter l'encolure de Cendres qui consenti à se lever à mon approche.

"Échec ici, lui dis-je. Il va falloir que je trouve un autre moyen de gagner de l'argent, mais pas ce soir, je suis épuisée. On rentre à l'auberge. Mais avant, passons par le cordonnier. Avec un peu de chance il est toujours ouvert."

Le félin se redressa en s'étirant et bâillant puis reprit sa place à ma droite, alors que je me dirigeais à l'adresse indiquée par Alomar. Par chance, la boutique n'avait pas encore fermée, et après mesure et paiement, j'avais l'assurance d'avoir de nouvelles chaussures demain. La journée finissait finalement sur une note un peu plus positive mais l'un dans l'autre, elle avait été plutôt bonne. Je retournais à l'auberge, fourbue mais bien décidée à repartir de plus belle dès le lendemain à la recherche d'un travail bien payé et qui ne m'oblige pas à m'avilir.

Franchissant la porte de la Sorcière et du Familier, je gratifiais Alomar d'un grand sourire, lui lançant "Je reviens, peux-tu me servir un verre ? Une bière légère ou du cidre, ça sera parfait !" sans attendre de réponse -ni faire cas du fait que je l'avais tutoyé machinalement-, gravissais les marches menant à ma chambre quatre à quatre, et, telle une tornade, attrapais mon sac, le fouillais sans ménagement pour en sortir la carte de la ville sur un "HA !" triomphant et de redescendre tout aussi vite, manquant de rater le dernier échelon et de m'étaler au sol mais me rattrapant avec plus de chance que de grâce à la rampe. Un petit sourire suivi d'un léger rire gêné puis je récupérais ma consommation tout sourire, m'installais dans la salle commune avec chope, carte et crayon et commençais l'inventaire de ce que je connaissais de Fort-Chardon.

Bon sang, cette salope m'avait bien énervée. Moi, banale ! Ha ! Hors de question que je laisse passer !