[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Madennig]

Alors que Caeso parlait, Verama replaça la planche de bois pour bloquer la porte qui leur avait permis d'entrer dans le bâtiment. Rassurée, intérieurement, Verama pouvait se mettre en route derrière Heidi, son garde et le Capitaine.
Sauf qu'en passant par la cuisine, elle préféra l'inspecter, fouiller les armoires à la recherche de manches à balai.

[Casaïr]

Je raffermis ma prise sur mon bâton, prête à en découdre.

"Hagen, je passe derrière toi. Reste bien avec le beau capitaine et... on verra ce qui va se passer. Essaie de ne pas faire trop de morts. Si certains veulent se rendre, assomme-les proprement. Quant à ceux qui veulent se battre jusqu'à la mort, je vois mal pourquoi nous ne répondrions pas à leurs désirs."

Mais la vue d'une armure enflammée risquait de causer un choc suffisant pour les faire hésiter. Couplé à la mort de leur chef (ou d'une de leurs têtes pensantes), on pourrait peut-être bien s'en sortir sans trop de bobo.

[NailsEater]

Spoiler () :

Bande son

Derrière la porte se trouvait une cuisine. La pièce contenait du mobilier et ce qui semblait être des rations et de quoi nourir une personne pour quelques jours tout au plus. Vers le fond de la pièce se trouvais une arche qui faisait séparation entre la partie cuisine et la partie garde mangé. Une porte dans la partie cuisine est ouverte et semble mener dans un couloir sans lumière. Aucun bruit ne parvient au visiteurs. Dans le couloir se trouve une série de trois portes entrouvertes et au bout, un escalier en collimaçon. Depuis l'extérieur, le batiment atteignait les trois étages et le colimaçon le confirme.

Le silence se faisait presque pesant et les portes et fenêtres clouées ne laissait passer auccune lumière, laissant les intrus se repérer à la seule lumière rougeoyante de Hagen.


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Dans la cave, Hellebore était aux prises avec le destin. Ledros commençait à être fiévreu et même si elle l'avait mit hors de danger pour le moment, son état restait grave et instable. Elle était désormais seule avec lui avec le peu de lumière qui filtré par les fenêtres. Seuls les pas s'éloignant de ses camarades venaient rompre le silence de la pièce.

[Caeso Senjak Khan]

Caeso pénétra prudemment dans la pièce et laissa un moment Verama explorer la cuisine. Il s'avança ensuite vers le couloir, en inspecta l'entrée du passage plongé dans l'obscurité puis s’arrêta en s'adressant a Heidi.

-Dites moi chère camarade, pouvons nous envoyer votre ami nous "éclairer" le passage ? Il m'a l'air parfaitement taillé pour ce rôle.

[Madennig]

Verama fit chou blanc. Pas de manche à balai pour confectionner un brancard pour le moment. En plus, elle cherchait maintenant, tout en suivant Caeso, Heidi et le poêle mobile, si il n'y avait pas des souris ou des rats... Peut être que les autres habitants de cette maison pourraient leur dire si il y a d'autres hommes ou femmes dans la maison et combien.

[Casaïr]

Une moue amusée se profila sur mon visage à la proposition de Caeso.

"C'est vrai que je n'avais jamais pensé à l'utiliser de la sorte. Il faut bien admettre qu'une armure flamboyante n'accorde pas vraiment d'atmosphère romantique." Je soupirais exagérément. "Mais j'imagine que pour cette fois cela suffira bien. Évite juste de profiter de l'ambiance, ajoutais-je avec un clin d'œil au capitaine, ce serait malvenu dans un repaire de brigands."

Je fis signe à Hagen de passer devant et restait à hauteur du soldat, avançant au même rythme que lui.

[Iris]

Dans la cave, Hellébore était aux prises avec le destin. Ledros commençait à être fiévreux et même si elle l'avait mit hors de danger pour le moment, son état restait grave et instable. Elle était désormais seule avec lui avec le peu de lumière qui filtré par les fenêtres. Seuls les pas s'éloignant de ses camarades venaient rompre le silence de la pièce.

Les blessures de Ledros ne saignaient plus, mais il restait fragile. Il faisait froid ici, et il était au sol, avec des vêtements en partie découpés, et une perte de sang inquiétante. Tout cela sans parler de l'état de ses organes internes... L'arrivée si rapide de la fièvre l'étonna. Les blessures n'avaient pourtant pas eu le temps de s'infecter ? Avait-il eu une légère maladie préexistante qui profitait de son état de santé pour prendre le dessus ?

Hellébore était très embêtée et commença par récupérer le manteau du mort pour le glisser tant bien que mal sous Ledros, afin de l'isoler du sol un peu. Elle détacha son propre manteau à capuche pour lui faire une couverture d'appoint. Ses mains étaient désormais maculées de sang. Elle les lava sommairement avec l'eau restante, et les essuya sur sa chemise faute de mieux. Les cheveux tombaient dans sa figure et cela commençait à devenir gênant alors qu'on manquait de visibilité. Elle se résigna à les accrocher en queue de cheval. Avoir le front et le visage dégagé, elle ne faisait normalement ainsi que lorsqu'elle était seule.

Elle hésitait à laisser Ledros pour chercher de l'aide.

[Edzart]

Tout était allé beaucoup trop vite pour Ledros. Il se redressa avec difficultés dans cette cave qui était à présent déserte. Ils l'avaient abandonné ? Peut-être laissé pour mort ? A côté de lui gisait le cadavre de cet enflure de Dolani. Le jeune homme observa sa blessure. Superficielle. Mais pourquoi se sentait-il aussi lourd, aussi lent ? Il avait l'impression que ses jambes cotonneuses devaient lutter contre la résistance de l'air.
Ledros s'éloigna du cadavre, remontant les escaliers vers l'air libre. Au moment de passer la porte, il la vit. Elle se tenait devant lui, toujours aussi belle. Ses cheveux noirs étaient balancés par une petite brise et ses yeux marrons, déterminés, étaient plantés sur lui.
il s'approcha avec un sourire, écartant les bras :
"Emilia ! Je suis tellement heureux de te revoir !"
Il s'approcha, mais son visage ne se décrispait pas. Elle restait de marbre, froide, sombre.
"Tu as tué Dolani espèce d'imbécile."
Quoi ? Ça n'avait aucun sens ! Comment connaissait elle... Mais Ledros ne put pas réfléchir plus loin. Elle attaqua. Son épée se dressa pour le défendre et le fer se croisa, explosant dans un éclat métallique.
"Emilia ! Arrête!"
L'échange fut rapide. Brutal. Cet échange, il l'avait vécu mille fois. Mille fois ils avaient ainsi combattu sur les lattes de bois laqué du terrain d'entrainement au 3 de la rue des charmes. Il bloquait, esquivait. Sa cape tournoyait et son chapeau... Son chapeau ? Il ne l'avait pas. Cet instant d'hésitation lui valu une blessure au flanc. Il hurla de douleur, tombant au sol qui se déroba sous lui, toujours plus loin. La nuit était tombé pendant le combat et sur un décors découpé dans la lueur argentée de la lune, Emilia l'observait. Son regard débordait de dégoût. Elle s'approcha et frappa une fois de plus. Par réflexe, Ledros para et envoya la pointe de son épée dans l'ouverture du corset de la duelliste. Quand il ne senti presque aucune resistznce, il releva les yeux en hurlant.
"NOOOOOOOON !"
Mais il était trop tard. Le sang s'échappait de la blessure dont il avait retiré la lame. Il se jetait à genoux d'Émilia qui était tombée au sol. Il prit sa tête entre ses mains et la tourna vers lui. Emilia n'était plus là. Déformé par la rage, c'était le visage d'Hellebore qui l'observait. Ledros hurla :
"Non! Pourquoi toi ?"
Il se redressa, titubant.
"La vie est faite ainsi."
C'était une voix masculine qui venait de s'échapper de la bouche de la jeune mage. Sa voix. La voix de Ledros. Il regarda le cadavre et le visage, doucement, se tourna vers lui. Son visage. C'était lui, allongé là. Mort.

[NailsEater]

Hagen avançait vers l'escalier éclairant le groupe. Il n'y avait toujours personne. En passant les visiteurs avaient pu observer les portes entrouvertes qui donnaient chacun sur une pièce vide de tout mobilier. Le gardien d'Heidi commençat à monter les escaliers. Il s'arréta au premier palier. Le silence toujours aussi pesant dans la demeurre. Là encore se trouvait un couloir emplit de portes entre-ouverte, sauf une fermée. Hagen se retourna vers Heidi. Devait-il monter ou allaient ils visiter cet étage avant ?

[Casaïr]

Une porte fermée quand toutes les autres bâillaient dans leur renfoncement ? Voilà qui avait de quoi piquer ma curiosité. Et puis, si ennemi il y avait, mieux valait s'en occuper avant dese retrouver coincé sur deux fronts différents. D'un geste, j'intimais à Hagen d'avancer jusqu'à la porte et le suivis, attentive* au moindre bruit que l'on pourrait entendre de l'autre côté.

Spoiler () :

* Arrête de rire Cindy !