[Symbaroum] Davokar la sombre

MJ NaislEater

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NailsEater
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[Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60005Message NailsEater
22 août 2017, 13:32

Les retrouvailles avec une civilisation, ou du moins un de ses ersatz, avaient rappelé à certains à quel point le confort pouvait changer une nuit. Après avoir ramené le corps des chevalier et veillé à soigner les blessés, le petit groupe se remit en marche, le cœur lourd, mais sans qu'Elmir prit Anesha dans ses bras en lui glissant un discret "merci" à l'oreille.

Ils reprenaient la route, s'enfonçant encore plus dans les étendues vertes et obscures que formait la forêt. Les compagnons redoublaient d'efforts pour éviter les pièges de la nature, ne tenant pas à réitérer la glissade d'Edogaï. Les dernières aventures les avaient menées face au danger et à la perte d'hommes dont le sort avaient été plus que déprimant. Eran et ses compagnons avaient tout perdu en patrouillant dans la zone, réduit en esclavage et mort d'une façon dont personne ne le voudrait.

Sénia revoyait le deuxième chevalier hurler dans les flammes qu'elle avait elle-même provoquée. Étrangement silencieuse, elle avançait perdue dans ses pensées. Tulga semblait aussi pensive, même si aucune tristesse ne traversait ses yeux. Urfons était de mauvaise humeur et tous savaient pourquoi ... Quant à Erzan, il avançait sans s'occuper des futiles considérations de ses compagnons de voyage. Il avait failli à sa tâche et cela ne se reproduirait plus.

Le groupe marchait avec de plus en plus de peine. La forêt semblait comme se débattre contre cette intrusion. Mais, au bout de 3 journées de marche, ils arrivaient enfin à la Malgomor. La plus grande partie du voyage était derrière eux. Ne restait qu'à suivre le fleuve en direction du nord pour atteindre leur but.

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Casaïr
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C'est le nooooooord !

Message : # 60008Message Casaïr
22 août 2017, 16:07

Elmir me faisait beaucoup de peine ; nous les avions tout juste libérés de l'horrible sort de servitude lancé par cet homme dans la tour, que celui qu'elle aimait mourut lors de l'affrontement final contre leur bourreau. Le seul réconfort de cette situation était de se dire qu'il était mort libre. Je ne crois pas que cela fasse grand bien à l'écuyère. Ça ne m'en aurait pas fait en tout cas. Je me promettais de prendre de ses nouvelles dès que possible, soit au poste de garde où nous nous séparâmes, soit à Fort-Chardon même.

Nous marchions depuis plusieurs jours maintenant, le terrain de plus en plus accidenté mettait mon endurance toute relative à rude épreuve ; je transpirai à grosses gouttes, m'essuyant le front à l'aide d'une manche déjà poisseuse de sueur. À plusieurs reprises je dû m'appuyer sur Cendres pour passer certains obstacles, les contournant pour chercher un chemin plus facile d'accès pour la mule. Je voulus partir en éclaireur mais un regard de notre guide me convainquit de la dangerosité de mon action dans un environnement que je ne maîtrisais pas encore. La présence du félispectre à mes côtés ne penchant pas vraiment en ma faveur à ses yeux, je m'abstint de partir trop loin, restant à portée de voix pour prévenir le reste du groupe de tout danger.

J'entendis la première les remous distants du fleuve, appelai les autres d'un ton où perçait nettement le soulagement, les attendis afin de nous reposer un peu tout en mangeant pain, lard et fromage, avant de reprendre la route vers le nord et notre destination. Sénia était particulièrement renfermée sur elle, je profitai alors de cette pause bien méritée pour m'approcher d'elle avec une gourde d'eau pour démarrer la discussion.

"Vous avez soif ? Je... vous pensez encore à ce qui est arrivé à ces chevaliers je suppose ?"
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

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Edzart
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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60019Message Edzart
24 août 2017, 16:33

Edogaï tenait encore difficilement debout, quand ils atteignirent enfin le fleuve. Il avait passé les premières heures de chaque jour à discuter avec notre guide, profitant de notre voyage pour en apprendre le plus possible sur les secrets qui lui étaient encore inconnus de la grande forêt. Il en profita pour recouper les informations qu'il recevait avec celles qu'il connaissait et, dans le doute, glissa dans une conversation qu'il était en recherche d'un remède à la petriscence, cherchant à savoir si Arzân avait déjà entendu parler de la chose.
Le reste de la journée, il la passait à respirer difficilement, à grimper avec difficulté et à grogner en trébuchant. La marche était longue et difficile. La forêt se refermait et, même s'il aimait cette nature toute puissante, elle restait l'oeuvre d'un dieu qu'il n'était pas réfléchi de contrarier. Uron était le père de ces lieux et la morsure mortelle du serpent était sa punition.

Le groupe s'étant arrêté au bord de l'eau qui ruisselait dans les ombres des arbres géants, Edogaï s'assit près de celle-ci. Il serra les dents, retirant avec minutie les bandages qu'il avait posé sur ses mains et révélant les brûlures qui marquaient le dos de celle-ci et certains de ses doigts. Il nettoya les cloques en essayant de ne pas montrer à quel point ces douleurs lui coûtaient.
Il n'avait plus invoqué les flammes depuis des années et, si à l'époque, il n'avait pas été un génie de cet art, aujourd'hui, il en avait perdu toute maîtrise. Un coup d'oeil vers Senia lui confirma qu'elle n'était pas encore en mesure de l'aider sur ce point et, préférant laisser Anesha faire preuve d'une sympathie dont il se savait incapable, se concentra à essayer de se remémorer ses erreurs.
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Edzart
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Message : # 60063Message Edzart
28 août 2017, 09:46

Edogaï regarda autour de lui, mais laissant les autres se délecter de cette pause, se concentra sur ses propres jambes douloureuses. Tirant de son sac l'anneau qu'il avait trouvé sur le sorcier. Cette rencontre l'avait retourné. Il réalisait bien qu'il n'y avait rien à voir avec les Seigneurs sombres, mais ce Necromancien lui avait rappelé des souvenirs douloureux.
Il fit rouler l'anneau entre ses doigts, observant par le même temps celui, noirci, qui ornait mon doigt. Ils n'avaient rien à voir. Celui qu'il portait n'était qu'une contrefaçon d'artefact. Un jouet pour ceux qui avaient forgé ce dernier. N'ayant aucune idée du prix que lui coûterait les pouvoirs que l'anneau promettait, il le rangea, fonçant les sourcils alors que la curiosité le poussait à sortir le second.Celui de fer. L'anneau que portait l'académicien à sa mort. L'observant, il se questionna sur les secrets qu'il pouvait receler.
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NailsEater
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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60074Message NailsEater
29 août 2017, 11:26

Vous avez soif ? Je... vous pensez encore à ce qui est arrivé à ces chevaliers je suppose ?"
Je ... Oui. Je ne suis pas souvent sorti de Fort Chardon. Tout ça est assez nouveau pour moi. Ça aurait pu finir bien plus mal. Comment peut-elle survivre si nous arrivons à peine, entre adulte averti, à atteindre cet avant poste ? Excusez-moi. Je ne baisse pas les bras vous savez, mais il est difficile de garder espoir parfois.

Essuyant d'un revers de manche ses yeux qui commençait à être humides, Sénia offrit un sourire timide à Anesha avant d'ajouter :

Mais on aura finit par trouver cette rivière, tout n'est pas perdu ! Vous êtes une bonne personne Anesha. Merci.

Pendant ce temps, Edogaï contemplait l'anneau de fer trouvé lors de leur enquête chez Maitre Vernam. L'anneau était parfaitement circulaire. Les années où il fut porté n'avait rien changé à sa forme initiale. A l’intérieur, l'anneau était parcouru d'une inscription. Si le vieux mage ne savait pas la lire, il n'avait pas de doute quant à sa provenance. La langue elfique était très peu utilisée à l'écrit, mais Edogaï avait eu l'occasion pendant ses cours récent à l'ordo magica de l'approcher plusieurs fois.

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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60075Message Edzart
29 août 2017, 12:40

Contemplant l'écriture fine, ciselée, dans l'anneau, Edogaï nota que ce serait un cas d'étude intéressant. Mais n'ayant sous la main qu'un petit carnet de traduction, sur lequel il avait travaillé à la tour, il n'était pas certain d'arriver à faire plier cette écriture compliquée. Soupirant, il entendit ce que dit Sénia à Anesha et, se levant, il l'apostropha :
"Si elle tient ne serait-ce qu'un brin de sa mère, m'est avis qu'elle est actuellement en pleine forme." Glissant l'anneau dans la poche intérieure de son manteau, il ajouta : "Vous avez été formidable, jusque là, Sénia. Bien plus qu'aucun d'entre nous." Ceci dit, il ne put s'empêcher de jeter un regard amusé vers le Gobelin qui ruminait. "Nous nous remettrons en route dès que nous aurons repris quelque forces. Reposez-vous."
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[Symbaroum] Davokar la sombre - Thar se questionne

Message : # 60224Message Etmer_Fachronies
03 sept. 2017, 19:59

Autour d’eux, la forêt bruissait calmement. Les arbres aux feuillages épais, dressés de part et d’autre de leur petit chemin de terre battue, se courbaient de concert sous le souffle froid du vent d’Est. L’odeur revigorante de la végétation se mariait à celles plus capiteuses de la boue et de la mousse humide. Quelques trilles d’oiseaux déchiraient par moment la canopée, puis la forêt replongeait dans le silence morose d’une journée trop longue.

Devant lui, Thar pouvait observer les pas cadencé d’Ufrons, leur compagnon gobelin. Muet comme une tombe, et d’une humeur tout aussi expansive, le mercenaire faisait bande à part. Il marchait un peu en avant de leur petit groupe, seul, et semblait ressasser inlassablement des pensées noires.

Cet état d’esprit, Thar ne le comprenait que trop bien. Lui-même était en proie à de violents conflits intérieurs, qui ne faisaient guère mine de s’en aller avec les kilomètres parcourus. Mais si le forgeron était sombre, ce n’était pas pour les mêmes causes que l’intrépide gobelin. Ufrons regrettait l’affrontement qu’ils avaient essuyé lors de leur arrêt dans la vallée aux fleurs, lorsqu’ils avaient affronté l’avatar mort-vivant d’un sorcier de Symbar. Le combat avait été rude, mais le gobelin en avait été privé, mis hors-jeu dès le début des hostilités. Son honneur de guerrier en avait pris un coup, et le peau-vert boudait donc royalement dans son coin.

Si la situation n’avait pas été aussi dramatique, Thar aurait volontiers sourit de la déception enfantine du gobelin. Pourtant, en cet instant, c’était surtout un mélange d’angoisse et d’impuissance qui étreignait l’esprit du guerrier des Godinjas, et qui lui laissait comme un creux béant dans le bas-ventre.

Dans son esprit, les souvenirs du combat se mêlaient aux découvertes morbides du château, et à la conclusion violente de l’affrontement. Dans un nuage brumeux, il revoyait la foule des morts qui marchaient en cercle dans la demeure des domestiques. Puis il les revoyait accourir vers la tour, escaladant les murs comme une nuées infecte de fourmis putréfiées. Il revoyait les chevaliers qu’ils avaient délivrés de leur malédiction se lever d’un seul homme, prêt au combat… puis il les voyait tomber, fauchés comme des mouches par la masse de cauchemar du seigneur relevé de sa tombe.

Thar se passa une main sur le visage, ses doigts fermement appuyés contre ses tempes. Les pauvres diables. C’étaient des combattants fiers, et ils étaient morts comme des chiens. A quoi rimaient leurs existences ? Cendres et fumées. Thar savait le monde dur, mais leur dernière aventure lui laissait un goût particulièrement amer dans la bouche. Quel était l’intérêt de tout ceci ? Les esprits lui en soit témoins, il était fatigué. Où était le sens, dans tout ça ? A quoi bon se démener ainsi, si tout était vain ?

Ces pensées sombres en tête, le forgeron en venait presque à envier Urfons et sa colère bonne-enfant. Son seul réconfort, en cette heure, était l’assurance d’avoir renvoyé dans la tombe le mage des Anciens. Cela ne ramènerait ni les chevaliers morts, ni tous ces pauvres diables agglutinés dans les baraques des serviteurs, mais d’aucun ne viendrait désormais en grossir leur rangs.

Il avait beau avoir entendu les histoires de son clan, Thar n’avait pas imaginé les temps anciens aussi sombres. Si toutes les magies de l’empire disparu étaient aussi viles que celle qu’ils avaient affrontée, la chute de Symbar était un don des dieux. Leur magie putride était un crachat fait aux esprits de la forêt, à tout ce qui vivait en ce lieu. Chanteur avait beau le cacher sous un sourire désinvolte, le coup chargé de l’abomination l’avait durement atteint. Thar espérait que l’ogre s’en remettrait au mieux.

En parlant de l’arme maudite, Thar sentait le poids de la masse mortelle dans son sac à dos. Il l’avait récupéré sur le cadavre de la bête, alors même que les autres en arrachaient sa tête. Aussi détestable que soit cette chose, elle n’en restait qu’un outil. Et bien que la mort des soldats lui pèse, son âme de forgeron brûlait de l’examiner plus avant, pour en découvrir les secrets de fabrications. Thar n’appréciait guère la magie, mais après leur dernier combat, en nier la puissance était stupide. Et si cette force pouvait devenir un avantage pour leur groupe, qu’il en soit ainsi. Il devrait d’ailleurs s’en ouvrir auprès d’Edogaï, l’arcaniste de leur groupe. Car si le combattant avait comme tous les siens une crainte quasi-mystique envers la magie, il ne souhaitait plus être aussi démuni qu’un nouveau-né devant ses effets.

Tout en réfléchissant, Thar se frotta par réflexe les côtes à l’endroit où les flèches l’avaient percé tantôt. Il ne restait des blessures plus qu’une fine cicatrice, sans même avoir l’air récentes ou irritées. La vitesse à laquelle son corps avait régénéré dans les escaliers était stupéfiante. Le guerrier était resté muet quand à ce prodige, faisant passer sa vitesse de guérison sur le compte de son armure rutilante. Pour autant, il comptait s’en ouvrir à ses compagnons, car le savoir pourrait être une force… et la confiance était une chose qu’ils avaient tous gagnés haut la main.

L’espace d’un instant, Thar se demanda quel était l’état d’esprit de ceux de son groupe. Certaines mines étaient éloquentes, mais d’autres restaient fermés. Il se promit d’aborder le sujet à la prochaine halte, car en discuter rendait souvent les calvaires plus supportables.

En premier lieu, il devait s’informer quant à leur itinéraire présent. Dans un fracas métallique aussi discret qu’une batterie de cuisine dans un sac, le guerrier des clans remonta vers leur guide pour le voyage, et s’adressa à lui à voix basse :

- Arzân, qu’en est-il de la route ? Progressons-nous correctement ? J'ai l'impression d'être pris dans la toile d'Oroké. Et, les esprits me pardonnent, je ne me rappelle plus des prochaines étapes pour arriver à destination.
La Tour vous accueille, voyageur. Bienvenue en mon blog des Fachronies.

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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60230Message NailsEater
04 sept. 2017, 11:31

"Si elle tient ne serait-ce qu'un brin de sa mère, m'est avis qu'elle est actuellement en pleine forme." Glissant l'anneau dans la poche intérieure de son manteau, il ajouta : "Vous avez été formidable, jusque là, Sénia. Bien plus qu'aucun d'entre nous." Ceci dit, il ne put s'empêcher de jeter un regard amusé vers le Gobelin qui ruminait. "Nous nous remettrons en route dès que nous aurons repris quelque forces. Reposez-vous."
Sénia offrit un sourire timide à Edogaï.

Je n'en suis pas sure qu'elle tienne beaucoup de moi, mais je ne peux lui retirer son caractère obstiné répondit-elle avant de suivre le regard du mage vers Urfons, il aura son heure de gloire mais je l'espère pas trop tôt. Nous ruminons tous cette histoire, n'est ce pas ?

- Arzân, qu’en est-il de la route ? Progressons-nous correctement ? J'ai l'impression d'être pris dans la toile d'Oroké. Et, les esprits me pardonnent, je ne me rappelle plus des prochaines étapes pour arriver à destination.
Arzan observa Thar un instant puis se tourna vers la rivière, évaluant, prenant le temps de réfléchir.

"Nous avançons bien. Reste à suivre la rivière. Mais nous allons prendre la pluie ... je le sens."

Sur ces paroles il se tourna vers le reste du groupe :

"Il est temps de repartir.Nous pouvons encore bien avancer aujourd'hui. S'il est possible de réduire le nombre de nuit passé en pleine forêt, je préférerai. Remplissez vos gourdes à la rivière, l'eau est claire. Tout le monde est prêt ?"

La suite de la journée se fit un peu moins silencieuse. Les bavardages n'étaient pas aussi animé qu'à Fort Chardon mais ils étaient présent. La forêt s'agitait à côté d'eux, même à la lisière, elle avait quelque chose de dérangeant et fascinant à la fois.

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Edzart
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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60238Message Edzart
04 sept. 2017, 16:48

La forêt était froide. L'eau qui coulait à côté d'eux, bourdonnait aux oreilles du vieux mage et l'humidité transperçait se vêtements épais. Edogaï marchait en répondant aux questions et aux discussions qui le visaient. Il gardait un sourire de façade, derrière lequel son esprit parcourrait les milles qui le séparait de ses terres natales. Albérétor. Comment un monde avait-il pu s'éteindre ? Quel rapport entre les Seigneurs Sombres de son ancienne patrie et ce sorcier de Symbar ? Etait-il un signe du renouveau de la corruption de ce côté des Titans ? Un témoin en extinction de ce qu'avait été cet empire ? Une réminiscence ou un fossile ?

Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas vu des morts en marche et... Il s'en serait gardé avec joie. Les souvenirs de la guerre ressurgirent, alors qu'il laissait son esprit vagabonder. Au fond de ses yeux, les scène se ravivaient. Il voyait le spectre d'un temps lointain revenir le hanter. Melivz, dont il n'avait plus jamais pu oublier la voix cassée de fantôme. Melisandre, qui vivait maintenant à Agrella, dans ses quartiers de l'Ordre. Son bras devait lui manquer. Edogaï aurait été heureux de la revoir. Tant d'années s'étaient écoulées.

Après un soupir, il remonta la colonne jusqu'à Thar :
"Comment tu te sens ? Tu es sûr que cette masse est bien rangée ?"
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Re: [Symbaroum] Davokar la sombre

Message : # 60273Message Casaïr
05 sept. 2017, 21:31

La réponse de Senia me fit rougir, un peu gênée par ce compliment inattendu et flattée en même temps. J'avais presque envie de lancer à Oncle Edogaï que c'était ainsi qu'il fallait traiter les gens auxquels on s'adressait, non en les traitant comme de vils subalternes. Ce fut finalement lui qui me surprit alors qu'il rassurait la mage, me coupant la chique. À bien y réfléchir, ce qu'il faisait était vraiment gentil, et en mon for intérieur j'espérai que l'on retrouve la fillette. La perte de Senia faisait douloureusement écho en moi, et l'absence dArélyo ne fut jamais aussi horrible qu'en cet instant ; l'impression d'avoir été amputé de la moitié de ma personne laissait comme une plaie constamment à vif dans mon âme et qui ne pourrait cicatriser que le jour où je l'aurai retrouvé. Mais... serait-il vivant ce jour-là ? Mon cauchemar de ces dernières semaines me revint en mémoire, avec une violence qui me déconnecta temporairement du monde réel, me laissant en sueur et pantelante. Je dû faire un effort terrible pour n'en rien laisser paraître, espérant que personne ne remarque mon changement d'attitude. Cendres, comme à son habitude, vint coller son gros museau contre moi, se frottant assez fort sur mon bras pour me faire tomber à la renverse.

"Stupide matou, le grondai-je avec un soupçon de trémolo dans la voix, fais attention à ce que tu fais !"

Son intervention me permit d'effacer les larmes naissantes et qui menaçaient de se transformer en torrent ainsi que de me refaire une contenance, alors qu'Arzân annonçait la pluie prochaine. Je sorti docilement ma cape de pluie de mon sac avant de la passer et de me lever afin de reprendre la route. Je vis Edogaï rejoindre Thar mais n'avait aucune envie d'écouter aux portes, surtout qu'en pleine forêt ce genre d'aménagement était inexistant. Je cheminai donc au rythme du groupe, réglant mon pas sur celui de notre compagne de voyage, cherchant un moyen de faire la conversation avant de trouver.

"Je ne vous l'ai pas dit encore, mais votre maîtrise de la magie m'a impressionnée ! En comparaison, ce vieux roublard d'Edogaï peinerait à faire cuire un œuf même si on lui laissait le temps de se préparer." Cette petite pique lancée dans le dos de mon cher oncle d'adoption et qui ne manquerait pas de faire siffler ses oreilles me redonna l'énergie dont j'avais besoin pour poursuivre. "Je voulais vous demander, est-ce long d'apprendre la magie ? Pas au point d'être aussi douée que vous, mais au moins pour débuter, un peu comme le vieux Ronchon devant. Jusque là, je n'avais jamais vu ce genre d'art à l'œuvre, et je me demandais s'il serait possible que vous me l'enseigniez ? Pas maintenant, bien sûr, ajoutai-je précipitamment en battant des mains, mais quand nous serons rentrés à Fort-Chardon. Qu'en pensez-vous ?"
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.

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