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Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 16 avr. 2018, 21:13
par Madennig
Verama écouta les conseils et les informations donnés par Heidi. Elle ne savait pas à quoi s'attendre, ni en bien, ni en mal. Et fut déçue de renoncer au bain, mais ne le montra guère vu l'impassibilité de son visage. Par contre, lorsqu'elle fut étreinte, elle se figea. Il était certain qu'elle n'avait pas l'habitude des contacts physiques, et encore moins de la tendresse.
Elle baissa les yeux, sans savoir vraiment pourquoi. Il y avait tant de démonstrations d'amour et de gaieté à voir depuis qu'elle avait rencontré Heidi.


"Merci. Je n'avais pas reçu d'étreinte depuis longtemps... Et tes conseils sont précieux. Je vais essayer de me familiariser avec la vie en ville, avec ton aide ce sera moins compliqué... "

Verama regarda la mère de Fjola se préparer pour aller travailler. C'était bien un concept auquel elle n'était pas habituée. Elle ne prit même pas la peine de lui assurer qu'elle s'occuperait bien de sa fille, puisque c'était là une évidence.

La petite poupée de Fjola attira alors plus vivement l'attention de l'apprentie perdue.


"J'en avais une comme ça... Enfin, pas tout à fait la même... Et elle n'avait pas d'épée de feu... Ce doit être redoutable une telle arme. Elle l'utilise contre quoi ?"

Quelques jours plus tard ...

Publié : 16 avr. 2018, 23:44
par NailsEater
Les jours qui suivirent permirent aux jeunes femmes de s'habituer les unes aux autres. Vérama put dormir de tout son saoul, alternant entre sommeil profond et garde de la fillette. Fjola était une petit fille éveillée et d'une rare intelligence pour son age et si elle faisait tout de même quelques caprices, elle restait une enfant adorable et facile à vivre. Avant de trouver un travail dans le fort, Heidi prit le temps de montrer la ville à la barbare et de lui expliquer les rudiments de la vie sur place.

Quand elle senti que Vérama était prête, elle l'amena à l'Odovakar. Cette taverne réputée servait de repère à beaucoup de barbare de la ville. Non seulement, elle ne souffrira pas du racisme ambiant mais pourra se sentir plus à l'aise. L'Odovakar était tenu par une certaine Vérama et sonfrère Melkor. Les deux barbares proposent au menu de tendres tranches de viande grillée, des bols fumants de ragoût de légumes ainsi que d’autres plats cuisinés aux truffes et aux épices de la forêt. La tourte feuilletée aux champignons, à la fois sucrée et épicée, est la spécialité de la taverne. Originaire du clan des propriétaires, la tourte d’Odaïova devrait être dégustée selon la coutume : manger d’abord, boire ensuite — un défi pour tous ceux n’étant pas habitués aux plats très épicés des Odavs.

Comme tous les établissements barbares, l’Odovakar est la cible de différentes formes de discrimination, allant du mépris et des moqueries jusqu’au vandalisme. Les responsables peuvent être distingués en deux groupes : d’une part les chasseurs de trésors ayant récolté quelques cicatrices après une rencontre avec des barbares, et d’autre part les disciples fanatiques de Prios qui perçoivent tout ce qui se rapporte aux barbares comme étant une manifestation des aspects sauvages et maléfiques de Davokar. Et ceci bien que le maire Noirenuit ait clairement fait savoir que tout individu autorisé à résider derrière la palissade doit avant tout être traité comme un habitant du Fort, peu importe son origine.

Depuis le temps qu'elle cottoyait le lieu, Heidi connaissait ces différentes rumeurs et était proche des gérant de établissement. A son arrivée, Vérama l’accueillit à bras ouvert et Melkor l'observa un instant avant de détourner le regard devant la jolie conteuse.

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 01:53
par Casaïr
"Tu vas voir, dis-je à Vérama tandis que nous nous dirigions vers l'Odovakar, ce sont vraiment des gens gentils."

J'avais pris soin de lui expliquer ce que pouvaient subir les barbares en ville malgré la promulgation du maire, mais je ne pouvais pas vraiment changer quoi que ce soit à sa façon d'être. Elle pouvait porter l'une de mes robes si elle le désirait, non pas pour forcément passer inaperçue -même si, quelque part, je voulais lui éviter des ennuis inutiles-, mais également pour avoir autre chose à se mettre.

Entre la maison et l'Odovakar il y avait une bonne trotte, surtout avec le monde qu'il y avait en permanence dans les rues de Fort Chardon. La ville ne semblait jamais dormir et je me rappelle à quel point j'avais eu du mal à m'y habituer, alors que j'étais une vraie citadine. Pour une barbare nouvellement arrivée, le choc devait être autrement plus rude. J'expliquais à ma jeune amie la route à suivre : il fallait traverser la Place du Crapaud d'est en ouest en suivant la grande route puis se diriger vers le sud à un certain carrefour. Je savais que les rues avaient un nom mais je devais confesser n'en avoir retenu aucun en deux ans de vie ici. Fjola était juchée sur mes épaules et chantait un air sans queue ni tête qu'elle avait inventée le matin même tout en secouant Bodil dans tous les sens. Je plaignais la poupée de chiffon que j'avais déjà dû recoudre à deux ou trois reprises suite aux mauvais traitements que lui infligeait ma sauvageonne de fille mais la leçon ne semblait pas rentrer dans sa petite tête. Nous étions bien entendu suivi par Hagen, qui se tenait en retrait, à trois pas de nous, toujours aux aguets. Il était mon ombre, celui qui me permettait de me sentir plus en sûreté ici. J'aurais aimé qu'il puisse intervenir dans mes cauchemars et les apaiser. Cette nuit encore, le rêve était revenu et il m'avait réveillé de façon terrible. Je m'étais retournée pour pleurer dans mon oreiller, espérant ne réveiller personne, attendant que la crise passe pour me rendormir.

Bientôt nous vîmes l'enseigne de l'auberge mais nous pouvions constater le changement d'ambiance bien avant, les barbares ici étaient plus nombreux qu'ailleurs. Heureusement, mes robes colorées étaient connues dans les parages, et l'on savait que j'étais sans doute l'une des rares ambriennes à ne pas me montrer aussi méchantes gratuitement envers eux. J'avais pris soin de porter un masque de dentelle noir qui, additionné à mes lèvres couleur cerise et ma peau pâle, me conférait un petit côté mystérieux. Du moins, me plaisais-je à m'imaginer ainsi. Nous entrâmes et rapidement, la rumeur des convives entendue depuis l'extérieur prit de l'ampleur : chants, rires, parler fort devenait une nécessité pour se faire entendre de son voisin, quitte à le rendre sourd avant la fin de la journée. Nous fûmes bien vite accueillies par Melkor et sa sœur que je saluais avec effusion.

"Bonjour Vérama, comment vas-tu ? Je voulais te présenter une amie qui... s'appelle Vérama aussi, je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant. C'est un prénom commun chez vous ?"

Un petit instant de flottement s'installa, mit à profit par ma tornade blonde pour foncer sur Melkor qui la prit dans les bras en souriant. Je lui souris à mon tour mais l'homme se détourna rapidement.

"Bref, repartis-je comme si de rien n'était, elle aurait besoin d'un travail. Et je voulais en profiter pour te demander si tu avais des adresses pour des logements un peu plus grands pour pas trop cher. Nous vivons à trois désormais et il va devenir impératif d'accroître notre espace vital. C'est ça ou il y aura... un risque d'accident", terminais-je, mutine, tout en regardant à la volée Vérama Junior.

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 11:36
par Madennig
Tout ce temps à vivre ensemble et faire connaissance...
Verama s'avéra très patiente avec la jeune Folja, et sans lui accorder ses caprices dangereux, elle laissait libre cours aux envies de l'enfant. Elle apprit ainsi à mieux connaitre ses goûts et ses envies, et à l'apprécier davantage. Il était rare pourtant que la Barbare s'adonne à des attentions tendres, aspects qu'elle laissait à sa mère la plupart du temps.
Régulièrement, Verama disparaissait de l'appartement, non sans prévenir Heidi. La conteuse pouvait y voir une manière élégante de laisser un peu d'intimité pour la mère et sa fille car ses disparitions duraient toujours plusieurs heures et lorsqu'elle revenait, c'était souvent la cape couverte de feuilles et de mousse. La Barbare participait convenablement au ménage, à la lessive, à la garde de l'enfant, prenant souvent l'initiative pour permettre à Heidi de se "reposer".
Ces derniers temps, Verama semblait vouloir parler à sa bienfaitrice, sans y réussir. Elle la regardait, avec une sorte de grande expressivité dans les yeux, puis, finalement, détournait ces derniers pour reprendre la tâche en cours. Et la nuit, parfois, la Barbare se réveillait, sans bruit, restait en tailleur et semblait méditer les yeux ouverts, posés sur Heidi agitée par ses mauvais rêves...


Le jour était venu de traverser un bout de la ville pour rencontrer d'autres Barbares susceptibles de l'aider. Ses cheveux étaient noués en une natte épaisse, les démêler entièrement était une tâche ardue. Elle portait une robe de Adelheïd, colorée elle aussi, galbant son corps comme jamais auparavant. Elle s'était prise au jeu d'essayer de garder les pieds nus, et de décorer ses poignets et ses chevilles de bijoux tissés. Mais à l'abris dans son décolleté, restaient nichés entre ses deux seins ses fétiches adorés, cachant à peine un tatouage rouge sang en forme de quartier de lune couché. Elle couvrit ses épaules et sa gorge avec un châle de laine. Ainsi, elle ressemblait un peu plus à une Ambrienne... Un peu moins à une Barbare. Bien que son allure semblait toujours un peu mécanique, et son visage impassible.

Avant d'entrer dans la taverne, elle regarda Adelheïd et lui fit ce presque-sourire furtif, avant de lui saisir la main, très rapidement, la serrer et l'abandonner.
Elle se sentait prête à affronter cette nouvelle étape. La conteuse pouvait deviner que tout cela l'angoissait.

Une fois à l'intérieur, Verama ne fit aucune révérence pour saluer les tenanciers de l'auberge. Ni même de salut particulier. Pourtant, ils pouvaient voir son origine relativement facilement, ainsi que son statut. Ils leur suffisaient de connaitre la signification de la marque rouge apposée à son plexus. Et toujours silencieuse et extérieurement impassible, elle laissa Heidi mener la conversation.

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 13:41
par NailsEater
"Bonjour Vérama, comment vas-tu ? Je voulais te présenter une amie qui... s'appelle Vérama aussi, je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant. C'est un prénom commun chez vous ?"
Je ne me suis jamais vraiment posé la question !
"Bref, repartis-je comme si de rien n'était, elle aurait besoin d'un travail. Et je voulais en profiter pour te demander si tu avais des adresses pour des logements un peu plus grands pour pas trop cher. Nous vivons à trois désormais et il va devenir impératif d'accroître notre espace vital. C'est ça ou il y aura... un risque d'accident",
Vérama observa son homonyme et se mit à pouffer légèrement.

Ok je vois. Pour un logement je vais essayer de te trouver ça, puis en se pointant devant Vérama, alors dis-moi qu'est ce que tu sais faire ? Quelle était ta tâche dans le clan ? Tu as une préférence pour un type de travail ?

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 14:06
par Madennig
La Verama apprentie de la vie soutint le regard de la Barbare, sans réussir à arborer autant de gaieté qu'elle. Elle savait bien que ce serait dur...
Elle se décala un peu, attirant par ce mouvement le regard de son interlocutrice. Puis elle lui parla assez bas pour éviter que des clients n'entendent, toujours avec son visage sérieux.


"Je m'occupais d'assister Ullma, notre sorcière. Mais mon but est d'apprendre auprès des Ambriens, afin de mieux les comprendre... Un travail de servante me conviendrait, ou de gouvernante auprès d'enfants. Je sais aussi faire le ménage. En échange, je peux me tenir à votre disposition, si vos proches ont besoin de s'entretenir avec les esprits..."

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 14:22
par Casaïr
J'observais Verama Junior en espérant qu'elle saurait passer outre sa timidité. Si elle parvint à s'exprimer, il fallait tout de même tendre l'oreille pour comprendre ce qu'elle disait, surtout avec le bruit ambiant. Je fus tout de même intriguée par ce qu'elle disait. Parler avec les esprits ? Je ne savais même pas que c'était possible. Je m'approchais sur la pointe des pieds de la jeune barbare, immédiatement imitée par Fjola, et lui susurrais au creux de l'oreille :

"Dis donc, tu es pleine de surprise. Il va falloir que je vérifie si tu me caches d'autres talents."

Je m'écartais en souriant alors que la petite s'accrochait déjà aux jupons de la barbare.

"Elle est encore un peu intimidée, dis-je à Vérama Senior, ça ne fait pas une semaine qu'elle est arrivée ici, elle en est encore à apprendre à se repérer dans la ville et à... supporter les gens d'ici. Un travail de longue haleine ceci dit, ajoutais-je à l'attention de mon amie, Moi-même j'ai parfois du mal, et j'ai pourtant grandi dans un environnement similaire."

Je lui fis un clin d'œil malicieux.

"En tout cas elle est volontaire, ne rechigne pas à la tâche et est plutôt jolie, ce qui ne gâte rien. Si jamais tu l'engages, je viendrais travailler ici pour son premier jour, qu'elle ait une tête connue dans le coin. Et puis, j'aime bien venir ici, il y a toujours un client ou deux qui me remercient pour les contes et chants que je propose."

Je m'étirais, puis un regard vers Fjola.

"Tu viens ? On va danser !"
"Ouiiiiiiiii !"

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 16:29
par NailsEater
"Je m'occupais d'assister Ullma, notre sorcière. Mais mon but est d'apprendre auprès des Ambriens, afin de mieux les comprendre... Un travail de servante me conviendrait, ou de gouvernante auprès d'enfants. Je sais aussi faire le ménage. En échange, je peux me tenir à votre disposition, si vos proches ont besoin de s'entretenir avec les esprits..."
La tavernière arrêta ses bêtises et repris plus sérieusement :

Je pense qu'on va pouvoir te trouver quelque chose, ne t'inquiète pas. Il n'y a pas beaucoup de sage qui viennent se perdre dans la ville ambrienne, et encore moins des autres clans que ceux de la lisière.

C'est ce qu'il manque à la plupart d'entre nous. Même si tu es encore en formation, rien que de savoir que tu es là pourra redonner de l'espoir. Nous sommes pour la majeure partie, venu ici pour représenter notre clan et faire officie de gardien de la paix entre les peuples.


Vérama proposa à son invité de venir s'asseoir à une table et s'installa avec elle, avant de continuer :

Mais dans la pratique, c'est une ambiance particulière. Les ambriens ne nous accepte pas pour la plupart et beaucoup de chez nous, n'essaient pas vraiment de se meler aux autres, préférant rester dans ce quartier et au final mener la même vie que dans les clans.

Dans tous cas, si tu veux venir travailler ici en tant que sorcière et conseillèrent pour ceux de notre peuple. Je pense que c'est une très bonne chose. Serait-tu interessée ?

Re: [Symbaroum 2.1] Rencontre aux Salons de Symbaroum

Publié : 17 avr. 2018, 17:07
par Madennig
Verama baissa le regard, un bref instant, quand Heidi manifesta son étonnement. Elle se sentait un brin coupable de n'avoir pas su lui expliquer avant, mais elle ne doutait pas qu'elle serait capable de comprendre son silence. Puis quand elles partirent danser, elle suivit la tavernière pour s'asseoir. Elle l'écouta jusqu'au bout, sans même cligner des yeux une fois, et quand elle eut fini, l'apprentie se rendit vite compte qu'elle ne savait pas quoi ajouter. Il aurait fallu certainement trouver une bonne parole, mais elle n'en avait pas.
Elle fixa encore l'autre Verama quelques instants de ses pupilles sombres.

Tout bas, elle finit par répondre de manière intelligible.


"Merci. La plupart d'entre nous avons encore beaucoup de chance de pouvoir vivre en Davokar... Mais ça devient toujours plus risqué quand nous avançons dans le temps. Toutes les solutions doivent être envisagées, et les bonnes relations entre les clans ainsi qu'avec les Ambriens sont à maintenir pour les mettre en oeuvre le moment venu. En cela, votre travail est très précieux, ici à Fort Chardon."


Toujours en fixant la tenancière.


"Vous pouvez compter sur mon aide ici, aussi souvent que nécessaire."

Elle ne la quittait plus des yeux.

C'est la fête !

Publié : 17 avr. 2018, 19:13
par Casaïr
Danser était une activité que j'appréciais beaucoup, même si ma partenaire du moment mesurait moins d'un mètre vingt. Entendre rire Fjola me redonnait de l'allant et parvenait à repousser les mauvaises ondes. Toutefois, il y avait quelqu'un ici qui avait besoin de se dérider bien plus que moi. C'est donc avec une mine de chat que je m'approchais de Vérama Junior et la saisis vivement par le bras.

"Allez, viens donc t'amuser avec moi ! Que je puisse danser avec une adulte aussi !"

Je l'entraînais en riant, tournant au rythme des sons des clans qu'elle ne devait pas manquer de connaître.

"Tu es plus jeune que moi et pourtant tu es plus stricte qu'une vieille matrone, il va falloir te dérider un peu. Et tu ferais bien de t'y mettre, sinon je vais finir par faire des choses répréhensibles."

Je ponctuais ma "menace" d'un clin d'œil tout en continuant mon jeu un peu puéril.