Au salon de Symbaroum

[NailsEater]

Une enseigne indiquait "Les salons de Symbaroum" et l'ambiance à l'interieur semblait unique joyeuse et alcoolisée. Si une catastrophe s'était déroulée quelques jours seulement auparavent, rien ne le montrait en ces lieux. Une musique entrainante venait du fond de la pièce et Caeso pû apercevoir un jeune homme, qui paraissait animer la pièce principale de chant et de musique.

Dakamédo s'avança, fit un léger signe au tavernier. Puis se dirigeat vers un escalier, enjoignant le capitaine à le suivre. L'escalier était assez large et décoré de bon goût. Il montèrent un étage, puis un suivant. Alors qu'ils allaient monter à nouveau, une porte s'ouvrit énergiquement et Caeso et son supérieur se retrouvèrent face à une jeune femme que le capitaine reconnu rapidement. Heidi.

[Casaïr]

J'avais pensé arriver en retard aux Salons mais finalement la première partie de la soirée, incarnée par ce barde, semblait loin d'être achevée, ce qui m'arrangeait au final. Je profitais de ce moment pour m'offrir un peu de "détente" et me changer au deuxième étage.

Alors que je ne m'attendais pas à l'y croiser, je tombais sur Caeso en ouvrant la porte. Surprise de le trouver là, je lâchais un petit cri étonné avant de le reconnaître bel et bien.

"Bon sang, tu m'as fait peur !" M'exclamais-je avant de réaliser qu'il n'était pas seul. "Tiens, je ne savais pas que tu étais du genre à aimer les hommes, le taquinais-je, non pas que cela me gêne. Au contraire même."

[Caeso Senjak Khan]

Caeso eut un mouvement de recul instinctif lorsque la porte s'ouvrit brutalement avant de se rassurer en reconnaissant Heidi.

"Bon sang, tu m'as fait peur !" M'exclamais-je avant de réaliser qu'il n'était pas seul. "Tiens, je ne savais pas que tu étais du genre à aimer les hommes, le taquinais-je, non pas que cela me gêne. Au contraire même."

-Ah ! Tiens ! ... Quoi ? Lui ? Ah non je... enfin je sais pas pour lui mais bon... bref !

Le capitaine se massa énergiquement la nuque.

-Dakamedo, voici Heidi, une... amie que je connais depuis peu. Enfin pas d'ici en tout cas !

Il jeta un regard faussement paternaliste à la fille.

-Dis donc toi ! Je vois que tu cherches à débusquer la bête dans les recoins les plus sombres de Fort Chardon ! Tes interrogatoires avancent comme tu veux ?

[Casaïr]

"Ho, tu sais ce que c'est, insinuais-je, c'est facile de leur faire cracher le morceau mais ils essaient toujours de me faire avaler des couleuvres. Heureusement je ne suis pas née de la dernière pluie et je finis toujours par obtenir ce que je veux."

Un peu déçue, je regardais le nouveau venu non sans une certaine curiosité, lissant ma longue jupe.

"Je m'appelle Adelheïd, dis-je avec un grand sourire et en tendant la main pour le saluer, Heidi pour les intimes. Je suis conteuse aux Salons de Symbaroum notamment. J'espère que vous appréciez votre séjour ici."

[Caeso Senjak Khan]

-Il sait pas encore il vient d'arriver. Mais je compte sur toi pour lui laisser un souvenir impérissable de son passage ici !

Caeso jeta un coup d'oeil a Dakamedo.

-Elle a un don pour échauffer les esprits et embraser les corps, mais je ne te le conseillerais pas forcement ! AH !

Il se mit une claque sonore sur la cuisse en s’esclaffant.

-Bon c'est pas tout ça mais on est pas venu ici pour cueillir des champignons ! Heidi ? Tu nous guides ? Je crois que notre ami doit avoir un peu soif.

[Casaïr]

"Si vous cherchez des salons un peu plus tranquilles, il y en a au troisième étage, on devrait être à l'aise pour discuter. Ou quoi que ce soit d'autre."

J'avais prononcé ces derniers mots d'un ton neutre, le même que j'aurais employé si j'avais dû annoncer qu'il ferait sûrement beau demain mais en dardant mes yeux verts sur les deux hommes tour à tour, un léger sourire en coin. Cependant il n'était pas question d'effrayer le nouveau venu aussi ouvris-je la marche, toujours pieds nus, mon cistre battant mon dos. Nous montâmes encore un étage avant d'ouvrir la porte du palier. J'interpellais le premier serviteur qui passait, certainement guère vêtu à ce niveau des salons pour lui demander de nous guider vers un salon privé et de nous apporter de quoi nous restaurer et boire. Une fois fait, je me retournais vers l'inconnu.

"Quel bon vent vous amène dans les murs de Fort-Chardon ? L'appel de l'aventure et des trésors de Symbaroum ? Si oui, je connais quelques personnes qui pourraient vous être de bons conseils."

[NailsEater]

Madame Adelheïd, c'est un plaisir de vous rencontre.

Sur ces paroles il s'attela à un baise-main.

Le capitaine et moi même devont parler d'affaires privées, mais ... si vous souhaitez nous rejoindre plus tard. Je pourrais vous faire une place ou me laisser guider pour visiter ces salons ma fois fort acceuillant.

"Quel bon vent vous amène dans les murs de Fort-Chardon ? L'appel de l'aventure et des trésors de Symbaroum ? Si oui, je connais quelques personnes qui pourraient vous être de bons conseils."

Il se mit à rire à gorge déployée.

Oh non je ne suis pas plus tenté que ça par les trésors de Symbaroum. Même si ceux des salons je l'avoue, titille ma curiositée. Je suis en mission pour sa Majesté et je crois avoir trouvé l'homme de ma situation en la personne de votre ami Caeso.

[Casaïr]

Ma bouche s'arrondit sur un long "ho" muet, mélange d'étonnement et de curiosité mêlées. Le baise-main avait aussi parfaitement joué son rôle et je ne le refusais pas.

"Que de cachotteries vous faites ! minaudais-je. Je ne sais comment je dois prendre cela. Enfin, ce n'est pas comme si je n'étais pas attendue pour jouer dans la grande salle."

Je soupirais, doublement déçue. Un envoyé de la reine, il y avait sûrement des choses importantes à apprendre de lui.

"Si jamais ma compagnie venait à vous manquer, n'hésitez pas à venir m'écouter. Et qui sait, pourrons-nous discuter en privé nous aussi..."

Je saisis délicatement les pans de ma robe avant de m'incliner dans une jolie révérence.

[Caeso Senjak Khan]

Caeso aquiesça et repris d'un air plus sérieux.

-Très bien. Allons-y. Vas y doucement Heidi. Chauffe pas trop la salle.

Il précéda Dakamedo et s'installa avec lui dans un endroit tranquille que leur avait indiqué Heidi.

[Casaïr]

Alors qu'Heidi s'éclipsait sans bruit, Caeso et Dakamédo s'installaient dans un salon coquet, disposant de plusieurs fauteuils ainsi que d'un divan, tous recouverts de velours amarante, d'un grand tapis moelleux aux motifs complexes et aux poils bien brossés, d'une table basse visiblement en noyer présentement libre et de lampes à huile sur les murs prodiguant une lumière agréable. La grande fenêtre était présentement occultée par des rideaux pourpre munis de cordelettes dorées pour les refermer ou non suivant le bon vouloir des occupants. Une porte sur le mur à la gauche de l'entrée, actuellement ouverte, menait vers une chambre occupée pour l'essentiel d'un grand lit à baldaquin et d'un miroir sur pied. Aucun autre ameublement comme pour rappeler que les gens passant de ce côté-ci n'étaient pas censés rester dormir.

Dakamédo s'en alla fermer cette seconde porte lorsque l'on frappa à la première. Un homme âgé d'une vingtaine d'années, guère plus, entra dans le salon, torse nu et huilé semblait-il -sinon, pourquoi brillait-il autant à la lumière ?- et porteur d'un plateau sur lequel trônaient deux verres et une bouteille qu'il déposa sur la table basse.

"Avec les compliments d'Adelheïd", annonça-t-il avant de se retirer en s'inclinant.

Dakamédo huma les effluves d'alcool qui s'échappait de la petite jarre avec un contentement évident.

"On peut dire que votre amie sait comment se faire apprécier", dit-il en souriant tout en les servant.

Il attendit que Caeso et lui-même soient confortablement installés avant de reprendre la parole.

"L'affaire dont je souhaite traiter avec vous demande la plus grande discrétion dans son exécution, cependant je me dois de m'assurer que tout ce qui se dira ici restera entre nous avant que je n'en évoque le sujet. Cette affaire ne dois pas s'ébruiter, vous comprenez ?"