Valaar Morgulis

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DukeTogo
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Valaar Morgulis

Message : # 22497Message DukeTogo
04 août 2013, 00:01

Hello, bon j'explique mon cas.
Je vais commencer d'ici un mois une campagne sur table. Le pitch est le suivant : nous ferons 3 à 5 parties en jouant des enfants de 7 ans à 17 ans, de façon à ce qu'à la fin nos personnages deviennent des pjs de niveau 1.
Le but du MJ est de créer un groupe avec un bg fort, des attaches profondes, etc.
De son coté, il a récupéré auprès d'un autre mj un village tout préparé avec tout les pnjs décrit, etc.
Nous allons donc devoir nous coller aux pnjs présents pour choisi nos parents, etc.

Moi, de mon coté, je sais ce que j'ai envie de jouer : un demi-orque. Juste pour pouvoir mordre de temps en temps et prendre le don "odorat". Je vois déjà le truc : à 7 ans, on lui jette des tomates et des cailloux mais à 17 ans, il a pris en muscles toussa toussa et c'est plus la même... Sans parler de la classe de perso : barbare. Et j'ai déjà le nom : Valaar, emprunté au méchant du jeu vidéo PS3 de Game of Thrones.

Là où c'est chaud, c'est que le mj m'annonce qu'il y'a bien un demi-orque dans le village, qu'il vit seul et que je suis son fils. Pour simplifier le tout, il se trouve qu'il est paladin d'Abadar, dieu protecteur des villes. Bref, vigil de la banque, quoi...

Et comme mon mj est sympa, il me demande de broder un truc qui tienne la route. Alors ok mon père est paladin, mais imaginons que mon pj retrouve sa race/son vrai clan pendant un an et à son retour revient en tant que vrai barbare tatoué et burné...
Mon PJ sera une brute, mais aura un bon fond, il sera chaotic good. Par contre en tant que barbare qui se respecte, quand il est en rage, il est en rage. Et dans mon cerveau dérangé, un barbare demi-orque enragé, ca fout les jetons...

Ensuite, mon MJ toujours trop sympa me lance : tiens, tu vas écrire la bg de ton père et aussi, celui de mère, humaine, qui elle est barbare... OK :shock:

Et puis finalement, je crois que j'y suis arrivé... Ca donne ça :

(Attention, y'a de l'explicit content)
Dernière modification par DukeTogo le 04 août 2013, 00:12, modifié 1 fois.
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DukeTogo
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Re: Valaar Morgulis

Message : # 22498Message DukeTogo
04 août 2013, 00:06

Golarion. Un monde mouvementé ou des hommes et des femmes peuvent devenir des héros ou périr dans la plus grande misère.

Il y’a 10 ans, à moins que ce soit plus. Ou moins…

Un groupe d’aventuriers à la recherche d’un objet antique pour le compte d’un baron se retrouve pris au piège par la Horde des Traque-Sang de Maegor le Cruel. Au milieu des ruines maudites d’Ardalan, le combat promettait d’être âpre.

Parmi les humains, Shayla la guerrière. Fière, farouche, combattant près de compagnons qu’elle connaissait bien, avec lesquels elle avait trompé la mort à plusieurs reprises. Mais les Traque-Sang ne sont pas des sauvages ordinaires, ce sont les plus sauvages des orques et des demi-orques de cette partie du monde. Le début de l’affrontement fut brutal et sanglant et l’impensable arriva : les compagnons de Shayna qui n’avaient pas encore péris prirent la fuite, abandonnant Shayla à une mort certaine et autres outrages.

Blessée, désarmée, Shayla savait ce qui l’attendait : elle serait violée plusieurs fois avant d’être tuée car Maegor ne portait pas son surnom pour rien.

Les grognards de Maegor déchirèrent les vêtements de l’humaine. Ils se mirent à plusieurs pour la soulever et l’écarteler tandis que leur chef commençait à défaire son large ceinturon. Shayla se débattait avec les dernières forces qui lui restaient, assommant un des orques, ce qui n’eut pour seul effet que d’exciter davantage la horde hurlante.

Un violent coup à la tempe changea la femme combattive en un pantin désarticulé. Le sang inondait sa bouche, les hurlements retentissaient martelait son crâne et la tentation de sombrer dans le refuge d’ignorance que pouvait offrir l’inconscience était forte mais elle refusa de s’évanouir. Elle fut tout à fait réveillée en sentant Maegor la pénétrer sans ménagement et serrait les dents pour ne pas lâcher un cri de douleur.

Autour d’elle, des beuglements qui devaient être des rires et des borborygmes qu’elle ne comprenait pas. La garde rapprochée de Maegor parlait eux en commun et lui promettait de la prendre à leur tour. L’un d’eux la saisit par les cheveux et lui susurra qu’elle aura surement l’honneur de rejoindre ses faux dieux avec le membre viril de Morkeleb dans son ventre, sa croupe ou sa bouche.

Shayla réalisa qu’elle aurait mieux fait d’accepter la mort un peu plus tôt. Relevant la tête, elle vit mieux le demi-orque qui l’outrageait. Les peintures qui couvraient son corps musculeux le faisait paraître semblable à un démon.

L’humaine sombrait dans la folie et se mit à rire comme une démente, ce qui ne plaisait guère à son bourreau, davantage habitué aux larmes et aux lamentations.

« Laisses-là moi, Maegor, je vais la faire couïner !
- Nan ! Moi d’abord !
- Vasteras qorasaan ? Hatif vo charoo !!
- * rires *
- Fermez vos gueules, c’est moi qui la baise. »


Aux mots de leur chef, les Traque-Sang firent immédiatement silence… ainsi que l’humaine. Maegor eu un grognement de satisfaction, agrippa sa taille avec ses mains immenses et repris ses coups de butoir. Mais progressivement, il sentit la femme le saisir entre ses jambes, le serrer entre ses cuisses et presser ses talons contre ses fesses pour le plaquer contre elle. La surprise passée, quand son regard croisa celui de l’humaine qui brulait du feu de la folie, elle lui dit en serrant les dents :

« C’est moi qui te baise. »

Elle joignit le geste à la parole, confirmant son intention en contractant ses muscles abdominaux, ondulant et se déhanchant avec vigueur.

Maegor le Cruel eu un sourire mauvais mais... il semblait apprécié. Toujours tenu par les bras, la femme voulut se dégager des prises d’étau qui la bloquait. Un signe d’acquiescement de leur chef et ce fut fait. Shayla en profita pour saisir les poignets du démon et, telle une succube flottant au dessus du sol, se cabra en arrachant des soupirs de plaisir à son amant d’acier.

Un murmure parcouru la horde qui ne manquait pas une miette de la copulation.

Shayla avait réellement mal au ventre mais à la limite de la folie, elle ignorait sa douleur pour regarder le démon en face. Elle se redressa avec l’aide de Maegor, plaquant ses seins lourds contre son torse puissant. Il la soutenait maintenant par les fesses tandis qu’elle s’agrippait à son cou épais, se déhanchant de plus en plus vite en soufflant et gémissant. L’immense barbare respirait de plus en fort, lâchant des râles de surprises puis soudainement se crispa en plaquant ses fesses contre son bas-ventre. Malgré les mains immenses qui voulaient bloquer ses reins, l’humaine continua sa danse folle contre lui, le contraignant à une jouissance qu’il n’avait jamais connu.

La horde demeurait bouche bée, incrédule. Le shaman de la tribu évoqua l’étreinte divine de Grymblor le Destructeur, seigneur du panthéon orque et de Skith, la déesse de la tentation.

Maegor hurla de colère et la jeta contre terre, avec une féroce envie de l’étrangler sur le champ. Reprenant difficile son calme et ses esprits sous les regards échauffés de sa horde, il remis en place son pagne en fourrure sur son sexe qui demeurait nerveusement tendu.

Déjà, ses lieutenants s’approchaient de l’humaine qui vivait encore. Un d’eux l’agrippa par le bras dans le but de la trainer sur un sol de terre meuble. Un autre bouscula le premier, désireux de forniquer sans délai avec la sorcière. Un troisième porta sa main grise à son cimeterre.

Presque submergée, Shayna appela Maegor en lui disant : « Maitre, je ne veux être qu’à toi… ».

En vain. Elle fut roué de coups pour qu’elle cesse de se débattre et de guère lasse, décida de ne plus lutter davantage. La mort pouvait l’emporter à présent.

Morkeleb le demi-orque allait enfin baiser la trainée. Il ne put jamais le faire car la voix de Maegor retentit :

« Thiri k’athneakari shari ! »

Elle ne rouvrira les yeux que deux heures plus tard, trimballés comme un sac sur l’épaule d’un orque. Le sang montant à sa tête, elle voit une dernière fois les ruines, ignorant même si la horde a pris possession de la relique qui l’avait mené à sa perte.


Dans les jours qui suivirent, Shayna manqua de mourir à plusieurs reprises. Traitée sans ménagement, elle était attachée à une chaine, tel du bétail. La maladie manqua de l’emporter, certainement du à l’ingestion de chairs crue, alimentation dont elle finit par s’accoutumer, après avoir vomi bile et sang durant trois jours.

Une lune plus tard, Morkeleb reclama sa tête et son cul et semblait ne pas être le seul à avoir cette prétention. Maegor ne se laissait dicter aucun ordre mais savait au fond de lui qu’elle devait mourir et que son sang versé sur le sol glisserait dans les fissures de la terre pour qu’Arakan Langue-Noire, le dieu des Ténèbres s’en nourrisse.
Elle demanda une arme pour défendre sa vie et on lui donna une ridicule lame courte.

A chaque instant depuis une semaine, Shayna avait été prête à mourir.
Mais. Pas. Aujourd’hui.

Elle évita l’assaut du cimeterre sifflant dans les airs et blessa une première fois Morkeleb. Puis une seconde et une troisième. Son sang à elle coulait aussi mais elle semblait ne pas ressentir la douleur. Elle n’était que haine froide. En faisant saigner le demi-orque, elle se voyait tuer un par un ses anciens compagnons d’armes. Son adversaire tomba à genoux et ne respirait presque plus. Shayna se baissa sur lui, arrachant des cris d’horreur à la horde.

Elle se releva, poussa du pied le corps sans vie du demi-orque, ajoutant en lui crachant dessus :

« Sois honoré, Morkeleb. »

Le shaman déclara que l’humaine avait le feu de Torglarok dans ses veines et méritait de vivre.

Maegor lui dit qu’elle était libre de partir ou de vivre comme un Traque-Sang…

La horde reprit sa route avec l’humaine, abandonnant aux vautours le cadavre d’un demi-orque émasculé, son membre vigoureux enfoncé dans sa bouche.

********

Shayla embrassa la culture de la tribu sans retenue. Son appétit et sa soif de victoire n’avaient pas d’égal et le feu courrait véritablement dans ses veines. Toute sa vie passée n’avait plus d’importance à ses yeux et ses anciennes croyances avaient disparues sur l’autel de sa vraie nature révélée. Elle mena des expéditions sanglantes, devenant un icône à la hauteur de Maegor lui-même, fêtant ses victoires en copulant avec différents guerriers, trop heureux de goûter l’étreinte de Skith elle même. Elle ne lui appartenait pas, elle n’appartenait qu’à elle-même.

Un an après son arrivée, la horde n’était plus assez grande pour Maegor et Shayla.

Il combattirent sur le Pic du Néant, le corps recouvert des peintures sacrées, représentant la morsure d’Iralznog et les griffes de Kuldrok.
Leur combat restera à jamais gravé dans la mémoire de la roche, des peaux vertes, des peaux grises et du ciel lui-même.

Maegor le Cruel comprend qu’il ne se bat pas contre Shayla. Les peintures sur le corps de son adversaire la font paraître semblable à un démon.
Un démon insaisissable.
Un démon insensible à la douleur.

Avant que sa vie ne s’échappe alors qu’elle l’achève avec son propre cimeterre en plus du sien, ils ont un ultime échange que personne ne peut entendre.

« Je t’ai aimé, ma déesse…
- Je t’ai tué. »


Un démon insensible à la pitié.

Shayla Skith descendit la pente pour rejoindre la tribu. Sa tribu.

Un traque-sang, plus courageux que les autres, avança : « Tu reste une humaine. Tu n’es pas Maegor. Nous ne sommes pas obligé de te suivre… »

Le trouble traversa les esprits de la horde mais Shayla avait l’âme d’un chef. Elle brandit son cimeterre… puis le second.

« Ceci est mon âme. Et voici celle de Maegor. Suivez-moi, suivez-le ou soyez bannis ! »

*********

La horde des Traque-Sang repris sa route après avoir confié l’enveloppe corporelle de Maegor à Torglarok.

Shayla Skith continua de perpétuer la terrible réputation de la Tribu. Malheureusement pour eux, elle n’acceptait plus d’élus dans sa couche car secrètement, son ventre lui faisant mal.

Le shaman savait ce qui lui arrivait et lui dit : « La graine est vigoureuse ».
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DukeTogo
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Re: Valaar Morgulis

Message : # 22499Message DukeTogo
04 août 2013, 00:11

L'étape un étant faite, il fallait donc que je m'attèle au BG du "papapaladin"...

Ca donne ça :
Les cris de Shayla étaient entendus dans tout le campement.

« Lanas ki vezhi thirataan.
- Tais-toi, abruti, elle pourrait t’entendre…
- Et alors ? Elle ne me fait pas peur, elle est devenue faible.
- Comment oses-tu ? L’enfant de Maegor va sortir de son ventre et t’arracher la langue !
- Qu’en sais-tu, toi ? Ca peut aussi bien être le fruit de ma semence que la tienne, ou celle de Vashon, de Krazny, de Gundya… Sauf de toi, Phorgas !
- Laisses moi tranquille, Rhae Mahr.
- C’est ça, hein ? Elle n’a jamais pris ton rakh arakh dans son ventre, j’en suis sur. Tu es trop… mou. »


Phorgas se redressa, l’arme au poing. Rhae Mahr n’attendait que ça…

Les Traques-Sang présents, aimant particulièrement les affrontements, commencèrent à se taper le torse de façon saccadée, appelant leurs frères à régler leur différents par les armes.

Mais c’est alors que le shaman fit irruption en sortant de la tente de leur reine.

« Khalakka Rakh ! C’est un mâle ! Et que faites-vous, bande d’idiot ?! Sortez tout l’alcool, choisissez un cheval à sacrifier et mangeons-le en l’honneur de Shayla Skith ! »

*********

Shayla n’avait plus grand chose d’une déesse invincible car l’accouchement l’avait laissé affaiblie et la horde dut garder le camp durant plusieurs jours. Depuis sa tente, malgré le fait que ses sens soient émoussés, elle comprenait bien que la horde était au bord de l’implosion et que les plus forts d’entres eux se querellait à son sujet, mettant en cause son statut de maitre de la Horde.

Shayla regarda l’enfant et fut partagé par tes sentiments contraires. Elle haïssait ce petit être qui lui avait déchiré le ventre, cette chose incapable de marcher dont les larmes étaient insupportables… mais malgré sa rancoeur, elle éprouvait un sentiment étrange qui lui rappelait son humanité. Elle prenait parfois le bébé dans ses bras, le dorlotant, lui souriant même parfois pendant qu’il tétait son sein… mais rapidement elle s’en débarrassait, comme si elle était effrayé par les sentiments forts qu’elle éprouvait.

Un soir où le climat était particulièrement tendu, les pleurs du bébé interrompit le silence qui régnait chez les Traque-Sang d’humeur renfrogné. Un orque lâcha un grognement mécontent. Shayla se leva d’un bond et rentra dans la tente pour en sortir son enfant qu’elle tenait par le poignet. Le shaman s’empressa de le lui soustraire pour calmer ses pleurs.

Les demi-orques regardèrent Shayla d’un air maussade. Elle savait pertinemment que certains songeaient de plus en plus à disputer sa place, ayant décelé des changements en elle, dans ses comportements, comme si la déesse impétueuse se transformait chaque jour un peu plus en un agneau.

Elle le savait et n’aimait pas ce qu’elle était en train de devenir. La colère grandit dans son ventre, souleva sa poitrine et les mots claquèrent en sortant de sa bouche :

« Qu’il nourrisse les vautours ! Il ne nous sert à rien et ne fait que nous ralentir. »

Le shaman tenta de protester mais Shayla Skith fut sur un lui en un éclair, les deux cimeterres brandit, prête à séparer sa tête de son corps.

« Tu discutes mes ordres ? »

Le shaman courba rapidement l’échine en reculant d’un pas. Shayla hurlait de toutes ses forces et se replaçant au centre du campement :

« Quelqu’un veut discuter mes ordres ? Qui veut me défier ? Qui veut mourir ? Qui veut rejoindre Arakan ? Qui veut que je lui arrache le cœur et son entrejambe avec ? »

Les traque-sangs demeurèrent bouche-bée, tétanisés et effarés par l’aura de meurtre qui émanait de leur déesse. Celle retourna dans sa tente après avoir donner un coup de pied rageur dans la marmite au milieu des braises en signifiant l’ordre de partir d’un mouvement circulaire de l’index.

Les traque-sangs ne dineraient pas avant plusieurs heures, ils le savaient. Mais plus important encore : il savait qui était leur chef.

Le demi-orque qui se tenait près de Phorgas lui glissa :

« J’ai bien cru qu’elle allait me couper la tête. Quel besoin d’être en colère contre nous tous ? Je n’ai jamais connu sa couche, moi… »

Phorgas murmura comme pour lui même : « Pas sur que sa colère soit dirigé contre nous… »

Dans sa tente, Shayla détruisait tout ce qui lui passait sous la main. De dehors, on entendait ses cris de colère sans comprendre que ceux-ci étaient entrecoupés par des hoquets de sanglots…

*********

Le bébé fut posé sur un rocher et quelques uns commencèrent à prendre la route.

Phorgas s’inclina devant Shayla et lui dit : « Je ne viens pas. »

Elle le toisa avec perplexité comme si elle le voyait pour la première fois :

« Pourquoi donc ? Pour t’occuper d’un poids mort ? Tu penses peut-être qu’il est ton enfant ?
- Je n’en sais rien. Je sais seulement que je ne viens pas. »
- Si tu fais cela pour lui, tu perds ton temps car il mourra quand même. Tu ne peux pas lui donner de lait… Et si tu vas voir les humains, ils te tueront. »


Intérieurement, Phorgas se rangea aux conclusions de Skith mais sa décision était prise. Il ajouta donc :

« Valaar Morgulis. (Traduction : Tout homme doit tôt ou tard mourir)
- Très bien.
- Un instant, intervint Rhae Mar, il appartiens à la horde, il doit gagner ta liberté.
- Ca suffit.
- Skith, tu n’a pas oublié que c’est parce que tu as gagné un combat que tu as eu le droit de partir, quand bien même tu as choisi de rester, ô mon guide. Laisses moi tuer Phorgas ici et maintenant et ton enfant mourra libre et rapidement au lieu d’être tué par ces chiens d’humains.
- Dépechez-vous alors... »


************

La face de Rhae Mar heurta le sol : le dernier coup que lui avait porté Phorgas l’avait fait chuter et les nombreuses blessures empêchait le combattant vaincu de se relever.

« Tue-le et va t’en, maintenant. Tu es libre.
- Je l’ai vaincu, cela me suffit. »


Les alliés de Rhae Mar le ramassèrent, tandis que d’autres crachaient par terre, manifestant leur dédain contre l’un des leurs qui avaient décidé de leur tourner le dos. Son cheval lui fut enlevé, son armure, ses bottes, sa gourde, on ne lui laissait rien d’autre que son cimeterre.

Shayla fut la dernière à le regarder s’enfoncer dans la nuit, considérant avoir longtemps cru à tort qu’il n’y avait plus de véritable homme dans la horde depuis la mort de Maegor.

********

Phorgas, blessé et sans ressources, erra pendant trois jours, combattant d’une seule main une meute de hyènes affamées et tenant l’enfant dans son autre bras. D’autres dangers l’avaient menacé, mais jamais il n’abandonna l’enfant alors que sans lui, il aura déjà pu gravir une colline et se mettre à l’abri.

A bout de force, il n’arrivait même plus à frotter des bouts de bois pour allumer un feu. La nuit la plus noire s’abattit sur lui. Puis, au milieu des ténèbres, un cheval incandescent apparu, s’approchant calmement. Protégeant ses yeux de cette clarté trop vive, il vit que l’animal était blanc comme la lune et que l’éblouïssante lumière flottait dans les airs, à la fois si proche et si lointaine. Une voix de barython retentit :

« Phorgas. Tu as l’âme pure et ton cœur est noble. Tu sauveras cet enfant et tu protègeras les êtres doués de raison. Par ma volonté, moi, Abadar le Gardien, je fais de toi un protecteur. Vas et accompli ma volonté et ton devoir. »

La lumière plongea vers la bouche de Phorgas, réparant son corps de l’intérieur avant de ressortir à travers ses yeux.

Sans même y réfléchir, Phorgas posa sa main sur le bébé. Celle-ci se mit à luire et le teint grisâtre de l’enfant repris quelques couleurs. Le bébé retrouva une réelle vitalité et lui mordilla le doigt avec ses canines déjà développées.

Phorgas monta sur le cheval blanc qui se montra très docile. Aucun Traque-Sang n’avait jamais chevauché pareille monture. Le cheval galopa jusqu’au lever du jour atteignant un paisible village.

Phorgas avança à pied, l’enfant dans ses mains, au milieu de la place du marché relativement déserte. Malgré sa nature de demi-orque, il émanait de lui une aura rassurante. Une jeune femme gironde s’approcha en lui disant :

« Oh mais il a pas l’air vieux, ce petit bout. Et il m’a l’air affamé… Comment s’appelle-t’il ? »

Phorgas regarda l’attroupement de curieux qui commençait à se regrouper autour de lui, du cheval et du bébé puis répondit :

« Valaar. »
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Angarad
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Re: Valaar Morgulis

Message : # 22501Message Angarad
04 août 2013, 00:25

Ah... Je regrette pas d'avoir lu...
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.

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