Exact! Et puis la peur aussi, avec les ingrédients "il avait l'air tellement normal, tellement ordinaire, jamais je n'aurais pu me douter que" (en faisant intervenir le témoignage des voisins, préalablement sélectionnés pour incarner la normalité saine et bien pensante, genre un couple de petits vieux ou un brave ouvrier) et "avant, j'avais une vie équilibrée". Le but, c'est de flatter le spectateur en partant du principe que lui fait bien partie de la normalité, avant de le terroriser en lui disant que ce drame pourrait bien lui arriver aussi, d'autant plus que ce mal a un visage ordinaire.
Au besoin, en rajouter une couche dans le pathos et l'inquiétant en floutant le visage de la "victime" intervieuwée, et en prenant moultes plans de ses mains tenant des objets évocateurs (comme des dés, avec la question qui va bien du genre "vous les avez gardés quand même, c'est pourtant un lien avec vos malheurs passés, pourquoi?) ou de ses pieds portant, de préférence, des baskets cheap mais "normales", pour bien faire passer le message "maintenant, il/elle est en désintox (mais n'est jamais à l'abri d'une rechute), mais son statut social est en miettes et son avenir est bouché".
Et surtout, surtout, bien éviter toute réflexion, tout approfondissement du sujet. Au contraire, privilégier les coupures opportunes au montage.
