Fortuna Imperatrix Mundi

Le Savant s'approcha de Koebi : "Je vais vous aidez pour porter ce fardeau Koebi Nakajima, pour longtemps vous aurez à nouveau à le supporter."

La porte du wagon s'ouvrit révélant un petit robot.



"Nous n'avons qu'une parole, nous l'avons restaurer dans cette unité qui était vide depuis qu'elle a été effacée, prenez en grand soin."

Mini-Bender émit de nouveau par son vocalisateur éteint depuis une éternité : "Salut les poulettes, j'm'appelle Bender, et j'aime les gros câlins !"

Storm se joignit à Koebi : "Je ne saurais pas dire s'il est plus mignon ou plus répugnant qu'avant... Mais c'est cool qu'il soit de retour auprès de toi Koebi. Et si par ma vie ou ma mort, je peux vous protéger tous les deux : je le ferais ! Ma guitare est votre!"

PE2N13 et Gorton s'avancèrent également : "Et nos bras sont vôtres !"

Mars brandit sa massive clef à molette : "Et ma clé !"

Shazia la regarda puis inclina la tête : "Tu as notre destin à tous entre les mains, petite nerd ! Et si tel est la volonté de ce conseil, Phoenicis se joindra à vous !

Fiona surgit de derrière la rangée qui s'était formée à côté de Koebi : "Hé ! Mme Koebi n'ira nul part sans moi !"

Le communicateur de Mars grésilla, c'était Red : "Nous venons aussi, il faudrait nous renvoyer chez nous attachés dans un sac pour nous en empêcher !

On entendit Kessel ajouter :" Et quoi qu'il en soit, vous avez besoin de gens intelligents pour ce genre de... mission, quête, chose?"

Red rétorqua :" Bon alors ça te met hors-course Mercure !"

Blaine conclua : "Dix compagnons, qu'il en soit ainsi ! Vous formerez la Confrérie de l'Armageddon !"

Mercure s'exclama : "Chouette ! Où est-ce qu'on va ?"

Je m'incline une fois de plus respectueusement devant Maître Blaine (l'ai-je déjà fait, d'ailleurs ?) puis, ouvrant grand mes bras (et ils sont vraiment grands, ça me surprend encore), je me tourne vers ma toute nouvelle confrérie :

- Mes… euh… compagnons, je n'ai pas l'habitude d'avoir autant de gens autour de moi, Mechas ou non-Méchas Puisque Maître Blaine m'a confié la suite du programme et que vous êtes tous prêts à me faire confiance… Enfin, nous irons dans les forges de l'Armageddon pour en finir avec cette menace cosmique. Et si nous donnons l'exemple de la concorde, cela nous permettra peut-être aussi d'en finir avec ces conflits lamentables qui dévastent la Galaxie. Excusez-moi, je n'ai pas l'habitude des longs discours et… je boirais bien une tasse de thé.

Je tourne un regard attendri vers Mini-Bender. C'est étonnant comme il lui ressemble.

"Bender-Mini, tu n'as pas l'expérience de Bender-Aîné ni sa mémoire, même si elle était un peu défaillante ces derniers temps. Ce sera à moi de guider tes premiers pas dans cet univers hostile, et nous veillerons tous sur toi. Euh… oui, tu veux un câlin ?

Et je le prends dans mes bras. Je me sens tout à fait sereine et, cette fois, je ne fonds pas en larmes.

Elbert annonça : "Koebi, il est temps de monter à bord de l'Olympus Express si on veut pas rater le départ. Merci Maître Blaine pour... euh... tout ça. Que vos prochaines décennies soient bien huilées et en paix surtout."
Il posa ses mains sur ses voisins fraîchement nommés confrères, consœurs ou con... droïde, et les invita à faire de même. Une fois tout le monde en contact, dans un claquement d'air, ils disparurent.

Pour eux, ce fut le monde qui disparut l'espace d'une fraction de seconde avant de réapparaître, mais ce n'était plus le grand wagon noir de Blaine, mais la salle de méditation de Maître Tryphéus. L'ancestral kazan psionique était là, en tailleur, les yeux fermés.

"J'ai env' deux nov' au Phén' et c'est toute une confr' qui me rev' de ses cend'...

Votre choix a tiss' un lien plus fort que les mots entre vous, mais cette miss' c'est la tienne Koeb', ton épre.. pre...preuve. Ta cible se trouv' dans l'Atel', je vais te mener à ses port', mais tu devr' y entr' seule. Toi seule a la cap' d'accéd' aux sources de données où sont stock' l'obj' de ta quête et d'en reve.. ve... ve... nir. Pour les autres il n'y a là bas que la mort. Ta concentr' devr' être totale, cela veut dire, pas d'IA prêt de toi non plus.

Vous autres, une autre tâche vous attend. J'ai rapat' aussi le mekt' et ses occup'. Le chef de la Forge est en train de les mettre en quarant', il se méfie du semi kazan. Vous pourrez aussi demand' si nécess' le centre de command'. Et Storm, tu devr' en profit' pour parler à ton nouvel instruct' de vol. Mais ne tardez pas à reven', Koebi aura besoin de la force de votre lien avant la fin. "

Quelque chose dans les paroles du vieux kazan décourageait les membres de la confrérie de s'opposer à ce qu'il avait énoncé, à moins qu'il n'ait usé d'un pouvoir de persuasion...

Tryphéus accompagna alors Koebi à travers les couloirs de l'Athénée et après avoir emprunté un ascenseur isolé et descendu de nombreux niveaux, ils se retrouvèrent devant une imposante porte blindée et condamnée. C'est alors qu'elle entendit pour la première la voix de Tryphéus dans sa tête, une voix claire et posée. Il lui expliqua que l'endroit était hermétiquement verrouillé, pas que par le métal, mais aussi par un barrière psychique contenant la force dangereuse qui s'y cache. Il lui expliqua que les savants du 1er Empire avait cherché trop loin, et libéré un pouvoir qu'ils ne comprenaient pas et ne pouvaient contrôlés. Quand le Corps des Psioniques Impériaux s'est installé ici, plusieurs tentatives d'exploration ont eut lieu mais toutes ont finies en désastre, aucun des psioniques n'en est revenu, alors ils ont interdit l'accès aux anciens Ateliers. Mais il lui dit qu'elle avait un lien très particulier avec la force psionique, telle qu'il ne l'avait jamais vu auparavant, cela venait de son empathie qui était très différente des autres, et c'est pour ça qu'il savait qu'elle pouvait y arriver, cela, il l'avait vu.

C'était à présent l'heure de faire face à son épreuve.

*** Tu te demandes ce qu'il y a derrière.
Tu y trouveras ce que tu y amènerais, la peur, la mort ou l'espoir.***
Après ces mots résonnant dans son esprit, Tryphéus téléporta Koebi de l'autre côté.

Elle vit effectivement une sorte de membrane d'énergie psychique luisant comme la surface de l'eau couvrant la porte et toute la largeur du couloir et probablement au delà.

Koebi commença alors à marcher à travers les tunnels de la grotte. Elle avança de longues minutes à s'enfoncer dans les profondeurs ténébreuses du Mont Olympe, seulement percée par le faisceau lumineux de sa lampe torche. Il faisait froid dans cette hypogée, et le son de chacun de ses pas, les pas lourd de son exosquelette, semblaient avoir des répercutions à réveiller les morts qui y avait trouvé une fin brutale... Et chaque squelette blanchi par les années qu'elle croisait semblait l'observer de ses orbites vides, comme un avertissement, une injonction à rebrousser chemin. Mais elle persévèra et arriva à une intersection, trois chemins s'offraient à elle.

Voilà, j'arrive dans le repaire de cette arme de destruction… Quelque chose de pire que les Tiques ou les armées qui se battent dans la Bordure ou cette horreur que nous avons laissé sous l'Antarctique… Sans mon exosquelette, j'aurais sans doute les genoux qui flageolent. Ainsi, les Psioniques n'ont pas pu venir à bout de ces défenses. Maître Tryphéus dit que je suis différente et que j'ai une chance d'y parvenir.

Je songe un instant à Mini-Bender, à Shazia, à tous les amis que j'ai laissés derrière moi et qui attendent mon retour. Et au sourire de mon aïeule, ou plutôt de son Anima dans le jardin de Bismark. Puis j'écarte ces pensées pour me concentrer sur ma tâche.

La peur, la mort ou l'espoir. Trois chemins devant moi. Mini-Bender, Shazia que j'ai crue morte, Homare. Je choisis la voie du milieu.

Alors qu'elle se décidait et à avancer pour le couloir central, l'éclairant de sa torche, elle repéra quelque chose derrière elle... Se retournant avec vivacité, elle reconnut Lizzy, la psionique rencontrée sur le Kheper qui l'avait menée la première à la Forge; Le bras droit du commandant Wang; Elle aussi qui avait escorté Zoan à ces pourparlers où ils avaient été piégés.

"Contente de te trouver Koebi... En vie j'entends... Je viens juste de rentrer. Dès mon retour, j'ai appris que tu étais partie pour l'Atelier... Tu vas y laisser ta peau Koebi, tu n'es qu'une novice, c'est du suicide ! Bon, il ne faut pas perdre de temps, viens, mon intuition psychique m'indique ce chemin, c'est par là !"

Lizzy s'avance dans le tunnel de droite.

Que fait-elle là ?

- Non, Lizzy, cet endroit est un piège mortel pour les psioniques, ce n'est pas toi qui est là mais un vestige d'Anima… Tu es très aimable mais je ne pense pas que tu puisses m'aider.

Je reprends mon chemin vers le couloir du milieu.

Lizzy s'était retournée et resta figée, regardant stupéfaite Koebi lui dire au revoir et suivre sa propre voie.

Les ténèbres engouffrèrent le chemin derrière elle, tandis que le faisceaux de sa torche faisaient s'agiter les ombres des aspérités de la roche. Elles glissaient le long des parois irrégulières comme si elles fuyaient et se cachaient de la clarté presque immaculée du rayon qui perçait l'obscurité.

Le silence n'était rompu que par le bruit de ses pas et sa propre respiration. Il pouvait lui semblait croire en entendre une autre plus faible, mais c'était sûrement qu'un écho ou une divagation de son esprit. Soudain, elle entendit quelque part derrière elle un hurlement d'effroi à lui glacer le sang

Qui hurle ainsi ? Lizzy ? A-t-elle voulu me suivre ? Je ne sais pas quel esprit obscur a conçu cet endroit, il doit être plein de pièges.

Je continue mon chemin, droit devant moi.

Le silence règna de nouveau. Koebi eut un frisson alors qu'elles approchait d'un gouffre qu'une passerelle surplombait, et elle eut l'impression d'un mouvement dans l'air, comme si quelque chose la frôlait tout autour d'elle, plus dense qu'un simple courant d'air, comme si les ténèbres elles mêmes glissaient autour d'elle.

Koebi vit alors devant elle au dessus du passage dominant le vide, dans la lueur de sa torche, les ombres se rassembler, tournant en formant un tourbillon vaporeux, et en son centre, quelque chose se matérialisait. Elle était indescriptible mais elle se dit qu'elle se rapprochait de l'image qu'elle se faisait des créatures qui erraient dans les tunnels abandonnés des Cendres. Peut être était-ce Storm qui en avait combattu qui lui avait décrit, mais cette chose là, nimbée de ténèbres vivantes, était gigantesque, bloquant toute la largeur du passerelle devant elles et faisait plusieurs mètres de haut. En bas du maelström d'ombre qui lévitait, pendait inutilement de longues pattes insectoïdales semblables à celles des gerris de son aquarium. A l'opposé, elle avait un unique œil massif à la place de la tête comme posé sur des pétales de peau luisantes.



Elle pouvait regarder dans toutes les directions mais se figea sur elle un moment tandis qu'elle déployait d'immenses ailes membraneuses écartant les ténèbres qui déferlèrent en volutes au dessus du ravin comme de lugubres tentacules. Elle abbatit la griffe d'une de ses ailes vers elle