[Mekton Z] Les Chroniques du Predator - ReVolt Part II

[Crépuscule]

L'homme se figeât, mais ne parût ni intimidé, ni apeuré, ni énervé, il était froid, et son ton fût tout aussi glaciale :

"Il n'y a pas de circuit de roadstriker si près de l'astroport."

Quelqu'un d'autre derrière lui rétorqua, avec un ton tout autant dénué de chaleur :
"Elle te ment"

Et une femme d'ajouter : "Elle n'est pas ici"

Adam et Koebi constatèrent que les mouvements de la foule s'était en partie ralenti autour d'eux, les passants avançaient doucement et fixant Koebi d'un air inquiétant, certains s'étaient même arrêtés. Certains de ceux qui passaient prêt d'eux bousculaient Koebi.

Les derniers mots se répercutèrent dans son esprit, il avait cru entendre "pas d'ici", mais les mots s'éclaircissaient, elle avait bien dit "Elle n'est pas ici". Lui non plus n'était pas vraiment ici ... qui était-elle vraiment ?

Les personnes qui s'était arrêté continuèrent de lui parler chacun leur tour :
"Tue la" "Finis ce que tu as commencé" "Retrouve-les" "Retrouve-les tous" "Tue les tous"

Plus de personnes s'étaient à présent arrêtées dans leurs occupations, tous s'étaient tournés vers Koebi, doucement ils commençaient à approcher d'elle, leur visage impassible mais leur regard fixe ne présageant rien de bon pour elle.

[Cialf]

Mais qu'est-ce qui leur prend ? Les humains sont souvent incompréhensibles et parfois cruels, mais ceux-là paraissent particulièrement hostiles. Plusieurs me bousculent, et je n'ai pas Bender pour me protéger. D'ailleurs, les mechas brillent par leur absence. Je m'adresse aux gens les plus proches qui me regardent fixement :

- S'il vous plaît, je ne suis pas d'ici, c'est vrai, je suis venue avec un groupe d'enfants. Je voudrais empêcher qu'il arrive un malheur aux roadstrikers.

Je m’aperçois que ma phrase est ambiguë et pourrait donner une indication fausse :

• Aux roadstrikers, objet de l'action
  Aux roadstrikers, lieu de l'action

Défaut de formulation à corriger. Par ailleurs, je commence à avoir très peur.

[Kenny]

Adam savait bien qu'il n'avait pas eu l'information de courses de roadstrikers, forcément rechercher dans sa mémoire quelque chose qui n'existait pas, ça ne fonctionnait pas.
"Je suis désolé petite, mais je n'ai pas eu l'information, donc personne ici ne sait où c'est ..."

[Cialf]

- Reika le sait. S'il vous plaît, monsieur, les gens ne veulent pas me le dire parce que je ne suis pas d'ici. Nous étions tellement contentes de venir. Peut-être que les réservoirs vont prendre feu et que des gens vont être brûlés, et je ne sais même pas si les mechas d'ici savent éteindre des incendies.

La logique de ce monsieur est étrange. Pourquoi les gens lui ordonnent-ils de tuer ? D'abord, il n'est pas armé, et puis je ne pense pas qu'il soit méchant. A quoi ressemble quelqu'un qui a pour métier de tuer ? Je n'ai jamais connu ce genre de personne, sauf...

[Crépuscule]

La foule se resserrait à présent autour de Koebi, plusieurs mains commencèrent à la saisir, ils allaient l'emmener de force.

[Kenny]

Adam tente alors de repousser tout le monde et ensuite il tente d'arrêter le souvenir en emmenant la fille sur la banquise...

[Cialf]

Je ne vois pas ce qui m'arrive, je n'entends pas ce qui m'arrive, je ne dis pas ce qui m'arrive... J'étais sur le point de retrouver le fil d'un souvenir quand tous ces gens se sont rués sur moi comme si j'étais la cause de tous leurs maux... Analyse des données : la dernière fois que j'ai été poursuivie, il y avait au moins une raison, j'avais envoyé un poème à une terroriste. Cette fois, je n'y comprends rien. J'ai peur, je tremble comme une feuille et j'ai terriblement froid.

Je retrouve le nom que je cherchais : Cuttin. Trop tard, je vais mourir.

Quelle banquise ?

[Crépuscule]

Adam s'interpose sans problème, les gens ne semble pas cherche à l'affronte, ils cherchent à le contourner, à atteindre Koebi ... il se concentra, cherchant à sortir de ce qu'il se souvenait ne pas être le présent ... tout cela n'était pas la réalité ... toute ces sensations étaient pourtant si réelle.

Il n'arrivait pas à faire abstraction du sol, des ces gens, de leurs corps qui le frottait en tentant d'attraper la petite fille, de leur souffle, du bruit de l'astroport derrière ... comment sortir de là ...il cherchait ... il essayait de penser à la banquise ... mais pourtant il était toujours là, il sentait les doigts de la petite fille le serrer fort ... tout cela était incensé, la folie de ces gens, cette petite fille dont il ne connaissait même pas le nom, lui tentant de la protéger, pourquoi ? Et cette histoire de roadstriker, de cette Reika ...

Reika ... le nom fit soudain écho en lui avec un souvenir, un souvenir beaucoup plus proche, il l'avait vu à travers sa banquise, il l'avait approcher, tenter de communiquer tant ben que mal, la capitaine de sa dernière cible, Viper ... tout lui revint d'un coup, comme une avalanche d'images, de sensation, qui emporta tout avec elle elle, le sol, le ciel, les gens, la petite fille, tout disparut, et il se mit à chuter en tout sens sans plus rien contrôler, et soudain ....

*****************

Adam se réveilla en sursaut, tentant par réflexe à se retenir à quelque chose. Sa main saisit le bord de la couchette ...
Le contact fut analysé, ses yeux analysèrent les lieux .... la petite cabine qu'il partageait avec le vieux mécanicien Kli' Mnoa tandis que Viper et Koebi était dans celle d'à côté.

La conscience d'Adam était de retour sur sa banquise, obligé de voir toutes ses tentatives d'actions avec le monde extérieur contrôlées par Root et à observer ce monde à travers la banquise...


Dans la cabine d'à côté, Koebi se réveillait également, avec un mal de crâne intense.


Cela faisait plusieurs jours qu'ils vivaient à bord du cargo, assistant tant bien que mal Kli' Mnoa, le vieux saurien en charge avec quelques robots autonomes de l'entretien des engins de transport des marchandises, se faisant passer tous les deux ainsi que Viper pour des mécanos, ce qui allait très bien à Viper mais moins à Koebi qui faisait malgré tout de son mieux.

L'ambiance à bord n'était pas des plus accueillantes à leur écart, surtout de la part de l'équipage saurien (sauf de la part du vieux Kli qui était très sympathique), mais pour l'instant, pas grand monde ne venant à l'atelier, ils n'avaient pas eu de soucis. Viper et Koebi avait néanmoins pu sentir le regard des mercenaires assurant la protection du cargo les quelques fois qu'ils les avaient croisés, leur physique ne les laissant à priori pas indifférent.

[Cialf]

Ce n'était pas Cuttin. Il ne portait pas d'exo-squelette, et sa truffe, enfin, son nez, ne lui ressemblait pas du tout. Mais j'ai dû encore entrer dans les souvenirs de quelqu'un que je connais, et ce quelqu'un, dans l'espace limité de ce vaisseau, ne peut être qu'Adam. Il faudra que je lui demande en quoi consistait sa mission. Était-ce déjà de tuer Viper ? Non, elle a à peu près mon âge et personne de sensé ne demanderait à un androïde de tuer un enfant... Euh... Quoique...

A tout hasard, je vais décrire cet endroit à Viper, s'il lui rappelle quelque chose. Il vaut mieux ne pas en parler à Adam avant d'avoir d'en savoir plus, parce qu'il pourrait se rappeler pourquoi il doit tuer Viper et ce serait très embarrassant pour tous les deux.

Les gardes prennent des poses et essaient de ressembler à Adam, je me demande pourquoi. En tout cas, ils ne nous empêchent pas de prendre soin des robots. Ils ne sont pas bavards mais leur technicien est gentil et me raconte toutes les pannes qu'ils ont pu avoir. Il a une manière très philosophique de traiter les problèmes et je suis contente de voyager avec lui. Ah, oui, c'est un saurien.

[Cialf]

Je cherche un moment où je suis seule avec Viper. Ce n'est pas trop compliqué puisque nous partageons la même chambre. Si elle est avec moi au moment où je me réveille, je prends une douche pour me remettre les idées en place, c'est dommage qu'il n'y ait pas de vrai bain dans cette partie du vaisseau, et je l'aborde. Sinon, il faudra attendre la pause-déjeuner. Mais il vaut mieux agir vite parce qu'Adam a peut-être eu le même rêve et il doit être très troublé.

- Excuse-moi, Viper, je voulais te demander... J'espère que je ne te dérange pas... Est-ce que tu te souviens des endroits où tu vivais il y a dix ou quinze ans ? Un quartier assez ancien et, euh... humble et serein comme la cérémonie du thé ?

Le quartier était serein. Les habitants, j'en suis moins sûre. Pourquoi ont-ils voulu me tuer ? Mais j'aime beaucoup les silences de Viper, elle aurait fait un excellent maître de jugetsudo si elle n'avait pas choisi d'être pirate.

- Les rues montaient à flanc de colline au-dessus d'un astroport. Il y avait des petites filles qui portaient des tuniques brunes à longues manches et qui avaient à peu près mon âge... Enfin, l'âge que j'avais... Euh...

J'ai l'impression de m'embrouiller complètement dans mes explications.