Pendant ce temps, Ulfang, au pays des rêves, se baladait dans la forêt Reikwald. La température idéale en ce début de journée amenait des effluves complexes, dont Ulfang notait l’âcreté de quelques fleurs d'Asaret, connues pour faire de "bons" poisons dont certaines flèches étaient enduites pour affaiblir les plus gros orcs... d'autres fleurs étaient présentes mais il ne put en déterminer les noms, qui semblaient lui échapper au moment où il tentait de saisir leur nom. Finalement l'odeur de l'humus emportait tout. Quelques tâches de soleil révélaient par leur chaleur de petites explosions d'autres odeurs éphémères... Jusqu'à ce que le parfum d'une carcasse assez dérangeante vienne troubler cette quiétude... Cette puanteur chassa assez rapidement toutes autres odeurs, les troncs d'arbre devinrent grisâtre, les fougères et autres plantes se mirent à faner en même temps que toutes les feuilles des arbres ou leurs épines tombaient, les insectes nécrophores sortirent de terre et se multiplièrent en absorbant ces nouvelles charognes offertes. Le vent chaud et sec désecha les lèvres d'Ulfang, et balaya les restes pousièreux de la vie qui foisonait quelques minutes plus tôt.
Puis telle une armée désordonnée, les morts vivants, innombrable, déambulant ou rampant, cheminaient sur toute la terre à perte de vue...
Ulfang sortit son arc qui tomba en miettes, le laissant désarmé... Mais derrière lui, il sentait une chaleur profonde. En se retournant, il vit le reste du paysage mis à feu et à sang. Une autre armée se tennait là pour revendiquer cette terre. Cela n'avait rien d'encourageant malgré tout. Cette armée composé de tous les rebus du Chaos se déchainait sur l'autre partie du monde engloutissant la vie des hommes, des elfes, des nains et mêmes des halflings...
Une main tendit des lames sanglantes et hurlantes à Ulfang... Il hésita... Il toucha le pommeau d'une épée, et cela lui brula autant le corps que l'esprit et l'âme, la rage et la douleur en prime le fit sursauter et il se reveilla.
Il était en sueur, il avait froid et chaud à la fois, il alletait, il avait dû se débattre dans son sommeil, la chambre était sans dessus dessous. La tête lui tourna quand il essaya de se lever pour ranger un peu...