[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 2.0/Les Derniers

[Iris]

Gladys était assez indifférente aux discussions et suppositions relatives aux relations humaines. Elle écoutait distraitement :

" Allons à l'auberge alors. Tu nous raconteras ce qui s'est passé à Nuln et quand précisément c'est arrivé, et comment ça a commencé."

A Robert, elle fait signe que leur groupe va à l'auberge, pour le cas où il voudrait les chercher et les rejoindre ensuite.

[Amnèsya]

Pavlina avait oublié plus ou moins volontairement l’épreuve de la visite médicale... Ca lui tapait sur le système même si elle le comprenait.

"Vous savez j'ai tué mon meilleur ami pour éviter qu'il soit transformé en zombie... Vous croyez sincèrement que je n'aurai pas la force de choisir par moi même la voie par laquelle je rejoindrai le grand hiver? "

C'était inutile. Ça servait à rien mais cela soulageait.

De retour au village, elle retrouva les autres à l'auberge pour compléter fidèlement le récit de Faldia

[Casaïr]

Robert guidait Joliesse d'un bon pas même si elle n'avais plus besoin de guide tant elle venait souvent chez lui, au point qu'il n'aurait guère été surpris de la voir emménager dans sa bibliothèque. L'allusion le fit sourire et il le conserva jusqu'à ce qu'il ouvre la porte, laissant passer la jeune femme en première. Irina n'était pas encore rentrée aussi, en bon hôte de maison, prépara-t-il rapidement du thé pendant qu'il laissait Joliesse s'installer à table. Il la rejoignit quelques minutes plus tard, une théière fumante et deux tasses sur un plateau qu'il déposa au centre de la table.

"Alors, de quelle urgence voulais-tu me parler ?" demanda-t-il tout en les servant.

[darkbaron]

Joliesse

Bien, ils étaient désormais tous les deux. Aucune oreille indiscrète ne viendrait les surprendre et aucun récit n'évoquerait le jour où une jeune femme avait trahi le secret d'un clerc exilé avec grand fracas, le condamnant à un nouvel exil et une vie de misère depuis ce jour. Bon, voilà qu'elle se mettait à penser comme ses livres... Non, le monde n'était pas de la littérature. Elle devait penser rationnellement et rester sérieuse.

Après avoir pris une grande inspiration, elle prit enfin la parole afin de révéler son intention.

"Mon père..."

Ils étaient tous les deux. Elle pouvait donc se permettre de l'appeler ainsi, non ?

"J'ai longuement réfléchi et, après en avoir parlé avec mon père, j'ai décidé que ma vocation était de servir Verena. J'aspire à devenir prêtresse et ce serait pour moi un grand privilège si vous m'acceptiez comme initiée. Je sais que la situation n'est pas simple car nous ne pouvons exactement officier comme tout culte juste et bon le devrait, mais je veux vous aider et apprendre auprès de vous les enseignements sacrés de notre déesse."

[Iris]

Gladys écouta les récits, avec parfois un peu de mal à suivre dans les détails.

" Bon, et du coup, on retient quoi ? ... Des morts-vivants dans la boue qu'on pourrait en partie dézinguer pour réduire le nombre ? ... Sauf qu'à côté on sait pas combien vont nous venir de Flensburg..."

" Au fait, à Nuln, ça a commencé quand et comment ?"

[Casaïr]

"Mon père..."

À ces mots, Robert faillit en lâcher sa tasse. Il écouta attentivement la requête de Joliesse, légitime mais aussi un douloureux rappel de son ancienne vie. Il passa sa langue sur des lèvres soudainement devenues sèches, réfléchissant à l'implication de la demande de la jeune femme.

"Tu te rends compte que, plus que la difficulté d'officier comme tout prêtre digne de ce nom, c'est surtout le risque que l'on nous retrouve qui nous empêche d'être qui nous sommes réellement. Irina en a même perdu sa voix..."

Il ôta ses lunettes de son nez, les nettoya mécaniquement comme chaque fois qu'il se sentait nerveux, sauf que d'ordinaire cela ne le prenait que lorsqu'il devait parler devant une foule, fut-ce t'elle composée d'amis.

"Je veux bien accéder à ta demande mais tu dois me promettre de faire preuve de la plus grande des discrétions. Déjà que tu passais ici presque tous les jours, soupira Robert avec un pâle sourire, maintenant que tu vas passer toutes tes journées ou presque avec moi les habitants risquent de se poser des questions. Cela ne te gêne pas ?"

[Amnèsya]

Pav s'était assise confortablement et savourer sa bière.

Elle réfléchissait intérieurement à la stratégie à suivre. Tout en évaluant la possibilité d'aller se coucher pour reprendre des forces. On serait assez dans la merde bien assez tot, et la boue plus la merde c'était trop pour la même journée. Alors autant reprendre des forces.

A la question de Gladys, on en retient quoi, elle passa. Au elle avait bien une idée, mais ce soir, elle se sentait un peu abattue, et ses proposition ne serait pas forcément du gout de l'assemblée.

D'autant qu'elle même n'avait pas encore résolu le dilemme crucial que la situation exigée de résoudre avant d'établir la stratégie.
Fuir, ou rester?

Fortifier le village semblait une entreprise voué à l'échec... mais combien de chance il avait de passer tous inaperçu? Ce n'était pas dans son habitude de ne pas se résoudre à sacrifier un membre si cela permettait d’assurer la survie du patient.

Seulement ce soir, elle n'était pas sûr que ce sacrifice ne soient pas vain. Elle avait failli finir sa vie dans une mare de boue. Elle avait appris qu"elle ne pourrait visiblement jamais acquitter de la promesse faite à Luka.

Bref, pour l'instant, elle préférait jouer le temps, laissant à quelqu'un de plus légitime le soin d'annoncer les tristes nouvelles.
Si lorsque sa bière serait fini, personne ne s'était décidé, elle se lancerai.

[Crépuscule]

Gladys écouta les récits, avec parfois un peu de mal à suivre dans les détails.

" Bon, et du coup, on retient quoi ? ... Des morts-vivants dans la boue qu'on pourrait en partie dézinguer pour réduire le nombre ? ... Sauf qu'à côté on sait pas combien vont nous venir de Flensburg..."

" Au fait, à Nuln, ça a commencé quand et comment ?"

" Tu dormais pendant que je racontais ? Ma pauvre, vous avez pas du beaucoup vous reposer depuis des jours... Je disais qu'on a entendu des histoires d'agressions qui avaient eu lieu du côté du quartier des Taudis le 1er du mois, le lendemain de la fête de l'équinoxe, les premiers commérages là dessus ont circulés le 2, et le soir du 2 on en a entendu pas mal d'histoires au Bourre-Panse, et on a même eu nos premiers cas sans vraiment le comprendre. Mais ça a vraiment commencé à être le bordel le 3. Le soir du 3, la garde a instauré le couvre feu mais ça n'a pas vraiment été respecté, et les gardes avaient trop à faire pour contrôler ça. Le 4, c'était devenu chacun pour sa peau et peu à peu, puis en masse, les gens ont quitté la ville, enfin, ceux qui le pouvaient."

Gunter arriva à l'auberge avec les trois nouveaux venus. Tout se passa alors très vite...

" P'TAIN D'MERDE ! C'EST ELLE, C'EST C'T'ENFOIRÉE SORCIERE ! “ Beugla Kraemer, pointant un doigt accusateur vers Léonie
"Qu..?!! “ Léonie sembla sous le choc, incapable de parler, mais Gladys put constater la surprise qu'elle avait affiché avant qu'un mélange de peur et de colère ne l'efface.

Calvin Kraemer dégaina, très vite imité par Nicodemus Meyer et Giselbrecht Vogel. Gunter hésita un peu mais dégaina aussi, tout en lançant sa question inquisitrice :
"C'est la vérité ? Vous avez brûlé Würtbad ?"

Spoiler () :

Sont présents Léonie, Gladys, Ulfang, Pavlina et Faldia (Et Magda qui tient l'auberge). N'importe qui peut réagir s'il en a envie, sinon, je prends le relai à ma prochaine dispo.

[Iris]

" Hey, on se calme ! "

" Tout le monde est fatigué et sur les nerfs, c'est pas en se menaçant les uns les autres qu'on va gérer les problèmes."

" Au cas où vous l'auriez oublié, chaque paire de bras est utile pour tenir une arme, et Léonie, je l'ai trouvée en fuyant ce qui restait de chez moi, elle sait se battre. Mieux que moi. "

" On n'a pas besoin de s'aimer pour s'entraider, et beaucoup de gens ici au village, si ça se trouve, ont leur comptant de trucs louches dans leur passé. Y'en a qui ont clairement pas des gueules de porte-bonheur..."

" Alors maintenant, on se pose, et on décide ce qui est le mieux."

" Vous débarquez, alors vous avez raté un morceau important : tout ce qui arrive a commencé après l'équinoxe. Y'a un truc de magie noire qui a eu lieu, un truc avec des pouvoirs druidiques anciens qui ont été utilisés d'une manière ou d'une autre. Et y'a au moins 2 endroit où ça a eu lieu : près de Nuln ou à Nuln même, et à côté d'ici : au coeur du Stirhügel, au triangle de pierres levées."

" Si on découvre précisément ce qui s'est passé, on pourra peut-être tout arrêter."

" Pour ça on a besoin de gens qui s'y connaissent en bouquins d'histoire, en magie et trucs louches, et des gens qui connaissent le coin, comme le nain qui a déjà visité la région, ou d'autres. Ah et il faut des gens pour cogner, parce qu'il parait qu'il y a des fantômes de druide aux pierres levées."

" Donc ... à la limite on s'en fout que ce soit une sorcière : si elle peut aider à cramer un fantôme de druide mal luné, ça peut tous nous sauver. Il sera toujours temps de régler vos comptes après, si on est encore en vie pour en parler."

[darkbaron]

La réaction du clerc était naturel et Joliesse ne la comprenait que trop bien après tout ce qu'ils avaient vécu, mais vivre dans la peur était-il la solution ?

"Mon père..." répéta-t-elle.

Dans sa bouche, c'était une forme de respect. Robert n'était pas qu'un simple érudit, il était un clerc et méritait d'être traité comme tel, même si ça ne pouvait être le cas en public. Elle épousseta nerveusement sa robe, aussi peu assurée que son interlocuteur. Elle avait sincèrement conscience de ce qu'elle demandait et du prix à payer, mais elle ne voulait pas laisser sa peur prendre le dessus. Après un soupir, elle reprit en rappelant ce qu'elle avait pu apprendre.

"La déesse Verena, dans sa grande sagesse, ne nous enseigne-t-elle pas de prendre des risques pour chercher et dispenser le savoir ? Vos enseignements m'apporteront de nouvelles connaissances qui vivront à travers moi et, un jour, d'autres en hériteront aussi car n'est-ce pas le but du savoir, d'être partagé afin de le perpétuer ? Quel intérêt a un livre poussiéreux que personne ne peut lire ?"

Après avoir repris son souffle, elle ajouta :

"Je comprends vos craintes et les partage, mais si les gens doivent parler, soit ! Qu'ils parlent... S'ils veulent croire quelque chose, tant pis. Je ne pense pas rester ici toute ma vie."