[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 2.0/Les Derniers

[Casaïr]

Voyant l'état du nain, Robert se sentit coupable pour avoir paniqué.

"Désolé, c'était une fausse alerte. Pour me faire pardonner, je vous paierais une chope tout à l'heure. Enfin, comme je le disais à Ulfang, plus que les morts et leurs causes, ce sont les conséquences de tout cela qui commence à m'effrayer : j'ai peur que Léonie ne soit prise pour cible alors qu'il est évident qu'elle n'est pour rien dans tout cela. Il faut que j'aille chercher Claudia et Laura. Pendant que je m'occupe de cela, pouvez-vous vous assurer que Léonie s'est réveillée et qu'elle va bien ? Elle a tout de même pris un sacré coup sur la tête hier."

[Amnèsya]

Pavlina étant une étrangère à ce village, elle ne souhaitait pas débattre. La peur entraine la peur, et que la seul autorité du village donne prise, ne la rassurer que très moyennement. Mais ce n'était son problème.

En revanche, elle était d'accord que la surveillance de léonie était obligatoire.

Elle n'était pas sûr que la demande de s'occuper de Léonie et de s'assurer qu'elle aille bien lui soit adressé. Mais si c'était le cas, elle s'exécuterai.

Après tout, c'était ce qu'elle avait fait depuis l'incident.

[Gobsama]

Comme à son habitude Thorgrim répondit d'une manière très franche et directe:
Ok l'humain je vais fairrre un petit tourrr parrr chez toi, voirrr si la sorrrcière va bien. Tant qu'elle se contrrrôle j’admets que ça peut êtrrre un atout, même si la magie n’amène globalement rrrien de bon en générrral. Mais si elle fait une ânerrrie, c'est moi qui lui mettrrrais un autrrre coup sur la tête .
Aprrrès ça on se rrretrouve à la taverrrne, j'ai des trrrucs don-t’il faut qu'on discute et c'est toi qui invites.

La perspective prochaine d'une bière fit oublier un instant la douleur au nain. Il était cependant conscient qu'il devrait retourner se reposer rapidement après sa petite discussion.

[Iris]

Gladys se tenaient là, assez perdue :

" Bon, au final, on fait quoi, là ? Non parce que moi, je m'y perds. Et il est quelle heure ? "

" Y'a Léonie qui doit pas être lynchée, j'ai bon ?"

" Y'a le village à surveiller et patrouiller ? "

" Thorgrim a des idées sur des vieilles histoires de mort et il faut en parler à Robert, alors le faire chez Robert, avec les livres, ça a l'air bien."

" Et ... y'a toujours les ruines dans la landes et les fantômes maudits."

Elle suivait donc le groupe vers le domicile de Robert, pour les soins du nain et l'échange d'informations sur les morts.

[Crépuscule]

Gunter signifia à Ulfang d'accompagner Robert. Claudia était à la vigie et il faudrait la remplacer.

Spoiler () :

Faut bien que ça tombe sur quelqu'un... Te plains pas, ça veut dire que Gunter te fait un peu confiance

Robert et Ulfang, s'il coopérait, trouvèrent Claudia à la vigie ouest. Robert revint avec elle, et ils trouvèrent Laura chez elle. Gunter n'avait pas eu besoin d'en dire plus, quand Robert leur dit qu'une tombe avait été creusée pour leur père, Claudia monta et redescendit en portant le corps de son père entouré d'un linge, une fois de plus, Robert constata avec surprise le force de Claudia.

Elle le déposa sur la table pour reprendre son souffle. Elle refusa qu'on l'aide à le porter, elle insista pour s'en charger, comme il l'aurait fait dans le cas inverse, comme Dick l'avait fait avec Marie. Elle tient bon et sans signe de faiblesse apparent jusqu'à avoir dépassé la bâtisse où Jeanne avait officier et où il entendit quelques sanglots. Arrivés en vue du champ de pierre, elle fléchit finalement. Robert et Laura l'aidèrent à ne pas tomber et Gunter arriva rapidement et prit le relai. Il convainquit Claudia en lui rappellant qu'il avait combattu à ses côtés et qu'il le connaissait bien et qu'il aurait été fier de ce qu'elle avait accompli.

Une fois mis en terre, Claudia et Gunter ensevelirent le corps. Laura restait silencieuse, en retrait. Robert constata que Dick qui faisait de même n'avait pas mis le corps de l'enfant avec celui de sa mère et qu'il était toujours au milieu des pierres.

**************

Thorgrim s'était dirigé en serrant les dents jusqu'à chez Robert. Gladys, bien que ne souhaitant pas forcément jouer les gardes malades, l'avait accompagné, préférant s'occuper du devenir de Léonie plutôt que de rester là bas voir Claudia et Laura enterrer leur père, et puis ils seraient prêts pour faire le point quand Robert les rejoindrait. Pavlina était avec eux.

Devant la maison Joliesse parlait avec douceur à quelques femmes vindicatives, ses deux sœurs, Magda et une femme qui devait être l'épouse de l'un des bergers.

Elle leur disait de faire confiance dans le jugement de Robert, qu'il ne fallait pas laisser la peur et le chagrin se transformer en colère mal visée. Elle essayait de les convaincre mais elles ne semblaient pas être dans un état d'esprit d'écoute. L'arrivée du nain, de la kislevite et de l'autre étrangère n'apaisa pas leus regards mais calma leur agitation pour le moment.

Magda lança : "Il faut régler cette histoire sans tarder. Elle ne peut rester ici, la mort rôde autour des sorcières. J'entends ce que tu dis Jolie', et puisque tu parles de justice, alors qu'on lui donne un procès ! Maintenant ! “


Pavlina qui avait l'œil et l'expérience comprit en voyant agir Joliesse, qu'elle cherchait à gagner du temps.... Il y avait diversion dans l'air...

[Gobsama]

Même si Thorgrim ne percevait pas toutes les subtilités de la situation il comprenait néanmoins que toute cette agitation contre la sorcière était contreproductive pour la défense du village.

Avec sa diplomatie habituelle il interpella vivement le petit groupe :

"A vous entendrrre on pourrrrait prrresque crrroirrre que tous vos malheurrrs viennent de la sorrrcièrrre ! Je n'aime pas la magie, c’est un trrruc d’elgi, hum d’elfe, et je vous prrromets que si cette sorrrcièrrre se rrrévèle dirrrectement dangerrreuse pour ce village, "et il accentua fortement sur le mot « directement"
je lui métrrrais sans l'ombrrre d'une hésitation ma hache en trrraverrrs de la tête sans qu’il y ai besoin de prrrocès.

Il fit une courte pause pour être sûr d’avoir toute leur attention:

"Mais je vous rrrappelle quand même que votrrre charrrmant village est installé à prrroximité de collines hantées par des garrrdiens de tombe fantomatique où j’ai crrroisé en plus d’un de ses foutus fantômes, le cadavrrre d’une bête qui faisait trrrois fois votrrre taille. Vous avez également à quelques pas d’ici des rrruines hantées parrr bon nombrrre d’esprrrits au sein d’un marrrais où j’ai également eu le plaisirrr de crrroiser un trrroll.
Toutes ces choses étaient là bien avant l’arrrrivée de la sorrrcièrrre et les nombrrreux témoignages de l’épidémie qui trrransforrrme les hommes en morrrts vivants nous viennent d’un peu partout…
Bref je comprends que vous ayez peurrr mais c’est un peu facile de tout mettrrre sur le dos de la sorrrcièrrre. Le plus urrrgent rrreste la forrrtification du village et de nous prrréparrrer à le défendrrre de notrrre mieux. Je suis cerrrtain que chacune d’entrrre vous a bien plus urrrgent à fairrre que de rrrester planté là !

[Casaïr]

Robert avait assisté à toute la scène, profondément peiné pour leurs pertes presque aussi sûrement que si elles avaient été les siennes. Depuis le temps qu'il vivait ici, il avait appris à connaitre chacun d'eux et estimait les connaitre assez bien pour imaginer ce qu'ils enduraient. C'est pour cela qu'il s'approcha de Dick et lui posa une main sur l'épaule.

"Je sais que ce n'est pas à moi de dire ça, je ne suis pas dans la même situation et je ne donc qu'imaginer ta peine, mais je pense que tu devrais installer le bébé auprès de sa maman. Ce n'est pas sa faute ce qui est arrivé. C'est une situation absolument tragique, encore aggravé par le mal qui rôde depuis quelques temps dans la nature mais en aucun cas cet enfant n'aurait souhaité faire de mal à sa maman s'il en avait eu le choix."

[Crépuscule]

"C'est pas un enfant, les dieux en ont détourné le regard, ils n'ont pas daigné lui donner une âme. Ce n'est pas l'premier qu'nous perdons, mais cette chair sans vie est devenu un monstre, et il tué ma femme. Un monstre ! Pas un enfant ! Pas mon enfant !"

Il avait attrapé Robert pas sa chemise mais le lâcha, retrouvant son calme.

" S' il en a été décidé ainsi, c'est peut être que nous entrons dans une ère où un enfant n'a pas sa place. J'irai brûler cette chose quand j'aurai fini d'enterrer ma femme et prier pour son âme."

[Amnèsya]

Pav saisis l'occassion qui lui était donné et profitant de la véhémence de la conversation, et comptant sur la témérité du nain, elle en avait fait les frais il y a peu de temps, elle s'éclissa discrettement pour aller voir Léonie et son etat.

[Crépuscule]

L'intervention du nain avait fait son effet et les sœurs de Joliesse et la bergère ne tardèrent pas à s'éloigner, laissant Magda seule alors Pavlina se faufilait à l'intérieur.

"En tout cas, qu'elle ne mette plus les pieds à l'auberge, elle a déjà failli y mettre le feu, j'en veux plus chez moi, et vous avez intérêt à bien la garder à l'œil parce..."

"HALTE"
Magda reconnut la voix lointaine mais forte de Licht, et s'écarta de devant la maison de Robert pour regarder du côté du vieux moulin où il était en vigie.

Au même moment, Pavlina découvrait la chambre où Léonie avait été soignée... vide. La fenêtre était ouverte, donnant sur la prairie derrière le village, elle vit une silhouette en robe et portant un capuchon s'éloigner en courant de l'abri qu'offrait quelques arbres.

Du côté du moulin, Robert entendit Licht alerter Gunter que la sorcière fuyait le village. Gunter lança une regard noir à Robert avant de partir chercher des chevaux.