[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 1.0/Premier jour

[Crépuscule]

4 Brauzeit 2522 CI - Quelques jours après Mitterherbst (l'équinoxe d'Automne)

Après une bonne journée comme celle ci, Lukas allait pouvoir profiter d’une bonne nuit dans une bonne chambre douillette, voilà bien quelque chose qui lui manquait dans son repère … un vrai oreiller ! Mais d’abord il allait siroter une bière chaude, délassant ses pieds au coin du feu en rêvant de la nouvelle paire de bottes confortables qu'il pensait s'offrir à Nuln.

Il avait fait halte pour la nuit à l’Escale de la Comtesse, une auberge-relais sans prétention si ce n’est celle de son nom. La seule entre Kemperbad et Nuln, seul refuge au milieu des bois. L’auberge est dotée à l’étage d’une chambre double, d’une autre grande chambre et d’un dortoir. En bas, la bâtisse est divisée en deux par l’arche permettant d’accéder à sa cour et à la grange. L’aile nord est le logement de l’aubergiste et de sa fille, l’aile sud abritait la salle commune et la cuisine.


Le début de soirée était plutôt tranquille, Lukas avait repéré le petit gars qui s’occupait des montures, le vieil aubergiste trop maigre pour être bon cuisinier et bien entendu son avenante fille qui faisait le service. En salle se trouvait un groupe de trois bûcherons à la grande table, un vagabond encapuchonné penché au dessus de son assiette, seul à l’autre bout de la table. A une autre table, deux marchand discutait des nouvelles taxes, enfin, un passeur fluvial occupait le bout de l’autre grande table où se trouvait Lukas, du côté cheminée.


Sa bière arrivait quand, à l’extérieure, un homme dénommé Von Kristen passait l’arche. Le jeune palefrenier ne tarda pas à venir à lui.

[PoLaNdAiS]

Lukas accepta sa bière avec un rapide sourire et demanda un bol de brouet, ne prenant même pas la peine d'admirer l'agréable silhouette de la jeune fille qui s'éloignait. Cela faisait un moment qu'il n'avait plus que peu d'intérêt pour les considérations charnelles.

Il prit une longue lampée qui lui réchauffa agréablement le gosier et tendit l'oreille à la conversation des deux marchands. Nouvelles taxes signifiaient nouveaux contrôles, et c'était le genre d'événements qu'il préférait connaitre.

[Crépuscule]

Marchand dodu : « La comtesse met en place une taxe sur les distributeurs empruntant les routes et les voies navigables. Elle dit que c’est pour limiter le monopole des quatre grandes familles marchandes impériales qui se partagent le transport de grands volumes . Mais vous noterez que 2 % des transports est assurée par des marchands tels que nous mon ami, qui n’avons rien à voir avec ces grandes familles. Ma famille est de Nuln, on est marchand de père en fils et c’est nous autres qui allons être pénalisés avec cette taxe. Les grandes familles ont les moyen de la supporter ou choisiront d’autres voies, mais nous, nous n’avons pas le choix! ».

Marchand barbu : « Ces comtes électeurs, ils ne cessent de créer de nouvelles taxes. Oui, même si sur le fond elle est logique et son objectif est louable. Mais cette taxe est-elle compatible avec le droit impérial? Une taxe sur le chiffre d’affaires, est-ce en accord avec le droit de la guilde? Une taxe sur la marge serait peut-être préférable ».

Marchand dodu : « Pfff l’amendement de suppression a été rejeté par la commission de la guilde. Il y a un objectif de sécurisation de ces voies et de financement des mesures annoncées par la comtesse tels que le renforcement des patrouilles et la mise en place d’avant poste. Franchement, a-t-on vraiment besoin de tout ça? Je vous le demande. On s’est toujours bien débrouillé par nos propres moyens … tout cela c’est juste un bel enrobage pour justifier de nous accabler d’une nouvelle taxe!».

Marchand barbu : « Pour ce qu’il en est de la destination des fonds, les dépenses de sécurisation des voies de communication font partie des dépenses générales et la nouvelle taxe y contribuera, c’est un fait, je pense que c’est quelque chose de nécessaire, mais il faudra mettre en place des abattements en fonction de la marge, on ne peut pas tous être traités à la même échelle. La mise en œuvre de cette taxe est un pas de plus contre l’optimisation fiscale d’après eux, mais c’est un pas de plus vers le gouffre pour les petits distributeurs!».

[PoLaNdAiS]

Lukas écouta les marchands débattre un certain temps, et réprima un bâillement avant de s'en désintéresser. Il ne comprenait pas tous les tenants et aboutissants de cette taxe, mais elle n'avait l'air de ne toucher que les transports un minimum importants et... et il n'y comprenait clairement pas grand chose.

Le brouet arriva et il le dégusta avec sa bière. Pas fameux, mais clairement mieux réussi que la bouillie dont il essayait en vain de perfectionner la recette. Il héla de nouveau la servante.

" Pourriez-vous me préparer la chambre ? Et allumer le feu, également. Je ne vais pas tarder à me coucher."

Il comptait reprendre la route avec le lever soleil le lendemain. Autant profiter au mieux d'un véritable lit.

[Crépuscule]

La jeune femme lui sourit aimablement :

"Vous souhaitez la grande chambre privé ? "

La chambre est à 10 pistoles d'argent (pa)
Il reste sinon de la place au dortoir pour 5 sous de cuivre (s)

(Le repas était à 1 sou)

1 couronne d'or (co) = 20 pa = 240 s

Si Lukas était prêt à débourser le prix de la chambre (payable par avance), son hôtesse montera préparer la chambre, sinon, il lui suffira de monter quand il le voudra.

[PoLaNdAiS]

Lukas réfléchit un court instant avant de lui sourire en retour.

"Oui, s'il vous plait."

Il lui donna la somme demandée. C'était un petit luxe qu'il se permettait, mais son voyage avait été un des plus profitables des derniers mois, autant fêter cela par une bonne nuit de repos.

[Crépuscule]

A l’Escale de la Comtesse, Lukas était monté se reposer et profiter de ce confort bien mérité. Il lui fallait partir tôt, alors il ne tarda guère à s’endormir, le ventre bien rempli, au creu d’un matelas moelleux.

Von Kristen venait de confier son cheval au jeune garçon d’écurie, son homme était là, il en était sûr, mais pas question de le laisser filer, il devait le laisser se sentir en sécurité, ainsi, quand il lui tomberait dessus, il n’en sera que plus facile à maîtriser. Quand il rentra dans l’auberge-relais, les marchands discutaient toujours tandis que les bûcherons montaient à l’étage rejoindre le dortoir où le vagabond était déjà parti se coucher. Von Kristen paya d’avancer un lit au dortoir et dit qu’il restera un petit moment devant la cheminée. Le passeur quitta un peu après l’établissement pour repartir dans la nuit.

Alors qu’il était le dernier en bas, la fille de l’aubergiste invita par deux fois Von kristen à aller se reposer, mais après qu’il lui ait donné la pièce, elle cessa d’insister, fermant à clef la porte de la cuisine et partit elle même dans l’autre aile se reposer. Il n’était pas difficile de la convaincre au bruit des ronflements gargantuesques d’un des bûcherons, elle pouvait comprendre qu’il préfère rester en bas, et puis … Von Kristen avait quelque chose d’intimidant qui ne poussait pas à l’importuner davantage.

Comment pouvait-on ronfler autant … et comment les autres pouvaient dormir en présence d’un tel ogre … mais ils ne dormaient tous, Lukas pestait d’avoir son repos gâché ainsi, et gardait la tête enfoui sous son oreiller, priant pour que le bûcheron s’étrangle dans son sommeil une bonne fois pour toute … et il lui sembla être exaucé quelques minutes plus tard, il l’entendit, tout comme Von Kristen en bas, une fois de plus émettre des gargouillis de ronflements saccadés mêlé d’étouffement puis plus rien … il allait peut être enfin réussir à dormir.

Il y était parvenu, une bonne heure plus tard, alors que Von Kristen gardait le regard plongé dans les braises de la cheminée, seul dans l’obscurité de la salle commune, attendant le bon moment pour agir, quand un hurlement rauque en provenance du dortoir perça le silence qui s’était installé.

***********

Dehors, dans l’ombre, Ulfang avait vu la silhouette élancée d’une personne pénétrer lentement dans l’enceinte de l’auberge-relais en contournant le mur l’entourant jusqu’à trouver une ouverture, la grille la refermant ayant été laissée entrouverte. Ayant grimpé sur le mur pour voir ce qu’il y avait au delà, il voyait à présent l’écurie et la grange adjacente ainsi qu’une espace potager et une porcherie, au delà il y avait une grande cour puis l’auberge en elle même. Il ne savait où était passé l’individu, il était probablement là quelque part dans l’ombre. Il entendit également le cri en provenance de la bâtisse de l’autre côté de la cour.

[Kenny]

Forcément le cri attira l'attention d'Ulfang, et lui fit perdre de vue l'homme qui se faufilait par derrière. Il était curieux de savoir ce qu'il se passait devant, mais en même temps celui qui se cachait était vraiment suspect et donc il se dirigea dans sa direction en suivant ses pas. Il regarda par la porte entre ouverte pour tenter de repérer ce qu'il se passait, écouta le moindre bruit. Finalement rassurer, il tente de rentrer et de se cacher dans un coin sombre, percevoir un peu plus la situation et repérer où était l'homme.

[PoLaNdAiS]

Lukas se réveilla en sursaut, mettant quelques secondes à comprendre que le hurlement était tout sauf naturel. Il se leva prestement et enfila son pantalon et ses bottes, gardant un oeil sur sa hache et son packetage déjà prêt. Il était heureusement dans une chambre fermée à clé, mais si des brigands s'étaient mis en tête de dépouiller l'auberge, cela n'y changerait pas grand chose. Il colla son oreille contre la porte, attentif aux bruits dans l'auberge.

[Crépuscule]

Lukas entendit un homme sortir dans le couloir affolé, ainsi qu'une autre porte s'ouvrir puis il entendit la voix d'un des marchands demander ce qui se passait. L'homme affolé begayait sans réussir à dire quelque chose de compréhensible.

*******

Ulfang se trouvait sur le mur d'enceinte à droite du plan, du côté du potager. Il n'y a pas de porte entrouverte, il s'agissait d'une grille au fond du potager.

Alors qu'Ulfang s'apprêtait à sauter dans la cour, il entendit un bruit dans la forêt derrière lui...