[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 3.0/L'hiver est venu
Publié : 13 oct. 2019, 18:33
26 Kaldezeit 2522
Thorgrim avait mis les pieds pour la première fois dans les Stirhügel à l'équinoxe d'automne, découvrant au cœur des collines embrumées le triangle de pierre levée, Bella, et peu de temps après son premier rôdeur.
28 jours plus tard, il était à la tête d'une brigade de combattants défendant le village de Zaya contre les groupes de rôdeurs qui erraient dans tout le Stirland, et à en croire les différents témoignages, bien au delà de la province.
28 jours plus tard, la première neige tombait sur le village. Ce dernier s'était transformé, ressemblant réellement à un bastion à présent grâce aux efforts combinés de ses occupants. L'hiver était venu depuis une semaine alors, tout comme la fin des préparations pour le rituel. Ils avaient donc attendus l'arrivée de la prochaine pleine lune de Mannslieb.
Cette fameuse nuit étant enfin arrivée après trois jours de neige ininterrompue et le groupe était de nouveau réuni au pied des trois pierres levées. La route sous la neige avait été particulièrement pénible, d'autant que la brume ne s'était pas allégée pour autant, de quoi s'interroger sur sa nature surnaturelle.
Le crépuscule avait assombri le ciel grisâtre qui refusait de se dégager, au grand désarroi de Unien et de Robert. Il leur fallait espérer que les nuages se dissipent, ce qui n'était pas une certitude d'après les estimations de Robert, mais restait une possibilité. En revanche, ce dont il était sûr c'était que Morrslieb était sur son premier quart cette nuit, et ses effets contre-balançaient les bénéfices sur les vents de magie que Mannslieb pleine leur apportait. Peut être était-ce un signe, l'équilibre de la balance de Verena…
L'incertitude de cette première tentative ajoutée à cet environnement imprévisible, rude et lugubre avait de quoi alimenter l'inquiétude des participants, il était encore temps de renoncer pour aujourd'hui et attendre de meilleurs auspices, comme la nuit de la nouvelle année, Hexenstag, dans deux mois. Durant cette nuit spéciale, les vents seraient intenses et donc le rituel plus aisé à lancer, mais Robert comme Unien savait que ces nuits où les deux lunes étaient pleines voyaient parfois aussi la magie devenir folle… étaient-ils prêts à prendre un tel risque pour quelques nuages ? Mais il y avait encore deux autres nuits où Mannslieb serait pleine avant cela, de quoi se demander s'il devait attendre encore quelques semaines ou non.
Alors que le prêtre et le mage discouraient longuement, chacun repassait le film de ces dernières semaines.
Léonie qui avait quitté le village en toute discrétion grâce à l'aide magique de Unien, était la plus heureuse du groupe, enfin dehors, sans mur autour d'elle, sans toit, elle qui ne supportait plus de rester enfermée et cachée. Jour après jour, ils l'avaient vu osciller entre son comportement renfermée, un peu bizarre, phase durant laquelle elle parlait plus à sa poupée énuclée qu'à eux, et son comportement impulsif, fougueux, variant d'une gaieté dynamique à une agressivité contenue. Avec ce que savait Robert, il savait le risque qu'elle encourait. Au delà de diminuer les risques pour le rituel, il espérait que l'apprentissage des méthodes de sorcellerie conventionnée lui permettrai de l'aider à maîtriser son mal jusqu'à ce qu'ils trouvent le moyen de l'en libérer. Jusque là ils n'avaient pas connu de problème malgré tout, et Léonie se montrait un apprentie compétente.
Son oncle fraîchement enterré, Gustav prit les rênes du village, mais contre toute attente, il se montra plus sage qu'on aurait pu le craindre. Il décida de constituer un conseil pour prendre les décisions vis à vis du village, y invitant Gunter, Robert, Greta (une prêtresse de Shallya rescapée de Flensburg) , Dick et Moritz, leur confiant chacun un sujet de prédilection, réciproquement La Defense, La Juste Sagesse, La Santé, Les Ressouces et La Construction. Il évoqua une fois avec Robert que si un jour le monde se remettait sur pied, il confierait La Finance à Dieder, mais pour le moment on avait pas besoin de lui. Robert devina que Gustav avait une dent contre la lâcheté de son compagnon et les deux ne se croisaient guère.
Par contre, il avait aussi besoin de Savoir et de Justice, la tâche qu'il lui avait confié en la nommant Juste Sagesse. Mais le savoir est une arme à manier avec soin, il ne souhaitait pas qu'il soit systématiquement étalé en séance, il préférait avoir des échanges confidentiels avec lui sur les découvertes que pourrait faire Robert, pour décider avec lui ce sur quoi il fallait communiquer, comme autour de ses recherches sur le rôdeur au sous-sol du manoir. Peut être aurait-il aussi quelques missions à lui confier pour enquêter sur certains individus et il savait Robert doué pour repérer les menteurs.
L'ancien militaire qui menait le village jusque là depuis le début des récents ennuis avait accueilli le retour de Gustav avec bienveillance et s'était naturellement posé en bras droit pour l'aider à gérer le village, tentant de garder un maximum d'autorité tout en laissant la direction officielle au jeune héritier. La mise en place du conseil l'avait un peu refroidi, devant partager l'ascendant qu'il s'était octroyé avec les autres membres du conseil. Il s'était alors fait plus discret, se cantonnant à ses tâches de gestion de la défense, avec notamment la formation de plusieurs brigades de miliciens.
Gunter dirigeait à présent 4 brigades. Il y avait les Tirailleurs Zayates menés par Peter 'Jambe de Bois' et composée de Franck, Licht, Claudia, des deux frères de Joliesse et de Gis'; La Compagnie du Dernier Espoir, baptisée en référence à une auberge de Nuln, les hommes de la Compagnie étant tous des réfugiés de la grande cité; Les Hallebardiers de Flensburg; Et enfin il y avait l'Autre Brigade comme certains l'appelaient, celle confiée au Tueur de Troll et qui alliait le nain à deux halflings, un elfe et deux femmes (Silk, Faldia, Ulfang, Gladys et Pavlina) … Bref une compagnie sans un seul vrai homme aux dires de quelques hallebardiers, voir… loin des oreilles de Thorgrim… que deux demis-hommes ne faisaient pas un homme.
Gis', l'archer mercenaire, était revenu après avoir retrouvé Calvin errer au milieu d'un groupe d'une vingtaine de rôdeurs, une joue arrachée et les yeux laiteux. Il avait abattu son ancien compagnon et était revenu prévenir de la présence du groupe. Il ne semblait pas trop affecté du décès du garde de Würtzbad, en revanche, il avait prit celui de Nicodemus avec plus de colère.
Gis' avait avant l'attaque sympathisé avec Gunter et ses hommes, mais malgré cela, il ne voulu pas croire Gunter sur parole. Il ne mettait pas en doute son abandon du village durant l'attaque, mais le fait qu'il soit tombé hors du village face à une de ces créatures. Gunter finit par l'amener face à ce qu'était devenu le chef des mercenaires à présent en échange de sa discrétion. Gis' dû accepter alors la vérité, mais il demanda à ce qu'il puisse l'abattre ce que refusa Gunter, ce qui mit un froid entre les deux hommes. Malgré cela, il décida de rester un peu, d'après Faldia, c'était surtout pour Peter qu'il restait, la découverte de sa blessure l'avait peiné mais il semblait avoir de l'admiration pour le volonté dont le garde faisait preuve et quand ce dernier lui demanda de rejoindre sa brigade, il accepta.
Le jeune berger Sepp n'était pas du voyage cette fois-ci, il était bien plus en sécurité au village. Gustav s'étant installé au manoir, il avait réuni, Sepp et Mme Teekessel, Jeanne (les maisons de ces derniers étant hors de la nouvelle enceinte) ainsi que Greta dans son ancienne maison qui devint par la force des choses l'infirmerie du village. Quand il ne s'occupait pas de bêtes, Sepp s'était retrouvé affecté à assister Gustav. En effet, Celya (la tante de Sepp) avait demandé à Robert de convaincre Gustav et Thorgrim de convaincre l'enfant de cet arrangement pour ne pas le voir rejoindre la milice. Cela allant dans le sens de leurs projets pour l'enfant, cela fut l'occasion de le protéger tout en le préparant.
Malgré tout, Bella avait gardé son comportement particulier et il semblait à Thorgrim que l'animal le fixait parfois avec insistance. La pauvre bête ne pouvait néanmoins plus officiellement restait aussi proche de l'enfant qu'elle l'aurait voulu, pas d'animaux dans l'infirmerie. Les troupeaux étaient dans leur bergerie le jour et réunis dans la section entre l'ancienne et la nouvelle enceinte (au nord du village entre la maison de Dick et celle de Mme Teekessel). C'était du coup Sepp que l'on retrouvait là bas régulièrement en pleine nuit au grand désarroi de sa tante. Heureusement, Laura qui veillait aussi sur le bétail de son père prenait soin de lui et lui chantait souvent des chansons. La jeune fille était devenu assez proche de l'enfant, et cela contrebalançait avec la rudesse de Ringo, l'autre berger du village.
Pour Joliesse, le mois avait été particulièrement studieux, chargé de nombreuses lectures et de séances d'apprentissage en compagnie de Pavlina qui s'intéressait aussi à la découverte du classique. Peut être la jeune lectrice avait espérer découvrir rapidement les secrets lié à son initiation mais Robert les gardaient pour le moment encore pour lui. Cependant elle se montrait patiente, le moment viendra quand il la sentira prête.
Les fermiers ( Dick & Norbert & Tommy) étaient tout le temps à la tâche et avait un peu de renfort avec certains rescapés qu'ils hébergeaient. Ils avaient en charge d'assurer le minimum de ration pour tout le village pour l'hiver et cela n'était pas une mince affaire.
Chez Moritz, tout le monde était bien occupé, le père à la supervision des constructions, les fils à la milice (qui participait aux constructions quand ils n'étaient ni de garde, ni de repos) et ses filles (sauf Joliesse) avaient été réquisitionnées aux cuisines du Renard Blanc pour aider Magda à nourrir les survivants sauvés par Gustav qui logeaient à présent dans son auberge à l'exception des chefs de brigades qui logeaient au manoir.
A la forge, le foyer ne s'éteignait jamais, Gros Ben, préparant de quoi équiper tout le monde. Malheureusement, ses stocks de matières premières n'étant pas illimité, il avait fallu organiser quelques expéditions dans les bourgs proches afin de récupérer autant de métaux que possible, en commençant par un entrepôt proche de Flensburg. Ils avaient pu constater que le bourg était bel et bien mort et occupé par les rôdeurs. Il ne semblait plus y avoir âme qui vive en ville ou sur les routes. Seule une patrouille avait signalé avoir aperçu une voile au nord du village, naviguant sur le Stir, mais ils étaient trop loin pour voir en détail l'embarcation et elle avait disparue rapidement de leur champ de vision. En revanche, des sans-âmes vivants, ces rôdeurs, les brigades durant leurs rondes en voyaient de temps en temps, souvent isolés ou en petit groupe, ils étaient faciles à exterminer. Mais le village avait eu à repousser un grand groupe qui avait approché une nuit, il n'y eut pas de perte du côté des villageois, ce qui redonnait un peu d'espoir à tout le monde à voir qu'ils pouvaient réussir à survivre à Zaya.
Le vieux Jan, quant à lui, n'avait jamais eu autant d'animation à observer depuis son perron.
Thorgrim avait mis les pieds pour la première fois dans les Stirhügel à l'équinoxe d'automne, découvrant au cœur des collines embrumées le triangle de pierre levée, Bella, et peu de temps après son premier rôdeur.
28 jours plus tard, il était à la tête d'une brigade de combattants défendant le village de Zaya contre les groupes de rôdeurs qui erraient dans tout le Stirland, et à en croire les différents témoignages, bien au delà de la province.
28 jours plus tard, la première neige tombait sur le village. Ce dernier s'était transformé, ressemblant réellement à un bastion à présent grâce aux efforts combinés de ses occupants. L'hiver était venu depuis une semaine alors, tout comme la fin des préparations pour le rituel. Ils avaient donc attendus l'arrivée de la prochaine pleine lune de Mannslieb.
Cette fameuse nuit étant enfin arrivée après trois jours de neige ininterrompue et le groupe était de nouveau réuni au pied des trois pierres levées. La route sous la neige avait été particulièrement pénible, d'autant que la brume ne s'était pas allégée pour autant, de quoi s'interroger sur sa nature surnaturelle.
Le crépuscule avait assombri le ciel grisâtre qui refusait de se dégager, au grand désarroi de Unien et de Robert. Il leur fallait espérer que les nuages se dissipent, ce qui n'était pas une certitude d'après les estimations de Robert, mais restait une possibilité. En revanche, ce dont il était sûr c'était que Morrslieb était sur son premier quart cette nuit, et ses effets contre-balançaient les bénéfices sur les vents de magie que Mannslieb pleine leur apportait. Peut être était-ce un signe, l'équilibre de la balance de Verena…
L'incertitude de cette première tentative ajoutée à cet environnement imprévisible, rude et lugubre avait de quoi alimenter l'inquiétude des participants, il était encore temps de renoncer pour aujourd'hui et attendre de meilleurs auspices, comme la nuit de la nouvelle année, Hexenstag, dans deux mois. Durant cette nuit spéciale, les vents seraient intenses et donc le rituel plus aisé à lancer, mais Robert comme Unien savait que ces nuits où les deux lunes étaient pleines voyaient parfois aussi la magie devenir folle… étaient-ils prêts à prendre un tel risque pour quelques nuages ? Mais il y avait encore deux autres nuits où Mannslieb serait pleine avant cela, de quoi se demander s'il devait attendre encore quelques semaines ou non.
Alors que le prêtre et le mage discouraient longuement, chacun repassait le film de ces dernières semaines.
Léonie qui avait quitté le village en toute discrétion grâce à l'aide magique de Unien, était la plus heureuse du groupe, enfin dehors, sans mur autour d'elle, sans toit, elle qui ne supportait plus de rester enfermée et cachée. Jour après jour, ils l'avaient vu osciller entre son comportement renfermée, un peu bizarre, phase durant laquelle elle parlait plus à sa poupée énuclée qu'à eux, et son comportement impulsif, fougueux, variant d'une gaieté dynamique à une agressivité contenue. Avec ce que savait Robert, il savait le risque qu'elle encourait. Au delà de diminuer les risques pour le rituel, il espérait que l'apprentissage des méthodes de sorcellerie conventionnée lui permettrai de l'aider à maîtriser son mal jusqu'à ce qu'ils trouvent le moyen de l'en libérer. Jusque là ils n'avaient pas connu de problème malgré tout, et Léonie se montrait un apprentie compétente.
Son oncle fraîchement enterré, Gustav prit les rênes du village, mais contre toute attente, il se montra plus sage qu'on aurait pu le craindre. Il décida de constituer un conseil pour prendre les décisions vis à vis du village, y invitant Gunter, Robert, Greta (une prêtresse de Shallya rescapée de Flensburg) , Dick et Moritz, leur confiant chacun un sujet de prédilection, réciproquement La Defense, La Juste Sagesse, La Santé, Les Ressouces et La Construction. Il évoqua une fois avec Robert que si un jour le monde se remettait sur pied, il confierait La Finance à Dieder, mais pour le moment on avait pas besoin de lui. Robert devina que Gustav avait une dent contre la lâcheté de son compagnon et les deux ne se croisaient guère.
Par contre, il avait aussi besoin de Savoir et de Justice, la tâche qu'il lui avait confié en la nommant Juste Sagesse. Mais le savoir est une arme à manier avec soin, il ne souhaitait pas qu'il soit systématiquement étalé en séance, il préférait avoir des échanges confidentiels avec lui sur les découvertes que pourrait faire Robert, pour décider avec lui ce sur quoi il fallait communiquer, comme autour de ses recherches sur le rôdeur au sous-sol du manoir. Peut être aurait-il aussi quelques missions à lui confier pour enquêter sur certains individus et il savait Robert doué pour repérer les menteurs.
L'ancien militaire qui menait le village jusque là depuis le début des récents ennuis avait accueilli le retour de Gustav avec bienveillance et s'était naturellement posé en bras droit pour l'aider à gérer le village, tentant de garder un maximum d'autorité tout en laissant la direction officielle au jeune héritier. La mise en place du conseil l'avait un peu refroidi, devant partager l'ascendant qu'il s'était octroyé avec les autres membres du conseil. Il s'était alors fait plus discret, se cantonnant à ses tâches de gestion de la défense, avec notamment la formation de plusieurs brigades de miliciens.
Gunter dirigeait à présent 4 brigades. Il y avait les Tirailleurs Zayates menés par Peter 'Jambe de Bois' et composée de Franck, Licht, Claudia, des deux frères de Joliesse et de Gis'; La Compagnie du Dernier Espoir, baptisée en référence à une auberge de Nuln, les hommes de la Compagnie étant tous des réfugiés de la grande cité; Les Hallebardiers de Flensburg; Et enfin il y avait l'Autre Brigade comme certains l'appelaient, celle confiée au Tueur de Troll et qui alliait le nain à deux halflings, un elfe et deux femmes (Silk, Faldia, Ulfang, Gladys et Pavlina) … Bref une compagnie sans un seul vrai homme aux dires de quelques hallebardiers, voir… loin des oreilles de Thorgrim… que deux demis-hommes ne faisaient pas un homme.
Gis', l'archer mercenaire, était revenu après avoir retrouvé Calvin errer au milieu d'un groupe d'une vingtaine de rôdeurs, une joue arrachée et les yeux laiteux. Il avait abattu son ancien compagnon et était revenu prévenir de la présence du groupe. Il ne semblait pas trop affecté du décès du garde de Würtzbad, en revanche, il avait prit celui de Nicodemus avec plus de colère.
Gis' avait avant l'attaque sympathisé avec Gunter et ses hommes, mais malgré cela, il ne voulu pas croire Gunter sur parole. Il ne mettait pas en doute son abandon du village durant l'attaque, mais le fait qu'il soit tombé hors du village face à une de ces créatures. Gunter finit par l'amener face à ce qu'était devenu le chef des mercenaires à présent en échange de sa discrétion. Gis' dû accepter alors la vérité, mais il demanda à ce qu'il puisse l'abattre ce que refusa Gunter, ce qui mit un froid entre les deux hommes. Malgré cela, il décida de rester un peu, d'après Faldia, c'était surtout pour Peter qu'il restait, la découverte de sa blessure l'avait peiné mais il semblait avoir de l'admiration pour le volonté dont le garde faisait preuve et quand ce dernier lui demanda de rejoindre sa brigade, il accepta.
Le jeune berger Sepp n'était pas du voyage cette fois-ci, il était bien plus en sécurité au village. Gustav s'étant installé au manoir, il avait réuni, Sepp et Mme Teekessel, Jeanne (les maisons de ces derniers étant hors de la nouvelle enceinte) ainsi que Greta dans son ancienne maison qui devint par la force des choses l'infirmerie du village. Quand il ne s'occupait pas de bêtes, Sepp s'était retrouvé affecté à assister Gustav. En effet, Celya (la tante de Sepp) avait demandé à Robert de convaincre Gustav et Thorgrim de convaincre l'enfant de cet arrangement pour ne pas le voir rejoindre la milice. Cela allant dans le sens de leurs projets pour l'enfant, cela fut l'occasion de le protéger tout en le préparant.
Malgré tout, Bella avait gardé son comportement particulier et il semblait à Thorgrim que l'animal le fixait parfois avec insistance. La pauvre bête ne pouvait néanmoins plus officiellement restait aussi proche de l'enfant qu'elle l'aurait voulu, pas d'animaux dans l'infirmerie. Les troupeaux étaient dans leur bergerie le jour et réunis dans la section entre l'ancienne et la nouvelle enceinte (au nord du village entre la maison de Dick et celle de Mme Teekessel). C'était du coup Sepp que l'on retrouvait là bas régulièrement en pleine nuit au grand désarroi de sa tante. Heureusement, Laura qui veillait aussi sur le bétail de son père prenait soin de lui et lui chantait souvent des chansons. La jeune fille était devenu assez proche de l'enfant, et cela contrebalançait avec la rudesse de Ringo, l'autre berger du village.
Pour Joliesse, le mois avait été particulièrement studieux, chargé de nombreuses lectures et de séances d'apprentissage en compagnie de Pavlina qui s'intéressait aussi à la découverte du classique. Peut être la jeune lectrice avait espérer découvrir rapidement les secrets lié à son initiation mais Robert les gardaient pour le moment encore pour lui. Cependant elle se montrait patiente, le moment viendra quand il la sentira prête.
Les fermiers ( Dick & Norbert & Tommy) étaient tout le temps à la tâche et avait un peu de renfort avec certains rescapés qu'ils hébergeaient. Ils avaient en charge d'assurer le minimum de ration pour tout le village pour l'hiver et cela n'était pas une mince affaire.
Chez Moritz, tout le monde était bien occupé, le père à la supervision des constructions, les fils à la milice (qui participait aux constructions quand ils n'étaient ni de garde, ni de repos) et ses filles (sauf Joliesse) avaient été réquisitionnées aux cuisines du Renard Blanc pour aider Magda à nourrir les survivants sauvés par Gustav qui logeaient à présent dans son auberge à l'exception des chefs de brigades qui logeaient au manoir.
A la forge, le foyer ne s'éteignait jamais, Gros Ben, préparant de quoi équiper tout le monde. Malheureusement, ses stocks de matières premières n'étant pas illimité, il avait fallu organiser quelques expéditions dans les bourgs proches afin de récupérer autant de métaux que possible, en commençant par un entrepôt proche de Flensburg. Ils avaient pu constater que le bourg était bel et bien mort et occupé par les rôdeurs. Il ne semblait plus y avoir âme qui vive en ville ou sur les routes. Seule une patrouille avait signalé avoir aperçu une voile au nord du village, naviguant sur le Stir, mais ils étaient trop loin pour voir en détail l'embarcation et elle avait disparue rapidement de leur champ de vision. En revanche, des sans-âmes vivants, ces rôdeurs, les brigades durant leurs rondes en voyaient de temps en temps, souvent isolés ou en petit groupe, ils étaient faciles à exterminer. Mais le village avait eu à repousser un grand groupe qui avait approché une nuit, il n'y eut pas de perte du côté des villageois, ce qui redonnait un peu d'espoir à tout le monde à voir qu'ils pouvaient réussir à survivre à Zaya.
Le vieux Jan, quant à lui, n'avait jamais eu autant d'animation à observer depuis son perron.