Fortuna Imperatrix Mundi

"Allons-y alors. Attendre ne nous apportera rien de plus."

Morgan avance si possible à mi-chemin entre le mur et la lisière de la forêt.
Pour s'enfuir en direction de l'un ou de l'autre en cas de besoin.

En recoupant les souvenirs du panorama qu'ils avaient eu avant d'attaquer la descente, l'observation du terrain, le sens du vent, et les tremblement de Gueule d'or... Gladys et Morgan devinèrent qu'il devait contourner le château en partant à l'est, et il devrait au delà de la tour qu'ils apercevaient dans cette direction (il apercevait à bonne distance une tour de chaque côté, mais vu les dimensions cyclopéennes des murailles, ils n'étaient pas certains des distances) , pouvoir longer vers le sud jusqu'à ce qu'il pensait avoir reconnu comme une monumentale barbacane. A l'ouest, ils pensaient qu'ils arriveraient au bout d'un moment en bordure de la falaise au bord de laquelle il leur semblait que la forteresse était bâtie.

Et effectivement, après une bonne dizaine de minutes de marche plutôt aisée, il leur fallut coutourner la base rocheuse de la tour en redescendant un peu par la forêt, avant de pouvoir remonter la pente vers le sud. La forêt se terminait à une centaine de mètres de la barbacane. Ils débouchèrent sous un ciel tapis de nuages sombres et menaçants.

L'espace dégagé et verdoyant s'étendait face à l'entrée de la forteresse en pente douce descendant vers l'est puis le sud-est (puis au delà rebifurquant vers le sud, sud-ouest en longeant la falaise). Face à eux, au delà de l'enceinte fortifiée de la porte qui devait être démesurée, s'étendait.. des ruches... peut être une centaine, sur toute le reste du sommet du monticule jusqu'à la falaise. Mais ce qui arrêta inéluctablement leur regard, fut la réponse à la taille titanesque du château... Un géant gigantesque (bien que Gladys et Joliesse en ait jamais vu, elles ne les imaginaient pas si grand, et Morgan, qui avait eu le malheur d'en voir un pendant les assaut du Chaos, pouvait confirmé qu'il avait quelque têtes (de géant) de plus) était assis, adossé contre la muraille à côté de la porte (entre eux et la porte), ronflant. Plusieurs cadavres de tonneaux jonchaient le sol autour de lui.

Bon et bien voilà tout s'explique.
Les cadavres dans les arbres, les tonneaux, les tremblements, et la taille des pierres utiliser pour bâtir le château, et la hauteur des murailles.


Un géant !!

Il se trouve sur leurs chemin, entre la porte et eux et la porte.

Décidément, même la tempête du chaos n'avait pas préparé Morgan a tout cela.

"On fait quoi? On le contourne? On attends la nuit?
Je ne pense pas que le réveiller soit la meilleure solution."

" ça vous dit d'envelopper les pattes des chevaux dans un truc molletonné et on entre en douce ? "

" Si on était dingo, on pourrait toujours profiter qu'il dort pour lui crever les yeux, mais ça marcherait sûrement mieux s'il n'en avait qu'un... pas que ça m'éclate d'aveugler les gens, mais ça limite le risque d'être zigouillé, sauf que ça va juste le réveiller..."

" Donc oui, rentrer en silence ça semble le mieux.

"C'est quoi le plus compliqué ? Faire rentrer les chevaux sans faire de bruit? Où le tuer sans qu'il alerte ses camarades ? Si il en a."

Morgan réfléchi franchement quelques secondes.
Il attend les réponses de ses deux camarades.
Il agira en fonction.

Joliesse bredouille, elle était tremblante, tétanisée à la vue de l'immense créature.

Elle réussit à chuchoter : "Nnnos armes ne ssssont rien de plus que des épipipipines de roses pour lui... On nenenene peut pas le tuer..."


Elle aurait pu lister tous les géants affreux de la littérature mais elle était incapable d'en dire plus pour le moment...

Les animaux étaient dans le même état, incapables de bouger, de faire un pas de plus ou d'obéir au moindre ordre.

Morgan parlait avec confiance, enfin un semblant de confiance.
Au fond de lui il était terrifié. "Le contourner c'est bien"