[OdE] 13.3.Ténèbres sur Kalvernach - Intro Elhine

[Fafi06]

- Et bien ça alors ! c'est surprenant dans ce brouillard. Vous les connaissez bien les magientistes ? On ne sait jamais si vous aviez un contact, cela me faciliterai probablement l'accès... mais je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse (en prenant un air )

Je ne lui lâche pas le bras, mais essayes de mémoriser les rares points de repères que je distingue à travers le brouillard pour ne pas me perdre par la suite.
Suivant mon jeune guide, au delà du brouillard:

- Je ne distingue pas d'entrée, c'est étrange

[Cialf]

- Aucun problème !

Le jeune homme prend un air plein d'assurance, peut-être pour dissimuler le fait qu'il a du mal à s'orienter dans ce bâtiment.

- Eximus... Non, pas celui-là, c'est un frimeur. Avec qui étudiait-il, déjà ? Ah, oui, Enkidi, l'architecte. Celui-là a sûrement un tas d'appareils à réparer. Et j'allais oublier la gnome.. Ne l'appelez pas comme ça... Hansa Banntach, c'est l'économe de l'Université, elle s'occupe d'un tas de choses y compris des transports de matériel. Un de ces trois-là, enfin, de ces deux-là pourra sûrement vous aiguiller.

Tout en parlant, il surveille du coin de l’œil s'il ne voit pas quelqu'un qui ait l'air de sortir de quelque part. Mais, malchance ou mauvais temps, les habitants de l'Université semblent décidés à rester dans leur bâtiment.

[Fafi06]

Après avoir marché quelques minutes un peu partout de façon erratique...
- C'est bizarre, on dirait qu'il n'y a personne ? Allons, entrons, nous finirons bien par croiser quelqu'un à l'intérieur
J'accentue discrètement la pression de son bras sur celui du jeune homme et me dirige vers le bâtiment le plus imposant du lot. Connaissant les magientistes, c'est toujours là que l'on est assuré de rencontrer les personnes influentes, dont l'ego a généralement besoin de place pour s'exprimer...

Le bâtiment résolument moderne et empreint, comme à Baldh Ruoch, d'une touche de démesure, bardé d'inventions plus ou moins réussies mais dont la fusion dans l'ensemble architectural peut parfois surprendre, dispose bien d'une étrange double porte en ogive, mais sans poignée aucune. Une fois arrivé à proximité, rien qui ne semble prévu pour l'ouvrir. Trondhal semblant quelque peu décontenancé, je fini par approcher la main pour tout simplement pousser la porte vers l'intérieur. Mais celle-ci se met, oh surprise, à glisser toute seule, chaque battant rentrant dans le mûr de son côté. J'hésite quelque peu à passer le pas, mais bon, diantre, ce n'est qu'une porte. Si elle devait écraser le premier magientiste venu, elle ne serait pas là. J'avance donc d'un pas vers l'intérieur non sans scruter quand même l’anfractuosité dans laquelle la porte s'est logée.
Le hall est tout aussi vide que la cour extérieure. Bizarre ceci.

[Cialf]

Tout à coup, un pan de mur se met à pivoter et un homme émerge par une porte-tambour. La cinquantaine, massif et l'air peu accommodant.



- Que faites-vous là ? Pour les inscriptions, ce n'est pas ici, et de toute façon, c'est clos pour la saison.

Puis il toise le jeune homme et remarque ses insignes de l'ordre ronce, réduits au contour puisqu'il n'est qu'écuyer, mais identifiables :

- Ah, c'est pour le service financier ? L'économe n'est pas disponible, elle a des affaires urgentes.

[Fafi06]

Elhine se porte en avant et fait glisser sa capuche vers l'arrière, laissant apparaître un visage doux et rond, entouré d'un chevelure noire abondante, nattée vers l'arrière.
- Ce jeune homme m'a galamment conduit jusqu'à vous. Je suis récemment arrivée en ville et cherche un travail. Je suis experte en ouvrages minuscules et précis comme l'horlogerie entre autre. J'ai eu travaillé pour vos collègues de Bald Ruoch. Mais les circonstances font que je suis ici aujourd'hui. Je pense pouvoir être d'une aide certaine, même si je ne suis pas magientiste.

[Cialf]

L'homme réfléchit :

- Hum ! La micro-mécanique, ce n'est pas la priorité, en ce moment.

Puis il l'observe d'un œil méfiant :

- Les circonstances ? Pour partir en voyage en cette saison, elles devaient être assez gratinées, vos circonstances. On peut en savoir plus ?

[Fafi06]

- Les circonstances ? Pour partir en voyage en cette saison, elles devaient être assez gratinées, vos circonstances. On peut en savoir plus ?

Je m'attendait à cette question. Dans mon métier, il est vital de ne pas attirer l'attention sur soi.

- Problèmes familiaux. - Elhine serre les dents, sachant bien que le relent de la vérité est souvent le meilleur argument, mais pas toujours le plus confortable à utiliser - J'ai préféré laisser définitivement ces ... tristes évènements derrière moi.

- Reprenant un air moins sinistre - Et pourquoi diantre la micro-mécanique n'est-elle plus une priorité, les magientistes de Kalvernach seraient si dissemblables de ceux de Baldh Ruoch ? Les rumeurs seraient-elles fondées ?

[Cialf]

- Les rumeurs ? Quelles rumeurs ? Si vous croyez à tout ce que racontent les peigne-culs de l'Oëss...

Cette manière dédaigneuse de désigner Baldh-Ruoch, d'après la courte rivière qui l'arrose, est assez habituelle pour qu'Elhine ne s'y trompe pas. Mais l'homme adresse un regard méfiant au jeune écuyer :

- Dites donc, vous ne lui avez rien dit, à votre visiteuse ? Si vous lui promettez des galeries en or et des faisans rôtis qui tombent du ciel...

Trondhal proteste, indigné :

- Je ne lui ai pas dit que.. Enfin, je ne lui ai pas offert de faisans rôtis et...

- Bon, je vois ça. Dites, demoiselle, quel est votre nom, au fait ?

[Fafi06]

- Elhine, c'est Elhine. Et je ne crois pas que l'entrée de ce bâtiment soit l'endroit idéal pour discuter rétribution. Cela me laisse néanmoins à penser que j'ai frappé à la bonne porte. Alors qui serait susceptible d'avoir recours à mes services ?

Se tournant vers Trondhal, et profitant de son désarroi, un air un peu trop angélique sur le visage:
- Vous ne m'avez pas dit que... quoi ? Il me semble que votre phrase mérite une fin plus explicite.

[Cialf]

- Une fin plus... Vous êtes sûre que vous n'êtes pas étudiante, vous ? Je...

A ce moment, une petite lampe se met à clignoter au-dessus de l'entrée. L'homme se tait brusquement, fait demi-tour et ressort par la porte à tambour.

Trondhal, visiblement pas content, adresse un geste discourtois au dos de l'homme. Une fois qu'il est parti, il se tourne vers Elhine :

- Ce patapouf, c'est Nika, le chef de la sécurité de l'université. Une tête de lard. Je ne peux rien dire parce qu'il est copain comme cochon avec mon chevalier. Mais ne vous laissez pas avoir : il fait son cirque parce qu'il espère vous embaucher pour trois fois rien.