13.7.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold (2)

[Hadriake]

Uriell ne répond pas vraiment à la question de Caules.

- Jolinar avait trouvé quelque chose. Il faut prolonger sa recherche et peut-être que cela expliquera ce qui est arrivé. Sais-tu de quel côté est sa chambre ?

Bon... Après tout, une réponse sensée, ça l'aurait trop étonné. Par contre, il lui faut quelques secondes pour se souvenir qu'effectivement, Uriell n'était pas avec eux lors de leur visite de la chambre. Mais il aurait pensé qu'elle l'aurait vu avec Maître Eliflam.

-Bien sûr, je t'y emmène si tu veux, finit-il par dire dans un haussement d'épaules. Mais tu es sûre de ne pas vouloir manger un morceau, d'abord ?

[Cialf]

Uriell répond à côté de la question, une fois de plus :

- Il y a peu de choses sûres en ce monde. J'ai très bien dormi, je suis reposée, je crois que c'est Roan qui m'a portée dans la chambre. Ils doivent être en train d'étudier ce qui est dans la chambre de Jolinar. Peux-tu m'y conduire ?

[Hadriake]

Caules pousse un petit soupir. Enfin bon. Tant qu'elle ne se plaint pas de la faim, c'est que ça doit aller.

-Très bien. C'est toi qui voit.

Le jeune homme se dirige donc vers la chambre de Jolinar, en s'assurant tout de même qu'Uriell le suive bel et bien et n'aille pas se perdre ailleurs. De toute façon, il a des questions à poser à Aslinn et Elhine... Peut-être même à Maître Eliflam.

[Cialf]

Dans la rue, Jabbock continue de fumer sa pipe en compagnie de Roan.

- Il n'est pas mal, ce garçon. Pas bavard pour un varigal mais il sait écouter. Parce que cette Elhine s'intéresse aux Nevermore et ça cache sûrement quelque chose. Qui peut être un Nevermore, dans cette histoire ? Pas le prof, il s'appelle Eliflam. Je connais les Eliflam, c'est une famille de chevaliers de Boischandelles, rien à voir avec ceux-là. Alors, hein ?

[Kenny]

Roan très sérieux : "Peut-être ceux qui ont payé les recherches de Jolinar... Ça ne doit pas être donné tout le matériel... Nous savons qu'il n'a pas dit la vérité sur ces recherches à l'Université car ils ne pouvaient pas comprendre leurs utilités, il a donc surement trouvé d'autres personnes qui y voyaient de l'intérêt... Qu'en penses-tu ?"

[Cialf]

Jabbock mâchonne sa pipe à présent presque éteinte :

- C'est vrai, ce que tu dis... Au début, je croyais tout bonnement à leur histoire, qu'ils étaient juste une bande d'étudiants venus se réfugier chez nous parce que leur baraque s'était écroulée, mais maintenant, c'est un magister qui arrive à la suite et qui dépense un paquet pour se loger... Douze daols par nuit, ça ne doit pas représenter grand-chose pour des gens comme eux, mais quand même ! Je comprends mieux pourquoi il avait l'air de faire dans son froc : il avait peur que Nold le flanque à la porte avant qu'il puisse ramasser la mise.

Il vide ses cendres sur la chaussée et fourre la pipe dans sa poche.

- Et si les Nevermore cherchent aussi à récupérer le... machin truc bidule, ça va faire un gentil accrochage. Je ne sais pas du tout de quoi ils ont capables, ceux-là, mais je crois qu'ils sont encore pires que les magientistes. Eh bien il va falloir ouvrir l’œil et le bon.

Il se dirige vers la porte de l'immeuble. La rue, à cette heure, paraît complètement déserte.

[Fafi06]

- Dites, je sais qu'à Baldh Ruoch, ils affectent de ne pas savoir où se trouve Kalvernach, mais l'Université n'est tout de même pas sur une montagne. La ville est construite au pied d'une ligne de falaise au bord de la Seleane, le sol est naturellement fracturé et il y a d'anciennes galeries de mine tout du long. En fait, il faudrait un recensement détaillé du sous-sol mais personne ne veut payer la dépense. Et ce n'est pas toute l'Université qui s'est effondrée, juste un bâtiment hors d'âge où on logeait les étudiants et quelques ateliers. Ce n'est pas la fin du monde !

Maître Eliflam pose son chapeau sur le lit qui, aux dernières nouvelles, doit être le sien, et ouvre lentement sa mallette de cuir que Roan avait laissée sur place :

- Certes, Aslinn, votre analyse est pleine de raison mais il y a d'autres signes inquiétants. Cette inondation, par exemple. Il se pourrait qu'elle soit d'une ampleur exceptionnelle.

Avec un petit air peinée et un peu lasse:
- Je me fiche éperdument des rivalités de clocher qu'il peut y avoir entre Bald'Ruoch et Kalvernach, mais force est de constater que c'est bien "la montagne" sur laquelle s'appuie l'université qui visiblement s'est fracturée et a entrainé l'effondrement du bâtiment. Même si je vois bien que la ville n'est pas construite sur la montagne. Alors peut-être est-ce un problème lié aux galeries de mines ? c'est pour cela que je vous demande votre opinion, je n'ai pas de connaissances sur ce sujet. La seule chose que je vois, c'est que les conditions de vie ici semblent se liguer contre la ville et ses habitants. Du coup, je me pose la question : est-ce que tout ceci ne serait pas des manifestations d'un seul et énorme problème ?
- Après c'est peut-être moi ou cette chambre-labo qui me foutent les jetons et me poussent à craindre le pire

Me retournant vers le professeur:
- J'essaye de trouver des choses pertinentes sur Jolinar. Jolinar a disparu depuis trop longtemps pour que ce soit un simple problème. Visiblement, il trafiquait quelque chose dans ce labo et je sais par certaines sources qu'il était en contact avec un Nevermore. Maître Eliflam, vous semblez en savoir long sur cette famille...

[Kenny]

Roan accompagna Jabbock dans l'immeuble... Il tourna la tête en direction du varigal qui partait vers son auberge, avant qu'il disparaisse de sa vue à cause du montant de la la porte, il recentra sa vision vers la pièce commune... que s'est-il passé pendant qu'ils étaient sortis !?

[Cialf]

Avec un petit air peinée et un peu lasse:
- Je me fiche éperdument des rivalités de clocher qu'il peut y avoir entre Bald'Ruoch et Kalvernach, mais force est de constater que c'est bien "la montagne" sur laquelle s'appuie l'université qui visiblement s'est fracturée et a entrainé l'effondrement du bâtiment. Même si je vois bien que la ville n'est pas construite sur la montagne. Alors peut-être est-ce un problème lié aux galeries de mines ? c'est pour cela que je vous demande votre opinion, je n'ai pas de connaissances sur ce sujet. La seule chose que je vois, c'est que les conditions de vie ici semblent se liguer contre la ville et ses habitants. Du coup, je me pose la question : est-ce que tout ceci ne serait pas des manifestations d'un seul et énorme problème ?
- Après c'est peut-être moi ou cette chambre-labo qui me foutent les jetons et me poussent à craindre le pire

Aslinn n'a pas l'air d'apprécier la réponse d'Elhine :

- Je vous ai dit que c'est un problème qui nécessite une longue étude, et si vous voulez une réponse instantanée, il faut vous adresser à un charlatan, pas à un scientifique. Vous n'avez pas un appareil à astiquer, par hasard ?

Me retournant vers le professeur:
- J'essaye de trouver des choses pertinentes sur Jolinar. Jolinar a disparu depuis trop longtemps pour que ce soit un simple problème. Visiblement, il trafiquait quelque chose dans ce labo et je sais par certaines sources qu'il était en contact avec un Nevermore. Maître Eliflam, vous semblez en savoir long sur cette famille...

Maître Eliflam, lui, semble surpris de la question d'Elhine, à la fois perplexe et secrètement ravi :

- Ah, vous en avez entendu parler ? Décidément, les nouvelles vont vite dans cette ville... Oui, je suis un Nevermore, ce n'est pas tout à fait un secret mais je ne tiens pas vraiment à en parler devant ces villageois... Ce sont des gens simples à qui certaines nuances échappent. Est-ce que Caules ne devait pas nous rejoindre ?

Avec un sens aigu de la synchronisation, la porte s'ouvre (peut-être que Caules songe à frapper) et Caules entre, accompagné d'Uriell.

- Ah, je vois qu'Uriell se sent mieux... Très bien, je ne pouvais pas rêver un meilleur auditoire. Asseyez-vous, je vous prie. Je crois que cette chambre va mériter son statut d'annexe de l'Université.

[Cialf]

Roan accompagna Jabbock dans l'immeuble... Il tourna la tête en direction du varigal qui partait vers son auberge, avant qu'il disparaisse de sa vue à cause du montant de la la porte, il recentra sa vision vers la pièce commune... que s'est-il passé pendant qu'ils étaient sortis !?

Jabbock ferme la porte principale au verrou et rentre dans sa petite chambre près de l'entrée, celle qu'il partage avec Roan depuis la veille :

- C'est l'heure d'aller au pieu. Je te laisse voir si ces fichus magientistes ne cherchent pas à faire exploser l'immeuble.

La pièce commune est presque vide, à part Hedda, l'assistante damathair, qui cherche un enfant caché sous la table :

- Ah, tu tombes bien, Roan... Tu peux le bloquer de l'autre côté, que je puisse le ramener dans sa chambre? Les citadins sont partis de leur côté, je ne comprends rien à ce qu'ils font, et les enfants sont excités comme des puces !