[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Hadriake]

-Merci beaucoup, vous nous êtes d'une très grande aide.

Caules esquisse un sourire plein de chaleur avant de se tourner vers Uriell. Celle-ci semble regarder quelque chose. Le jeune homme suit son regard. Et sent un frisson le parcourir. Le soupirail. Les souvenirs de la nuit le prennent brusquement à la gorge et il a du mal à recomposer son sourire. Une fois qu'il pense avoir réussi, il bredouille :

-Bon... je vais donner sa part de lait à Alda. Je... Euh... Je l'apporterai à Aslinn plus tard, au cas où je pourrais le mélanger avec ses médicaments... Encore merci ! Tu... Tu viens, Uriell ?

Entraînant son amie par la manche, Caules sort du grenier, espérant ne pas avoir été trop impoli. Mais cette fois, il ne tient plus.

-Uriell, qu'est-ce qui s'est passé, cette nuit ? On dirait que... que tu sais quelque chose. La façon dont tu fixais ce soupirail... Est-ce que ça a à voir avec la disparition de Jolinar ?

[Kenny]

Roan, très calme : "Oh rassure toi, je ne vais toucher à rien et comme tu l'as précisé, je préfère qu'ils regardent leurs machins mais je tiens tout de même être présent, on ne sait jamais..."

Roan s'en va chercher Caules pour qu'ils inspectent l'atelier...

En le trouvant : "Caules ! Il faudrait si tu as le temps qu'on regarde l'atelier de Jolinar, à la lumière du jour et des lampes, j'espère qu'on verra plus de chose qu'hier, non ?"

[Cialf]

Roan va d'abord chercher dans la chambre commune où se trouve Aslinn. Celle-ci met un peu de temps pour retrouver sa voix et lui dire que Caules est parti à la recherche du lait de chèvre. Evidemment, Roan sait où se trouve la biquette.

................

-Bon... je vais donner sa part de lait à Alda. Je... Euh... Je l'apporterai à Aslinn plus tard, au cas où je pourrais le mélanger avec ses médicaments... Encore merci ! Tu... Tu viens, Uriell ?

La femme remet le bol à Caules qui descend l'escalier prudemment. La descente est un peu plus délicate que la montée mais il arrive à ne rien renverser. Comme l'escalier est étroit et qu'il a besoin de ses deux mains, son geste pour tirer Uriell par la manche est plutôt symbolique. Celle-ci le suit sans difficulté.

-Uriell, qu'est-ce qui s'est passé, cette nuit ? On dirait que... que tu sais quelque chose. La façon dont tu fixais ce soupirail... Est-ce que ça a à voir avec la disparition de Jolinar ?

La jeune fille regarde Caules avec étonnement. Elle se remet à agiter ses mains avec l'air de chercher ses mots... Mais alors qu'ils prennent le couloir vers la salle commune, Roan arrive vers eux en parlant d'une voix forte :

"Caules ! Il faudrait si tu as le temps qu'on regarde l'atelier de Jolinar, à la lumière du jour et des lampes, j'espère qu'on verra plus de chose qu'hier, non ?"

[Hadriake]

Caules a du mal à retenir un grognement. Ce n'est pas la faute de Roan, mais il avait l'impression que cette fois, Uriel allait lui dire quelque chose d'utile. Mais i n'ose pas reposer sa question en présence du Démorthèn. Non pas qu'il ne lui fasse pas confiance. Mais Uriel paraît déjà étrange à tous ces gens, inutile de les rendre plus méfiants. Le jeune homme ressent l'étrange besoin de la protéger, de la même façon qu'il protègerait une petite sœur attardée de la liesse populaire.
A la place, il réfléchit à sa proposition. Revenir dans la chambre de Jolinar ? Brrr... Caules sait que s'il veut comprendre ce qui est arrivé à son ami - et il sait aussi qu'il ne trouvera pas de repos sans avoir compris - il n'y coupera pas, mais la simple évocation de cette pièce sombre et angoissante lui fait courir un frisson. Un instant, il pense lui proposer d'y aller avec Uriel mais un simple regard vers la jeune fille le fait abandonner cette idée. Si c'est pour qu'elle par à Roan par énigmes, il ferait tout aussi bien d'y aller seul.
Mais il a aussi des choses à faire. Finalement, il se décide :

-Euh... Roan, oui c'est ça Roan. Donc, Roan, Aslinn est malade et elle a besoin de médicaments. J'enverrai bien quelqu'un d'autre les chercher, mais il faut aussi que je passe à l'Université. Il faut que je sache ce que nos magisters ont prévu pour nous et je voudrais demander à quelqu'un ce que Jolinar menait comme expériences, très exactement. Autant savoir à quoi on a affaire avant de le chercher.

Plus pour lui-même, il ajoute :

-Tout ça ne me dis rien qui vaille...

Puis, plus haut :

-En plus, Aslinn n'est pas là. En bref, je pense qu'il vaut mieux attendre cet après-midi.

"Et si on pouvait complètement éviter d'y revenir, ça m'irait tout à fait" ajoute-t-il en son for intérieur.

[Kenny]

Roan répond alors : "Je comprends mieux le lait de chèvre. J'espère que vous aller la soigner aussi efficacement qu'Alda...

C'est une très bonne idée d'aller voir à l'université et si vous voulez que je vous accompagne n'hésitez pas, je serais ravi de voir cette université. Mademoiselle Uriel, vous irez aussi ? D'ailleurs si vous connaissez quelqu'un qui pourrait me recevoir ? J'aimerai poser des questions sur le temps qu'il fait. J'imagine qu'il y a des personnes chez vous qui s’intéresse à ce temps bizarre ? Ils sont ouverts à en parler à un profane tel que moi, vous pensez ? "

Roan note que Caules a une appréhension à aller dans l'atelier, il fronce les sourcils le temps de cette pensée... mais que pouvait bien fabriquer Jolinar ? ...

[Cialf]

Uriell a un grand sourire :

- Vous êtes tous très gentils. La dame à la chèvre est très bien aussi. J'espère qu'Aslinn ira bientôt mieux.

Elle répond à côté de la question, comme souvent. Mais Aslinn aura peut-être un avis plus tranché : ils se dirigent vers sa chambre.

[Hadriake]

Tiens ? Même si Uriell a répondu à côté, pour une fois, sa réponse a un sens. Une bonne évolution.
Caules réfléchit un court instant à la réponse de Roan avant de hocher la tête :

-Je ne pense pas l'Université vous chasse. Même s'ils risquent d'être occupés par les travaux de reconstruction, étant donné que des étudiants vous accompagnent, ils devraient écouter votre requête.

Oui, il y aura probablement quelqu'un de préposé à la réponse aux questions des étudiants. Caules espère seulement qu'elle ne sera pas trop débordée pour les aider.
En arrivant devant la chambre d'Aslinn, le jeune homme reprend :

-Je vais donner la moitié de sa part de lait à Aslinn avant d'aller donner leur part à Alda et son bébé. L'autre moitié, je la garde pour y faire infuser des médicaments, ou des herbes médicinales. Une fois que j'aurai donné sa part à Alda, nous pourrons y aller. Ça vous va ?

[Kenny]

Roan commençant à descendre les marches : "Très bien, je vais dans la salle commune pour vérifier si on a besoin de moi. Prenez le temps qu'il faut pour soigner la malade."
S'il trouve Alda : "Si vous n'avez pas besoin de moi ce matin, je vais aller à l'Université avec Caules afin de découvrir ce qui se trame."

[Cialf]

Caules retourne dans la chambre où Aslinn est maintenant seule. Pendant qu'il fait une préparation avec le lait de chèvre, Caules et Uriell expliquent leurs projets. Aslinn n'est pas enthousiaste, même si sa gorge enrouée l'empêche d'être aussi tranchante que d'habitude :

- Roan, c'est bien le grand gaillard qui est arrivé dans la soirée avec la jeune fille ? Tu sais que... Hrrm!... il n'est pas permis de faire entre quelqu'un dans l'Université sans l'accord d'un maître, ou au moins d'un cadre comme madame Banntach ? Pas sûre que l'un d'eux accepte d’inviter ce type. Moi, en tout cas, pas question que je lui fasse une recommandation pour maître Enkidi. C'est un rustre qui s'est endormi comme une souche dès qu'il est entré.

Maître Enkidi est le professeur d'architecture avec qui Aslinn a l'habitude de travailler.

[Hadriake]

Caules soupire. En un sens, Aslinn a raison. Mais elle n'a pas l'air de comprendre que le simple fait que Roan souhaite venir à l'Université est un gros pas en avant. Peut^-être est-ce simplement la fatigue et l'irritation qu'elle peut ressentir à cause de la fièvre qui la font parler ainsi ?

-Je connais les règles, mais Uriell est plutôt bien vu, à l'Université, non ? Et Jefa sera probablement de l'avis de sa sœur. Et je suis là aussi. A nous trois, on pourra peut-être convaincre un magister, ou à défaut, trouver une autre solution.

Caules ne dit pas qu'il a un autre plan en tête. S'il trouve Eximus, il peut toujours le manipuler en disant que son aide plairait à Aslinn, ou quelque chose du genre. Il a bien vu comment il la regardait, durant l'évacuation. Bien sûr, c'est un énorme mensonge et quand il s'en rendrait compte, il règlerait probablement son compte à Caules... et Aslinn lui filerait un coup de main. Mais chaque chose en son temps.

-Et réfléchis, Aslinn. Roan est un ionthèn, un futur démorthèn, et les démorthèn sont probablement ceux qui sont le plus opposés à la magience après le Temple. Si Roan voit tous les bienfaits de la magience, il pourrait peut-être faire passer le mot à ses pairs. Ce serait un pas en avant pour l'installation définitive de la magience en Tri-Kazel ! Un petit pas, d'accord, mais c'est justement par petits pas que la science avance.

Le jeune homme ne se rend compte qu'il a parlé d'une voix enflammée qu'après son petit discours fini. Il se sent rougir d'un seul coup de s'être emballé ainsi, et reprend :

-Enfin bref... Bois ça et repose-toi. Tu en as besoin.

Il lui tends le bol avec un sourire gêné avant de sortir. Maintenant, trouver Alda et lui donner sa part. Ensuite, direction l'Université puis le marché.