[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Cialf]

Aslinn est bien en train de dormir, mais pas tout à fait seule : une vieille villageoise (pas une de celles à qui les citadins ont déjà parlé) sommeille dans un coin de la pièce, un ouvrage de tricot sur les genoux. Elle entrouvre un œil quand Elhine entre, la regarde prendre la clé sur le tabouret d'Aslinn et ne paraît pas s'en préoccuper.

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La chambre de Jolinar n'a pas bougé depuis leur dernier passage, du moins à première vue (le sac à dos d'Elhine est là où elle l'a laissé). Un peu d'air frais entre par la grille, mais peu de lumière : il doit y avoir un toit pour empêcher la pluie d'entrer dans cette espèce de puits. Pour Roan, l'odeur évoque vaguement des plantes des tourbières.

Maître Eliflam entre, l'air grave et raide. Il se plante à côté de la grande table et regarde lentement à droite et à gauche, sans toucher à rien. Uriell se range à côté de lui. Elle semble inquiète.

[Kenny]

Roan entre ensuite avec son fardeau, fait un signe de tête à Jabbock et va directement vers la salle de Jolinar pour déposer la mallette en indiquant au magister de le suivre poliment : "Veuillez me suivre maitre Eliflam, c'est par là."

[Fafi06]

Elhine entre à son tour et vérifie d'un coup d'oeil que son sac à dos ET l'artefact dénommé <<L'horloge>> se trouve toujours bien au même endroit où elle les a laissés.

Puis elle attend silencieusement en observant comme les autres pour tenter de saisir cette sensation désagréable qui ne manque pas de la saisir à chaque fois qu'elle se retrouve dans cette pièce.

[Cialf]

Caules est toujours dans la taverne, penché sur un lot de truites. Le prix est un peu élevé, ou peut-être pense-t-il à autre chose, comme souvent ? Il entend derrière lui une grosse voix qui lance :

- Ah, c'est juste Kernowek.

S'il se retourne, il passe sur [[OdE] 13.6.Ténèbres sur Kalvernach - Fil de nouvelles]

[Cialf]

Cependant, les compagnons de Caules ignorent tout de ce qui est en train de lui arriver...

Maître Eliflam remercie Roan pour sa mallette et continue son tour d'horizon.

- Nous étions dans l'expectative d'un compte-rendu que Jolinar devait envoyer, et je n'en vois pas l'ombre... A moins qu'il ne l'ait emmené avec lui... Ah ! C'est singulier. Comment a-t-il pu emprunter un appareil de maître Winog ? Et quel usage pouvait-il en faire ?

Il se penche avec curiosité sur la pseudo-pendule apportée par Elhine.

[Fafi06]

- Non, je n'ai déposé ce pendule qu'hier soir pour le mettre en sécurité après l'avoir extrait des décombres de l'université. Il n'a rien à voir avec la disparition de Jolinar. De même pour ce sac qui se trouve être le mien. Le reste de la chambre-laboratoire est a peu près dans le même état que nous l'avons trouvé hier, quand nous avons réussi à en ouvrir enfin la serrure. Visiblement Jolinar a disparu depuis un certain temps déjà.

Elhine fait un geste vague envers le reste de la pièce.
- Ceci me laisse encore un vague malaise. Je n'ose imaginer un magientiste, fut-il étudiant, capable de laisser traîner ses notes éparpillées au sol, et un tel capharnaüm dans son laboratoire. Mais je n'ai pas trouvé de piste qui me permette de savoir sur quoi il travaillait, visiblement d'arrache-pied. La seule chose que j'ai pu trouver, c'est qu'il a cherché à faire refaire une pièce de mécanisme à neuf.

Elhine sort de son sac la vieille pièce abimée que Jolinar avait laissé comme modèle et la montre au maître.

[Cialf]

Maître Eliflam passe encore la poignée de sa canne sous son nez - il a vraiment l'air d'un oiseau qui aiguise son bec - et réfléchit :

- Ah ! Cette mécanique était étrangère aux expériences de Jolinar. Dans un sens, c'est aussi bien : dans le cas inverse, j'aurais dû rapporter le fait à Maître Winog qui n'est, je le crains, guère d'humeur à écouter. Ainsi, Jolinar avait laissé des notes ?

Il tourne un regard interrogateur vers Uriell qui lui répond :

- Caules a trouvé une feuille qu'il a emmenée, noire, obscure, d'une valeur profonde mais incomplète pour nos sens.

Elle désigne la tache d'encre sur le sol. Eliflam, apparemment, n'est pas gêné par le langage énigmatique d'Uriell. Il tire à lui un tabouret, ouvre sa mallette et en sort un large mouchoir blanc qu'il étale sur la table, puis une loupe.

[Cialf]

Le magister examine l'objet sous tous les angles. Un coin paraît retenir particulièrement son attention et il reste un long moment plongé dans sa réflexion. Puis il enroule l'objet dans son mouchoir, remet sa loupe dans la sacoche et s'adresse à Elhine :

[- Mademoiselle, vous avez peut-être fait une découverte importante. La Magister Bonthà, qui qu'elle soit, a eu raison de vous faire confiance. Pour l'aspect mécanique de la question, je dois prendre l'avis d'une personne plus compétente. Ne m'aviez-vous pas dit que l'étudiante Aslinn était sur les lieux ?

Cette question s'adresse à Uriell qui répond avec une précision inhabituelle :

- Aslinn, examinée par Caules, souffre d'une légère fièvre et a besoin de repos et de quelques remèdes. Caules est parti se les procurer à l'herboristerie des quais et il devrait revenir bientôt. Peut-être qu'Aslinn est endormie : dans ce cas, son savoir mécanique dort avec elle.

[Fafi06]

- Aslinn est effectivement tombée malade le premier soir de notre arrivée. Si vous permettez, je vais voir si elle est éveillée et en état de nous aider. Nous aviserons ensuite à trouver un autre spécialiste s'il le faut. Veuillez m'excuser.

Elhine quitte la pièce et se dirige vers la chambre ou Aslinn se repose pour s’enquérir de l'état de santé de la jeune étudiante. Après tout, même une bonne angine ne l'a jamais empêchée vaquer à un certain nombre d'occupations... Enfin, si elle est en état de bouger...

[Kenny]

Roan : "Essayez de ne pas trop la déranger, il faut qu'elle se repose."

Puis à maitre Eliflam : "Si vous n'avez pas besoin de moi, je vais voir si Ada va bien dans la salle commune."