[OdE]13.1.Ténèbres sur Kalvernach - Crise à l'Université

[NailsEater]

Aslinn pris en compte les réflexions de ses camarades et proposa de travailler non loin du lit de Jefa, un ou deux mètres devraient suffirent. Elle prit un des outils qu’elle avait à disposition et commença à travailler. Prenant assez son temps pour éviter les incidents stupides mais ne laissant pas trainer pour autant.

Elle était toute concentrée à sa tâche. De temps à autres, elle glissait un regard à Unna à côté d’elle. C’est dans l’un de ces moments que quelque chose lui revint à l’esprit. Elle se trouvait en ce moment même, en pleine nuit, dans la chambre des filles, accroupie, à déclouer des planches … en chemise de nuit.

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire …

La réflexion lui passât aussi vite qu’elle lui était venu, la laissant de nouveau toute à sa tâche. Quand ils réussirent à ouvrir une brèche, elle glissa un œil essayant d’observer un mouvement quelconque puis demanda, tout simplement :

- Y-a-t-il quelqu’un ? Jefa ?

[Cialf]

Une voix féminine répond :

- Je suis là. Est-ce qu'Erell est avec vous ?

Et elle ajoute, d'une voix étouffée :

- Je vais bien, mais je suis bloquée.

[NailsEater]

- Je suis là. Est-ce qu'Erell est avec vous ?

D'abord soulagée de l'entendre, Aslinn jette un oeil à Unna et Uriell. Qui est Erell ?

- Je vais bien, mais je suis bloquée.

- Ne t'inquiète pas nous sommes venus t'aider. Tu es bloquée par quoi ?

Tout en parlant, elle se remit au travail, dégageant les planches les unes après les autres afin d'avoir un espace suffisant pour faire passer une personne.
Peu rassurée par ce trou béant, elle recule et se propose pour tenir la corde.

- Euh ... Caules, c'est ça ? Si on te fait descendre, est-ce que tu sauras la dégager ?

[Hadriake]

- Euh ... Caules, c'est ça ? Si on te fait descendre, est-ce que tu sauras la dégager ?

Caules déglutit. Lui ? Descendre là-dedans ? Pourquoi lui ?

-Oui... Je veux dire, oui, c'est bien Caules... Pour ce qui est de descendre, euh...

"Allez, reprends-toi ! Si elle est blessée, il faut intervenir au plus vite !"

L'étudiant secoue la tête et, rassemblant ce qui lui reste de courage, lance d'une voix plus ferme :

-Oui, je peux descendre... Ça ne devrait pas poser de soucis.

"Enfin, je l'espère..."

Tout à ses pensées, le jeune homme récupère sa trousse en n'y laissant que le strict nécessaire : bandages et herbes contre la douleur. De toute façon, accroché au bout d'une corde, il ne pourrait pas faire mieux. Il vérifie si sa sacoche est bien accrochée et hoche la tête :

-Faites-moi descendre. Si elle est blessée, je lui administrerai des soins d'urgence, pour éviter d'aggraver les choses, puis je la dégagerai. Ensuite, vous nous remonterez et je verrai si elle a besoin de soins plus approfondis.

"Ouaouh, c'est probablement la plus longue phrase que j'ai prononcée en dehors des cours ! Espérons que je n'ai pas à le refaire, j'ai déjà la gorge sèche..."

[Cialf]

Pendant qu'Aslinn s'escrime sur les planches, Hendryk est arrivé avec son rouleau de corde, un nébulaire et deux perches :

- Ça va, vous l'avez trouvée ? Si elle n'est pas coincée, on devrait pouvoir la remonter.

Unna et lui dégagent un lit et le placent au bord du trou pour pouvoir y attacher la corde. Uriell, pendant ce temps, se penche sur le trou :

- Oui, je suis là. Elles vont te sortir de là.

Jefa répond, réconfortée :

- Tout va bien, alors. Je ne suis pas blessée, juste quelques coupures, mais il y a des débris partout et je ne sais pas quels produits ont coulé sur le sol, alors je n'osais pas allumer ma lampe...

Avec la corde et une couverture, Unna confectionne une nacelle, juste assez large pour tenir assis, et fait signe à Caules:

- Mets-toi là, on te passe le nébulaire et on te descend. Surtout, ne t'agite pas.

Et la descente commence, à la lueur du nébulaire... Des jarres de verre à moitié brisées, pendues aux parois, le regardent d'un oeil trouble...

[Hadriake]

Caules fait ce qu'il peut pour maîtriser les tremblements qui l'assaillent. Mais quelle idée, quelle idée il a eu de se proposer pour cette descente ! Il aurait dû proposer à Hendryk d'y aller, il se serait probablement mieux débrouillé. Mais non, il a fallu qu'il essaie de se montrer courageux et qu'il se jette dans les ennuies. Le garçon tente de pousser un soupir mais celui-ci est haché par ses lèvres tremblantes. Il tente de garder l'équilibre, sent un balancement le déséquilibrer... à moins que ce ne soit son imagination ? Il secoue ensuite la tête et lance à mi-voix :

-Je... Jefa ?

"Quel crétin, elle ne risque pas de t'entendre si tu murmure", s'admoneste-t-il.

-Jefa ? C'est moi, Caules ! reprend-il d'une voix plus ferme. Je vais te dégager. Tu m'entends ? Est-ce que tu peux me décrire ton état ?

Tout en appelant la jeune fille, l'étudiant esquisse un mouvement large du nébulaire pour éclairer la pièce, le plus lentement possible, pour éviter, espère-t-il de déséquilibrer l'ensemble.

[Cialf]

Tout à coup, Caules sent une main glacé lui saisir la cheville... Quelque chose le tire en arrière tandis que la corde continue à filer, jusqu'à ce que ses pieds rencontrent quelque chose de mou... Il sent un souffle dans sa nuque...

- Caules ? Ça alors ! Ça t'arrive souvent de t'inviter dans le lit des filles ?

Caules se rend compte qu'il est arrivé tout droit sur le lit de Jefa. La voix s'efforce de plaisanter, mais elle tremble et on sent qu'elle émerge tout juste d'une grande frayeur.

[Hadriake]

Caules ne peut réprimer un cri strident, tout sauf viril, lorsque ce qui semble être un tentacule fait de glace pure lui enserre la cheville. C'est fini, un Féonda est là, dans la pièce, il vient de l'attraper et il va...

- Caules ? Ça alors ! Ça t'arrive souvent de t'inviter dans le lit des filles ?

... Hein ? Jefa ? Ouf...
Le garçon est tellement soulagé de survivre un peu plus longtemps qu'un court instant, il en oublie d'être gêné et répond :

-Seulement lors des inondations.

Puis, la réalité le rattrape. Se rendant soudainement compte de ce qu'il vient de dire, il rougit tellement violemment qu'il pourrait éclairer la pièce à lui tout seul. Ça devient vraiment une habitude désagréable, ces derniers temps. Caules se jure que s'il sen sort vivant, il se contentera de rester silencieux dans son coin jusqu'à ce qu'il soit diplômé.

-Enfin, peu importe, tousse-t-il. Tu penses pouvoir grimper dans la nacelle ?

[Cialf]

- Je crois que oui. Tu peux me dire si je saigne ?

Elle écarte la couverture qui couvrait ses épaules. Elle est bien en chair, pleine de santé. Le bas de sa chemise de nuit est humide, mais pas de sang, plutôt de l'huile ou un autre liquide clair.

- Je n'ai pas pu arriver jusqu'aux volets, il y a des débris partout... J'ai même entendu des rires, j'ai cru que je perdais la tête... Heureusement qu'Uriell a pensé à aller te chercher.

[NailsEater]

Alors qu'elle tenait la corde avec les autres, un cri strident se fit entendre. Réagissant rapidement :

- Jefa ? Qu'est ce qui t'arrive ? Tout va bien la dessous ?