[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Cialf]

Alda hoche la tête avec l'impression de ne pas avoir été très bien comprise. Mais Elhine paraît satisfaite de son emplacement et tout le monde est trop fatigué pour discuter.

- Les malheurs peuvent arriver à tout le monde, il faut bien s'entraider. Kolka, peux-tu aider le jeune homme à porter Uriell ? Mademoiselle Aslinn... euh... Ina va vous montrer le chemin.

Caules et Kolka prennent en charge la jeune Uriell qui, heureusement pour eux, ne pèse presque rien. Alda les accompagne et leur glisse à voix basse en passant :

- Vous savez, Uriell a fait une très bonne impression. Elle était très respectueuse et ne voulait même pas manger avant le demorthèn. C'est quelque chose que nous ne voyons pas souvent... euh.... chez certaines personnes.

La chambre de Kolka est au bout d'un couloir. Elle est étroite mais, comme indiqué, trois personnes pas trop grandes peuvent y tenir. Alda récupère ses affaires et leur souhaite bonne nuit. Kolka se dépêche d'emballer quelques affaires dans un sac.

- Demain matin, je devrai partir tôt pour aller à l'auberge. J'esaierai de ne pas vous réveiller.

[Cialf]

Roan va toquer à la porte de Jabbock qui grommelle dans sa moustache :

- Alors, plus moyen d'être chez soi avec cette bande de magientistes. Ils ont commencé à embobiner Alda, et ce n'est pas fini ! Cale-toi où tu peux, en espérant qu'une autre bande ne viendra pas nous réveiller cette nuit.
..............
Aslinn s'installe dans une chambre avec Ina et deux femmes âgées dont une lui demande si elle a un remède pour la sciatique. Les autres lui disent qu'il est tard et que cela attendra demain.
..............
Dans la chambre de Kolka, une fois la lampe éteinte, la jeune fille s'endort d'un sommeil paisible et Caules ne tarde pas à en faire autant.

Au milieu de la nuit, il se réveille sans savoir pourquoi. Il a l'impression de sentir un mouvement léger dans la chambre, comme un souffle par un soupirail qu'il n'avait pas repéré... Pas un courant d'air frais, mais plutôt comme l'haleine chargée de quelque animal... Un relent comme du bois pourri...

[Hadriake]

Lorsque Caules s'effondre sur le lit, il s'endort quasi-instantanément. Le contact avec le matelas semble avoir réveillé d'un seul coup toute la fatigue qu'il a accumulé au cours de la soirée.

"C'est vrai..." pense-t-il, à mi-chemin entre le sommeil et l'éveil. "Il s'est passé pas mal de choses... L'Université... La marche jusqu'à l'auberge... Et..."

Ce n'est alors plus qu'un léger ronflement qui s'échappe des lèvres du jeune homme.

.........

-Zzzzzzz... mmh ?

Caules ouvre un œil avec difficulté. Étonnant... Il aurait juré qu'avec la fatigue accumulé, il aurait pu dormir pour l'éternité. Et à moins que celle-ci ne soit déjà passée...
Le jeune homme tente de se rendormir mais ses poils se hérissent soudain sur ses bras et il ouvre l'autre œil, soudain en alerte. Il y a quelque chose dans cette chambre, il en est persuadé.
Le garçon n'esquisse plus aucun mouvement. Tous ses sens en alerte, il tente de repérer... Oui, c'est ça, comme... un souffle...

"Allons, rendors-toi, c'est probablement juste ton imagination..."

Mais contrairement à ce que lui dicte sa raison, Caules se lève tout doucement et tend l'oreille. Est-ce que c'est la respiration lente de Kolka et d'Uriell qui l'a trompé ? Mais quelque chose en lui lui souffle que non. Il se lève et, sur ses gardes, essaie de déterminer d'où vient ce qui l'a réveillé.

[Cialf]

Caules serait incapable de dire d'où vient la lumière... Une légère phosphorescence comme on la sent parfois dans les vieilles caves... Mais Uriell s'est redressée, ou plutôt assise sur son lit, le dos très droit... Sa silhouette en chemise de nuit, les bras étendus, est tournée vers un des murs... Un imperceptible mouvement de sa tête, au niveau du menton, donne l'impression qu'elle est en train de parler... Mais Caules n'entend pas le moindre bruit.

[Hadriake]

Bon sang... Qu'est-ce qui se passe ici ? Fait chier ! Depuis le début de l'averse, rien ne va comme il faut ! D'abord la disparition de Jolinar, maintenant ça... Après l'angoisse ressentie dans la chambre de l'étudiant, difficile de se dire que cette lueur est bénéfique.
D'un pas le plus lent possible, Caules se rapproche doucement de Kolka et la secoue légèrement pour la réveiller.

-Kolka ? appelle-t-il à mi-voix. Est-ce que tu vois ce que je vois ?

Dans le même temps, il se tourne vers ce que semble regarder Uriell. Est-ce qu'elle a repéré l'origine de la phosphorescence ? Caules ne crois pas au surnaturel, et l'idée que Uriell puisse être un devin, ou quelque chose du même genre, lui semble absurde. Pour lui, elle est seulement un peu étrange. Néanmoins, il préfère garder toutes les options en tête.

-Uriell, qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu vois ?

La voix de l'étudiant est légèrement tendue mais il se concentre surtout pour l'empêcher de trembler. Il s'agit peut-être d'un rêve, d'une illusion, ou n'importe quoi. Si c'est le cas, ils en riront plus tard. Mais autrement...

[Cialf]

- Hmmm ?

Kolka émerge d'un sommeil profond et a du mal à rassembler ses idées. Elle émerge en même temps de son drap et ses formes appétissantes n'aident pas vraiment Caules à se concentrer sur la question en cours.

- Qui es-tu ? Ah, oui...

- Kolka ? Est-ce que tu vois ce que je vois ?

- Il fait noir. Pourquoi ?

Kolka n'a pas de réponse immédiate à apporter et Caules reporte son attention sur Uriell :

- Uriell, qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu vois ?

Uriell ne répond rien mais fixe d'un regard absent un carré plus sombre en haut de la paroi... Un orifice ? L'impression est peut-être trompeuse mais il semblerait que ce soit de là que sort un faible courant d'air. Uriell, toujours inconsciente, agite légèrement ses mains écartées, comme un battement d'ailes. Cela ne dure que quelques secondes : elle s'affaisse et se laisse partir en arrière.

[Kenny]

Roan lui de son côté n'a pas du tout ressenti de malaise, et dort à poings fermés. Il rêve peut-être de ce qu'il pourrait bien se passer mais son optimisme chasse les "nuages" de son rêve par une brise légère et de bons rayons de soleil lumineux un peu verdâtre sous la canopée des arbres de la forêt, ressourçant son énergie mystique...

[Hadriake]

Uriell semble imiter un oiseau (ou un papillon, difficile à dire) avant de partir en arrière. Par réflexe, Caules se précipite et tente de prendre son pouls. elle s'est probablement juste rendormie, mais on ne sait jamais. Dans le même temps, il tourne la tête vers Kolka pour lui dire quelque chose mais la faible luminescence éclaire un très joli corps et le jeune homme détourne vite la tête. Ces mouvements rapides manquent de le faire trébucher mais il arrive à se rattraper. Il s'apprête à expliquer la situation à Kolka, mais... Qu'est-ce qu'il peut dire ? Qu'il a senti un courant d'air ? Qu'il a l'impression qu'Uriell annonce un mauvais pressentiment ? Son esprit rationnel lui crie que c 'est ridicule, et il sent bien qu'il en serait de même pour elle. Il se tourne donc vers l'ouverture... ou quel que soit ce qu'Uriell pointait plus tôt.

-On dirait qu'on est pas seuls... ne peut-il s'empêcher de dire.

Dans la pénombre, il essaie de trouver un objet long et dur, n'importe quoi qu'il pourrait utiliser pour tâter l'entrée de... du trou... si c'est bien un trou.

[Cialf]

- Mais qu'est-ce que tu veux, au juste ?

Kolka n'est pas contente de ce réveil en pleine nuit. Elle cherche le briquet pour allumer la lampe. Pendant ce temps, Caules tâte le pouls d'Uriell : il est un peu bas, mais Uriell a toujours une tension assez faible, pas plus cette nuit que d'habitude.

En cherchant à tâtons dans l'étroite chambre, Caules trouve ce qu'il cherchait : un manche à balai. Il se redresse, l'outil à la main, en disant d'une voix hésitante :

- On dirait qu'on est pas seuls...

Au même moment où Kolka allume la lampe :

- Ça va pas, non ?

D'après le ton, elle commence à se fâcher et pourrait bien envoyer un coup de poing à Caules s'il faisait mine de la menacer avec son ustensile.

[Hadriake]

Kolka semble énervée. Logique, il l'aurait probablement été lui aussi, à sa place. Un court instant, il se demande s'il a bien fait de la réveiller. Mais il chasse vite son hésitation. Si il a raison, mieux vaut qu'il y ait un témoin. Et s'il a tort... Eh bien il passera pour un idiot, voila tout. Ça ne changera pas de d'habitude.
Néanmoins, maintenant que Kolka a allumé la lampe, il peut mieux y voir. Si le trou est toujours là, il utilisera son outil pour le tâter. Sinon, il ne lui restera plus qu'à s'excuser devant Kolka.