[OdE] 13.8. Kalvernach - Chambre mieux rangée

[Cialf]

Le jeune homme écarquille des yeux étonnés, complètement déconcerté par la demande de Roan... A ce moment, celui-ci voit la silhouette serpentine filer à toute vitesse à côté de lui, avec une exclamation aiguë :

HAYÂ !

Suivie d'un coup sec :

TAC !

Le jeune homme s'écroule à terre et Roan comprend, avec un temps de retard, qu'Uriell/Seleane vient de l'assommer.

[Kenny]

Roan reste estomaqué de l'intervention Uriell/Seleane avant de retrouver ses esprits lentement, essayant de trouver une explication entre les deux situations le jeune homme qui parle et le jeune homme au sol...Son attention se tourna alors vers Uriell/Seleane et la parole semble lui manquer en formulant d'un air ahuri : "... Mais !? ..."

[Cialf]

Uriell/Seleane le regarde avec un sourire féroce :

- Bien joué, Havi. Tu l'as bien embrouillé et il n'a pas eu le temps de réagir. Je ne savais pas que tu avais ces talents-là.

Elle soulève la main du jeune homme et s'assure qu'il est inerte.

- Il faudrait l'attacher et voir ce que nous pouvons faire pour les petits.

[Cialf]

Les bébés sont presque immobiles, à part la pulsation qui traverse leur corps et un mouvement convulsif qui agite de temps en temps leurs mâchoires.

[Kenny]

Roan passé la surprise regarde la pièce avec plus d'attention. En même temps, il demande : "Pourquoi l'avoir assommé !?"

[Cialf]

C'est une pièce carrée, à peu près de la même taille que la chambre-laboratoire de Jolinar. Les parois, d'un matériau non identifiable, sont en partie couvertes par des plantes grimpantes. Un orifice au plafond, en partie obstrué par les plantes, laisse passer un peu de jour bien que l'éclairage principal vienne de deux lanternes aux coins de la salle. L'orifice ressemble au puits central de l'immeuble de Nold, mais vu d'en-dessous. Plusieurs récipients sont alignés le long des murs. Ils ne sont pas en verre ou en céramique vernie, comme ceux de la chambre de Jolinar : ce sont des sacs de cuir ou des tonnelets de bois. Un des tonnelets, cerclé et riveté de cuivre, porte une plaque de métal avec une inscription incompréhensible. Les sacs sont de fabrication plus rudimentaire, avec des marques à l'ocre rouge, à moitié effacées mais qui rappellent étrangement le tracé de certains oghams.

Uriell/Seleane, agacée, a entrepris de défaire les vêtements et le harnachement du jeune homme pour le ligoter avec :

- J'espère que nous sommes arrivés à temps. Il n'a pas eu le temps de lancer un sortilège. Tu le connais ? Tu lui avais donné un nom, Jolinar, c'est ça ?

[Kenny]

Roan encore étonné de la réponse de Uriell/Seleane : "Comment ça ? lancer un sort ?! " Visiblement son esprit semble fonctionner au ralenti, il se force à reprendre un peu ses esprits en respirant calmement et en se répétant les évènements qui viennent de se passer pour les réorganiser logiquement. "Je sais juste qu'un jeune étudiant, Jolinar, a disparu et qu'il faisait des expériences, ses notes indiquaient simplement qu'une chose n'était pas vivante mais <<existait>>. Finalement les rêves des gens se sont mis à se mélanger entre dormeurs et à tourner en cauchemars, et plus étrange encore, les évènements de nos rêves ont eu des répercussions dans le réel. J'ai donné un coup à Jabbock en pensant arracher une toile d'araignée. Dis moi, que signifie pour toi toute cette installation ?"

[Cialf]

- C'est ce que j'aimerais bien savoir. Lui, ce n'est pas un de tes étudiants, ni personne que je connaisse à Kalvernach. Son atelier ne ressemble à rien de ce que j'ai vu. Et tu... Tu as frappé un Jabbock ? Décidément, Havi, je vais finir par croire que je rêve, moi aussi.

Elle fait une tentative pour rire. Sans vraiment y arriver. Elle se penche de nouveau sur les bébés :

- Je dirais plutôt une couveuse. Ou un nid de frelons. Que crois-tu qu'il arriverait si on les débranchait ?

[Kenny]

Roan perplexe : "Je n'ai pas les connaissances nécessaire pour te donner une réponse. Je ne voudrais pas ...faire de bêtises... Laisse moi regarder ce que je ressens..."
Il s'approche des bébés pour les toucher et voir s'ils trouve que ce sont des vrais bébés ou bien d'autres choses.

[Cialf]

Roan pose sa main sur un des bébés, ferme les yeux et se concentre... Tout à coup, il recule comme s'il avait été mordu.

Le bébé se tient la tête redressée, la bouche ouverte sur des petits crocs très blancs... Le cœur de Roan bat à toute vitesse. S'il avait gardé sa main une seconde de plus, aurait-il été mordu ? Peut-être.

Le petit est humain, cela ne fait pas de doute, mais avec quelque chose de totalement étranger. Roan se rappelle de ce qu'il a appris... Plutôt qu'à leur aspect qui peut changer, on les reconnaît à leurs ondes de fureur et d'hostilité. Qu'avait dit Uriell/Seleane, déjà ? "Ils peuvent prendre toutes les formes, même celle d'un bébé."