[PEC] - BOTTTOS Chap V - Jusqu'au commencement

[Iris]

Le couple monta dans un décor anglais typique, crème et fleurs et bois, avant d'arriver dans une chambre charmante et romantique à souhait... Lit deux places, fauteuil, petit bureau, tableautins, vase avec des fleurs, ambiance feutrée...

Lucrèce goûta pleinement une grande minute d'émerveillement à l'eau de rose, façon téléfilm sentimental qui passe l'après-midi sur M6... Grand sourire angélique, laissant son bagage dans un coin pour aller se tomber sur le lit pour en mesurer pleinement le moelleux, elle était assez contente dans l'instant et oubliait les drames et tragédies pour s'offrir de rêver un peu à un séjour en amoureux... Tournant la tête vers son faux-époux, elle l'imagina en vrai mari, ôtant du bout des doigts les cheveux tombés dans sa figure, perdue dans la contemplation d'un moment idyllique, même si totalement factice.

Puis (une fois sûre que le couple était au calme), elle finit par prendre une profonde inspiration avant de chercher le contact avec les plantes (en pot et / ou en vase), pour leur transmettre un message de type "enchantement romantique / féerie joyeuse "... parce que voilà, quitte à montrer des capacités bizarre, autant le faire avec style, et ici le rose dragée semblait de rigueur.


... à voir l'effet maintenant ...

[Crépuscule]

A l'arrivée à l'hôtel, Zoréo dit à la nouvelle Rosalie
"On dirait qu'il y a des cousins dans les parages ... je vais jeter oeil ... si je suis pas revenu dans une heure ... appelle la police ... "

Il s'éclipsa et disparut à travers une haie de rosiers.

Dans la chambre, les plantes en pot s'animèrent, et bientôt une tapisserie végétale aux tiges élégamment torsadée, formant des volutes, couvrit les murs, tandis qu'à l'extérieur, le lierre forma une arche fermée en persienne, offrant discrétion et lumière tamisée. Le parfum enivrant des fleurs emplit bientôt l'air.

Ben approcha pour toucher une des tiges, qui s'enroula délicatement autour de son doigt.

"Vous pourriez vous reconvertir en fleuriste ... vous feriez malheur ...
C'est vraiment incroyable ... et vous les contrôlez comme vous voulez, comment ça se passe, une sorte de téléphathie? ou plutot télékinésie ?"

C'est alors que les petites lianes vertes se resserèrent et lui firent lever le bras et s'approcher du mur, et une autre liane saisit l'autre bras, le maintenant menotté les bras en l'air, dos au mur.

"Eh, qu'est ce qui vous prend ?"

[Iris]

Zoréo était parti, il n'y avait plus qu'à attendre...

...

Dans la chambre Lucrèce rit quant à la mention d'un métier de fleuriste...

" Je ne sais pas trop comment ça marche, les plantes essaient de s'adapter à mes émotions. Parfois... ça a des résultats inattendus."

Et en l'occurrence les lianes commençaient à embêter le faux prince charmant...

" Zut... désolée, elles m'ont mal comprise apparemment... Ne vous inquiétez pas, j'arrive. "

Lucrèce se releva et rejoignit son captif en émettant comme message qu'il était un ami, qu'il fallait le laisser libre.

" Il faut croire que ma psyché ne devait pas être tout à fait au clair par rapport à vous.. c'est embarrassant... je voulais juste que ce soit un lieu de conte de fée. A part les liens, c'était plutôt réussi, non ?"

Sourire contrit, en espérant que l'agent n'est pas trop mécontent d'avoir été un peu capturé...Pour le coup, Lucrèce ne comprenait pas trop pourquoi les plantes avaient immobilisé son compagnon de route. Perplexe, elle garda le silence, et espéra que Ben / Will libéré apprécierait les fleurs et parfums, qu'il ne lui en voudrait pas trop, guettant une réaction.

Si finalement il ne disait rien, avait l'air mécontent / vexé ou autre, elle tâcherait de tout faire revenir à la normale. Si ça allait mieux, il serait temps de regarder l'heure, ôter manteau, chaussures et placer un : " Côté gauche ou côté droit du lit ? " ... Non, Lucrèce n'allait pas lui demander de dormir sur le canapé, il méritait quand même mieux ! Et puis ils étaient assez grands pour dormir côte à côte sans faire d'histoire, non ?... Même si les parfums romantiques, ça rappelait un peu quand elle s'était trouvée avec Luther dans la serre. Maintenant qu'elle était loin, le temps passé avec Ben / Will, la perspective de connaître la vérité, plus en danger imminent... ça faisait du bien... la douleur n'était plus aussi forte et commençait à se teinter de rêverie & nostalgie... tout s'était passé si vite...

[Crépuscule]

Après quelques efforts pour faire taire ses émotions, les plantes relâchèrent l'agent spécial Norton, qui resta ensuite au centre de la pièce.

«Vous savez, on pourrait vous entraîner à avoir un contrôle précis de vos émotions, nos agents sont formés à ça, c'est très utile face aux détecteurs de mensonges mais je pense que ça pourrait être bénéfique dans votre cas particulier.»

Ben ne semblait pas vexé, ni intimidé, en fait il était difficile de déterminer ce qu'il éprouvait, cependant, elle put noter qu'il avait repris un peu de distance ... Peut-être se disait-il qu'il n'aurait pas du laisser un lien amical s' établir, ou peut-être il y avait-il autre chose qu'il craignait.

«Mrs Park va faire une drôle de tête en voyant la nouvelle décoration... Va falloir la convaincre de changer d'engrais et... »

Jusque là Lucrèce n'avait pas vraiment eu l'occasion de le constater, mais les plantes répondant à ses besoins s'animaient et poussaient à vue d'oeil ... Mais elle gardait leur taille une fois fait. Il allait falloir sortir le secateur...

[Iris]

" Contrôler mes émotions ?... Déjà, avant, je pense que... je ne sais même pas pourquoi les plantes voulaient vous ficeler... je ne pensais pas émettre un tel souhait... Enfin, votre proposition n'est peut-être pas mal... à voir... plus tard..."

Notant que l'agent prenait un peu de distance... Lucrèce ne savait que penser, elle supposait qu'il trouvait moins sympathique une fille qui était imprévisible et donc dangereuse... elle en était désolée.

«Mrs Park va faire une drôle de tête en voyant la nouvelle décoration... Va falloir la convaincre de changer d'engrais et... »

"Oh... eh bien... je pense... On leur demande de s'écarter de la porte, et puis... pour tailler... on le fera plus tard, il sera toujours temps de s'en occuper demain matin."

" Zoréo ne devrait plus tarder. Je propose de ranger nos bagages, manger un bout et l'attendre."


...

[Crépuscule]

Après avoir libéré la porte, il allèrent manger. La table d' hôte était agréable, la maîtresse de maison très souriante et les plats bien réalisées. Un thé fait de façon traditionnelle conclut le repas.

La nuit était tombée quand ils retournèrent à la chambre. Ben laissa la salle de bain à Lucrèce. Tandis qu'elle l'occupait, il l'interpella

«Quelque chose tapait à la vitre, j'ai pensé que c' était Zoréo, et cet écureuil en a profité pour entrer, et maintenant il me regarde comme s'il attendait quelque chose. Un ami à vous?»

L' écureuil se tenait sur le tapis au milieu de la chambre, sur son dos, invisible au yeux de l'agent, une petite cavalière, de la taille de Zoréo, mais au physique humain, en dehors de sa taille liliputienne. Elle était vêtue d'une jupe et d'un bustier fait visiblement en épines de pin tressées.

Zoréo était à côté.
« Je crois qu'on aura pas besoin d'aller en Cornouailles, j'ai trouvé une tanière de Chevaucheur. J'ai demandé à Breannia de m' accompagner, c'est la meneuse de la Tanière ... Mais ... Qu'est ce que tu as encore fait ... Je te laisse quelques heures et ... Raa tu es vraiment allergique au mot Discrétion.»

Le korrigan alla vers l'un des pots et posant sa main contre, il se concentra et marmonna quelque chose, après quoi la plante décroissa pour revenir à une taille plus naturelle. Tandis qu'il alla s'occuper des autres, Lucrèce pouvait expliquer la situation à Ben. Breannia restait immobile, assise sur le dos de l' animal.

Une fois terminé, Zoréo reprit :

« Elle est assez sauvage, les Chevaucheurs ne côtoient pas beaucoup les humains, mais elle a accepter de venir t' expliquer elle-même ce qu'elle sait de l'Autre Monde. Mais avant elle veux vous flairer pour savoir si elle peut vous faire confiance ... C'est un truc de chaman, t' inquiètes pas.»

Une fois qu'elle a le consentement, la korrigane qui semblait être adulte, l' équivalent de la trentaine pour un humain peut être, des cheveux noirs rassemblés en petits dreadlocks tressés ensemble, saute de l' écureuil, et avec vivacité et agilité bondit sur Lucrèce et grimpe jusqu'à son épaule. Et effectivement, elle hume l'air près de sa tête, tâte sa peau, change de côté, hume de nouveau, sort en un clin d' oeil une petite lame en silex et coupe une mèche de cheveux de Lucrèce. Elle la regarde, la manipule, elle la lèche même. Puis elle répète tout ce manège avec Ben. Elle rejoint enfin Zoréo, qui traduit pour elle, parlant une langue ressemblant à rien de celles que connait Lucrèce, quelque chose ressemblant a quelques dialectes africains

« Bien, les esprits vous sont favorables, et mon instinct me souffle que je peux vous faire confiance.

Zoréo m'a dit que vous recherchez les terres oubliées où une partie du peuple korrigan rejoint les Tuatha Dé Danann. Nos légendes évoquent bien cette époque, elles parlent aussi des portes menant au sidh. L'une d'elle se trouverait tout près d' ici, je connais ce lieu, je peux vous y conduire, mais je ne pourrais pas vous ouvrir, seuls ceux du sidh connaissent le moyen de le faire, et je n'ai pas vu une telle personne depuis bien des années.»
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[Iris]

Lucrèce s'efforça de passer un agréable début de soirée, sans trop s'inquiéter des plantes qu'il faudrait peut-être songer, un jour, à tailler...

...

Quand Zoréo arriva, elle supporta de bon gré ses récriminations... c'est vrai que ce n'était pas très intelligent... mais jusqu'ici, les plantes lui avaient toujours semblé reprendre leur forme... alors qu'en fait non... dingue qu'elle ne l'ai jamais remarqué... bon... tant pis... elle ferait peut-être plus attention à l'avenir...

A la petite créature méfiante : "Je cherche à démêler les fils du Temps pour savoir si je peux être tranquille, relativement, toutes proportions gardées, à l'avenir... Zoréo a dû t'expliquer le problème posé par les Ethoriens..."

" A défaut de mieux, nous pouvons toujours nous rendre à l'entrée de ce sidh et voir ce que ça donne... il y a peut-être un moyen... je vais dire une bêtise... de sonner à la porte ou de laisser un message..."

" Nous y allons cette nuit en repérage ? ... Zoréo et toi pourrez peut-être entrer et j'attendrais dehors avec Ben...?"

... si tout le monde était d'accord, il serait temps pour une promenade digestive nocturne tranquille...

[Crépuscule]

La petite troupe se rendit donc à quelques kilomètres de là. Breannia les conduisit en effet au tor de Glastonbury.



"Bienvenue sur l'île d'Avalon. La porte vers l'Autre monde se trouve ici, quelque part sur la colline."

De nuit, la colline formait une masse sombre dont seul une tour trônait à son somment, se découpant sur le ciel nocturne.
Le reste de la colline semblait désert, uniquement couvert d'herbe.

Une sorte d'allée aménagée avec de grande dalle formant un escalier allongé permettant de monter à la tour sans trop d'effort.

Tout naturellement, Ben proposa de commencer par la tour, et s'ils n'y trouvaient rien, ils tenteront de regarder autour. Il ouvrit le coffre et sortit d'un de ses sacs une lampe torche de bonne puissance, éclairant sur un large faisceau.

Il y avait quelque chose de spécial sur cette colline, Lucrèce le sentait, quelque chose la poussait à monter, comme entraînée par des courants d'énergie convergeant vers ce lieu.

Il passèrent un moment dans la tour, l'intérieur était vide, la tour St Michael était uniquement fait de quatres murs, l'intérieur était à ciel ouvert. A première vue, il n'y avait pas de signe particulier de gravé, pas de chose pouvant symboliser une porte, à part l'ouverture de la tour en elle même.




Autour, pas plus de succès, de l'herbe et encore de l'herbe, la colline semblait terrassée par endroit et ils trouvèrent seulelment un unique rocher un peu à l'écart de la tour, une pierre en forme d'oeuf d'environ 1 mètre de large et haute d'une cinquantaine de centimètre, dont le dessus formait une petite cuvette. Probablement que de nombreux visiteurs s'était assis dessus pour se reposer.

Ben s'avoua dépassé ... l'ouverture de "porte magique" ... ce n'était clairement pas son domaine. Lucrèce était-elle plus inspirée ?

De son côté, Zoréo, avec l'aide de Breannia, tentait d'utiliser leur magie pour réveler ce qui était caché, mais visiblement, il n'avait pas de succès non plus, soit il n'y avait rien, soit c'était plus puissant que leur magie.

[Iris]

" Je ne suis sûre de rien non plus..."

" Cependant, j'ai l'impression qu'il faut monter plus haut..."

" Alors ... serait-ce possible de monter dans la tour ? ... elle est vide, ça ne va pas être forcément facile... Sauf si je passe en buse, je peux vérifier ce que ça donne... et ça ne coûte rien d'essayer, à part me geler les fesses en me déshabillant."


Donc : option buse pour voir les choses d'en haut, en passant par l'intérieur de la tour qui ressemble vaguement à une porte, avec Zoréo et Breanna en passager. Ils seront peut-être plus inspirés en altitude.

[Crépuscule]

Ben resta à l'extérieur tandis que Lucrèce alla dans la tour pour mettre ses habits à l'abri et se transformer.

Elle s'envola et de ses yeux de buse, elle parvenait à voir mieux dans l'obscurité qu'en humaine. Le haut de la tour ne décela pas de choses particulières, et elle putprendre un peu d'altitude pour regarder le tor de plus haut. Elle remarqua alors sur une des pentes de la colline une ombre en train de marcher dans le noir.

Soudain, Zoréo alerta Lucrèce que quelque chose se passait au pied de la tour.
Elle vit d'abord des cercles incandescents, trois cercles, qui s'emplirent de filaments flamboyants tourbillonants autour des formes apparaissant à l'intérieur des cercles.

Ben avait dégainé et menaçait les trois inconnus, ils portaient une tenue sombre et un masque couvrant leur visage, seuls deux fentes découvrant une lueur rougeâtre était visible. Avant que quiconque n'ait le temps d'intervenir, l'un des trois leva la main vers Ben et un projectile enflammé fusa vers l'agent, explosant à l'impact et propulsant Ben en arrière.

Un second leva une sorte de canon vers Lucrèce. Lucrèce perçut comme une pulsation, une sensation qu'elle avait déjà ressenti, dans le manoir de Luther. Tout se passa très vite. Quand il déclencha son arme, quelque chose le frappa, quelque chose qui se déplaçait si vite qu'il était impossible à discerner clairement. Un projectile qui s'ouvrit en filet sombre fut propulsé du canon, mais le tir ayant été dévié, il passa loin d'elle.

Le troisième individu sortit ce qui ressemblait à une chaîne noire ou un fouet, qui changea rapidement pour paraître faite de métal chauffé au rouge.
Il fouetta l'air en direction de son comparse alors que la 'tornade' s'en approchait. La chaîne s'enroulant autour du bras du fugace motard qui brandissait l'épée de Nuada, stoppé net dans son attaque et dans son élan. Il lâcha un cri de douleur et sa cible en profita pour l'attraper à la gorge et le soulever au dessus du sol.

Zoréo dit à Lucrèce d'aller se mettre à l'abri, et sans attendre de savoir si elle obéirait, lui et Breannia sautèrent. Les korrigans fit appel à leur magie et une aura verdoyante les entourant, et tous deux tombaient tels des comètes vers les deux inconnus encore debout. L'autre étant inerte au sol.

Soudain plusieurs détonations retentirent, les balles de Ben atteignirent l'homme qui tenait le motard sur le flanc et le bras. Les impacts firent le bruit métallique de balles ricochant, mais visiblement, il faut tout de même touché car il lâcha le motard.

Zoréo qui fonçait vers celui à la chaîne projeta une rafale de sphères lumineuse qu'il évita en les esquivant d'un bond vrillé en arrière, libérant le bras du motard de l'emprise de sa chaîne. Devant cette résistance qui s'opposait à eux, il sauta vers l'inconnu au sol, posa sa main dessus et les filaments incandescents commencèrent à les entourer, bientôt aussi autour du troisième.