Louise s'était présentée à Blanche (Miss Louise Drywhite, du Daily Herald) avant de suivre le groupe.
L'endroit semblait agréable, elle se dit qu'au final, elle avait peut être un peu de chance d'avoir obtenu ce reportage...
Elle emboîta le pas au docteur et fut ravi de découvrir l'étendue de la bibliothèque. Elle s'approcha se la rangée la plus proche pour lire les titres des livres à sa hauteur avant d'apercevoir la jeune femme. Elle saisit le dernier livre sous ses doigts
(au hasard, je te laisse me dire )
et alla s'asseoir dans l'un des canapés (en respectant l'espace de la lectrice pour ne pas être envahissante). Elle se signala poliment.
"Bonsoir mademoiselle, désoley du dérangement, nous venons juste attendre le Dr Brewer. Je m'appelle Louise, Louise Drywhite, et voici le docteur Eugène Granger.
J'avais aussi présenté Artémis mais tu m'as grillé au postage
Bonne lecture, nous allons essayey de nous faire discrey."
Aux excuses d'Eugène, Blanche se contenta de répondre que ce n'était rien et qu'il était agréable de changer de la routine.
La femme assise dans le fauteuil ne répondit pas à Artemis, se contentant de la foudroyer d'un regard réprobateur.
Louise n'eut guère de plus de chance avec sa tentative.
"C'est une bibliothèque. C'est un endroit calme"
Louise put s'apercevoir qu'elle avait dans les mains une édition récente du roman "Les aventures de Gordon Pym" d'Edgar Allan Poe.
Le temps de s'installer, l'horloge affichait maintenant 18h20
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
La bibliothèque semblait le lieu idéal pour une attente au calme dans une ambiance feutrée. Qui plus est, les livres offraient une présence réconfortante et chaleureuse pour toute personne un tant soit peu cultivée ou désireuse de l'être. Le lieu s'avérait déjà occupé par une résidente. Il nota son comportement suspicieux à leur égard, assez compréhensible si l'on a conscience de l'effet dévastateur de tout changement d'habitude ou de rituel chez les personnes à l'esprit fragilisé. Il décida donc de garder le silence, se contentant d'un sourire affable envers la jeune femme. Il fouilla alors distraitement les rayons à la recherche d'un ouvrage et arrêta son choix orienté sur le recueil 'Histoires extraordinaires" du même E.A.Poe, une traduction en français de 1856 par Charles Baudelaire. Ses doigts feuilletèrent délicatement l'ouvrage et s’arrêtèrent sur une nouvelle intitulée "révélations magnétiques". Eugène granger s'installa alors à son tour dans un des fauteuils en face et légèrement décalé par rapport à la jeune femme, à une distance respectable.
jet de psychologie sur la jeune femme, je te laisse lancer les dés Mj ( psychologie 85%)
Joueur: Caeso Senjak Khan. Symbaroum - Le courroux du gardien
Joueur: Jazkez OdE - La foret engloutie
Eugène put remarquer que la jeune femme, assez jolie par ailleurs, présentait toute les caractéristiques d'un comportement autiste. Elle semblait effectivement perturbée, mais de là à déterminer si la présence de nouveaux venus en était la cause, il manquait de données. Sans connaitre les antécédents, c'était difficile à dire. C'est évident que c'était l'une des causes, en revanche il ne pouvait dire si c'était la seule.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
Artémis étouffa un soupir, regarda autour d'elle, constatant que Louise et le Dr. Granger prenaient leur parti de s'installer avec flegme et une indifférence affichée. De son côté, la jeune écrivaine s'effondra dans un fauteuil avec vue sur le néant de l'extérieur -- enfin, pas encore le néant, la nuit n'était pas encore tout à fait tombée.
Je pars du principe que le soleil se couche vers 18h à l'équinoxe et que le printemps est bien avancé vu les floraisons, donc qu'il se couche sans doute vers 19h à 20h, pour se lever vers... 5h ?
La tête appuyée sur sa main, le regard presque à l'opposé de ses pieds, elle attendait en regardant les silhouettes dehors, les reflets des personnes et des objets sur la vitre, tout en passant en revue mentalement tous les détails de cette longue et harassante journée de voyage. A un moment elle se demanda combien de temps il faudrait à Malo pour ramener les bagages et si quitte à attendre, elle n'aurait pas mieux fait de récupérer sa valise plutôt que d'infliger au vieux marin de faire trois voyages le long de la falaise. Ses pensées se promenaient, décousues, d'un bout à l'autre, d'un détail à un autre. Quel âge pouvait bien avoir Louise ?.. et le Dr. Granger ? Marié ou non ? Vétéran de guerre vraisemblablement. Où donc servaient les psychiatres dans l'armée ? Allaient-ils au front ?
... elle avait assez de questions et de bribes songeuses pour s'occuper une demi-heure avant de commencer à trouver le temps long.
La demi heure passa sans que rien ne se passe.
L'horloge affichait 18h50, et le rythme monotone de son balancier brisait le silence de la pièce.
De temps en temps, la jeune femme tournais des pages de son journal.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
Cette fois, c'en était trop. Trente minutes, elle arrivait au bout de sa patience après cette journée et une invitation alors qu'aucun Dr. Brewer ne se présentait.
" Malo n'est pas remonté depuis toute à l'heure. Je vais voir ce qui se passe."
Tant pis pour l'inconnue asociale qu'elle ignora souverainement en partant en direction de la sortie de la maison. Elle s'interrogeait aussi sur le Dr. Brewer, mais un problème à la fois. Malo risquait tout de même un accident et était seul par un début de soirée de fort mauvais temps. La nuit n'allait pas tarder à tomber totalement.
Alors qu'elle arrivait dans l'entrée, elle pensait à voix haute : "Zut, il faudrait une lanterne !" Cela ne rimait à rien de se rompre le cou en voulant s'enquérir de la santé de quelqu'un. Artémis resta donc à la sortie de la bibliothèque, à regarder autour d'elle, se demandant s'il y avait des lanternes ou bien où pouvait se trouver Blanche pour lui en demander une.
Il laissa son appel s'étrangler afin de ne pas inquiéter plus que de raison les personnes de la bibliothèque en quête de tranquillité. Eugène Granger referma prestement son livre et le laissa sur la table basse en acajou collé au canapé dont il s'extirpa avec regret. Puis levant un sourcil interrogateur a l'adresse de mademoiselle Drylight, il se glissa entre les deux énormes battant de la porte donnant sur le vestibule pour y rejoindre Artemis.
-Sans vouloir vous commander est il vraiment judicieux de redescendre seule jusqu'au bateau avec ce temps ? Ne vaudrais t'il pas mieux demander à cette Madame Blanche de nous faire parvenir rapidement nos bagages et de prévenir le Dr Brewer de notre arrivée ? Après tout peux t'elle n'a elle pas osé le déranger pendant sa sieste ?
Joueur: Caeso Senjak Khan. Symbaroum - Le courroux du gardien
Joueur: Jazkez OdE - La foret engloutie
Artémis venait de trouver une lanterne et la brandit devant le Dr. Granger (et Louise si elle venait).
MJ a dit que j'avais de la chance !
" Demander à Blanche de faire monter nos bagages ? ...Vous préférez qu'une vieille femme se risque par ce temps dehors pour vérifier si un vieux marin s'est rompu le cou dans un escalier bien trop dangereux pour être l'accès principal d'un lieu de soin ? "
" Par ailleurs, pourquoi voudrait-elle réveiller maintenant le Dr. Brewer après avoir négligé de le faire depuis une demi-heure ? "
L'écrivaine pencha la tête sur le côté. Elle commençait même à se demander si Blanche n'était pas une malade de la maison, cela expliquerait pourquoi elle n'était pas au courant de l'arrivée des visiteurs. Se faire passer pour quelqu'un d'autre, cela siérait bien à une démente, non ? Sa démarche toute à l'heure paraissait assez dérangeante.
" Si vous préférez chercher Blanche au préalable, je n'ai pas d'objection. Allons-y. "
Elle hésitait à faire part de ses doutes. Sans doute avait-elle trop d'imagination, inutile de passer elle aussi pour une folle.
Louise s'était plongé dans l'œuvre d'Edgar Alan Poe et s'y noyait comme les mutins du Grampus jeté par dessus bord quand Artémis décida d'aller voir ce qu'il advenait de Malo.
Elle eut du mal à s'en défaire mais finit par rejoindre ses deux compagnons de voyage alors qu'Artémis trouvait une lanterne.
Elle hésita un instant, elle était bien tentée d'aller trouver M. Malo, mais plusieurs choses aussi la retenait, le besoin que quelqu'un reste pour informer au besoin où étaient partis les autres, l'envie de retourner au bouquin, la curiosité qu'attisait cette grande demeure...
"Docteur, vous devriez l'accompagner, je vais rester au cas où le Docteur Brewer ou quelqu'un d'autre vous cherche."
Dernière modification par Crépuscule le 17 avr. 2020, 02:16, modifié 1 fois.