Fortuna Imperatrix Mundi

Soulagée de ne pas avoir vu ni sang ni cadavre, Louise avait jeté un rapide coup d'œil aux dossiers du personnel en revenant à sa chambre où elle les dissimulera sous le matelas.

Ensuite, direction le dîner, où malgré le menu alléchant, elle allait probablement se contenter d'un peu de pain...

En descendant, elle informa rapidement ses compagnons des membres du personnel
"Ils étaient quatre, Charles Johnson, Melba Bonne, Bobby Birch et Catherines, infirmière, peut être celle du salon."

Les filles furent dirigées vers la grande cuisine. La pièce pouvait accueillir sans problème une quinzaine de personne, ce qui fait qu'elle paraissait plutôt vide.

Autour de la grande table en chêne, il y avait :
- Le jeune suicidaire qui avait été vu en début, et qui n'allait pas vraiment mieux qu’auparavant.
- Darlène qui semblait aussi aimable que tout à l'heure ;
- Un homme d'age moyen assez sec a l'écart des autres.

Sur la table, les mets promis par Blanche étaient sur la table.
La lumière balbutiante dûes à des variations de tension dans l’électricité, semblait faire danser les plats.

Le docteur fut dirigé par Blanche dans l'aile des chambres. " La chambre de M Penicaud est la seconde à gauche, la chambre de Mme Rodolphe est la seconde à droite."


Des cris venant de la chambre de Mme Rodolphe, Eugène se dit qu'il fallait commencer par elle :

En effet passé la lourde porte découvrant une chambre bien plus confortable et bien plus agréable que celles qui leurs avaient été attribuées, il vit une femme en train de s'acharner à démolir le plancher avec ce qu'elle trouvait.

"Maudite bestiole laissez moi tranquille - Partez, je vais tous écraser !!"

Eugène referma la porte de la chambre derrière lui et observa un court instant la jeune femme.

-Mme Rodolphe je suis le Dr Eugène Granger ! J'ai apporté votre médication ! J'aimerais que vous preniez votre traitement et que vous me disiez ce qui vous affecte afin que je puisse vous aider si vous le souhaitez !

Artémis dans la cuisine


" Bonsoir. Je m'appelle Artémis Hunt. "

Elle avait du mal à proposer la moindre conversation avec des gens qu'elle supposait capables de l'écharper, aucun resta-t-elle à une distance respectueuse voire timide de tout le monde, affichant un sourire poli. Elle évitait de croiser les regards de peur que quelqu'un ne se sente agressé, et ne regardait que prudemment, en biais, préférant prendre son temps à contempler la décoration. Surtout, surtout, pas de question.

Interloqué par l'absurdité de la question, Cecile répondit du tac au tac :

"mais enfin docteur vous voyez pas tous ces cafards !!! Je comprend pas je n'ai pas laisser de nourriture sous le lit. Qu'est ce qu'ils peuvent bien vouloir... Et je parle pas de toute ces chauve-souris qui m'observe en permanence c'est insupportable. Combien de fois devrais-je vous demander de murer cette fenêtre !!!
Ca me rends dingue !!!"

Le Dr Granger afficha un sourire bienveillant.

-Je conçois que la multitude de cafards et de chauve souris puissent être agaçants. Si vous voulez bien prendre votre traitement habituel, nous pourrons voir alors ce que nous pouvons envisager pour cette fenêtre. Est ce que ce sont les cafards et les chauves souris qui vous causent l'essentiel de votre exaspération ou il y aurait il autre chose que vous aimeriez signaler ?

Artémis obtint peut de succès avec sa présentation. Peut être parce que c'était un peu forcé et que la tension était palpable.

Après avoir guider le docteur, Blanche revint dans la cuisine.

Nous allons commencer tant que c'est. Nous allons mettre de coté une part pour les absents.

Mais asseyez vous... Non pas là... Léonard aime avoir ses distances avec une moitié de la population.
Oui Ici ce sera bien. Pour vous aussi.

Mettez vous à l'aise.
Je vous présente Henriette.
Elle désigna le jeune homme suicidaire de cette après midi. C'est à ce moment là, que les investigatrices purent s'apercevoir que qu'il portait des vêtements féminin discret qui soulignait son coté androgyne.
A l'évocation de ce nom, il lui souris avec reconnaissance.

Notre sympathique Darlène.
Faut pas se fier à son air stricte. Elle a le cœur sur la main.

Et enfin le seul homme parmi nous, qui attend avec hâte de l'afin de pouvoir faire plus ample connaissance avec notre nouveau docteur, Leonard.
L'homme au visage sec, lança un regard mauvais à Blanche, mais probablement qu'il ne daigna pas s'abaisser à répondre...
La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ou un truc comme cela.

Vraiment?

Elle tendit la mains pour prendre le breuvage.

C'est toujours aussi infect. Il ne serait pas possible de faire quelque chose pour le gout?

Il fallait maintenant trouver un moyen de la calmer et de l'occuper en attendant que cela fasse effet

Eugène acquiesça.

-Le médicament en lui même à un gout un peu acre, mais il est possible de l'adoucir en y rajoutant un peu de sucre de canne ou de miel. En ce qui concerne la fenêtre, peux être serait il plus envisageable de maintenir le volet fermé plutôt que de la murer ? Cela permettrait de retrouver suffisamment de luminosité le jour ou ces chauve souris partiront. Il y a t'il un sujet dont vous aimeriez me parler ? Quelque chose d'inhabituel par exemple ? Ou quelque chose en lien avec Annephis ? Ou vos projets éventuels pour cet endroit et la façon dont vous envisagez le futur.