Fortuna Imperatrix Mundi

La chambre du docteur était impeccable.

Le docteur installa Louise sur le bord du lit, j'examina ses plaies et ses blessures. Elle a le bras cassé. Il alla irai voir dans la salle d'opération et trouva le nécessaire pour .réduire la facture : Attelle, bandages.Il revint dans la chambre pour lui confectionner une sorte de plâtre et lui mit le bras en écharpe.
Pour la plaie du cuir chevelu, Il nettoya le sang et fit un bon nombre de points de sutures. La plaie était propre et net, visiblement réalisé par un outil tranchant massif.

Pendant ce temps Artémis fouilla la pièce. Au bout d'un long moment elle trouva dans le tiroir à chaussette, un papier marqué de chiffre 11.28.75

"Merci Eugène."

Louise essaya de s'asseoir.

"J'ai blessey l'homme dehors, avec un harpon, mais ça ne l'a pas arrêtey. J'ai eu le temps avant de m'équiper dans l'abri où j'ai trouvey le pauvre M. Malo. Il a été frappey à la tête avec la même hache que celle avec laquelle ce fou furieux m'a attaquey.

J'ai trouvey quelque chose qui m'intrigue là bas... Regardez dans la poche de mon manteau, la lettre.

Elle fait référence à un porte bonheur que M. Malo portait, ce qui est étrange c'est qu'il est orney d'un symbole qui rappelle celui dans le bureau du docteur... "

En disant cela elle extrait de sous sa chemise le talisman.

"Code !"

C'était tout, Artémis quitta la chambre en courant en direction du coffre fort en priant pour que le fonctionnement soit simple et qu'il ne manque pas d'informations.

Le coffre contenait différents documents juridiques, des papiers de valeurs, des contrats, et un livre ancien qui s'ouvrit naturellement à la page suivante : Une lecture rapide comme l'écrivaine savait faire, était le testament apocryphe, d'un moine espagnol, supposé fou et hérétique, exécuté au XV eme siècle par l'inquisition.
Les élucubrations décrites dans le livre semblait assez poches des créatures décrites par Darlène.

Une lecture complète du livre, demanderai une journée.

Prenant le livre et fermant le coffre par respect pour le défunt, Artémis rejoignit prestement le Dr. Brewer Dr Granger, pour parler avec un débit de bien plus rapide que d'habitude :

" Le livre y est, mais ça ne dit rien de neuf. Ils disent que les créatures craignent l'eau du ciel mais il pleut des cordes, ça n'a pas l'air très fiable. Annephis parlait de l'eau de mer, et c'est aussi dans le texte. Sinon c'est peut-être le feu du ciel dont le texte parle, avec une grossière coquille, auquel cas on parle de la foudre, comme Annephis évoquait l'électricité en plus du feu."

" Donc là, si ce Johnson est je ne sais pas, en pleine transe en train de se prendre pour ces choses et qu'il a leurs immunités, ... il faudrait l'électrocuter, le brûler ou le saler méchamment. Le sel de mer, ça se trouve dans la cuisine. A voir ce que ça vaut. J'ai tenté de ranimer le feu de la bibliothèque."

" Ils parlent aussi d'une pierre protectrice, mais seule Annephis peut nous aider. Sinon, on déboule chez Léonard et on lui arrache le secret de son sceau hérétique protecteur qu'il a potentiellement."

Avant de conclure un : "ça va ici ? " pour savoir si on requerrait son aide ou si elle serait plus utile en bas.

"Tu vas trop vite pour moi, Artémis... De quoi tu parles ? Qu'avez vous appris ici ? Quelqu'un peu me faire un résumé ? “

Artémis agita la main avec agacement : "Plus tard." tout en regardant le Dr. Granger pour se coordonner avec lui. Elle ignorait combien de temps ils avaient avant que la situation ne s'aggrave nettement. Pour ce qui concernait l'écrivaine, les explications posées et polies attendraient que l'essentiel soit contenu.

Eugène prit la lettre des mains de Louise avec délicatesse et observa le symbole.

-Intéressant... et ce serait un symbole protecteur ? Peut-être est ce celui dont nous parlait Darlène et qu'elle disait ne pas avoir le droit de nous enseigner. Qu'en pensez-vous ?

Il passa la lettre à Artémis.

-Je pense que nous manquons encore d'informations sur ce qui se trame ici. Pour l'instant je ne vois que des patients sectaires paranoïaques et meurtriers obnubilé par un vieux culte maléfique égyptien. Ce qui semble sur pour le moment c'est qu'il est peu avisé de vouloir s'aventurer à l’extérieur de nuit. Je pense que nous devrions nous mettre en sécurité ici pour ce soir et attendre demain pour s'entretenir avec Leonard et Harding au sujet de cette secte. Cela me laissera le temps de préparer la médication de Leonard afin que notre entretien se passe sans encombre. Rappelons nous qu'il est particulièrement agressif et mysogyne. Ceci vous laissera également le temps d'étudier cet ouvrage un peu plus. De mon coté, comme je retourne dans le bureau du Dr Brewer, je regarderai du coté de ses ouvrages égyptiens si je trouve quelque chose sur le culte de Baas. Des suggestions ?

" Si c'est ce symbole, au vu de la mort de M. Malo, il est remarquablement peu efficace ou ses modalités d'utilisation nous échappent."

Artémis était étonnée du flegme du Dr. Granger, presque stupéfaite :

" Un carnage s'est produit, un meurtrier dément se promène dehors. Croyez-vous vraiment que nous avons le loisir de lire d'obscurs ouvrages écrits par un autre dément il y a quelques siècles ? Que sommes-nous censés faire quand il défoncera notre porte à la hache ?"

" Devons-nous imaginer que ce misogyne de Léonard nourrissant des désirs de meurtre va sagement rester sans aider ses comparses alors qu'à part vous peut-être, il n'y a personne dans ce bâtiment qu'il n'exècre ? Par exemple en sabotant l'électricité ? D'ailleurs j'y pense nous n'avons pas vérifié la chambre du poète maudit."

" Que le calme et la méthode soit une stratégie viable, je peux le concevoir, mais j'aimerais au moins que soit envisagée la possibilité que tout déraille brutalement d'ici avant la fin de la nuit, et éviter d'improviser des fuites dans la panique la plus complète en nous mortifiant d'avoir juste lu. "