"Xyshrenth a reçut l'attention de notre Dieu, et il a effectué un pèlerinage en son nom. Tous les guerriers du Chaos sont des élus, qui ont l'approbation des Dieux. C'est à la fois un signe de leur statut et de leur force, car nul ne peut prétendre à ce titre sans avoir du se battre pour montrer sa dévotion", expliqua Hans. "J'ai échoué, et mes objectifs n'ont donc plus aucune importance. Je ne suis pas un de ces idiots qui prennent du plaisir dans leur souffrance, et tout ce que je t'ai révélé n'a aucune valeur. N'importe quel barbare imbécile des terres du nord sait tout cela. Et si le fait de savoir où se trouve Xyshrenth te pousse à aller l'affronter, j'en serai ravi."Le point météo:
Vous êtes en effet au milieu de l'hiver, durant le dernier mois de l'année impériale (Vorhexen). Il ressort des descriptions que le climat dans le nord de l'Empire est assez rigoureux. Peut-être pas jusque -20, mais je dirais qu'on doit atteindre les -10° au plus fort de l'hiver. Du coup, avec le redoux, on se rapprochait effectivement de 0. Donc oui le sol est gelé, mais il est effectivement possible de le réchauffer pour creuser des tombes. Après, vu qu'il neige, le plus dur pour la solution du bûcher sera de trouver du bois sec. Bien sûr, il est possible de taper dans les réserves de l'auberge, mais peut-être que ses occupants préféreraient le garder pour se chauffer. Une solution simple et pragmatique consisterai à trainer les corps hors de l'enceinte, et de laisser la nature faire le reste..... mais c'est sûr que c'est moins classe, surtout pour les victimes des mutants.
Sigurd fit sortir le faux patrouilleur, les mains toujours attachées dans le dos, et lui planta sa lame dans le dos à quelques pas de la porte de l'auberge. Il cracha sur le cultiste agonisant, avant de rentrer dans le bâtiment. Selon toute vraisemblance, il aurait pu tuer son prisonnier sur le coup. L'agonie de Hans fut cependant de courte durée, et forcément moins douloureuse que la torture ou le bûcher.
Alexia sourit au compliment de Cleagan:
"Et tu n'as encore rien vu, je suis pleine de surprise..."
Romen de son coté, du se résoudre à descendre dans la cave, car il n'entendait que des cris étouffés venant d'en bas. C'est là qu'il découvrit les prisonniers, attachés et bâillonnés: il y avait un homme d'une cinquantaine d'année, au crâne un peu dégarni et à la barbe grise; une femme du même âge, un peu ronde et aux cheveux noirs parsemés de gris; une autre femme, un peu plus de la vingtaine, les yeux bleus et les cheveux blonds, plutôt quelconque physiquement; et enfin un jeune homme, presque un adolescent, qui gisait en position foetale, recroquevillé sur lui même dans son urine et ses déjections. Le couple d'âge mur se répandit en remerciement lorsque Romen les libéra, louant Sigmar d'être encore en vie et que leur calvaire soit terminé. La jeune femme se montra beaucoup moins démonstrative, et se contenta de pousser un hoquet de soulagement avant de se mettre à pleurer, encore sous le choc de tout ce qu'elle avait vu et vécu. Quant à l'adolescent, il était trop tard pour lui: visiblement, ce qu'il avait vu avait eu raison de son esprit, et dans son état de panique, il s'était étouffé à cause du bâillon.
Une fois les prisonniers survivants ramenés dans la salle commune, le couple se présenta comme étant l'aubergiste et sa femme, Lanric et Gretel. Ils remercièrent à nouveau leurs sauveurs, avant de présenter la jeune femme sous le nom d'Anya, car elle sanglotait toujours et ne semblait pas prête de parler.
Sigurd n'avait clairement aucune intention de s'occuper des corps des victimes, d'ailleurs il ne s'était même pas donné la peine d'aller les chercher. Accessoirement, si Jill voulait soulager les mutants de leurs éventuelles bourses, il faudrait qu'elle s'en charge elle-même, car ça ne semblait pas dans les projets du guerrier. Peut-être qu'à force de suivre un noble quotidiennement, il avait perdu une partie de son pragmatisme?