Message : # 12089Message
Clovis
14 févr. 2013, 12:54
La vie est pleine de tribulations mes amis. Prenez donc la situation dans laquelle votre vieux François se retrouva, lui qui n'avait jamais rien demandé d'autre à quiconque qu'une pitance raisonnable, un oreiller sur lequel poser sa tête, et éventuellement une jolie halfling pour faire de beaux enfants. Et bien François, comme je vous le dis, il se retrouve à Delberz pour sauver ses miches (pour les incultes, c'est entre Altdorf et Middenheim) des dents avides d'hommes-bêtes qui ne rechignent jamais à croquer un petit halfling dans la fleur de l'âge. Et là même, où on pourrait croire être tranquillement à l'abri, c'est la fête du slip : des réfugiés par centaines, des complots, des assassinats, des héros (dont une réincarnation de Sigmar, hop, comme ça... je pourrais lui demander si sa saucisse est vraiment infaillible, comme le dit le dicton), bref, c'est le foutoir.
Enfin non, je me reprends : c'est une période normale en fait ; rien d'extraordinaire.
Quoi qu'il en soit, dans tout ce bazar, faut bien bosser pour sa croûte, alors le bon m'sieur Tourte, il se fait moitié engager moitié recruter (est-ce que ça fait vraiment une différence ? Faudrait que je me renseigne) par les argousins locaux pour aller fourrer son nez dans les égouts, nonobstant (j'aime beaucoup ce mot, je le place dès que je peux) la crasse, l'odeur, et les bestioles charmantes qui rôdent dans le coin. Enfin bon, de toute manière, il s'est rien passé, alors être payé pour ça, je veux bien ! Le problème avec les militaires, c'est que quand ils vous tiennent, ils vous lâchent plus, et maintenant qu'ils avaient un pisteur (ouais, ça sonne mieux que chasseur / tirailleur / braconneur... braconnier ? Je sais plus) sous la main, ils avaient bien l'intention de le rentabiliser. C'est donc comme ça que, roulez jeunesse, je me retrouve à former une demi-douzaine en compagnie de patrouilleurs, comme des œufs envoyés à la casse, eux les œufs de poule, et moi l’œuf de caille (rapport à la taille, pour ceux qui n'ont pas compris).
Bon, la bonne chose, c'est que sur place, on dirait que le grabuge est déjà passé, même si ça a pas été jojo, à sentir l'odeur de chair cramée, et à voir le petit groupe de patrouilleurs & compagnie qui n'ont pas l'air très frais. Manifestement, y'a eu de la castagne... c'est pour ça que moi, je reste toujours à l'arrière avec mon arc et ma fronde. En tout cas, sitôt arrivés, on se fait recevoir par une demoiselle avec la langue bien déliée vu qu'elle s'empresse de nous faire le topo dans les grandes lignes, sans oublier au passage de proposer de me mettre directement à contribution (la morue !).
Quoi qu'il en soit, on dirait que là-aussi, tout est très banal : un membre du Collège Céleste (v'là le nom pompeux), des cultistes, des hommes-bêtes, des assassins... la petite routine quoi. A peine de quoi faire un rapport. Reste que moi, si j'ai le choix, je préfère éviter d'avoir à courir après des fanatiques tueurs, alors je me gêne pas pour faire remarquer :
« C'que j'peux vous dire moi, c'est qu'j'suis pisteur, mais pas magicien hein. J'peux essayer d'les tracer vos gaillards, mais avec toute une nuit qu'est passée, c'est loin d'êt' gagné ! » Ouais, bonne idée ça, avoir l'air volontaire tout en décourageant les autres de te mettre à contribution. « En plus, z'avez plus l'air d'avoir besoin d'repos et d'soins que d'caracoler après des hors-la-loi, et si z'avez un prisonnier, j'suppose qu'ça s'impose de l'ramener au bercail. »
Voilà, c'est bien amené ça : on rendre à Delberz en oubliant l'idée de suivre les vilains cultistes, et j'ai fait mon boulot. Reste à voir si le sergent sera convaincu par ce beau raisonnement, évidemment.