[Warhammer - Chapitre 4.1] Un nouveau départ

[Iris]

A Jill sur un ton amical mais ferme :
Comme tu l’as dit, cette relique revient de droit à mon ordre et s’il estime avoir besoin de l’aide du collège Lumineux, je suis sur qu’il ne manquera pas d’y faire appel.

Puis sur un ton qui se veut vraiment rassurant
Cependant si ça peut te rassurer sache que l'Ordre de la Flamme Purificatrice est de loin le mieux placé pour s’occuper de cette relique car ils seront en mesure d’avoir la double approche que n’auraient pas d’autres organisations. La connaissance de Sigmar, de ses reliques et de leurs histoires, quitte à demander de l’aide à l'Ordre de l'Enclume de loin les plus grands experts de Sigmar et de ce qui s’y rapporte, et d’autre part ce sont des experts dans l’art de trouver, traquer et combattre le chaos, je ne doute pas qu’ils connaissent ce qu’il faut en matière d’exorcisme et rituel de purification. Sois sans crainte elle sera dans de bonnes mains.

Ce fut une mine blasée et franchement pas convaincue que l'initié reçut en retour. Elle ne croyait pas une seconde que les Sigmarites feraient appel à qui que ce soit, même s'ils étaient convaincus d'être débordés par la situation. Elle se contenta de réprimer (fort mal) un soupir agacé. Si elle faisait le bilan de cette histoire... ce n'était pas la joie... Sigurd était mort... elle ignorait tout des motivations qui avaient conduit à son trépas, en quoi cette saleté de relique était importante, et elle pouvait faire une croix sur le vague espoir d'en savoir plus... Quant à faire confiance à un ordre de psychopathes adeptes du bûcher... oh, ils rangeraient le truc dans un coin, bien enterré et bien protégé... sauf s'ils ne la croyaient pas... et ça, quoi qu'en dise Tancrède, c'était tout à fait possible... après tout, il y avait le minois de Sigmar dessus... pour peu qu'ils soient butés au point de croire que sa frimousse protégeait de toute corruption...

... ah, en prime, Tancrède trouvait le Halfling sympathique apparemment...

Voilà une journée qui commençait bien.

[Clovis]

Ohlala, pas besoin de balancer des piques hein, moi je disais juste ce qui était, et si madame la magicienne céleste est pas contente, je lui ferai un rapport en trois exemplaires approuvés et signés par un supérieur hiérarchique... enfin bon, ça, ce serai si je savais écrire. Enfin bref, si la vie m'a appris quelque chose, c'est que ceux qui écoutent leurs couilles plutôt que leur jugeote ne font pas de vieux os, et qu'une bonne foi, même feinte (paradoxal, mais vrai), vaut très souvent mieux qu'une répartie cinglante, à part pour ceux qui ont un ego à soigner. Par conséquent, point d'aigreur ou de colère mon cher François, juste un bon regard entre quat' yeux et un ton détaché :

« Bah j'dis c'qui est m'dame... » Est-ce que j'aurais dû dire « m'mzelle » ? J'ai parfois du mal à lire les différences d'âge chez les humains... et chez les elfes ou les nains, m'en parlez pas ! « … et ça m'empêche pas d'faire mon boulot correct'ment, parole. J'me plains, ouaip, mais ça défoule un peu, plutôt qu'd'accumuler la mauvaise humeur et d'se r'trouver aigri comme un vieux croûton. »

Est-ce que ça visait quelqu'un ? Bah non, bien sûr, je disais pas ça méchamment, même si c'est vrai qu'elle a l'air sacrément tendue la loupiote ; faudrait qu'elle aille se prendre un bon verre ou se faire trousser un coup, ça la détendrait.


Ah ouais bon, me regardez pas comme ça hein ! C'est pas très délicat, c'est sûr, mais vaut mieux le penser tout bas que le dire tout haut, pas vrai ? Bon, quoi qu'il en soit, Jill a l'air pressée, alors une fois de plus, je réponds :

« Comme j'vous l'ai dit, montrez moi la piste qu'vous voulez qu'j'suive, et j'm'y mets. »

[Iris]

« Bah j'dis c'qui est m'dame... »

« … et ça m'empêche pas d'faire mon boulot correct'ment, parole. J'me plains, ouaip, mais ça défoule un peu, plutôt qu'd'accumuler la mauvaise humeur et d'se r'trouver aigri comme un vieux croûton. »

Ah ben voilà, non seulement il a l'air d'une feignasse, mais en plus il la traite de vieux croûton aigri ?!.. Est-il besoin de préciser que cette remarque a un effet contreproductif ? ... Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, il y aurait un halfling rôti.

... quant au boulot correct, elle aura tôt fait de voir ce que ça donne.


Journée exécrable, maintenant et pour les heures à venir. Et dire qu'il allait falloir trouver les mots pour avertir le Chevalier Manfred... ça ne serait pas la joie non plus...


" Commence par voir si tu repères les rats, la piste part d'ici. " (désignant le lieu de la fuite desdits rats)

" Ensuite on part sur le groupe de cultistes."

Ton sinistre. Il vaudrait qu'ils ne trouvent rien, ça éviterait qu'elle commette un massacre, en guise de défouloir.

[Clovis]

Décidément, elle prend tout personnellement... ça me rappelle mon arrière-grande-tante Hilda, qui avait tellement perdu la boule qu'elle croyait que tout le monde se moquait d'elle et lui en voulait. Elle a fini par se mettre tellement ça en tête qu'elle jetait des fruits pourris aux métayers qui venaient labourer son champ. C'était comique à voir tiens ! Nettement plus comique en tout cas que ça doit l'être de se prendre un sort d'un mage céleste (sérieusement, qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire) ?

Enfin bon, c'est elle le patron... d'ailleurs, est-ce que c'est bien elle le patron ? En tout cas, elle en présente les caractéristiques : mauvaise humeur, insistance à faire les choses dans les règles, et tendance à attirer les moqueries des autres (et ouais, j'ai bien vu le grand gaillard qu'a pas pu s'empêcher de se fendre d'un sourire). Bon allez, je vais arrêter de casser du sucre sur son dos.

« C'est parti alors. » J'annonce avec ce signe... bah vous savez ce signe, où on pose son index et son majeur sur sa tempe, la paume orientée vers l'extérieur, et on fait un petit geste ? Ben voilà. J'ai jamais su si ça avait un nom.

Bon, maintenant, faut savoir que le boulot de pisteur, c'est vachement ingrat : faut garder le nez sur le sol, on est en première ligne, et si jamais tu fais chou blanc, tout le monde te considère comme un raté, même si la piste est impossible à suivre. En tout cas, là, je me dis que ça va pas être de la tarte : des hommes-rats, ça doit pas être terriblement massif, et s'ils se sont pris une déculottée, ils doivent déjà être partis loin... en tout cas, c'est ce que j'aurais fait moi.

Vous me direz, je suis pas payé pour poser des questions, alors je me mets à la tâche... tout en vérifiant bien quand même qu'il y a au moins deux ou trois des patrouilleurs, ou Tancrède, qui me suit, parce que fouiner à la recherche de la trace d'hommes-bêtes, à la rigueur, je veux bien, mais pas tout seul !

[Gobsama]

Par un gos effort de volonté, Tancrède évita de rire de cet échange particulièrement burlesque. Il y avait eu tant de stress accumulé ses derniers jours que le comique de la situation ne manquait pas de le détendre un peu.

A tous:
"Ne serait-il pas préférable de suivre dans un premier temps la piste des cultistes qui venaient vers les ruines. cela nous permettrait au passage de nous rapprocher de notre bateau, de prévenir ceux qui sont resté à son bord que nous sommes toujours en vie et d'y déposer notre prisonnier ainsi que Gustav (le garde blessé)."

[Iris]

Jill, blasée : " De toute façon, s'il n'a pu suivre la piste des rats dans les égouts où ils ne pouvaient s'éparpiller en fuyant, c'est peine perdue ici aussi, c'est là où tu veux en venir ? "

" Eh bien va pour les cultistes alors."

Et de songer avec une mine sombre, sinistre, funeste, exécrable et tout les autres adjectifs allant dans le même sens... à la manière dont elle expliquerait au Chevalier Manfred que non seulement Sigurd était mort, mais qu'en prime, il avait été tué par un homme-rat... et ce n'était pas tout, car le destin était cruel... Sigurd était mort pour avoir voulu venger le meurtrier d'un cultiste abominable qui se faisait passer pour un honnête marchand... et il était probable qu'elle n'avait pu s'assurer de la mort du meurtrier car ce dernier, comme d'autre de ses comparses rats, avait une grande facilité pour fuir... et que le seul pisteur qu'ils avaient eu n'avait pas été en mesure de les retrouver...

Tancrède avait l'air de bonne humeur au moins... pour lui c'était une réussite : ses frères étaient vengés (et l'exécution cruelle du dernier assassin pourrait satisfaire sa soif de sang et de châtiment atroce), il récupérait une relique de Sigmar, il aurait matière à frimer en rentrant à Altdorf... tout allait plutôt bien pour lui...

Se rendre compte qu'elle était probablement la seule à ne ressentir que de l'amertume à cette conclusion n'aidait pas non plus à se sentir bien, soulagée ou quoi que ce soit d'autre.

Elle laissa donc Tancrède et M. Tourte courir après les cultistes et se mettait en retrait, suivant les opérations en silence, se contentant de garder les yeux et les oreilles ouverts, pour au cas où.

[Clovis]

Décidément, Jill, tu as de la chance que François Tourte soit doué de sang-froid ! Ah ça, remettre en doute si crûment mes capacités de chasseur, traqueur, pisteur, fouilleur, etc. ça me fend mon petit cœur de halfling ! Enfin bon, comme le disait Tata, c'est toujours le plus intelligent qui cède, alors ne nous laissons pas emporter. Il faudra tout de même que je dise deux mots à cette poulette : qu'elle l'ait mauvaise, je veux bien, mais c'est pas une raison pour marcher sur les pieds du premier venu, d'autant plus si l'individu en question est là pour vous aider ! D'ailleurs, je regrette de ne plus avoir de cette fort justement nommée herbe-à-chiasse que j'avais achetée à un rebouteux de passage. A en juger par le temps que ce tanneur impoli avait passé aux latrines, le remède était particulièrement efficace...

Enfin bon, si c'est comme ça, moi, je me pose dos contre un mur pour patienter, et j'annonce :

« M'dame, en tout bien tout honneur, j'suis là pour faire mon boulot, pas pour m'chicaner. J'peux faire en sorte de vous r'nifler une piste, mais faut vous décider. »

Évidemment, je pourrais prendre le temps de lui expliquer que dans des égouts étroits, sombres (je sais, je vois dans le noir, mais pas les gars qui étaient avec moi, et ça se voyait bien à la façon dont ils jouaient de la lanterne) et puants, c'est aussi facile de pister une trace que de tricoter avec des moufles, mais bon, je crois qu'on en aurait pour longtemps à débattre, et qu'elle serait pas plus convaincue. Les femmes sont comme ça...

[Iris]

Du fond de l'abîme où elle se tenait à songer avec colère, tristesse et amertume aux prochaines heures et jours, cette obstination de cet abruti de Halfling à toujours trouver à redire ne faisait qu'achever de l'horripiler :

" Tancrède vous a demandé de vous occuper de la piste des cultistes. "

Et ça ne servait à rien de signaler que les rats n'avaient probablement pas fui en une seule ligne bien identifiable. Même si ça la dégoûtait de devoir accepter son échec à parvenir à ce que le meurtrier de Sigurd ne s'enfuie pas, il fallait être réaliste, c'était fichu. Si le pisteur n'arrivait à rien dans les égouts, ce ne serait pas mieux ici. Autant finir les cultistes, si c'était possible plutôt que de courir après des chimères.

Paquetage ramassé. Jill réveilla Alexia si ce n'était pas déjà fait et la briefa (court, efficace, neutre) sur la situation : " Donc on se retrouve au bateau, sauf si tu tiens à nous accompagner. "


...

[Clovis]

Bon, là, ça a l'air clair. Enfin, reste à savoir si c'est son dernier mot, des fois que Tancrède ou quelqu'un d'autre se mettrait en tête de finalement dire que ah non, il vaudrait mieux suivre les rats. Parce que je sais que je peux être doué dans ce que je fais, mais faut pas s'attendre non plus à ce que je puisse suivre deux pistes d'un coup !

Et si tout le monde est pour de bon d'accord, bah c'est parti.

[Thalgrim]

Je précise que la vision nocturne ne fonctionne pas dans l'obscurité totale, même un halfling a besoin d'une source de lumière minimale s'il veut explorer des égouts.

L'objet infusé d'énergie magique se trouvait bien être la relique, qui se trouvait en définitive sur Tancrède, et pas dans son paquetage. Jill ne connaissait certes pas tout de la magie, cependant, les cultistes avaient eu l'objet en leur possession à peine plus de 24 heures.... un temps terriblement court pour pervertir la relique. De ce que la jeune sorcière avait lu, il fallait généralement des années pour créer un objet magique... Bon là, la démarche devait être un peu différente, mais quand même. Le plus probable restait tout de même que la relique ait déjà été dans cet état quand elle était dans le temple.

Lorsque les gardes arrivèrent, Jill reconnu le sergent: c'était lui qui avait dirigé les investigations dans la demeure du marchand de vin. Ses hommes et lui firent des efforts louables pour ne pas rire ouvertement lors de l'échange entre la jeune sorcière et le halfling, à l'inverse des patrouilleurs qui foudroyèrent le nouvel arrivant du regard. François nota aussi que la femme aux cheveux noirs, qui s'était réveillé au début de la discussion et s'était révélé être d'une grande beauté, ne cachait pas son amusement de voir quelqu'un parler ainsi à Jill.
Retrouver la piste des cultistes qui étaient mort sur le chemin ne posa pas de problème au chasseur, la remonter en revanche prendrait plus de temps, mais tout portait à croire qu'ils avaient suivi exactement la même route que les gardes et qu'ils venaient eux aussi de Delberz (ce qui au passage ne rapprochait en rien du bateau des patrouilleurs). Les pistes des hommes-rats étaient plus difficiles à suivre, peut-être parce qu'ils étaient assez légers et plutôt agiles. Cependant, à défaut d'une piste claire, en quadrillant soigneusement la zone, François parvint à trouver à plusieurs reprises des traces du passage des créatures, qui dans leur fuite n'avaient pas été aussi précautionneuse que dans les égouts. De là, le halfling déduisit une direction dans laquelle tous les hommes-rats s'étaient finalement dirigés. En poussant un peu son exploration, le chasseur finit par trouver un terrier de bonne taille (une cinquantaine de centimètre de diamètre) qui s'enfonçait dans la terre des collines, à environ huit cents mètres au nord de la ferme en ruine. Inutile de préciser que la perspective de s'enfoncer dans un tunnel à la poursuite d'une bande d'hommes-rats était quelque peu inquiétante, voir angoissante.
Par défaut, les gardes étaient restés Jill, Tancrède et François, tandis que les patrouilleurs et Alexia étaient partis au bateau amener le prisonnier et le blessé.

Tout à ses noirs réflexions, Jill réalisa soudain un détail de taille concernant les hommes-rats: les deux spécimens morts se déplaçaient pieds (ou plutôt pattes) nus, comme à priori ceux qui avaient fui, pour ce dont la jeune sorcière se souvenait (un détail que François peut aisément confirmer). Or, lors de la poursuite avec l'assassin de Sigurd, elle avait distinctement entendu le bruit des bottes sur le pavé....