[SdA] Des temps incertains et troublés

[darkbaron]

Meril hocha la tête pour confirmer les propos du Dúnadan avant de lui répondre simplement :

"Vous avez bien entendu : j'ai en effet parlé d'un Nain, ami rôdeur. Je suis sincèrement heureuse que les Nains aient daigné répondre à notre appel et c'est un véritable honneur d'accueillir l'un d'eux à Minas Tirith. Il me tarde de partager des connaissances avec lui. Je ne sais rien de leur langue et je le regrette. Nous aurons peut-être des émissaires d'autres peuples, mais cela me semble quelque peu improbable. Je sais que l'intendant a envoyé au moins un message à Fondcombe."

Elle prit discrètement la main de Déorwine et la serra tendrement, puis ajouta en lui adressant un sourire :

"Allons... Nous ne sommes aucunement des dieux. Nous sommes des hommes, tout comme vous."

[Eoin Mac Aoidh]

Le contact de la main de la jeune femme le fit légèrement rougir, mais ce qu'elle avait dit retint son attention. Il allait de surprise en surprise, ne s'étant jamais douté de participer à telle assemblée, et sûrement telle épopée, en sortant de chez lui, ce jour où il partit de Snowbourne.

"A Fondcombe ? Il pourrait y avoir des Elfes ? J'ai l'impression qu'il se prépare quelque chose d'exceptionnel !"

Mais sa main ne lâchait pas celle, plus fine, de Meril, la serrant même doucement. C'était, là aussi, une surprise de ce voyage, mais dans un ordre plus intime.

[darkbaron]

Meril ne chercha pas à le faire lâcher prise et continua donc à tenir sa main, visiblement peu dérangée par ce contact prolongé.

"Il pourrait y avoir quelques représentants elfes, oui. Néanmoins, c'est incertain : le seigneur Elrond est probablement occupé et il ne pourra peut-être pas envoyer d'émissaires pour le représenter. De plus, il ne se sentira pas forcément concerné par l'affaire qui préoccupe notre bon intendant. Néanmoins, je pense qu'il fera tout de même l'effort d'envoyer quelqu'un afin de savoir ce qui nous pousse à requérir son aide, même si ça ne veut pas dire qu'il nous portera assistance."

Elle mordit dans un morceau de pain et prit le temps de mâcher et d'avaler avant d'ajouter :

"Vous savez, je parle plusieurs dialectes elfiques. J'ai passé beaucoup de temps à converser avec certains Elfes et je trouve cela passionnant."

[Eoin Mac Aoidh]

Manger d'une main n'était pas pratique, mais cela ne dérangeait pas outre mesure, en fait. Mais entre un rôdeur Dunedain, et qui donc avait du vivre tant d'aventures dans sa longue vie, et Meril qui avait tant d'expériences, il lui semblait revenir à son jeune âge quand il écoutait son père et son oncle raconter leurs souvenirs de combat.

"Vous avez vu des Elfes ? Vous en avez rencontré ?"

[Crépuscule]

"Un dunedan du Sud, effectivement, c'est bien une part du sang qui coule dans mes veines.
Merci du compliment mais effectivement, je ne suis pas un dieu. Vous savez, ce n'est pas d'où il vient qui fait la grandeur d'un homme, mais où il va.
Et il semble que pour les prochains temps, nous ferons route ensemble.
Je suis moi même extrêmement honoré de me trouver ici et d'être en votre compagnie. "

Narohtar continua de manger et prit le temps de déguster le vin léger et fruité qu'il s'était servi sans prêter attention aux échanges tactiles de ces deux personnes, il prit volontairement le temps avant de reprendre pour les laisser profiter de ce moment avant de reprendre.

"Nains et elfes ... je suis impatient que cette réunion ait lieu. J'ai cotoyé les elfes, mais j'avoue ne savoir que peu de chose sur les nains si ce n'est ce qu'on en dit. D'ailleurs, si j'en croyais les ragots que j'ai pu entendre parmi mes confrères, si nous cherchons notre émissaire nain, c'est sous la table qu'il faudrait chercher."

Il parla d'un ton amusé, prêt à rire avec qui voudrait plaisanter avec lui.

[darkbaron]

Meril, pour des raisons pratiques, finit d'ailleurs par abandonner la main du cavalier sur le banc sur lequel ils étaient tous deux assis. Il était donc désormais libre de se servir de sa main à sa guise. Ses doigts frôlaient le tissu délicat de la robe de la jeune femme et le contact en était particulièrement agréable. Le jeune homme n'avait probablement jamais touché d'étoffe aussi douce au toucher. C'était indéniablement une robe d'excellente facture.

"En tant que gardienne du savoir et érudite, j'ai déjà consulté des ouvrages en elfique et, une fois, vu Fondcombe de mes propres yeux. Oh, je n'y suis guère restée très longtemps car je n'y allais pas pour m'amuser, mais oui, j'ai pu admirer sa beauté et, surtout, consulter ses livres !"

[darkbaron]

Alors que Leijana se trouvait dans la campagne environnante de Minas Tirith, probablement à des lieues de la cité du Gondor, elle eut la surprise de voir apparaître une compagnie de cavaliers qui chevauchaient dans sa direction. Ces cavaliers étaient pour le moins impressionnants : ils portaient des armures rutilantes qui brillaient de mille feux sous la lumière du soleil ou des vêtements tissés dans une étoffe incroyablement fine et délicate. Les montures de ces fiers cavaliers ne juraient aucunement car elles étaient magnifiques. Ces chevaux de robe claire étaient à la fois légers, gracieux et vifs.

À sa grande surprise, la compagnie s'arrêta à proximité de la jeune femme. Elle ne semblait pas hostile et aucune arme n'était sortie en dehors des lances que tenaient certains cavaliers. Néanmoins, ces dernières restaient levées et il était donc clair que leurs porteurs n'avaient guère l'intention de s'en servir. L'un des cavaliers se détacha de la compagnie pour venir à sa rencontre. C'était un homme de grande taille, au corps fin et aux traits bien dessinés. Il ne portait aucune armure, uniquement une tunique blanche au tissu chatoyant et brodé de fils d'argent. D'argent étaient également ses cheveux, longs et libres. Quant à ses yeux, ils étaient gris et regardaient simplement la jeune femme. À sa ceinture pendait une épée de bonne facture dans un fourreau orné de gravures.

L'Elfe - car c'en était bien un, tout comme l'ensemble de la compagnie - descendit de sa monture et fit un geste poli avant de prendre la parole. Sa voix était harmonieuse, voire même chantante, et il n'y avait dans son ton une certaine courtoisie, à défaut d'une quelconque chaleur.

"Je vous salue. Que fait une femme isolée en ces terres ? Vous ne semblez pas blessée... Craignez-vous une quelconque menace ?"

Sa curiosité était sincère. En fait, il semblait vraiment s'inquiéter de la présence d'une menace dans les environs.

[Maëlys]

Bien des jours et des mois s'étaient écoulés depuis que Leijana avait quitté ses terres natales.
C'était un choix qui était désormais lointain, mais elle ne regrettait absolument pas cette décision. Certes la vie n'a jamais été tellement facile depuis son départ mais l'hostilité de certains valait bien la gentillesse de l'autre ou l'émerveillement de découvrir ces terres.

Lorsqu'elle avait quitté Sûri-Kula, tout son corps était recouvert d'épaisses fourrures afin de supporter le froid mais dès qu'elle avait quitté le Forochel l'air s'était fait de plus en plus chaud jusqu'à même atteindre des températures qu'elle n'aurait jamais imaginé. Désormais, elle ne gardait que des vêtements de voyage sur lesquels était jeté une pelisse de loup blanc, quasiment seul vestige depuis son départ.

....

Le soleil brillait fort dans le ciel, chauffant la moindre once de peau qui dépassait. Le regard au loin, Leijana scrutait l'horizon pour retrouver la direction de la ville dont on lui avait parlé, une ville proche qui lui permettrait d'escorter de nouvelles caravanes. Les temps étaient durs ces temps-ci, peu de personnes ne requéraient ses services, ce qui l'avait forcé à partir de plus en plus vers le Sud...
C'est alors qu'elle remarqua au loin une compagnie de cavaliers qui se détachait de l'horizon à grand renfort de miroitements sous l'impact du soleil. Curieuse, la Lossoth regarda ces cavaliers continuer leur route dans sa direction puis s'arrêter à son niveau.
Dressés sur leurs montures, qui n'auraient sûrement pas tenu une seule semaine dans les terres du Forochel, les arrivants portaient tous des armures finement ouvragées aussi bien en métal mais également des vêtements tissés digne des anciennes de Sûri-Kula. Elle resta quelques secondes à regarder leurs habits avant que l'un d'eux ne descende de cheval.
Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle fit le rapprochement entre les hommes qu'elle avait en face d'elle et ce qu'on lui racontait sur des êtres gracieux, d'une beauté qui ne pouvait qu'attirer le regard.

"Je vous salue. Que fait une femme isolée en ces terres ? Vous ne semblez pas blessée... Craignez-vous une quelconque menace ?"

Cela ne faisait que quelques mois qu'elle était en contact avec cette nouvelle langue, et malheureusement elle n'en maîtrisait toujours pas toutes les subtilités. Elle attendit quelques secondes néanmoins avant de répondre afin de s'assurer de sa phrase. Peu de son peuple osaient s'aventurer au delà des terres ancestrales, et bien peu des gens du Sud ne connaissaient leur existence, tout autant que l'histoire d'Arvedui, dont les anciens parlaient en certaines nuits du Long Hiver. Se mettre en position désagréable suite à une phrase mal prononcée lui était déjà arrivé...

"Leija vous salue et elle parcourt la route comme bon lui semble. Aucune menace à craindre ici. Tout ce qu'elle cherche, c'est la ville des voyageurs pour escorter leurs convois."

En parlant, la Lossoth s'était redressée pour planter son regard dans son interlocuteur, la couleur étrange de ceux-ci l'avait déstabilisé un instant mais elle était une Lossoth et son peuple ne se rebaissait jamais devant d'autres, qui qu'ils soient !

[darkbaron]

L'Elfe regarda la jeune femme curieusement, sa façon de parler l'ayant quelque peu surpris. Il la détailla du regard, comme s'il cherchait à deviner d'où elle venait, observant les traits de son visage, ses cheveux et ses vêtements avec une grande attention. Malheureusement, il semblait clair à son expression qu'il n'avait aucune idée sur ses origines. Cette femme était un mystère pour lui. Il se ressaisit assez rapidement et répondit sur un ton assez neutre :

"Leija ? C'est donc votre nom, demoiselle ? De quelle origine est-il ? C'est un bien joli nom et il semble venir d'une langue qui m'est inconnue. Je ne prétends pas maîtriser toutes les langues des hommes, mais il ne se rapproche d'aucune langue dont je connais l'existence. Je me nomme Celephinnor, émissaire du seigneur Elrond. Je me dirige actuellement avec mes hommes et mes sœurs vers Minas Tirith où nous avons été convoqués par l'intendant Beren.

Si je vous ai bien compris, vous souhaitez donc escorter notre convoi ? Dans ce cas, sachez que votre présence est la bienvenue à nos côtés. Vous êtes notre invitée, Leija, d'autant plus qu'il est bien plus sûr de voyager en groupes. De plus, il faut reconnaître que des compagnons de voyage apportent de nouveaux sujets de conversation et je suis donc certain que vous aurez beaucoup à nous apprendre sur votre peuple. Nous aurons beaucoup à partager."

L'Elfe sourit doucement afin de montrer la sincérité de son invitation. Il était clair qu'il n'était guère dans sa nature de sourire, mais il faisait de son mieux.

[Maëlys]

La Lossoth se retrouva légèrement surprise de se voir interrogée ainsi, de quoi se mêlait-il ? Mais à la fois, l'expression de l'elfe ne pouvait que l'inciter à lui répondre.

"Oui Leija est mon nom, je venir du Grand Nord mais mon peuple ne s'aventure pas dans ces terres.
Des Hommes au nord m'ont parlé d'une grande ville où des convoyeurs vont, là moi pouvoir trouver des marchands à protéger durant leur voyage..."

Pourtant il lui semblait bien s'être exprimée clairement, à croire que ce n'était pas le cas.

"Vers où la grande cité est? Si c'est dans votre direction, je veux bien vous suivre."