OdE - Chroniques d'Helefrt 1.1 - Le prix de la liberté

[Aubelune]

Yrgwenn parle un peu avec Murni dans l'après-midi. Si elle sent que cela lui fait plaisir, elle peut lui raconter comment Meddrun, l'a aidée dans ses premiers pas comme varigale. En effet, c'est lui qui lui a enseigné les signes, leur signification et leur tracé. Il lui a expliqué les différences entre les signes destinés aux varigaux et ceux des démorthen, que l'on peut parfois confondre à cause de leurs similitudes et des endroits peu fréquentés où on les trouve. Il y avait également d'autres choses à apprendre : comment se préparer au mieux pour les longs voyages, ce qui est indispensable et ce qui ne l'est pas, comment soigner ses pieds meurtris, ... Lorsqu'Yrgwenn a été repérée par la guilde, elle faisait certes de petits voyages, mais rien d'extravagant. Aujourd'hui, c'est grâce à Meddrun qu'elle est une varigale à part entière. Il n'était certes pas très âgé mais il avait suffisamment voyagé pour qu'Yrgwenn devienne autonome en apprenant à ses côté. Après les premiers mois en sa compagnie, Yrgwenn avait fait son premier voyage seule et elle s'était rappelée, lors de sa première nuit dans un endroit quelque peu lugubre, la chansonnette que Meddrun lui avait apprise pour chasser la peur et trouver le sommeil. On pense que les varigaux sont des solitaires aguerris à maints dangers, mais ce ne sont que des hommes qui vivent et ressentent la peur comme les autres et qui meurent parfois d'une mauvaise rencontre ou d'une simple fièvre. A Osta Baille, Yrgwenn et Meddrun ont eu l'occasion de se croiser de nouveau, mais les retrouvailles furent brèves car Meddrun fut emporté rapidement par une fièvre attrapée peu après son embarquement au duché de Tuaille.

Yrgwenn ne précise pas qu'un riche marchand y avait engagé Meddrun pour porter une lettre à un membre de la famille Arweal, les tenanciers du port d'Osta Baille. Meddrun avait été plutôt bien récompensé pour sa course, et une bonne partie était payée d'avance. La somme était plutôt inhabituelle. Néanmoins, l'argent lui avait été dérobé dans la ville basse peu après que le message ait été délivré, et peu avant sa mort. Yrgwenn était furieuse. S'il avait disposé de cet argent, il aurait pu se soigner mais Meddrun la raisonna et lui demanda de ne pas courir en vain après le voleur qu'elle n'avait aucun moyen de retrouver. A la place, il lui demandait de prévenir Murni et de garder un œil sur elle et sur l'enfant à chaque fois qu'elle en aurait l'occasion, au nom de leur amitié.

Yrgwenn parlera aussi en soirée avec le chef Cairell, au repas du soir, pour connaître la raison de leur détour. Si il ne se montre pas bavard, elle recommencera à bavarder avec Keanan pendant la suite du repas, qui après tout, est peut-être le moins difficile à aborder puisque les présentations ont été faites dans la boue

Si les oreilles de certains villageois sont avides d'histoires, avant d'aller dormir, elle leur raconte Osta Baille avec ses pauvres en bas et ses grands en hauts, ses élévateurs colossaux, les lumières des magientistes qui brillent dans les hauteurs la nuit, la tombe de Taol Kaer flanquée de sa lumière surnaturelle et le château qui ne fait qu'un avec la roche froide des montagnes. Elle parle aussi des jardins, qu'elle n'a aperçus qu'une fois, car elle venait porter une lettre à quelques rues de là. Un toscaire l'accompagnait dans son déplacement et il n'était pas question de visiter. Pour les nuits, elle eut de la chance de trouver un endroit correct où se loger à Dïol, bien que le bruit des ateliers soit quelque peu déroutant. Elle raconte enfin les légendes urbaines qui se murmurent devant l'âtre, à propos des égouts et de leurs habitants clandestins : hommes, bêtes ou esprits corrompus?

[Elenyl Forgelune]

nuit!

[Iris]

L'enquête de Garn le Sigire curieux

Auprès d'Hafgan au sujet de l'invasion de Féondas passée et les faits d'armes qui ont forgé la légende du trio :

"Oh non ! Je l'ai raconté plus de cent fois au moins ! *rire* Je commence même à me demander si je l'ai vraiment vécu, c'est comme si à chaque dizaine de fois que je narre nos exploits ils me devenaient de plus en plus étrangers ! Ce n'est pas moi qui ai agi, mais un jeune homme fringant et téméraire, rien à voir avec moi, d'ailleurs, je commence à m'empâter un peu... Et puis il n'y avait qu'un seul féondas, ça nous a suffi, tu peux me croire, la population réfugiée dans des grottes, les champs dévastés, les bétails qui fuyait aux quatre coins du val... enfin, mieux vaut éparpillé que massacré, nous avons pu récupérer quelques bêtes après ça, mais si tu voyages dans les environs, ne t'étonnes pas à l'occasion de croiser un cochon redevenu sauvage, ou des poulets farouches, il se peut que leurs aïeux aient dû fuir le monstre. Pour le reste, en bref, nous l'avons attiré vers les gorges, Uryen et moi avons combattu avec des armes ordinaires, et je peux te dire aussi que nous avons brisé plusieurs lances sur lui, heureusement que j'avais prévu du stock ! Tagd a usé de foudre et de flammes contre lui, c'est ce jour là que j'ai eu un aperçu de la puissance réelle des demorthèns, une force très éloignée de sa bonhommie habituelle... Quoique... dès qu'il aura appris que tu tournes trop près de Nelvéa... à ta place je me méfierais s'il t'invite à boire, ça pourrait être du poison ou une potion pour rendre impuissant ! *rire* ... Où en étais-je ? Les villageois en état de porter efficacement des armes étaient également dans les parages, ils ont pu provoquer un éboulement de pierres, entre ça et nous, le monstre alla se briser tout en bas. Le temps que nous arrivions sur place constater son décès, il s'était décomposé en une sorte d'humus... Il paraît qu'un buisson avec de belles baies pousse à cet endroit, mais personne n'a été assez fou pour goûter à ses fruits. Apparemment ce n'est pas un féondas végétal, mais nous préférons éviter de jouer avec. Tagd a demandé de ne pas y toucher, ne me demande pas pourquoi, il y a forcément une bonne raison à ça."

Il lui pose aussi des questions évasives sur les droits de succession et l'accident du seigneur, cela pour comprendre un peu l'histoire du val et les relations avec Elnarion.

" Garçon, tu t'intéresses vraiment à ça ? Mais chaque vallée a des règles différentes, c'est un cauchemar ! Pourquoi crois-tu qu'on a besoin de bardes, pour la musique ? Point du tout, ça, c'est juste le côté sympa du job, l'essentiel de notre travail c'est le droit et la politique extérieure. Et ça implique d'apprendre les généalogies des clans et familles nobles sur un paquet de générations. En bref, Elnarion et Helelfrt furent originellement et officiellement fondées sur une autorisation venant du même seigneur durant une période difficile durant laquelle il ne contrôlait pas ses terres en pratique, avec un droit plus avantageux pour Elnarion car dirigé par un de ses bâtards. Les décisions d'Elnarion devaient donc avoir la priorité, Helefrt étant un quasi vassal. Seulement tout ça remonte et il y a un principe en droit coutumier, celui de la disparition d'une règle de droit qu'on n'applique pas depuis longtemps. Du coup normalement, l'autorité d'Elnarion aurait dû se dissiper, se dissoudre, sauf ... qu'il y avait un pacte privé entre la famille noble et Elnarion, mais PAS entre la famille et Helefrt. Du coup, je t'épargne les détails, ça fait un mic-mac de conflits de droits. Le seigneur a envoyé un de ses rejetons ici pour négocier, mais le gamin avait le vertige, enfin, "gamin", dans les 25 ans quand même, il est tombé du haut de la gorge, perdant l'équilibre alors qu'il voulait voir le site de la bataille contre le féondas. Après ça, le corps a été rapatrié et le seigneur a eu d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'Helefrt qui depuis est libre de toute seigneurie."

Empathie (2) + Relation (1) + D10 (2) = 5

Globalement Garn retire l'impression qu'il ne sait pas quoi penser du barde Hafgan, assurément cet homme pourrait vendre de la glace en plein hiver, à partir de là, comment savoir ce qui était fiable ou pas ? Il semblait convaincant, flamboyant, sûr de lui et assez charismatique... Fallait-il pour autant céder à cette première impression ?

Au niveau des voyageurs, le jeune Sigire se renseigne sur leur destination et leur choix d'itinéraire. Helefrt n'est pas le plus court chemin... Il essaie de savoir le motif de leur émigration de Gwidre. Bien sur le jeune homme n'attaque pas le sujet de front et le fait de façon amicale et se montre compatissant. Il ne joue absolument pas sur son statu et évite même le sujet au maximum.:

" Le varigal disait que c'était pour le mieux."

" Nous sommes partis suite à un revers de fortune, banqueroute, nous faisons partis de la même paroisse, nous avons décidé de nous associer pour changer de vie."

Empathie (2) + Relation (1) + D10 (6) = 9

Pourquoi cette impression tenace de leur faire peur ? En tous cas, ils veulent quitter Gwidre et ne plus y remettre les pieds !

...

[Iris]

Les investigations d'Yrgwenn la varigale consciencieuse

Murni & Cian & Bébé Nelvéa

Au moment où Yrgwenn visita Murni, elle trouva cette dernière avec deux bébés, Nelvéa et Cian, fatiguée, un peu mélancolique et résignée, cherchant de la force à s'occuper des deux petits qui dormaient. Elle était disposée à écouter la voyageuse, même si son récit la fit pleurer plusieurs fois en silence.

" C'est gentil à toi d'être venue, tu seras toujours la bienvenue à Helefrt, je t'en fais la promesse."

" Es-tu bien installée chez Gairech ?"


Yrgwenn parlera aussi en soirée avec le chef Cairell, au repas du soir, pour connaître la raison de leur détour. Si il ne se montre pas bavard, elle recommencera à bavarder avec Keanan pendant la suite du repas, qui après tout, est peut-être le moins difficile à aborder puisque les présentations ont été faites dans la boue

Le chef n'était pas vraiment bavard sur la raison du détour, mais il finit par expliquer que le varigal estimait que c'était pour le mieux n'ayant apparemment pas de bons souvenir des maîtres de la forteresse de Smiorail, près de Fearil et Dearg. Le groupe était petit et souhaitait éviter les brigands dont des rumeurs mentionnaient l'activité près de Dearg. Ce village produisant un peu de cuivre et situé sur une route plus praticable, il y avait plus de risques et le groupe de voyageurs avaient déjà perdu beaucoup en Gwidre, ils préféraient jouer la prudence.

Yrgwenn n'est pas une grande sociable...

Empathie (5) + Relation (1) + D10 (4) = 9.

La jeune femme notait que son interlocuteur était charismatique, habile à s'exprimer, même doté d'une forme de magnétisme personnel assez fascinant qui expliquait sans doute pourquoi les autres le suivaient sans peine. Par contre, elle devait accepter de ne pas être vraiment à même de savoir s'il disait la vérité ou pas...

D'autres questions pour Keanan ?

...


En tous cas, Yrgwenn a beaucoup de succès auprès de son auditoire pour sa description d'OstaBaille ! ... apparemment Finn le magientiste connait la ville lui aussi, mais il n'ajoute pas grand-chose, juste un "oui" à une question d'un villageois, quelque chose pour confirmer son séjour là-bas.

[Aubelune]

Plus de questions (pour le moment) votre honneur! "nuit"

[Iris]

Rêve de Garn le Sigire

D'un naturel curieux, Garn le Sigire cherchait à mieux connaître les ennemis de la foi, les périls de toutes sortes qui se présentaient et il avait ouï des rumeurs relatives aux occultistes, leur lien avec des rêves qui leur venaient des limbes et les appelaient vers une horrible déchéance. Depuis toujours, Garn avait une sensibilité un peu particulière, quelque chose qui lui avait peut-être permis de devenir un élu, quelque chose qui le distinguait des autres et qu'il ne s'expliquait pas. Porté par son idéal et sa foi, il pouvait trouver là la source de sa bénédiction, la fraîcheur glacée d'une neige pure et immaculée...

Un bois couleur de cendre et d'encre, les arbres tourmentés comme s'ils avaient poussé sur des rivages battus par des tempêtes incessantes, et pourtant dans son esprit "cela" ressemblait à Helefrt, ou à l'impression que lui faisait la forêt des Soupirs, au sud-ouest... De vieux rochers gravés, des cercles de pierre païens, en Gwidre on les abattait, mais ici ils dressaient une silhouette funeste et effrayante...

Elle était là, nue, au centre, elle lui tournait le dos, mais c'était elle, forcément elle, ses longs cheveux noirs prenaient des allures de racines noueuses et torturées, sa peau claire, semble à la douceur d'une argile blanche et fraîche et tendre tandis qu'il brûlait, qu'il percevait un incendie, un brasier en lui, des braises rouges au sein de sa poitrine calcinée, il n'était plus rien d'autre qu'un être de chair brûlée, méconnaissable, et pourtant elle l'attendait, en dépit de cela ou à cause du bûcher ? L'y avait-elle précipité ? S'y était-il jeté rien que pour la rejoindre ? Derrière lui des terres brûlées, il avait tout laissé pour elle, juste elle, il s'était damné pour s'unir à elle sur ce site païen. Il ne pouvait plus parler, mais il s'approcha et l'enlaça, caressa sa peau si douce d'argile claire qui se posait sur sa chair calcinée et lui offrait un simulacre de baume, elle couvrait ses bras, sa poitrine, lui tournait le dos et se cambrait en réponse à ses gestes dirigés par la passion ardente de son propre feu intérieur ou de son bûcher peut-être ? Elle glissait, ondoyait tel le plus voluptueux des serpents, son visage noyé de ses cheveux ailes de corbeau, s'ouvrait à tous ses désirs, les accueillait, les encourageait.

Quand enfin elle se retourna vers lui le brûlé, il vit avec horreur que son visage n'était qu'une balafre, une gueule ouverte en diagonale de sa face, pleines de dents aiguisées sur plusieurs rangées. L'horreur au si beau corps ouvrait la bouche de manière démesurée, déboîtée et ne l'enlaçait désormais que pour l'engloutir !

...

Le jeune homme s'éveilla en sursaut dans les ténèbres couvert d'une sueur froide sur tout le corps, sentant que malgré l'horreur abjecte de la chose, il avait réellement eu le désir de se fondre en elle, son corps physique lui-même était marqué par cet élan qui semblait tellement vrai. Il n'était qu'un homme et sa chair, son corps se rebellait contre la mesure que sa foi visait, s'insurgeait en faveur des jouissances de la vie terrestre.

Il était seul.

Personne n'était témoin de sa faiblesse et des élans des profondeurs traîtresse de son âme.

Personne si ce n'est l'Unique.

...

Dehors Cairell faisait quelques pas au dehors, lui aussi devait avoir du mal à dormir, ou bien il s'était réveillé et avait eu besoin d'un peu d'air frais avant de retourner se coucher.

...

Matin du Jour 3

Temps clair avec un léger vent frais. Chacun retournait à ses tâches quotidiennes. Cairell pour sa part demanda de reprendre le Caernide de bonne heure, ce qui lui fut accordé sans peine, quoique avec un peu de surprise. Il partit apparemment vers le sud-ouest, vers la fin du val et les chemins qui passaient vers la Forêts des Soupirs avant de rejoindre Tulg-Naomh.

Ce même matin, le marchand Telan alla trouver la varigale Yrgwenn pour lui demander ses tarifs pour le guider à Terkhên. Il disait seulement être pressé de partir et de rejoindre la "civilisation" avec un vague sourire d'humour un peu maladroit.

Empathie (5) + Relation (1) + D10 (2) = 8.

Sur le coup elle ne savait pas trop quoi en faire, quoi en penser. L'homme était-il un citadin qui ne supportait pas la campagne, en avait-il assez de ce voyage ? Que voulait-il vraiment ?

...

[Elenyl Forgelune]

Jour !

Enyl se lève, de bonne heure et de bonne humeur (pas plus bougon que d'habitude quoi )
Un petit câlin aux chiens, un peu de pain et de fromage avec du lait de chèvre, et c'est reparti pour une journée.
En voyant Cairell qui se prépare à partir, je me propose de l'accompagner avec mes chiens, je suis moins rapide qu'un caernide qui trotte mais il sera moins seul pour sa balade...
J'ai besoin de vérifier les alentours de toute façon, et la direction qu'il souhaite prendre est la même que la mienne.

[Iris]

Question:

La gorge est au nord-nord-est ; la direction de Cairell est le sud-sud-ouest. Est-ce qu'Enyl va vraiment vers la forêt des Soupirs ou c'est un soucis de communication ?

En tous cas, Cairell a l'air de quelqu'un qui n'a pas peur d'être seul et qui est un peu perplexe qu'un bougon flanqué de deux chiens lui propose de lui tenir compagnie ! (On admettra sans peine que ça paraisse atypique).

Empathie (3) + Relation (1) + D10 (10) = 14

... Quand même, Cairell n'a vraiment pas l'air de déborder d'enthousiasme à l'idée d'être accompagné... Même qu'il semble que ce ne soit pas Enyl le bougon qui le gêne parce qu'il est bougon, mais juste le fait d'être accompagné ?... Ou bien Enyl a-t-il l'air si asocial et désagréable que ça ? ...

[Avrock]

*Torture des Limbes, ou avertissement du Créateur ?* le jeune homme se pose la question. Après son cauchemar, il était resté de longues heures durant agenouillé entre la prière et le sommeil. Il avait ouvert porte et fenêtre afin de purifier l'air et sentir le froid rédempteur de l'Unique.

L'aube se lève, et avec elle Garn. Son son visage peut se lire une légère fatigue. Après un petit déjeuné frugal, le jeune sigire à demi-vêtu (simplement de ses bottes et de son pantalon) se saisi des ses épées et part s'entrainer à l'extérieur. Il espère se vider de ses craintes par l'effort.

Iris, niveau RP, je ne sais pas comment jouer sur les doutes et l'esprit faible de Garn... Enfin bref, je le sens secoué après cette nuit et ce cauchemar.

De plus, ne connaissant pas ton timing, à moins qu'on ne vienne le chercher pour une raison ou pour une autre, Garn s'entrainera jusqu'à ce que le soleil soit au zénith.

[Iris]

Les doutes existentiels de Garn le Sigire

Le jeune homme pouvait accueillir la fraîcheur de l'aube, de quoi même avoir froid, avant de manger un morceau, seul, et partir exorciser à l'écart. A priori, personne ne viendrait le déranger (en tous cas aucun PNJ pour l'instant) et il pouvait trouver "refuge" dans une clairière entourée de sapins, de là, il n'entendrait personne du village et il faudrait vraiment le chercher pour le trouver. En fait, il pouvait même partir avec un casse-croûte et se faire oublier pour la journée. Ironie du sort, il n'était pas très loin de la fosse d'où il avait tiré Nelvéa durant ce terrible orage...

Quant à ses doutes... Ah, bonne question... On peut faire un test de Résistance mentale pour voir s'il passe facilement ou difficilement par-dessus cet épisode... Ou un test de mise à l'épreuve... ou les deux ! Après tout notre ami le Sigire est partagé entre sa foi, sa curiosité, son désir, le fait qu'il a déjà failli payer de sa vie sa tendance à l'hérésie... ça fait beaucoup, si on ajoute le trauma de la perte de sa famille et la pression d'être un Élu en terre païenne et ce cauchemar particulièrement intense...

Résistance mentale : 9 + D10 (10) = 19+
Mise à l'épreuve (culpabilité) : Idéal (5) versus D10 (5).

Le Sigire devait être ébranlé mais il parvenait à retrouver du calme et à dominer ses frayeurs, rationaliser ses frayeurs, les intégrer au schéma de ses croyances. Peut-être qu'il lui faudrait trouver une mission à la mesure de son rôle et non plus se contenter de flirter en terre païenne ? Ces gens étaient voués à la damnation ! Peu importait leur gentillesse (apparente ?), sans reconnaître la Vraie Foi, ils étaient en danger et représentaient pour sa propre âme un péril... ? ...

En tous cas, même après des heures d'entraînement, un fond de culpabilité lié à son attitude "frivole" avec la belle Nelvéa restait, avec comme un goût amer.

Que faire ? Si elle était une tentatrice, il fallait se méfier d'elle. Si elle était une innocente égarée, elle pouvait être perdue du moment où elle deviendrait vraiment demorthèn ? Comment aborder cette situation ? Que faire ?


Il était seul... si seul...