[PEC] - BOTTTOS Chap III - Vers l'Avenir

[Iris]

Lucrèce pas trop emballée par les histoires de cages dorées :

" La maison en elle-même tient de la cage, avec tous ses dispositifs de sécurité... Je me demande même s'il n'y a pas des caméras ici avec micros et tout... Brrr... J'ai beau trouver Luther sympathique et agréable, tout ce qui nous entoure, quand j'y pense, ça ne me met pas à l'aise... "En face" ils ne doivent pas être spécialement plus délicats ou innocents, mais ça me laisse quand même l'impression d'être aveugle et d'avancer sans rien comprendre aux enjeux et par là, d'être incapable de choisir en connaissance de cause... Je me sens davantage portée par les événements qu'actrice de ceux-ci... Je ne sais pas si c'est juste un sentiment ou une réalité, comme si je ne pouvais rien changer à ce qui se joue... Comme si le seul choix que j'avais, c'était de subir en étant malheureuse ou de décider de m'en satisfaire le mieux possible..."

" Question cage mouvante, je suis d'accord, c'est vraiment comme ça que je me sens."

" Pour le soleil et les cocktails, on devrait pouvoir en avoir un peu en participant à la prochaine chasse aux trésors de Luther."


... nuit ? en tous cas, rien à ajouter de particulier, Lucrèce se laisse porter par le courant...

[Crépuscule]

HRP :
Je suis conscient que mes pauvres joueurs sont assez spectateurs des événements sur cette partie, j'en ai d'ailleurs parler rapidement avec Kenny la semaine dernière.

Et bah c'est ça de tenter les expériences crépusculaires Plus sérieusement, c'était nécessaire pour vous réunir et poser le cadre mais j'ai réfléchi à la suite (contrairement à ce que j'ai fait depuis le début où j'ai inventé au fur et à mesure avec 2 ou 3 événements seulement comme base ^^.)

Bref .. rassurez vous chers joueurs, la porte de la cage va bientôt s'ouvrir et vous allez être acteur de votre destin ... d'ailleurs peut être pas que du votre

Le lendemain, l'attitude de Luther avait changée, il avait l'air soucieux, et ne prit même pas le petit déjeuner avec eux. Il les croisa dans la cuisine, vêtu comme la veille, à croire qu'il n'avait pas quitter sa salle de toute la nuit. Après les avoir salué rapidement et leur avoir annoncé sans cérémonie qu'il n'était plus possible de détecter l'épée, il s'écarta un peu pour appeler Amanda. Visiblement, ce n'était pas le premier appel de la matinée et il était assez sec dans son discours, lui demandant où en était le recrutement de l'équipage, qu'il fallait que tout soit prêt d'ici 2 ou 3 jours car il fallait partir rapidement. Il dit qu'au pire, il fera venir les membres manquant par hélicoptère directement sur le bateau. Il n'évoqua même pas le vol et la perte de la trace de l'épée à Amanda, le départ semblait réellement sa seule priorité.

De retour avec eux, il leur dit :
"Aujourd'hui, il faut que nous travaillons sur vos dons, il faut que vous connaissiez vos capacités avant de partir. Lucrèce, vous avez déjà déclenché des phénomènes, je vous propose pour après le petit déjeuner afin de ne pas perdre de temps, de vous laisser rechercher vos sensations dans la serre, je pense que c'est un environnement adéquate pour vous permettre de vous concentrer sur vos dons, seule dans un premier temps que je ne vienne pas perturber votre introspection avec des méthodes qui ne vous serait peut être pas bénéfique. Pendant ce temps, Grayson si vous le voulez bien, j'aimerai que nous travaillions ensemble pour essayer de découvrir vos capacités. Et cet après midi, si nous somme parvenu à quelque chose, je vous laisserez vous entrainer tandis que j'essayerais de m'occuper de Lucrèce et lui apporter si nécessaire mes conseils si rien ne s'est produit dans la matinée.

Demain, Amanda sera là, nous pourrons alors travailler en simultané, Amanda avec Grayson et moi avec vous Lucrèce.

Et si vous n'avez pas changer d'avis pour le voyage, je pourrais faire aller chercher ce dont vous avez besoin, où bien dites moi quand vous souhaitez aller chercher vos affaires si vraiment vous avez besoin de choses personnelles. Nous allons partir plus tôt que prévu."

[Kenny]

"Très bien. Concernant mes affaires, je souhaiterais y aller ce soir rapidement, si le temps nous le permet, j'ai quelques instructions à donner à mes vendeurs, j'espère que là ou nous allons vous pouvez avoir le téléphone, je ne peux pas me couper de mon entreprise très longtemps."

"Vous pouvez peut être nous dire ce que vous ressentez quand vous activez vos pouvoirs et à quoi vous pensez pour les activer ? Pour appréhender quelques choses j'imagine qu'il faut avoir un sens pour détecter et peut être un autre pour manipuler ? Un peu comme pour la peinture pour voir la couleur verte on a besoin des yeux, et pour l'utiliser dans un tableau on a besoin de la main..."

[Iris]

Ah, moi je commençais à croire que c'était un exercice de style narrativiste sur la perception de l'impuissance face au Destin ! Et donc encouragement au RP métaphysique de l'individu fétu de paille emporté par le cours des événements !!

Le lendemain matin, Lucrèce constata que Luther avait finalement un système nerveux humain apparemment et était capable de s'inquiéter ... d'ailleurs peut-être que c'était le genre à chopper des ulcères tellement il refoulait pour avoir l'air de contrôler la situation ? Accessoirement elle apprécia presque avec soulagement que leur hôte ait des failles et ait par exemple oublié le kiné qu'il avait proposé la veille. De toute façon, avec du repos et la balnéo à domicile, elle ne pourrait que guérir dans de bonnes conditions. L'inconvénient en revanche du côté "huître" de Luther, c'était qu'elle ne se rendait pas du tout compte de la nature ou de la gravité du problème. Concernant l'épée elle se demandait si d'autres et si oui, combien d'autres, pouvaient "l'allumer" ... Un instant elle s'imagina héroïne d'un film d'action (l'attèle en moins), poursuivi par de beaux ténébreux méchants voulant la convaincre / persuader / forcer à ouvrir la porte au sein de ruines cyclopéennes et antédiluviennes *trémolo dramatiques*

En attendant elle se contenta d'accepter le programme de Luther, à savoir clopiner vers la serre... Sauf que vu qu'elle ne sentait pas trop le truc, elle y alla quand même avec un magazine. Elle aurait bien récupéré un bouquin sur les Aztèques ou autre, histoire d'être moins inculte à l'avenir, mais vu que la bibliothèque était virtuelle et en prime dans le bureau de Luther, pas trop possible d'y passer l'air de rien...

Pour le voyage, trois fois rien, à part s'assurer qu'elle avait les papiers nécessaire, que le loyer était en ordre, que c'était bon pour la médecine du travail et son employeur ; elle était tentée d'amener de la lecture sur du "vrai" papier, mais c'était tout.

...

Ensuite de quoi, elle s'installa gentiment dans la serre :

" Salut les fleurs, moi c'est Lucrèce et il paraît que j'ai des super pouvoirs qui permettent de causer avec vous d'une manière ou d'une autre. Alors... hum... vous parlez français ? Oui, voilà pour des fleurs exotiques, c'est mieux de savoir dans quelle langue il faut discuter..."

Si (probablement) la première entrée en matière ne passait pas, elle tenterait la méthode "Jedi" façon "sens la force, Luc-rèce Skylwaker"...

Si (probablement) toujours rien, un tour pour lire le nom des plantes en soupirant, en sentant leur parfum, en regardant leurs formes étonnantes...

Si toujours rien, elle s’assiérait pour lire ce qu'elle avait pu trouver, n'importe quoi faisant l'affaire pour passer le temps, depuis les "Vogue" jusqu'aux revues d'actualité en passant par les romans à l'eau de rose.

[Crépuscule]

Pour Lucrèce, je préfère la laisser suivre son instinct, la science qui régit l'activation de nos dons et probablement différente des siens.

Luther emmène donc Grayson dans la grotte au cœur du labyrinthe. Ils descendirent dans l'obscurité percée par la lueur de filon métalliques incrustés dans les parois qui s'illuminaient au fur et à mesure de leur avancée. En bah, Grayson découvre la grotte où l'agression de Lucrèce avait débuté.

L'endroit semblait être un tunnel naturel à l'exception de l'escalier qui avait été taillé. Ce dernier après un tour débouchait sur un tunnel en pente, pas plus large qu'une personne et tout juste assez haut pour Lucrèce. Mieux valait ne pas être claustrophobe.

A la lueur de son téléphone, Lucrèce parvenait à avancer mais ne vit aucun cable électrique signe d'un éventuel éclairage en revanche, il y avait des petites torches à des intervalles de plusieurs mètres.

La veine géologique débouchait dans une caverne de petite taille, des stalactites, des stalagmites et ensemble formant des colonnes occupaient la salle où il la température rendait les manteaux superflu. Au cœur, une rivière souterraine s'étalait pour former un petit lac.

Il y avait également des veines métalliques dans les dépôts minéraux précipités.
Luther explique à Grayson :

"Cette grotte a été creusée au néolithique au milieu d'un grand filon de ces fragments métalliques aux particularités multiples, ils cumulent notamment des propriétés magnétiques, thermiques et électriques. Je serais étonné que nous ne parvenions pas a faire ressortir vos capacités.

"Pour répondre à votre question de tout à l'heure, pour débuter, il faut se concentrer sur ces perceptions extra-sensorielles, essayer d'occulter ses sens primaires pour essayer de détecter ces sensations particulières, ça peut être en vous, ou dans votre environnement, cela dépend de la nature exacte de votre don. Une fois que vous l'avez détecter, il faut se focaliser dessus, l'intensifier et laisser parler votre instinct, la première pensée est souvent la bonne. Quand vous saurez éveiller ce nouveau sens plus aisément, il faudra alors comprendre comment il fonctionne, sur quoi il agit, connaitre le processus qui agit, c'est ainsi que vous pourrez maîtriser entièrement votre don. "

Les lueurs se dissipent et ils se retrouvent dans le noir.

"Commençons par occulter vos sens principaux ... à présent je vais me taire et vous laisser vous concentrer, mais je reste près de la paroi."


*********

Dans la serre ... pas de réponse des plantes exotiques ...

Lucrèce chercha alors à détecter la force ...elle sentait .. elle sentait ... elle sentait surtout que son genoux la lançait ...

[Kenny]

Grayson s'assit par terre et essaya, en respirant très calmement jusqu'à ne plus entendre son souffle, de se concentrer pour sentir son corps en entier et qui sait peut être étendre cette perception autour de lui...

[Iris]

Si (probablement) toujours rien, un tour pour lire le nom des plantes en soupirant, en sentant leur parfum, en regardant leurs formes étonnantes...

Si toujours rien, elle s’assiérait pour lire ce qu'elle avait pu trouver, n'importe quoi faisant l'affaire pour passer le temps, depuis les "Vogue" jusqu'aux revues d'actualité en passant par les romans à l'eau de rose.

Au bout d'un moment Lucrèce réfléchit vaguement au fait que le vilain Julien avait été agressé par les plantes au moment où elle était en danger. Mais la perspective de se mettre exprès en danger ne la motivait pas tant que ça. Elle faisait un tour dans la serre, en s'imaginant désormais être Poison Ivy "Ah mes plantes chéries, nous allons conquérir le monde et en chasser la corruption humaine !" lança-t-elle avec emphase et un geste théâtral.

Sans doute rien.

Alors elle s'allongea sur le banc et essaya d'imaginer une histoire à se faire peur. Elle devait avoir assez d'imagination pour ça... voyons... elle était une gentille demoiselle s'occupant d'une serre tropicale à Gotham City... ou dans une ville sombre et nocturne et gothique... La nuit était tombée... Elle était seule... Du moins le croyait-elle... Car depuis quelques temps elle recevait les lettres d'un mystérieux expéditeur qui envoyait des poésies effrayantes mêlant mort et déclaration d'amour... Un fou sans doute... Mais elle refusait de s'inquiéter, ici, elle était en sécurité... QUAND SOUDAIN ! Les lumières s'éteignirent ! Effroi ! Elle ne voyait dans la pénombre que grâce aux éclairages urbains filtrés par les vitres...


Qu'allait-il se passer ? ...

[Crépuscule]

Si j'avais marqué la pause là .. c'est que j'espérais des remarques sur les pensées profondes de Lucrèce sur sa douleur J'ai été habitué à plus d'introspection ^^. On va faire avec Gotham
Je réponds ce soir, j'ai pas eu le temps là

[Iris]

Concernant la douleur qui la lançait dans sa jambe, l'adorable Lucrèce essayait justement de penser à autre chose tandis qu'elle clopinait dans la serre et réfléchissait à une bonne idée d'histoire palpitante... parce que jusqu'ici l'émotion avait plus de place dans les phénomènes végétaux que la douleur, ainsi les plantes chez elle, l'inconscient, la peur, ... le lien de causalité est plus clair que celui sur la douleur. Puisque par ailleurs Lucrèce s'en veut d'être ainsi diminuée, il ne lui reste plus que faire abstraction de son handicap temporaire pour ne pas déprimer à cause de ça !

... Quant au destin plein de perches... il lui suffit la prochaine fois de directement développer s'il veut aller directement là où il veut aller

[Crépuscule]

Grayson s'assit par terre et essaya, en respirant très calmement jusqu'à ne plus entendre son souffle, de se concentrer pour sentir son corps en entier et qui sait peut être étendre cette perception autour de lui...

Le ruissellement de l'eau était léger et il était facile à occulter. En revanche, de temps à autre, une goutte tombait de la voute dans une flaque et le son se répercutait dans toute la cavité.

A la suivante, Grayson qui se focalisait sur son corps sentit l'onde pénétrer son corps, il la sentit en lui, comme un frisson. Puis de nouveau le vide, le silence. Une autre goutte, cette fois-ci, ayant gardé en mémoire la précédente sensation, il la ressentit aussitôt, avant même qu'elle ne l'atteigne. Encore une .. cette fois, il sentit en captant l'onde acoustique la distance qui le séparait, et sentit aussi les volumes entre la source et lui grâce aux variations de la propagation qu'il détectait.

C'était une sensation qui lui semblait familière alors même qu'il n'y avait jamais fait attention, ses autres sens couvrant celui ci. Mais à présent qu'il la distinguait, il se rendait compte qu'il ressentait souvent instinctivement la présence de personne derrière lui par exemple.

Une autre goutte, cette fois, une image mentale partielle de la grotte s'imprégna dans son cerveau. C'était une sensation très agréable .. le silence lui était bien plus désagréable et son corps attendait la prochaine onde comme s'il s'en nourrissait, comme une plante assoiffée absorbe l'eau...

***

L'eau, les plantes de la serre n'en manquaient pas, elles étaient pleines de vitalité... oui c'était bien de la vitalité ... mais Lucrèce , allongée sur son banc à imaginer des scénarios angoissants ne se rendit pas compte à quel point.

Cependant, elle perçut effectivement à travers ses paupières closes que la luminosité avait fortement diminuée dans la serre. En rouvrant les yeux, elle découvre alors un dôme végétal tout autour d'elle, un cocon de branches et de feuilles au travers desquelles quelques rais de lumière pénétraient encore, mais plus pour longtemps, les tiges continuant doucement de s'entremêler et de grossir.

Abri ou prison ... c'était encore et toujours la même question, les plantes semblaient avoir répondu à son appel en tissant des fortifications autour d'elle, mais d'un autre point de vue, ça pouvait avoir l'air d'un sarcophage, là étendue sur son banc, protégée par ce couvercle feuillu.

Les plantes était vivante, elle en avait conscience, mais la méthode Luc-rèce avait bien montré qu'elle ne sentait rien, pas de sensations en elle, même à présent qu'elle les voyait bien agir, ses sens restaient sourd, elle ne sentait pas le moindre contrôle. Les émotions, effectivement, il semblait que contrairement à elle, les plantes étaient réceptives, à l'écoute de certaines de ses émotions. Avaient-elles une conscience? Essayaient-elles de lui venir en aide, de répondre à ses besoins ... son instinct allait dans ce sens, comme si elle réalisait à présent l'existence de cette relation innée.