... pour toutes les brutes en attentes d'action, le stress de la patience va être rude. Quel danger ? Quand ? Quelle forme prendra-t-il exactement ? Comment être prêt ? Sur qui compter ? ... Au final, il est souvent plus facile de faire face à un danger concret que de se préparer face à un péril annoncé (c'était la parole du jour). L'entrevue au sommet : Enyl, Yrgwenn, Uryen, Hafgan, Gairech. (rappel : Tagd est quelque part dans la nature)
Uryen : " Enyl, tu avais déjà demandé hier de renforcer les sentinelles, c'est fait. Le seul moyen d'améliorer le dispositif serait de placer des vigie en hauteur au-dessus de la gorge, dans un abri de berger peut-être. Mais ça implique aussi de mettre le village sur le pied de guerre, que tous soient armés, et que les enfants restent dans l'enceinte du village et n'aillent plus dans les champs, pour réduire les risques."
Hafgan le barde, tendance discours enflammé :
" Cacher les réfugiés, il y a les grottes. Elles ont déjà été utilisées durant la guerre du Temple, le réseau est assez étendu, je souhaite bien du plaisir à des étrangers pour les retrouver une fois dedans. Par contre, ça implique d'accepter de révéler les refuges d'Helefrt à des étrangers dont nous ignorons nous."
" J'ajouterais une chose. Si nous sommes accusés, s'il est établi que nous avons délibérément soustraits des criminels à la justice gwidrite au nom de l'indépendance de notre territoire, et donc de ce que nous opposons la prééminence de notre droit au leur, il y a un risque de représailles, aujourd'hui mais possiblement pendant quelques années. Qui sait si ces sigires éventuellement vexés ne reviendront pas chez eux en parlant d'un val fertile, qui n'a même pas de seigneur féodal et qui en prime se moque des lois de l'Unique... Dix sigires aujourd'hui, ça peut se transformer en une compagnie d'aventuriers opportunistes menés par un cadet de famille noble. C'est d'ailleurs valable même si nous nous soumettons à la demande, nous risquons de finir assimilés à des vassaux... Les frontières de pays ne sont jamais stables, elles se meuvent au gré des conquêtes et des alliances matrimoniales. Aujourd'hui nous sommes de Taol-Ker, mais qui sait demain ? hum, rheizite, ça m'étonnerait quand même, sont un peu loin *humour*. Dans tous les cas, nous avons vécu longtemps dans une tranquille discrétion et dans une appréciable liberté.
" La liberté a un prix. "
" Il nous faut être prêts à la défendre les armes à la main. Je crains qu'il ne faille durablement fortifier la gorge qui mène à Gwidre, ce ne sera pas trop difficile. Mais si nous nous armons, Elnarion au sud le prendra comme un message, depuis le temps qu'ils nous observent avec une crainte haineuse. En nous protégeant du nord, nous pourrions être menacés au sud. Sur l'ouest au moins, rien à craindre en dehors... rien d'humain en tous cas ne nous menacera depuis la Forêt des Soupirs. A l'est, les rumeurs de brigandage du côté de Dearg m'inquiètent un peu. Et je n'aime pas du tout ce que j'ai entendu du dirigeant de la forteresse de Smiorail près de Fearil. Toutefois je pense que s'il est une menace, ce sera d'abord pour Dearg et Melwan, nous avons le temps de voir venir sur ce front éventuel. Enfin, ça n'empêche pas de voir pour mieux surveiller l'entrée du val à l'est. "
" Par contre, être une force de défense effective, ça implique soit d'augmenter notre population, soit d'être tous prêts au combat, dans tous les cas, il me paraît hasardeux de rester sur la stratégie précédente des souterrains. Elle nous a sauvé, c'est vrai, disparaître de la surface de la terre fonctionne... mais je doute que ce soit suffisant dans une période de relative prospérité qui attire fatalement la convoitise."
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Quant à faire quitter le village aux réfugiés, il y en a deux qui ne sont pas capables de se déplacer : Libane (+Nelvéa) et Elwin.
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