[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
Eoin Mac Aoidh
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15420Message Eoin Mac Aoidh
12 avr. 2013, 16:34

Siegwulf n'avait prêté gade à ce que quelqu'un le regarde. Mais Vérole, fin bretteur, put voir que le bâtard du Nord était de loin meilleur que lui, sans doute meilleur que tous ceux qu'il avait pu voir jusque là. Certes, son style était brutal, mais son épée à deux mains virevoltait, chantait dans les airs, et le spadassin pouvait sentir la profonde complicité entre le Snow et son arme.

Néanmoins, quand Vérole sortit de sa cachette en applaudissant, il eu droit à regard jaune pâle sauvage, encore habité du feu de la colère, bien que ce ne soit plus de la fureur, et on pouvait donc sans nul doute discuter avec lui... A condition de ne pas franchir certaines limites que Vérole devinait aisément.


"Te moquerais-tu donc ?"

Le ton était inquisiteur. Visiblement, Siegwulf ne savait pas trop comment prendre la remarque, un compliment ou une moquerie car il avait frappé dans le vent... En tout cas, il était à peine essoufflé, et on sentait qu'il aurait encore pu se battre longtemps...
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."

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Angarad
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15421Message Angarad
12 avr. 2013, 16:55

- Quand les loups du Nord choisissent une proie, ils la déchiquètent et s'en repaissent jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Pauvre proie... Quand on y pense...

La conversation prenait un tour fort plaisant. Se pouvait-il qu'elle trouve en cet homme un interlocuteur digne de ce nom. C'était à espérer. Astrid avait horreur d'être déçue.

- Avoir droit à tous les écarts... Oui, tant qu'on ne dépasse pas certaines limites. Mais je n'ai pas encore trouvé celles que je ne pouvais pas franchir. L'avantage d'être le dernier - et je ne sais pas s'il compense le fait de ne pas avoir grand-chose de l'héritage, pillé par les aînés, c'est que l'on peut justement tester toutes sortes de limites. Sociales, rhétoriques, familiales, hiérarchiques... ça développe le sens de l'anticipation et de l'à-propos. Enfin... chez certains.

La jeune femme reprit un peu de vin.

- Mon père n'a jamais considéré Siegwulf autrement que comme son fils. Et moi je ne lui ai jamais prêté attention. Il avait des occupations qui n'étaient pas les miennes et dont je me moquais complètement. Quant à savoir si c'est étrange d'épouser quelqu'un qu'on a toujours connu... Je dirais que ce n'est pas tant ce fait qui est étrange. C'est celui de se retrouver mariée sans avoir son mot à dire qui l'est. J'ai toujours dé-tes-té qu'on m'oblige à faire ce que je n'avais pas décidé.

Sa voix avait nettement détaché chaque syllabe du premier verbe de sa phrase.
La contrainte était une arme à double tranchant. Surtout quand on s'en servait contre Astrid Karstark.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.

Asdel
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15429Message Asdel
12 avr. 2013, 18:55

"Peut être Snow, peut être. Mais si je me moquais réellement, pensez-vous qu'en tant que simple homme-lige je viendrais face à un grand seigneur comme vous armé seulement d'une petite dague ?" Vérole souriait en disant cela, la main sur la poignée de son arme, qu'il dégaina lentement...Pour faire sauter le bouchon de cire de sa bouteille à laquelle il but au goulot.
Il regardait en coin Siegwulf, après avoir remis sa dague au fourreau, souriant, il passa sa main sur sa bouche d'un geste ample.

"Tout doux mon bon seigneur, je ne vous cherche pas. Je ne faisais qu'admirer votre style, une très belle démonstration d'ailleurs. Je comprends pourquoi le seigneur Aversin vous veut comme chef de guerre. Vous en voulez ?" Il tendit la bouteille, tout à fait sérieux cette fois-ci, gardant toujours une certaine déférence envers l'homme du Nord, teinté toujours de cet air égrillard, si l'on pouvait dire cela de ce visage en lame de faux. "Vous savez, je ne suis pas contagieux messire. Et somme toute, entre ma vérole et votre bâtardise, sauf votre respect, peut-être que nous avons plus de choses en commun qu'il n'y parait au premier abord"

Eoin Mac Aoidh
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15446Message Eoin Mac Aoidh
14 avr. 2013, 16:52

Siegwulf refusa en secouant légèrement la tête l'offrande de Vérole. Mais était-ce une caractéristique des gens du Sud de parler, comme ca, sans arrêt, pour ne rien dire ? Tout ce que Vérole eut pour réponse à sa phrase pourtant inspirée et pleine de bon sens, c'était un regard pas très amène, l'intimant soit d'en venir au fait, soit de partir. Croyait-il réellement que le beau-fils de Lord Karstark s'arrêtait à des détails comme l'apparence physique ?
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DukeTogo
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15461Message DukeTogo
14 avr. 2013, 21:40

HRP : Angarad, comme convenu, je post la conversation de nos persos. Si tu vois une erreur de mise en forme, tu me dis et j'éditerais. J'en ai profité qu'on compléter...
Astrid : « Quand les loups du Nord choisissent une proie, ils la déchiquètent et s'en repaissent jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Pauvre proie... Quand on y pense... »

Enguerrand : « Et bien, à vous entendre, les loups du nord sont particulièrement effroyables. Je me le tien pour dit d'autant que j'abhorre la violence gratuite. Mais qu'en est-il des louves, sont-elles aussi impitoyables? Car le voyageur, curieux de nature, devrait bien se garder de toute incursion dans vos plaines et collines s'il ne devait y trouver que le trépas. La meilleure façon de bien vivre sa vie étant de ne pas se la raccourcir."

Astrid sourit. Une sorte de sourire... carnassier... De vrai prédateur.

Astrid : « Je n'aime pas la violence non plus mais hélas, le monde où nous vivons l'est. Homme ou femme, il faut savoir se défendre. Et quand les louves doivent défendre leurs petits, elles sont aussi impitoyables que leurs mâles. Mais contrairement à eux, elles n'iront pas attaquer le voyageur curieux s'il est pacifique. »

Sa main fine vient prendre une orange et la porter à son nez. L'odeur est étrange, inconnue au septentrion.

Astrid : "Avoir droit à tous les écarts... Oui, tant qu'on ne dépasse pas certaines limites. Mais je n'ai pas encore trouvé celles que je ne pouvais pas franchir. L'avantage d'être le dernier - et je ne sais pas s'il compense le fait de ne pas avoir grand-chose de l'héritage, pillé par les aînés, c'est que l'on peut justement tester toutes sortes de limites. Sociales, rhétoriques, familiales, hiérarchiques... ça développe le sens de l'anticipation et de l'à-propos. Enfin... chez certains. »

Enguerrand : "Je comprends. Vous savez, dans ce chaud pays qui est le mien, les femmes disposent de plus de pouvoir. Beaucoup ne sont pas seulement réduite à valoriser leur mari..."

Astrid : « Il est vrai que les femmes chez moi sont plus effacées que leurs époux, leurs pères ou leurs frères mais... elles n'en détiennent pas moins une certaine forme de pouvoir. Plus discrète, plus insidieuse mais tout aussi réelle que celui des hommes. »

La jeune femme prend un couteau et commence à éplucher le fruit avec soin, enlevant l'écorce, la peau blanche qui recouvre la chair dorée et juteuse, le regarde de biais.

Astrid : "Mon père n'a jamais considéré Siegwulf autrement que comme son fils. Et moi je ne lui ai jamais prêté attention. Il avait des occupations qui n'étaient pas les miennes et dont je me moquais complètement. Quant à savoir si c'est étrange d'épouser quelqu'un qu'on a toujours connu... Je dirais que ce n'est pas tant ce fait qui est étrange. C'est celui de se retrouver mariée sans avoir son mot à dire qui l'est. J'ai toujours dé-tes-té qu'on m'oblige à faire ce que je n'avais pas décidé."

Enguerrand : « C'est on ne peut plus clair. Gratitude. Je n'oublierais pas ce que vous déplaît. Prévoyez tout de même de m'affranchir sur ce qui vous plait. Si je puis y pourvoir, j'en serais assurément ravi..."

Astrid : "Je ne manquerai pas de vous dire ce que j'aime et ce que je déteste, Enguerrand. Soyez-en sûr... Et ce même si ça vous déplaît..."

Enguerrand repris une gorgée de vin, qu'il trouva plus savoureuse encore que la précédente. Se pouvait-il qu'elle soit libertine ou jouait-elle seulement de son pouvoir d'attraction pour avoir de l'emprise sur lui?...
Cette jeune femme faisait donc grand cas de sa liberté. Il décida de creuser le sujet:

Enguerrand : "Ah, la liberté de décider en accord avec sa nature... c'est un privilège rare. J'ai du dans mes jeunes années supporter des contraintes que je n'avais pas choisi... *regard dans le vide* Et... Permettez-moi de vous demander... Aviez-vous librement "décidé" d'être mère?
Si je ne devais administrer par moi-même notre patrimoine, je consacrerais davantage de temps à l'Art. Aimez-vous la peinture, la musique, écrire?
Voyez-vous, nos mains, pour peu qu'elles ne soient pas des battoirs à l'écorce rugueuse, ont d'autres destinations que de tenir du fer ou de l'acier."


Astrid : « L'art... Je n'ai jamais eu une nature contemplative. Et j'ai des marottes assez étranges pour une femme. Voyez-vous, je me passionne pour la stratégie et ses applications à la chose politique. »
« Quand à savoir si j'ai "décidé" d'être mère, je dirais que c'est une suite naturelle au mariage et à la vie de couple. On ne décide pas, l'enfant est là et c'est tout mais si vous voulez savoir si je le regrette, pas du tout. Mon fils est un cadeau des dieux, il est en pleine santé, fort, souriant. Il fait la fierté de son père aussi. Siegwulf méritait d'avoir ce fils. »


Astrid (en off) : Oui, s'il y avait une chose de sûre dans la vie, c'était que son époux méritait cet enfant.

Enguerrand cacha son ennui et son désappointement en entendant l'expression de cet amour parental, un amour parental dont il n'avait pas particulièrement joui lui-même.
Et ce garçonnet, un cadeau des dieux? Non, selon Enguerrand, sa mère avait tout pris.
Sa grâce particulièrement atypique pour le sud de Westeros était tout à fait remarquable. Le contraste de cette peau d'albâtre, ces yeux d'émeraude et cette chevelure rouge feu était saisissant. Ses doigts longs et fins tenait une orange mise à nue qui attendait de se faire mordre par la Louve du Nord, ignorante que ces lèvres charnues cachaient certainement des crocs acérées qui la ferait saigner sans retenue.
Le futur Lord Aversin chassa de son esprit cette vision qu'il attendait depuis qu'Astrid avait entrepris ce fruit mais en garda l'intime conviction que cette beauté froide était aussi dangereuse qu'elle le promettait. Ce n'était pas des vains mots qu'elle avait prononcés comme pour se convaincre.
Rien a voir avec ces femmes de la haute société qui déployait leurs plumages telles des paons. Et qui piaillait pareillement d'ailleurs. Non, faute d'emprise, celle-ci ne pourrait pas être domestiquée aussi facilement...elle tenait trop à son statue de chasseresse.

Enguerrand n'avait-il rien appris de cette conversation? Non. Car à ses yeux, la fierté de cette femme induisait que par nature, elle disait le vrai. Et que son statue revendiquée de chasseresse traduisait un caractère tenace et un certain goût du jeu.

Enguerrand : "L'art, une activité contemplative? Au contraire, très chère. J'espère que nous trouverons l'occasion d'élargir votre vision à ce sujet.
En attendant, votre intérêt pour la politique est une excellente nouvelle.
Nous allons très prochainement avoir de la visite en provenance directe de Port Réal. J'ai déjà commencé à collecter des informations sur cette délégation targaryenne...
Voilà une occasion unique pour vos "marottes" et exercer "intelligence et à-propos". A ce jeu politique, la contribution inspirée d'une dame telle que vous, à la tête aussi bien pleine que bien faite, sera un atout très appréciable.
Je suis convaincu que vous y avez des prédispositions tout comme je suis convaincu que votre nature n'est pas de vivre une vie ordinaire."
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Angarad
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15472Message Angarad
14 avr. 2013, 23:24

- Une visite de Port Réal ? De quelle nature ? Royale, j'espère...

Astrid eut un petit rire cristallin en entendant la fin de la tirade de son beau-frère, puis ses doigts fins déchirèrent le fruit en deux et séparèrent les quartiers avec soin, méthode. Ils portèrent le premier d'entre eux à sa bouche sensuelle. Ses lèvres peintes d'écarlate s'ourlèrent dans une sorte de sourire, découvrirent les perles parfaites de ses dents. Qui se plantèrent lentement dans l'orange juteuse et parfumée.
Le goût, nouveau, étranger, sucré, légèrement acidulé, fit courir un frisson sur la peau fine de sa gorge et elle ferma un instant les yeux.

- Hmmm... C'est... délicieux...

Elle prit un second quartier et mordit dedans. Une goutte de jus s'échappa et coula depuis la commissure des lèvres, s'évanouit sur la peau ivoire de son cou.

- En effet, je ne me contenterai jamais d'une vie ordinaire. Mais ça, vous le savez déjà, n'est-ce pas ?
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.

Asdel
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15478Message Asdel
15 avr. 2013, 00:06

"Pas très causant messire.Vous savez, ça peut être un tort parfois, surtout en face de jolies femmes avec un peu d'esprit. Mais bon, si vous aimez la fuite en avant...Faites attention à ne pas vous retrouver tout seul, sans alliés, en terres étrangères..." Vérole but encore une gorgée, l'autre était vraiment peu amène et plus froid que de la glace.

"Je vois que mes paroles ne vous plaisent pas, mais si vous daignez me répondre, peut être que je pourrais devenir non pas un ami, vous ne me croiriez pas, mais au moins une main tendue, et par derrière, vous auriez tous l'attention de mon seigneur Enguerrand. N'est-ce pas que ce vous apprend l'art de la guerre, deviens l'allié de celui qui pourrait être ton pire ennemi ?"

Eoin Mac Aoidh
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15480Message Eoin Mac Aoidh
15 avr. 2013, 00:12

"Déjà, je suis marié, sieur Vérole. Donc je n'ai pas à regarder ailleurs. Ensuite, il fallait le dire tout de suite, que vous proposiez une... alliance. Vous devez certainement savoir que, dans le Nord, nous sommes directs et francs, et donc il me faudra du temps pour me faire à votre façon de parler.
Enfin, sachez que nous avons parlé avec mon frère, et nous sommes en effet des alliés. De circonstances, certes, mais des alliés. Non pas que je refuse la vôtre, du reste."

Il rangea son épée au fourreau, remit sa lourde veste sur ses épaules. Il était l'heure, pour lui, de rentrer.

"Vous me semblez quelqu'un d'intelligent, sieur Vérole. Utilisez cet atout, les gens ne s'y attendraient pas."

Il le salua d'un signe courtois de la tête et retourna vers le donjon, vers sa chambre. Décidément, quelle soirée !
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15481Message Asdel
15 avr. 2013, 00:15

Vérole haussa les épaules, il avait pris sur lui d'avoir cette rencontre, jouant sur les hasards nocturnes. Il allait laisser Siegwulf réfléchir à ce qu'il lui avait dit, peut être que le spadassin avait été trop allusif, surtout en parlant de la lady. Mais bon, si le bâtard ne lui jetait pas le gant demain, il espérait que toute cette soirée allait le faire réfléchir, et que peut-être ils trouveraient des moyens de se serrer les coudes, plus que l'alliance de façade qu'Enguerrand avait proposée...Du moins, pour un temps.

DukeTogo
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père

Message : # 15490Message DukeTogo
15 avr. 2013, 01:34

Angarad a écrit :- Une visite de Port Réal ? De quelle nature ? Royale, j'espère...

Astrid eut un petit rire cristallin en entendant la fin de la tirade de son beau-frère, puis ses doigts fins déchirèrent le fruit en deux et séparèrent les quartiers avec soin, méthode. Ils portèrent le premier d'entre eux à sa bouche sensuelle. Ses lèvres peintes d'écarlate s'ourlèrent dans une sorte de sourire, découvrirent les perles parfaites de ses dents. Qui se plantèrent lentement dans l'orange juteuse et parfumée.
Le goût, nouveau, étranger, sucré, légèrement acidulé, fit courir un frisson sur la peau fine de sa gorge et elle ferma un instant les yeux.

- Hmmm... C'est... délicieux...

Elle prit un second quartier et mordit dedans. Une goutte de jus s'échappa et coula depuis la commissure des lèvres, s'évanouit sur la peau ivoire de son cou.

- En effet, je ne me contenterai jamais d'une vie ordinaire. Mais ça, vous le savez déjà, n'est-ce pas ?
"Oui et non. Car ce n'est pas parce que je crois savoir quelque chose que je ne peux être surpris. A vrai dire, j'aime être agréablement surpris.
Et il me semble que vous aussi, vu votre appétit à tester des fruits qui vous encore inconnu."


Souriant et ravi, Enguerrand admira la perle orangée glisser sur la peau blanche et accelerer après avoir franchi l'angle de son visage lumineux. Quel pouvoir de séduction! Si les pensionnaires du manoir Lorimorr étaient seulement moitié moins affolantes, cet établissement serait une source de revenu encore plus fructueuse...

Reprenant ces esprits, Enguerrand regarda sur la table et eu une moue négative en repoussant une serviette :

"Qui a mangé là? Ce n'est plus très propre...

Prestement, il tire de sa poche un morceau d'étoffe en soie véritable qu'il lui tend avec élégance.

"Prenez prendre plutôt ceci pour vous essuyer et ne pas risquer de tacher votre robe."
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