[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
DukeTogo
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Enguerrand / Romulian

Message : # 18149Message DukeTogo
07 juin 2013, 00:13

Crépuscule a écrit : "Le garde dont m'a affublé mon père fera bonne figure, celle de ne pas se faire remarquer, j'y veilerai. C'est déjà si vexant envers vous autant qu'envers moi, de montrer si peu de confiance, que je tolère sa présence que par respect de l'autorité de mon père. Mais il faut que je m'estime heureux que ce dernier se porte en pleine forme. J'ai tant de reconnaissance pour votre père que je suis vraiment touché par ce qui lui arrive.
Enguerrand acquiesçait en écoutant Romulian tout en estimant que son affabilité était maitrisé et volontaire et répondit avec détachement :

"Vous avez raison : que puisse la santé de votre père longtemps vous réjouïr. Je n'ai malheureusement guère le loisir de bien vivre ma peine."
Crépuscule a écrit :Je suis revenu pour continuer d'être au service de la maison Aversin, et également pour apporter un présent pour votre père de la part du mien, mais le moment est surement mal venu pour lui remettre cette épée façonnée par nos mestres-forgerons.
"Assurément. Mieux vaut surseoir à cette attention."
Crépuscule a écrit :Et il est inutile de vous cacher, bien plus que j'apprécie de vivre en votre domaine loin de la vigilance de mon père, je ne doute pas que vous le sachiez, que je me suis découvert de l'affection pour votre soeur.
Je comprends tout à fait votre position, nous pourrons en discuter dès que vous serez plus disponible. Avec le cortège qui arrive en avance, vous avez bien d'autres préoccupations de plus d'importance, je ne voudrais pas vous retarder plus."[/color]
Souriant : "Hé bien, Lysanor ne manque pas de soupirants. Mais dites-moi... est-ce de l'affection volontaire ou l'expression des souhaits de votre père si bien portant? Nous pourrons évidemment en parler prochainement."
En attendant, puisque vous "tolérez" assez la présence de votre garde pour partager une chambre, alors oui, nous allons nous débrouiller pour vous loger dans le château. Je gage que cela sera provisoire...
Cependant, je me permet un conseil. S'il vous sert mal, congédiez-le. Et afin d'éviter tout malentendu futur, il doit, faute d'avoir un nom l'en dispensant, justifier le gite et le couvert en mettant ses compétences martiales au service de la maison Aversin. Ainsi que vous l'avez honorablement dit, vous êtes revenu dans ce but et il se doit donc d'aimer pareillement le sol qu'il foule."
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DukeTogo
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Par la grande porte...

Message : # 18160Message DukeTogo
07 juin 2013, 00:42

Il était maintenant temps de vérifier les derniers préparatifs. Enguerrand fit un signe à Manso pour qu'il l'accompagne et jeta un coup d'oeil vers Vérole qui se tiendra alors à portée de vue. Il n'était plus le moment de s'occuper de mettre des fleurs en pot, les livreurs et autres artisans devaient repartir.

Enguerrand va ensuite saluer le Septon et lui rappeler qu'il doit considérer le château comme sa propre demeure, la chapelle devant retrouver ses lettres de noblesse sans délais d'autant que son bien-aimé rejoindrait bientôt les Sept.
Puis il rend visite à Lysanor, acceptant éventuellement d'attendre quelques instants si elle est en train de se changer, pour s'assurer qu'aucune lubie infantile ne traverse son esprit. Bien entendu, il vient pour s'assurer qu'elle va bien, lui dire qu'elle est resplendissante comme leur regrettée mère, qui serait très fière d'elle en la voyant. Enguerrand jugeait que comme beaucoup de jeunes femmes n'ayant pas fait par elle-même l'expérience de la vie, elle restait une petite fille qui voulait l'amour protecteur de sa maman. Si Fadira est présente pour l'aider à se préparer, il se contentera de lui sourire discrètement, sans doute en remerciement de l'excellente nuit qu'il a passé...
Enfin, il rend également visite à Siegwulf et Astrid. Simplement pour leur dire qu'il est content de les avoir à ses cotés, spécialement en ce jour. S'adressant chaleureusement à leur fils en se mettant à sa hauteur : "Ah voilà le véritable petit prince de ce château... Ne laisse personne te faire croire le contraire" avant de relever la tête vers ses parents, regardant un peu dans le vide.

Un peu plus tard, Vérole voit donc arriver un de ses informateurs, passablement essoufflé d'une course effrénée depuis qu'il a vu la troupe s'approcher de la ville. Donnant l'information au jeune seigneur, celui-ci lui fait signe de faire sonner le cor afin que chacun regagne la cour.

Une fois cela fait et après quelques regards appuyés pour obtenir le silence, Enguerrand Aversin s'adresse à tous :

"Très chère famille, très chers amis, mais aussi vous, hommes d'armes, officiers, mestre, septon, cuisinieres, servantes, vous tous qui honorez par votre labeur et votre savoir la maison Aversin, je veux vous dire combien je suis fier de vous. Et vous devez l'être vous-même: ce chateau, cette ville sont aussi les vôtres.
Aujourd'hui est un grand jour. Vous savez tous qu'une délégation royale va franchir ces portes. Resterons-il une heure, un jour ou davantage? Peut importe! Quand ils repartiront, ils emmèneront l'image d'un lieu d'exception qui n'a pas à rougir de Port Real elle-même."


Evidemment, Enguerrand grossissait le trait. Il sait très bien que les personnes présentes les plus importantes comprennent l'importance de la visite mais les autres, tout les autres devaient envoyer un message par leur attitudes volontaires et réjouïs. "Pour reconnaitre un bon maitre, regardes les serviteurs" car de la même manière que les ruffians vont à l'auberge pour boire de la bière, celle-ci rempli déjà à moitié ses promesses quand l'accueil est chaleureux. Faire mousser le personnel, inspirer la fierté mais aussi maitriser les écarts...

Reprenant enfin d'une voix nette, en articulant bien chaque mot :

"Mais que ce soit bien clair. Il est hors de question qu'un seul ternisse par son comportement le travail de tous! Que nos soldats sachent qu'aucune rixe ne doit éclater pour des raisons indues, qu'aucun serviteur ne soit tenté de s'approprier des effets royaux... S'il y'en a un qui, à un moment opportun, envisage de salir notre nom, qu'il se rappelle alors ceci : il ne gagnera au mieux de son forfait qu'un voyage vers le Nord. Pas celui de mon frère et de lady Karkstark. Mais le nord par delà le Nord, un voyage sans retour pour être venu de noir."

Son visage était particulièrement expressif. Chacun, qu'il soit chevalier, mestre, mercenaire ou simple servante, comprenait bien qu'Enguerrand ne pardonnerait aucun écart.

Le nouveau seigneur Aversin repris un visage plus doux et se plaça, un pas en avant, entre l'immense Siegwulf et son épouse d'un coté et Lysanor de l'autre.
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DukeTogo
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Tu seras bienvenu chez moi...

Message : # 18166Message DukeTogo
07 juin 2013, 01:47

darkbaron a écrit : ...
Le cortège finit par s'arrêter devant Enguerrand et sa cour. Le prince Baelor descendit de sa monture sans attendre la moindre aide et tendit la bride de son fier destrier au premier garçon d'écurie qui passait par là avant de s'approcher de l'héritier de la maison Aversin en disant d'un ton aimable :

"Messire Aversin, c'est un honneur de vous rencontrer et je suis sûr que vous serez un hôte plaisant. Au fait, veuillez nous excuser pour les désagréments causés, mais mon oncle, Brynden, a jugé utile de brouiller les pistes concernant notre tournée, sans doute afin d'éviter quelques dangers imprévisibles... Comme une embuscade. C'est la raison pour laquelle vous avez reçu des messages contradictoires et n'avez guère été prévenu à l'avance, ce que je déplore sincèrement, croyez-moi. Néanmoins, je suis sûr que tout se passera bien. Ma suite vous aidera même à préparer nos chambres."

Il sourit d'un air qui semblait sincère. À dire vrai, pour un héritier, le prince semblait incroyablement affable, en plus d'être charismatique.

En revanche, Maekar ne l'était clairement pas autant car il descendit de sa monture à son tour et lança :

"Allons, mon frère, trêve de bavardages ! Nos montures ont soif et les demoiselles Shiera et Naerys auront sans doute besoin d'un endroit pour se rafraîchir après une chevauchée sous un tel soleil ! Ces mondanités sont d'une telle banalité ! On pourra discuter plus tard..."

Baelor soupira sans se défaire de son sourire et répondit calmement :

"Patience, Maekar. Je suis certain que tout cela ira assez vite et que tu pourras te désaltérer prochainement. Respecte donc notre hôte, qui a l'amabilité de nous accueillir sur ses terres dans ces conditions. Permettez-moi de vous présenter mon frère, Maekar... Comme vous venez sans doute de vous en apercevoir, il n'est pas connu pour son tact, mais ce n'est pas un méchant homme. Il est juste un peu plus bourru que moi."
Enguerrand demeura stoïque entre la volonté d'amabilité du premier et la décontraction du second. Non, il n'était pas question pour lui de faire fi de tout protocole. Les seigneurs oublient trop souvent que ces mondanités de noble sont des artifices aussi efficace que des pendaisons pour maintenir les croyances du peuple envers une élite...

"Prince Baelör, Messer Maekar, je vous souhaites la bienvenue au chateau Aversin. Je suis Enguerrand Aversin, héritier de Rheomar Aversin. Pour ce qui est d'être un hôte plaisant, mon père, dont l'âge se dispute à la santé, vous souhaite également la bienvenue depuis sa chambre ou il doit garder le repos."

Le ton était donné: Enguerrand réfléchissant très vite venait de prendre la décision de ramener le niveau de l'échange à un certain sérieux. L'illusion de proximité virile n'étant pas son domaine de prédilection, il avait beau jeu d'utiliser le piètre état de santé pour afficher une attitude sérieuse et ainsi ne pas se fondre en veules génuflexions.

Il ne releva pas le sujet des couchages, son intendant saurait pourvoir à leur confort, avec certainement un zèle tout particulier pour de beaux jeunes hommes bien nés et si bien faits.
Enguerrand souriait intérieurement en imaginant Manso s'attarder dans la chambre du prince dans le but d'admirer discrètement son nez aquilin ou attendant de voir tomber au sol un cheveux d'or ou d'argent et bondir dessus avec avidité. Enguerrand ignorait comment il se sentirait devant ces gens. Mais s'apercevant qu'il conservait sa vivacité d'esprit, il en conclut que tout prince et fils de roi qu'ils étaient, il n'était ni des géants ni des magiciens chevauchant des dragons.
darkbaron a écrit :... Derrière eux, Brynden et Shiera s'approchèrent à leur tour. Par politesse et par respect envers leur rang (des bâtards royaux légitimés jouissaient tout de même d'un certain statut), le prince prit la peine de les introduire :
"Et voici mon oncle et ma tante, si on peut le dire, bien qu'ils soient plus jeunes que moi : Brynden Rivers et Shiera, surnommée Seastar."

D'une démarche sensuelle et fort plaisante à regarder, cette dernière s'approcha d'Enguerrand en arborant un sourire charmeur, pour ne pas dire séduisant, son regard brillant de malice, puis prit la parole d'une voix douce, légèrement susurrante et donc tout aussi charmante qu'elle :

"Messire, c'est un plaisir de faire votre connaissance."

Brynden resta silencieux, mais son expression et le regard qu'il lançait à la jeune femme indiquaient que son attitude ne lui plaisait guère...
Enguerrand salua d'un signe de tête Brynden qui restait en arrière et fit une élégante mais sobre révérence à Seastar.

"Messer... Madame... le plaisir est nôtre."

Et se relevant tout en regardant la très séduisante Shiera, il s'adressa au prince :

"Prince Maekar, la désinformation a tellement bien fonctionné que nous ignorions que vous seriez accompagné d'un tel régiment, c'est sans doute le signe que vos grâces couvrent le bruit des sabots.

Bien entendu, notre château ne peut évidemment pas accueillir tout ce monde. Mais vos capitaines auront sans doute déjà repéré des plateaux dégagés où ils pourront installer un campement. Afin que vos hommes puissent eux aussi se restaurer, vous devinez qu'il y'a en ville des commerces qui n'espèrent que jouir de vos générosités pour se mettre à votre service et nourrir les ventres méritants. Cela rassurera ma population, les plus supersitieux pourrait croire à un siège..."


Bon an mal an, Enguerrand venait d'inviter le Prince à laisser sa troupe conséquente hors la ville. Peut-être culotté, mais attention prudente pour éviter des rixes avec les citoyens. Plus les soldats sont loin de chez eux, plus ils deviennent proportionnellement inhumains. Le prince comprendrait surement cette précaution...

Après un petit sourire pour continuer à se donner confiance et encore plus d'aplomb, il entreprit de faire les présentations. Voyant les mines agacés du couple du Nord, il plissa discrètement les yeux à l'attention d'Astrid en gageant que si elle se détendait, Siegwulf en ferait autant par mimétisme.

"- Je vous présente ma soeur, Lysanor.
- Voici... mon frère, Siegwulf et Lady Karstark et leur fils, Balder Karstark.
- Voici messer Romulian Arhéas ainsi que messer Estranglin et... (s'il y'a d'autres chevaliers)
- et voici mestre Engulrim..."


Si les visiteurs royaux souhaitent connaitre le nom d'autres personnes, Enguerrand les nommera bien evidemment.

De même, il semblait que le prince n'avait peut-pas présenté tout le monde de son coté...
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darkbaron
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18215Message darkbaron
07 juin 2013, 21:26

Manso fit bien évidemment le nécessaire : c'était définitivement un intendant sur lequel on pouvait compter car son sens de l'organisation était irréprochable. De plus, il ne contestait jamais les ordres de son seigneur. Bref, dans son domaine de prédilection, il n'avait aucun défaut.

Le septon Alphonso se contenta d'acquiescer en bénissant l'héritier Aversin. L'homme était assez distant et plutôt silencieux.

Quant à Lysanor, elle était assez angoissée à l'idée de ne pas être présentable et était donc d'une humeur massacrante. Dans son état, les compliments de son frère ne semblaient avoir aucune valeur : elle se trouvait toujours trop laide ou trop grosse dans ses différentes robes !

De son côté, Fadira se contenta juste de sourire et ne dit pas un mot.

**

Il était évident que tout le monde avait compris le message et aucune voix s'éleva pour contester ses ordres. Son discours avait visiblement marqué tous les présents et ces derniers comptaient bien se montrer dignes de leur seigneur. La famille royale devait être fière de leur domaine...

********************

Baelor afficha un visage compatissant quand Enguerrand évoqua l'état de santé de son père et répondit :

"Si vous le désirez, nos mestres personnels peuvent essayer de l'aider. Je ne doute pas des compétences et de la sagesse de votre mestre, mais plusieurs avis valent toujours mieux qu'un et on peut toujours apprendre de ses pairs, même quand on a la tête chenue. Je ne dis pas qu'ils auront le savoir nécessaire pour mener le seigneur votre père vers la voie de la guérison, mais j'aimerais faire quelque chose pour lui tant que c'est encore possible..."

Il semblait parfaitement sincère, tout en restant particulièrement pragmatique : il tenait à aider Enguerrand, mais ne promettait aucunement de soigner son père parce qu'il avait parfaitement conscience de l'état de santé de ce dernier. Il savait qu'il ne pouvait sans doute rien garantir...

Shiera ne quittait jamais le regard du prince. Ses yeux bleu et vert restaient dardés sur lui en pétillant de malice alors que son visage conservait son sourire séduisant qui semblait promettre bien des choses au jeune noble. Après tout, la belle avait bien des charmes à offrir...

Maekar ne prit heureusement pas la peine de répondre, d'autant plus qu'on se doutait que ses propos n'auraient pas franchement été fort agréables à entendre, mais Baelor prit heureusement sa place et exprima sa gratitude envers la maison Aversin et son héritier :

"Merci pour tout, messire. Nous ferons très certainement comme vous nous le recommandez. Une partie de ma suite s'installera en effet en dehors des murs et une autre parviendra probablement à s'approvisionner en ville. Vos sujets verront ainsi qu'ils n'ont rien à craindre de nous."

Le prince salua poliment les différentes personnes présentées par l'héritier en restant sobre dans ses mots. Tout au mieux lâcha-t-il quelques compliments assez simples au sujet de la beauté de Lysanor et d'Astrid, mais on ne pouvait pas franchement dire qu'il était un expert en flatterie.

Une fois ces présentations faites, il ajouta :

"Permettez-moi de vous présenter quelqu'un. Dame Naerys, pouvez-vous vous approcher, je vous prie ?"

Une fois qu'elle se fut approchée, il reprit brièvement la parole :

"Je vous présente Dame Naerys Velaryon, une parente de notre tante, mais aussi une cousine éloignée de ma famille..."

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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18220Message Wolfen
07 juin 2013, 21:53

Naerys avait attendu patiemment comme le voulait le protocole, quand enfin on l'invita à s'avancer.
Elle fit donc, essayant de paraître la plus respectueuse possible. Si parfois des erreurs étaient tolérées, en présence de la famille royale, c'était une autre histoire.

Avec un pas léger elle pris place, s'inclina pour saluer les personnes devant elle, et si le salut était pour tous, elle s'était tout de même volontairement orientée vers Enguerrand.

"Enchantée de vous rencontrer."

Naerys ne voulait pas parler pour le moment, trop de monde l'entourait, et malgré le soin quelle avait apportée à se préparer elle savait qu'elle n'était qu'à peine présentable. Une foi redressée, elle marqua un léger temps d'arrêt, elle plongea son regard dans celui d'Enguerrand, comme pour lui faire comprends quelque-chose, puis se recula pour se positionner légèrement en retrait de Shiera. Le moment viendrait assez tôt où elle aurait son rôle à jouer. Pouŕ le moment c'était entre les seigneurs que se jouerai la partie.

DukeTogo
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18222Message DukeTogo
07 juin 2013, 23:29

Au fur à mesure que Baelor parlait, Enguerrand pouvait petit à petit voir des profils se dessiner.

Maekar était impulsif, Shiera habitué à voir les hommes à ses pieds, au grand dam de Brynden. Quand à Baelor, malgré quelques maladresses, était à la fois humble et princier.

Il répondit simplement à ses mots compatissants et à sa réaction compréhensive pour limiter les allées et venues de sa troupe dans la ville :

"Gratitudes."

Naerys Velaryon dans sa discrétion de porcelaine, semblait faire office de cinquième doigt de la main targaryenne. Tel l'auriculaire, elle pouvait paraitre insignifiante comparé au pouce ou l'index. Cependant, Enguerrand s'appliquant en permanence à donner le sentiment d'avoir un traitement égal avec quiconque, la salua avec un sens de l'étiquette maitrisé. Et, la sentant mal à l'aise, ajouta :

"Soyez la bienvenue, lady Velaryon. Puisse notre demeure vous permettre d'oublier les tracas du voyage."

S'adressant à tous, tout en regardant avec malice Maekar qui s'impatientait :

"Mais je vous en prie, prenez le temps de vous reposer et de vous rafraichir d'autant que nous vous avons organisé un banquet pour ce soir. Nous pourrions sans doute remuer ciel et terre pour vous restaurer copieusement dès à présent, ce que nous vous déconseillons malgré tout, le climat exceptionnel de notre région ne fait pas bon ménage avec la bonne chair et il est d'usage de faire un déjeuner frugal. Si cela vous gré, vous pourrez être servi dans vos chambres ou dans la salle d'honneur si vous préférez avoir vos aises et converser ensemble ou avec votre dévoué hôte.

Sans vouloir m'immiscer dans les infinies précautions calendaires de Ser Brynden, nous espérons, à défaut d'avoir pu spontanément vous inviter au castel Aversin, que vous accepterez ce banquet en votre honneur."


"Mes gens sauront guider les vôtres dans notre modeste ville pour qu'il trouve leur bonheur", ajouta-t'il après un regard vers Vérole et Raymun, trop ravi d'être par obligation au garde-à-vous, côte à côte., comme deux vieux amis...

"Pour être franc, je dis "modeste" alors que je suis convaincu que votre halte chez nous saura s'inscrire dans vos mémoires par le bien-être que j'espère vous trouverez en notre compagnie."


Peu après, Enguerrand congédie le personnel pour qu'il retourne à ses tâches et installe les nouveaux arrivants : le spectacle était terminé, au moins jusqu'au soir. C'est ainsi qu'avec plus de proximité dans l'échange, il assurera qu'il est absolument disponible tout le jour, ainsi que chacun des notables du chateau. Les requêtes littéraires ont bien sur été pourvu au mieux et d'autres attentions aimables ponctueront la journée.
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Crépuscule
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Pour rattraper le retard

Message : # 18237Message Crépuscule
08 juin 2013, 02:05

DukeTogo a écrit : :
Cependant, je me permet un conseil. S'il vous sert mal, congédiez-le. Et afin d'éviter tout malentendu futur, il doit, faute d'avoir un nom l'en dispensant, justifier le gite et le couvert en mettant ses compétences martiales au service de la maison Aversin. Ainsi que vous l'avez honorablement dit, vous êtes revenu dans ce but et il se doit donc d'aimer pareillement le sol qu'il foule."
«C'est une excellente idée Ser Aversin, je vais aller le libérer de ses obligations et le mettre à vos services. Il pourrait même assurer votre protection, il semble bourru, mais ça n' amenuise en rien sa discrétion, sa vigilance et sa maîtrise des armes. Et si cela déplaît à mon père, je saurais le convaincre de la bienséance de cette démarche.»

******************

Une fois sa conversation terminée, Romulian expliqua a Raymun ce qui allait se passer, et ce qu'il attendait de lui.
Officiellement, Romulian le libérait de ses obligations envers lui pour qu'il rentre au service d'Enguerrand. Mais, la maison Arhéas va continuer de rémunérer sa loyauté, et c'est pourquoi Raymun devra profiter de ce rapprochement avec le nouveau seigneur Aversin et sa Vérole ambulante pour être ses oreilles et ses yeux. Il faudra qu'il laisse la Vérole apprendre certaines informations concernant la maison Arheas, comme le fait que Romulian n' est qu'un pantin manipulable et manipulé par son père avide d' agrandir son domaine. Que de plus, il était fils unique et que s'il arrivait malheur au seigneur Arheas, il hériterait du domaine qui tombera rapidement dans les mains de la premiere personne capable de reprendre les commandes du pantins.

Peut être que Raymun voudra refuser, étant aux ordres du père, pas du fils, et que les ordres était de le protéger, mais Romulian lui rappellera que si son père payait bien, Raymun savait également que qui lui déplaît subit sa sentence intransigeante et sévère, et Romulian doute que son père sera ravi d' apprendre que Raymun l'avait empêché d'accomplir sa mission.

******************

A l' arrivée du cortège royal, Romulian, dans ses beaux atours, observa en gardant sa place. Que de beau monde ... que de personnes qu'il sera bon de côtoyer, qui sait les opportunité que lui apportera l' avenir. Il observa également Siegwulf, et si ce dernier croisa son regard, il le salua poliment d'un signe de tête.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish

Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...

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Enguerrand / Romulian

Message : # 18240Message DukeTogo
08 juin 2013, 08:51

Plus tôt,

Enguerrand aura alors précisé, en souriant aimablement :

"Un garde du corps? Allons donc, je n'ai que des amis ici...
Ce que je vous dis, c'est que votre reitre doit se rendre utile au château, et non l'arpenter à sa guise pour effrayer mes gens.
Qu'il participe selon ses compétences, assiste mon frère par exemple.
Nous l'acceuillons par amour de vous... Mais il dépendra de son labeur de rester ou non."

Ce qui n'arrangeait pas le cas de Raymun, c'est qu'Enguerrand avait du dédain pour les laids, les vieux, les brutes et les guerriers... jusqu'à ce qu'ils s'avèrent indispensables.
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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18243Message Wolfen
08 juin 2013, 13:41

Naerys, en retrait de Shiera, attendait que les directives soient données. Elle voulait se laver, se changer, et manger. L'idée de ce banquet l'avait mise en appétit, et elle comptait bien manger sous peut.
Elle regarda Shiera, elles se connaissaient bien, pas besoin de parler en pareilles circonstances. Shiera savait que ce genre d'obligations mettait mal à l'aise Naerys, devoir attendre, là, plantée au milieu de tout le monde, comme une plante qu'on a posé pour faire joli.

Ailleurs, avec d'autres, elle avait son mot à dire. Ici, invitée du domaine Aversin, et accompagnant la famille royale, elle n'avait droit que de bien se tenir et attendre son tour... Attendre...
Heureusement, son maître à danser lui avait appris la patience, l'observation, aussi prit-elle le temps de regarder une à une chacune des personnes ici présentes, du jeune seigneur au serviteur le plus insignifiant.

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Maëlys
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En attendant l'arrivée du cortège

Message : # 18291Message Maëlys
08 juin 2013, 20:52

Avant que les Targaryens n'arrivent au château Aversin, Romulian fit signe à Raymun afin qu'ils s'éloignent et parlent.

Avant même d'entendre les premières paroles du chevalier, il sût que cela ne présageait rien de bon... Enguerrand Aversin avait une certaine réputation dans la ville et le mercenaire ne doutait pas qu'il avait dû user de ses mots sur Romulian.
Il écouta les paroles du jeune homme, à vrai dire pas tellement plus jeune que lui, se contentant de froncer du seul sourcil visible et de tordre sa bouche en une moue de déplaisir, expression vite remplacée par un air courroucé lorsqu'il parla de la sentence que pouvait infliger son père.

Alors que les Targaryens allaient faire leur entrée d'ici quelques minutes, il lâcha :
"Tant que votre père respecte sa part du marché, et que tu veilles sur toi correctement, je respecterai ma part du marché. Mets toi une seule fois en danger et je reviens immédiatement à ce que ton père m'a demandé.
Ce n'est pas seulement ta tête que tu mets en jeu en faisant ça.
"

Puis il reprit place, cette fois-ci non loin de la Vérole, main posée nonchalamment sur sa garde alors que l'autre avait le pouce passé dans la ceinture.

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