[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
Asdel
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19612Message Asdel
22 juin 2013, 14:14

"Vous êtes la "Vérole", c'est ça ? Le Mestre m'a beaucoup parlé de vous et de l'éducation qu'il vous a prodiguée. Que vous a-t-il appris ?"Dit Shiera.

Vérole fut surpris qu'une dame de sa condition s'adresse directement à lui, qui ne goutait pour l'heure ni les vins ni les plats, attendant seulement que le perfide Estranglin fasse un peu trop d'esclandre pour lui fracasser sa figure sur la table ou lui jeter un grant. Se rattrapant en justesse de ses pensées guère vertueuses pour un simple soldat, le spadassin finit par répondre.

"Vous flattez votre serviteur, madame, en connaissant son nom. Je suis en effet lié au Mestre, qui m'a appris tout ce que je sais. Un grand homme qui ne se fie pas qu'aux apparences pour dispenser un savoir non moins profond."

Vérole fit un sourire mi-figue mi-raisin en pensant à son amitié avec le Mestre. Les heures passées à apprendre à lire avec les grandes épopées de Westeros, l'art des simples, mais aussi tout ce qu'il fallait pour être un gentilhomme, et donc apprendre à éviter de trop en dire dans la bonne société.

Il fut sauvé d'une autre question par la demande impromptue de son seigneur. Se levant, il s'approcha de la table royale, s'inclinant comme la coutume l'exigeait, avant d'écouter Enguerrand.

"Il sera fait selon votre bon plaisir mon seigneur."

Revenant vers le seigneur Estranglin, Vérole lança un coup d’œil à son pair Raymun, indiquant son voisin d'un doigt discret qui partait vers la porte. Espérant que l'homme de main comprendrait le geste, Vérole s'approcha d'Estranglin et lui murmura à l'oreille.

"Chevalier, monseigneur Enguerrand vient de me confier qu'il avait un cadeau pour vous, dehors. Une petite surprise, si vous voulez bien me suivre".

darkbaron
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19615Message darkbaron
22 juin 2013, 14:57

Baelor attendit donc avant de répondre. De son côté, Shiera n'eut pas non plus le temps de répondre à la Vérole. Néanmoins, tous deux semblaient parfaitement comprendre la raison de cette interruption et ne s'en offusquèrent donc pas. Après tout, cela arrangeait Shiera, non ?

Bref, la Vérole put faire ce qu'Enguerrand lui demandait sans risquer de fâcher un personnage de haut rang. Au contraire, quand il s'approcha de son seigneur, le prince lui accorda un sourire aimable (son cadet ayant lui-même eu la vérole, la vue de son visage ne semblait pas totalement le déranger). Quant à la belle Shiera, elle lui offrit un sourire chaleureux, heureuse à l'idée d'être débarrassée de cet ignoble chevalier Estranglin.

Le chevalier regarda la Vérole en souriant et se leva sans faire d'histoires, puis marcha en titubant en direction de la sortie.

Une fois dehors, il demanda à la Vérole avec enthousiasme :

"Alors, quelle surprise ? Le seigneur Enguerrand va m'offrir une fille ? Une jolie catin, ce serait le pied ! La noble m'a échauffé l'esprit, cette garce et j'ai bien envie de m'éclater un bon petit coup avec une fille de son acabit... Si je n'ai pas l'ourse frigide du nord, la dragonne chaude comme la braise ou même l'héritière qui me fera pleuvoir de plaisir, j'espère au moins en avoir une belle ! Tiens, c'est cette Alna, c'est ça ? Je vais bien volontiers..."

Et il se lança dans une longue description on ne pouvait plus crue de pratiques sexuelles. Visiblement, il adorait évoquer les actes dans le moindre détail...

Eoin Mac Aoidh
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19616Message Eoin Mac Aoidh
22 juin 2013, 15:09

Siegwulf avait conservé la même tenue qu'auparavant. Elle rendait bien, et il n'avait pas une garde-robe incroyable, un peu trop pragmatique et dédaigneux des situations sociales. D'ailleurs, vu la taille de son épée, elle était posée contre la table, à côté de lui, du côté gauche, sinon il n'aurait pu s'asseoir.
Il avait répondu poliment à Romulian :


"Ca se passe bien, merci. Les troupes sont assez professionnelle pour qu'aucun heurt ne soit à déplorer."

Et il ne releva pas davantage la remarque sur sa taille ou sa corpulence, ce ne sont pas des freluquets de Dorne qui étaient le mieux placés pour en parler.

Durant le repas, alors que tous devisaient, il se contentait pour le moment de compter les points, enfin ca c'était au début. Maintenant, l'échange entre son épouse et ce Maekar qui lui ressemblait beaucoup l'intéressait réellement. Mais il avait tort, bien qu'il ne le sache pas encore. Astrid allait très certainement le lui démontrer...

Toutefois, s'il n'avait pas ouvert la bouche, il était prêt à répondre à quiconque voulait lui parler.
Dernière modification par Eoin Mac Aoidh le 22 juin 2013, 17:38, modifié 1 fois.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."

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Angarad
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19619Message Angarad
22 juin 2013, 15:46

darkbaron a écrit :Le prince Maekar était sans doute beaucoup de choses, mais certainement pas un beau parleur. Il était brut comme la pierre non-taillée et cachait difficilement ce qu'il ressentait lors d'une conversation. En somme, Astrid ne devait pas s'attendre à trouver là un défi à sa hauteur...

Le Prince fit néanmoins l'effort de répondre sur un ton neutre :

"Je ne vois guère en quoi l'art de la guerre peut vous être utile en dehors d'un champ de bataille ou d'un combat ! Sans vouloir vous offenser, je ne pense pas que l'on emploie les mêmes tactiques dans deux contextes aussi différents et je me demande sincèrement si vous pouvez prétendre disposer d'une certaine expérience dans le domaine militaire. Néanmoins, je suis prêt à vous entendre en parler. Peut-être saurez-vous me prouver mon tort !"

Il lui rendit son regard, attendant visiblement sa réponse avec un certain intérêt. On ne pouvait pas dire que le prince Maekar était particulièrement subtil, mais on pouvait au moins lui reconnaître une certaine franchise. De plus, en dépit d'un caractère peu facile, il avait été prêt à faire l'effort de lui répondre et même de débattre avec elle, ce qui était déjà un exploit en soi. Astrid était-elle en mesure de relever son défi et de l'impressionner ?
- Je prétends, Votre Altesse, ne vous déplaise. Cela vous étonne ? Je suis déçue, cela devrait plutôt vous intriguer.

Astrid jeta un regard suspicieux à la viande qu'on venait de déposer dans son assiette mais fut satisfaite de constater qu'on n'avait pas infligé à la bête abattue les derniers outrages gastronomiques, en la plongeant dans une eau vaguement assaisonnée et en la faisant bouillir jusqu'à ce qu'il ne reste plus d'elle qu'un souvenir du morceau qu'elle avait offert en holocauste aux nobles attablés. Elle goûta le plat et hocha la tête, puis revint sur son interlocuteur.

- Ne trouvez-vous pas qu'une soirée à la cour ressemble à une guerre ? Pourtant, elle en a toutes les caractéristiques. Un champ de bataille : la pièce où elle se déroule. Une date précise : la soirée à laquelle on participe. Des adversaires décidés à gagner : les invités. Unité de lieu, de temps et d'action, les trois composantes d'une tragédie qui se jouera en un acte à huis clos sans tambour ni trompette, mais qui fera autant de victimes et de dommages collatéraux.

Elle prit le temps de prendre encore une bouchée avant de poursuivre.

- Prenez une situation : par exemple, neutraliser un adversaire politique de votre frère. Militairement, après que les tractations diplomatiques aient identifié les alliés et les ennemis, cela commence par la phase du renseignement, puis on enchaîne sur des provocations, des escarmouches aux frontières, des pillages sous couvert de brigandage. A la cour, c'est la même chose. Vous savez sur qui compter et de qui vous méfier, donc vous pouvez attaquer les points faibles de votre cible : ses alliés sur lesquels vous possédez des moyens de pression pour les obliger à changer de camp, ses ennemis que vous pouvez satisfaire en leur accordant ce que l'autre leur refuse. Puis vient la phase de l'escarmouche : une partie de vos courtisans qui se livrent à une campagne de calomnies, d'autres à des provocations sur les éléments influençables, vos alliés qui mobilisent leurs propres alliés, vos conseillers qui mobilisent leurs connaissances afin d'analyser la situation en temps réel. Une fois que le conflit éclate, il faut identifier le terrain le plus propice et positionner les troupes : votre ennemi a-t-il un point faible, un penchant pour une femme, un goût pour une chose particulière, comme la boisson, les chevaux ou bien les poires ? Aime-t-il la chasse ? De quels hommes disposez-vous ? Quels sont ceux les plus aptes à combattre sur le terrain que vous avez choisi ? Il faut le couper de ses alliés, de ses lignes d'approvisionnement, de ses soutiens, employer des sapeurs s'il s'agit d'assiéger une place-forte : donc mettre au point une campagne de désinformation, détourner ses sources de renseignement et ses alliés durant la soirée, envoyer de bons courtisans en première ligne pour faire diversion et attaquer d'un côté tandis que l'on met en place le plan qu'on a prévu au départ de l'autre.

Elle s'interrompit pour savourer une gorgée de vin et sourit au guerrier.

- Voulez-vous que je continue ?
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darkbaron
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19621Message darkbaron
22 juin 2013, 16:04

Le Prince ne sembla guère apprécier les propos d'Astrid, non parce qu'elle lui donnait fondamentalement tort (au fond, on pouvait comparer un combat ou une guerre à énormément de choses, y compris la bagatelle), mais parce qu'il semblait tout bonnement mépriser ce genre de méthodes.

Il répondit d'ailleurs avec toute la politesse dont il était capable, au bord de l'énervement :

"Voyez-vous... C'est là où vous faites erreur. Vous confondez la guerre des lâches et celle des vrais chevaliers. La désinformation et la calomnie sont les armes des nos ennemis et je n'ai que le plus profond mépris pour ceux qui osent employer de tels moyens afin de parvenir à leurs fins. Nous n'avons que faire de courtisans pour pratiquer la calomnie quand des ennemis influents et charismatiques sont capables de s'entourer de milliers d'hommes prêts à les suivre et à mourir pour eux, indépendamment de ce que peuvent dire ces beaux parleurs. Il faut savoir affronter son adversaire en face sans s'amuser à médire.

Vous avez raison sur toute la partie tactique, ma chère, mais en ce qui concerne le pillage et la calomnie, vous vous trompez et je ne m'abaisserai jamais à employer de telles méthodes, pas plus que mon frère. Néanmoins, libre à chacun de vivre avec sa conscience et ses valeurs..."

Baelor eut un bref rictus de désapprobation, bien qu'il restait fondamentalement du même avis que son frère. De son côté, Brynden semblait porter un grand intérêt à la conversation, notamment à la jeune femme, et souriait légèrement. Apparemment, au contraire des deux Princes, qui étaient pétris de valeurs guerrières et chevaleresques, il semblait apprécier de ce genre de méthodes et ne pas se soucier de leur absence de vertu...

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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19622Message Angarad
22 juin 2013, 16:37

Astrid haussa un sourcil à l'envolée lyrique de l'homme.

- Alors vous perdrez. Les vertus chevaleresques sont une belle chose et mon propre époux les suit avec une constance qui me laisse admirative mais face à certains ennemis qui ne se gênent pas pour en user, tout le courage et l'abnégation au combat dont vous pourrez faire preuve ne changera fondamentalement rien à l'issue de la donne. Mais libre à vous de mourir avec votre conscience et vos valeurs. Vous laisserez le champ libre à ceux que vous combattez, privant votre seigneur d'un soutien inappréciable.

Elle posa sa coupe sur la table.

- Je conçois que vous ne partagiez pas mon point de vue. Ce que je ne conçois par contre pas, c'est que notre conversation perde le ton de la conversation, justement. C'était un échange, un débat d'idées, une occasion de s'ouvrir à l'autre, de discuter sur un sujet polémique et de convaincre l'autre que tout n'est pas affaire de lâches. Vous en faites un cheval de bataille, vous vous agacez alors qu'il n'y a pas matière à le faire même si vous n'êtes pas d'accord avec moi. Il n'y a pas de lâche chez moi, le seigneur Stark n'est pas un beau parleur mais nous savons tous au Nord que parfois, nécessité fait loi face à un ennemi déterminé. Cela n'a rien à voir avec la chevalerie, ni avec le courage ou de valeur. C'est une affaire de pragmatisme. Soit vous gagnez, soit vous perdez. Maintenant, êtes-vous prêt à tout faire pour protéger votre lige ? Je le suis.

Elle fit signe qu'on la resserve en viande.

- Et comme je n'ai pas envie de m'accrocher avec vous alors que je commençais à vous trouver sympathique, je pense qu'il vaut mieux ne pas continuer à discuter d'un sujet qui prête autant à discorde. Brisons là, voulez-vous ?
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darkbaron
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19625Message darkbaron
22 juin 2013, 17:10

Maekar grogna et préféra boire plutôt que de répondre d'une mauvaise façon. Dans un autre contexte, il ne se serait probablement pas gêné pour évoquer le fond de sa pensée et s'emporter, mais il n'était pas aussi stupide et ne voulait guère embarrasser son frère chez leur hôte. Bref, il préféra se contenter de bouder, ce qui fit légèrement sourire Brynden. Il semblait évident que les deux jeunes hommes ne s'appréciaient guère...

D'ailleurs, pour la première fois, ce jeune homme taciturne dernier prit la parole. C'était plutôt incroyable, mais ce n'était guère surprenant venant d'un individu qui préférait visiblement économiser ses paroles plutôt que de les gaspiller en vains bavardages ou en débats.

Bref, il posa ses yeux rouges sur la jeune louve du Nord et lui dit en souriant :

"Veuillez pardonner le prince Maekar, mais en bon chevalier, il ne saurait apprécier ses méthodes, ni même leur valeur. Je pense néanmoins qu'il en comprend parfaitement l'intérêt, même s'il ne veut pas se salir les mains ou porter atteinte à son honneur en y faisant appel.

Et veuillez l'excuser s'il s'est quelque peu emporté. Comme vous avez pu le constater, c'est dans sa nature d'être aussi impulsif et je pense qu'il en a parfaitement conscience, ce qui explique pourquoi il est aussi peu à l'aise lorsqu'il conserve avec une dame aussi redoutable que vous.

Aussi impétueux soit-il, je peux toutefois vous assurer qu'il est tout à fait capable les armes à la main ou à la tête d'hommes."

Il paraissait plutôt sincère, même si cet éloge semblait teinté d'une pointe de sarcasme. À en juger par le regard qu'il jeta en direction de Maekar, on pouvait interpréter le message comme quelque chose du genre : "Je sauve ta peau, prince, et j'espère que tu sauras t'en souvenir..."

L'albinos ajouta ensuite avec amabilité :

"Au fait, comment va le seigneur Karstark, votre père ? Et j'espère que vous n'êtes pas trop dépaysée en ces lieux si lointains de vos terres natales, et au climat bien différent, sans oublier les mœurs et coutumes, d'ailleurs... Il doit être difficile de s'habituer à tout cela, non ?

Enfin, sans doute pas. En effet, j'ai cru comprendre que vous vous entendiez parfaitement avec messire Enguerrand..."

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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19629Message Angarad
22 juin 2013, 17:56

Astrid posa les yeux sur Brynen et le laissa finir de parler avant de répondre.

- Je n'ai pas de raison de me montrer redoutable. Ensuite pourquoi devrais-je lui pardonner quelque chose ? Après tout, il n'a pas eu le temps de se montrer discourtois et d'obliger mon époux à intervenir. Enfin, je n'excuse que les gens qui s'excusent par eux-mêmes, c'est ma façon de montrer mon respect. Vous n'avez nul besoin de souligner les talents de votre neveu en matière militaire, je les connais. J'ai d'ailleurs étudié une partie de ses tactiques et je sais très bien à qui j'ai à faire. Je pensais aussi que c'était la personne la plus à même de discuter de ces aspects avec moi mais je me suis trompée. Vous semblez plus ouvert à la discussion.

Ce qu'elle entendit à la fin, ce qu'il insinuait, ne lui plut pas du tout.

- Mon père allait bien l'année dernière quand nous avons quitté son domaine pour venir jusqu'ici et comme vous venez de le dire, il est difficile de s'habituer à ce pays, à son climat et surtout à ses moeurs. Le fait que je m'entende bien avec le frère de mon époux n'a rien à voir là-dedans. Pourquoi cette remarque ?
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19633Message Eoin Mac Aoidh
22 juin 2013, 18:07

Siegwulf sentait son sang lui monter à la tête alors que Maekar parlait sèchement, sans politesse, et quand son épouse se tut, il lâcha simplement :

"Je croyais que dans les vertus chevaleresques, on comptait le respect aux femmes ? Vous vous êtes arrêté à temps, car lui manquer de respect, c'est me manquer de respect. Et ce n'est pas quelque chose que vous voulez."

Le ton était dur, sans compromission, très clair. D'ailleurs, la main qui s'était posée sur le pommeau sculpté, sans plus, en disait long sur sa façon de faire et sa confiance en lui.

"Quand à vous, prince aux yeux de sang, j'ose espérer que vous ne pensiez pas que ce... dépaysement, comme vous dites, puisse nuire à la qualité des relations familiales ? Il est heureux que mon épouse s'entende bien avec Enguerrand, après tout nous sommes sur ses terres."

Il avait légèrement accentué l'avant-dernier mot. Il tenait à rappeler que les Targaryan, toute famille royale qu'elle soit, n'était qu'invitée ici. Le Loup du Nord avait décidé de montrer les crocs, et ca n'allait pas forcément être beau à voir s'ils poursuivaient dans cette voie.
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19634Message Angarad
22 juin 2013, 18:25

Son épouse posa la main sur son bras et il sembla à tous qu'elle était capable de le retenir par ce simple geste.
Du moins jusqu'à ce que, pour lui, l'un des convives dépasse les bornes.
Il fallait qu'Enguerrand intervienne vite... ou que le dialogue s'apaise sinon ça n'allait pas bien finir...
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