[BC] La Dernière Guerre

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
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Iris
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Forcée de parler ?

Message : # 20673Message Iris
04 juil. 2013, 09:49

Leilith-Siri ne savait pas vraiment ce qu'elle devait penser et là, spontanément, elle ne le sentait vraiment pas ce M. Reese.

Elle s'assit sur un siège à peu près en face de son interlocuteur. Silencieusement, précautionneusement, lentement.

" Je n'ai pas faim ni soif. C'est le milieu de la nuit."

La mine était assez malheureuse et inquiète, elle avait espéré trouver Ray, en fait c'est juste M. Reese, et en prime il faisait peur.

" Que voulez vous ?"

... c'est vrai ça, que voulait-il ? ... Lui savait qu'elle n'était pas normale quand il l'avait récupérée à bord. Mais lui ... avait l'air de plus en plus bizarre et surtout inquiétant. Rien à voir avec ses petites capacités à elle : apprendre plus facilement, télékinésie, soigner, faire des dessins lumineux. Pas de quoi faire peur. En revanche, M. Reese n'était pas net et elle ne voyait pas ce qu'il pouvait vouloir dire. Lui faire jurer le silence ?... Elle ne parlait qu'à Ray et elle ne lui cacherait rien.
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Obsidian
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Libre !!! Mais pour combien de temps ?

Message : # 20733Message Obsidian
04 juil. 2013, 18:31

L'agent Guillaume observa longuement Ray, le transperçant de son regard artificiel. Un instant, le sur-homme eut l'impression que l'homme du CID lisait en lui comme dans un livre. L'agitation régnait toujours dans la salle de commandement de la forteresse du Nyctalope. Un groupe d'agent passa, fortement armés et visiblement pressés. Au loin, un des lieutenants du protecteur de paris, félifax l'homme tigre, donnait des ordres, en hurlant dans une étrange machine. Sur le mur, une horloge indiquait une heure bien matinale : 5 heures...

"... Vous êtes bien sûr de ne pas vous rappelez des autres invités ? Hum... Je conçois que votre chute nécessite quelques jours de repos. Je contacterais directement le Crésaoa et je croisais votre déposition avec celle de monsieur Charpentier. Concernant l'expérience, je crois que le professeur est assez doué pour avoir pu concevoir un portail vers Mars, après tout il est en contact avec Darvel et d'autres ont déjà foulé le désert rouge. Malheureusement, je le crois également aussi assez malin pour avoir prévu un second prototype et un autre labo. Je vous serais donc gréer de me prévenir si cette hypothèse se confirme."


L'agent glissa une carte de visite sur la table avec le symbole du CID.

"Maintenant vous êtes ici officiellement comme témoin. Je n'ai pas besoin de vous repréciser la version à tenir et ce qui pourrait arriver dans le cas contraire, je pense avoir été suffisamment clair, non ? De même, je ne veux pas voir votre véritable nom en première page des journaux. Vous avez interdiction de quitter Paris jusqu’à ce que les derniers éléments soient éclaircis. Je ne doute pas vous revoir très prochainement..."

Derrière le policier superscientifique, deux agents du CID accompagnant un homme en tenue de bagnard marqué d'un 12 romain, étaient en train d'ouvrir l'un des cubes d’incarcération de la prison aléatoire...

L'agent Guillaume se tourna vers un autre petit bureau administratif.

"Agent 24, veuillez raccompagner monsieur Campbell et lui rendre ses possessions"

Puis se retournant vers l'intéressé :

"Monsieur, vous êtes libre. Je suis certain que Steamboy restera dans l'ombre un certain temps. N'est ce pas ? Dernière chose, que l'on ne dise pas que les agents du CID ne sont pas des gentlemen, vous saluerez votre compagne de ma part..."


Il gratifia alors Ray d'un grand sourire carnassier à l'annonce de cette dernière phrase. Voulait il lui faire comprendre que ses silences lui en avait plus appris que son interrogatoire ?

L'agent Guillaume se leva et, invitant Ray à faire de même, serra la main de son "invité" puis le confia au fameux agent 24.

"Monsieur, veuillez me suivre"

Le pseudo clone du nyctalope guida le super scientifique à travers un nouveau dédale de couloirs d'un blanc immaculé marqués par de simples codes peint sur les murs. Partout des agents en noirs, grouillant en tous sens, certains accompagnant des surhommes aux allures étranges, d'autres ce qui semblent être des civils ordinaires. Au bout d'un certains temps, ils arrivèrent dans un cul de sac où un étrange mécanisme en forme de cylindre, de la taille d'un humain, trônait contre le mur du fond. Au pied de celui-ci, un sac militaire avait été déposé.

"Monsieur Campbell, nous vous remercions de votre collaboration avec le CID. Vos affaires sont dans ce sac."

L'agent 24 appuya sur une commande d'ouverture et la paroi du cylindre coulissa à la manière d'une demi coquille.

"Je vous en prie." lui dit il, en le guidant de la main.

Ray rentra dans la machine, la paroi se referma tandis qu'une lumière rouge s'enclenchait. Une pression sous ses pieds se fit sentir, signe d'une probable ascension. De nouveau, le cylindre s'ouvra...

Le surhomme sortit. Tout autour de lui, les habitations étaient plongées dans la brume matinale, de multiples esplanades étaient desservies par de nombreux escaliers, au dessus à quelques centaines de mètres s'élevait majestueusement le sacré cœur. Le cylindre se referma, ne laissant q'un pylône publicitaire ornée d'un affiche de Django Reinhardt.

Ray était libre et seul, au beau milieu des pentes de Montmartre...

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Wolfen
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20747Message Wolfen
04 juil. 2013, 20:02

L'agent du CID n'était pas prêt de le lâcher, même sorti d'ici les choses ne seraient pas simples... Il le laissait tout de même partir, s'était déjà une bonne chose, il lui fallait trouver Leilith, il se faisait énormément de soucis pour elle.

"Je n'ai pas l'intention d'aller voir la presse, Steamboy et Ray Campbell sont deux personnes distinctes, si je porte un masque ce n'est pas pour rien. Il n'y a donc pas de raisons que j'ai une quelconque version à tenir, mais si jamais cela devait avoir lieu ne vous en faites pas, je ne vous mettrai pas dans une mauvaise situation, après tout ce n'est pas dans mon intérêt que de me mette le CID à dos. Par contre, je ne peux vous garantir que Steamboy restera dans l'ombre, mais nous pourrions travailler de concert. Je vous contacterai comme vous le demandez si besoin est."

Il salua poliment l'agent Guillaume et suivit l'agent 24. Après quelques minutes, il se retrouvait à l'air libre, seul, le soleil pointant son nez... Où aller maintenant?

Il chercha un telephone public pour appeler un taxi et aller à la Sorbonne. De là il verrait si Leilith y etait revenue et si ce n'etait pas le cas il récupérerait sa voiture pour rentrer à la péniche. Si possible, il essaierait de se procurer un journal du jour pour y voir les gros titres.
Dernière modification par Wolfen le 05 juil. 2013, 11:04, modifié 1 fois.

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Obsidian
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20749Message Obsidian
04 juil. 2013, 20:12

Ray Campbell trouva rapidement une cabine téléphonique et après, une brève explication à la standardiste, fut mis en relation avec une compagnie de taxi. En attendant son véhicule, il put avoir tout le loisir de récupérer un exemplaire d'un quotidien parisien auprès d'un buraliste ouvrant son échoppe.

Les nouvelles fraîches n'étaient pas bonnes, selon le point de vue duquel on se place : "destruction de la coupole de l'opéra de paris", "une bête créé l'apocalypse dans paris", "un nouveau héros parisien : le protecteur des quais", "sauvetage télékinétique sur le pont royal"...

Bien entendu, les nombreux articles étaient ponctués de magnifiques photos de la MARK1 dans toute sa splendeur et sous tous les angles... Pas de trace photographique des événements sur les quais en revanche. Au moins une bonne nouvelle pour Ray.

Après une petite heure, il était sur sa péniche, vide. Aucun son, pas de présence réconfortante de Leilith, seul le clapotis de la Seine...

Que fait Steamboy ?

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Maëlys
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20753Message Maëlys
04 juil. 2013, 20:21

En regardant la mine de son invitée, Calvin fronça des sourcils. Il ne pensait pas faire un tel effet, il se serait attendu à voir de la surprise certes mais pas de l’inquiétude voir même de la peur. A moins qu'il n'ai un peu trop joué un rôle digne des pièces de théâtre... Allez savoir.
Tendant le bras, il alluma une lampe murale à côté de lui, relevant un peu l'obscurité ambiante de la pièce puis il reprit d'une voix plus chaude :

"Allons allons, excusez-moi si je vous ai fait peur... je crois que malheureusement la solitude doit un peu trop me peser par moment et j'ai tendance à théâtraliser un peu toutes les scènes.
J'espère en tout cas que vous ne m'en tiendrez pas rigueur à l'avenir. Ce que je voulais dire c'est que je m'attendais à ce que vous me posiez quelques questions, vous m'avez surpris dans une position un peu... inconfortable il faut avouer. Et il pourrait être normal de se poser des questions sur la nature de votre hôte.
"

Il s'arrêta quelques instants, aérant son alcool d'un mouvement de poignet avant d'en ingurgiter une gorgée.

"Comme vous avez pu le voir plus tôt, j'ai quelques capacités... différentes du commun des mortels. Ce qui fait de moi un Paria, une personne traquée par d'autres et vous pourrez ainsi très bien comprendre ma première réaction, enfin je l'espère. Les personnes au courant de mes aptitudes peuvent se compter sur les doigts d'une seule main, enfin deux doigts même j'espère si les trois passagers de la voiture me considèrent comme un simple quidam les ayant sorti de la carcasse.
Mais dans tous les cas, n'ayez craintes je n'ai aucune vindicte contre vous, d'autant plus que mes capacités sont nettement inférieures aux vôtres après la démonstration que vous en avez fait. L'imbécilité aurait été le premier de mes traits si je vous avez attiré ici à des fins funestes.
"

Il se détendit un peu, se permettant même de lui sourire.

"Vous n'êtes sûr que vous ne voulez rien ? On a beau être en plein milieu de la nuit, la soirée a été longue et éprouvante je trouve, d'autant plus que nous n'avons pas tellement eu le temps de profiter du buffet à la réception."

"Pour en revenir à votre dernière question, ce que je veux est très simple, savoir si je peux vous faire confiance. Nous avons été entraîné dans une aventure digne de la Brigade Chimérique ce soir, en abrégé bien sûr et malgré la composition de l'assemblée, vous n'avez pas hésité un seul instant à dévoiler votre identité aux yeux de tous, j'ai du mal à comprendre ce geste et cela m'intrigue fortement.
Plus j'y repense, plus j'ai l'impression que sous la jeune femme des îles de la mer Noire se cache un autre secret... Je ne peux le réfuter, vous m'intriguez et ce beaucoup plus que votre compagnon qui, bien qu'étant impressionnant avec son armure et ses équipements, ne se sert en soit que de machines. Le sang parle toujours plus que la technologie...
"

Il jeta un coup d’œil au dessus de l'épaule de Leilith qui, si elle suivait son regard, pouvait admirer une de ses œuvres encadrée et accrochée contre le mur. Les tons avaient beau être bleu, ce qui tranchait nettement avec l'ambiance de la salle, cela donnait une touche plus sereine et la rassurait sûrement quelques peu de se sentir plus chez elle.

"Il faut avouer que cela donne aussi un point de vue nouveau sur vos œuvres si singulières mais néanmoins pleines de style et de charme."

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Wolfen
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20766Message Wolfen
04 juil. 2013, 20:58

Les journaux ne parlaient ni de Leilith ni de monsieur Reese, et Lelilith n'étant pas ici, elle devait être avec lui. Il fallait procéder par étapes.
Ray pris en premier lieu une douche pour se rafraîchir, puis il fit le tour de son équipement. Possibles réparations, éléments extérieurs qui auraient ajouté, il passa tout au crible.
Enfin, quand tout cela fut terminé il enfila son armure dans sa position pliée, son gant, puis un costume par dessus. Il mît le masque dans la veste, et appela le Professeur Charpentier pour savoir où comment il allait, où il était, et surtout, s'il, avait des nouvelles de Leilith, et si non, où habitait monsieur Reese.

Il devait être 9h du matin, la journée était déjà bien avancée...

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Iris
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Message : # 20771Message Iris
04 juil. 2013, 21:22

Dans la péniche de Calvin Reese, 24 août / 25 août vers minuit
Calvin Reese a écrit :"Allons allons, excusez-moi si je vous ai fait peur... je crois que malheureusement la solitude doit un peu trop me peser par moment et j'ai tendance à théâtraliser un peu toutes les scènes.

J'espère en tout cas que vous ne m'en tiendrez pas rigueur à l'avenir. Ce que je voulais dire c'est que je m'attendais à ce que vous me posiez quelques questions, vous m'avez surpris dans une position un peu... inconfortable il faut avouer. Et il pourrait être normal de se poser des questions sur la nature de votre hôte."
Puisqu'on l'invitait à parler... doucement... elle s'y risqua, prête à s'arrêter si jamais on lui faisait encore peur !

" J'ai pensé que vous étiez un espion et que vous alliez faire taire les témoins gênants."

Elle disait ça comme une expression de cinéma ou de feuilleton, avec application.

" Et que vous étiez comme le Capitaine Nemo, avec le portrait d'une bien-aimée morte et une mission terrible à remplir depuis..."

Encore une référence littéraire citée comme une base scientifique.

" Je n'ai pas bien compris, j'entendais des voix là et puis, vous apparaissez... C'est... déstabilisant..."
Calvin Reese a écrit :"Comme vous avez pu le voir plus tôt, j'ai quelques capacités... différentes du commun des mortels. Ce qui fait de moi un Paria, une personne traquée par d'autres et vous pourrez ainsi très bien comprendre ma première réaction, enfin je l'espère. Les personnes au courant de mes aptitudes peuvent se compter sur les doigts d'une seule main, enfin deux doigts même j'espère si les trois passagers de la voiture me considèrent comme un simple quidam les ayant sorti de la carcasse.

Mais dans tous les cas, n'ayez craintes je n'ai aucune vindicte contre vous, d'autant plus que mes capacités sont nettement inférieures aux vôtres après la démonstration que vous en avez fait. L'imbécilité aurait été le premier de mes traits si je vous avez attiré ici à des fins funestes."
" Pourquoi un paria ? ... Je croyais... Non, rien... " Elle croyait que les surhumains vivaient gentiment en héros d'une cause, détestés par la faction adverse, mais certainement pas des parias ! ... Fronçant un peu les sourcils, elle essaya de réfléchir au pourquoi et au comment d'une telle affirmation. Peut-être qu'il était vraiment comme le Capitaine Nemo, il avait perdu sa femme et s'était vengé et devait fuir ?..
Calvin Reese a écrit :"Vous n'êtes sûr que vous ne voulez rien ? On a beau être en plein milieu de la nuit, la soirée a été longue et éprouvante je trouve, d'autant plus que nous n'avons pas tellement eu le temps de profiter du buffet à la réception."
" Tous les journaux le disent, c'est très mauvais pour la santé et la ligne de manger ou boire trop tard... Et puis qui dort dîne... et ... enfin... voilà... une tisane je veux bien."

Pour ne pas dépareiller, maintenant c'était la presse féminine qui était invoquée comme argument d'autorité.
"Pour en revenir à votre dernière question, ce que je veux est très simple, savoir si je peux vous faire confiance. Nous avons été entraîné dans une aventure digne de la Brigade Chimérique ce soir, en abrégé bien sûr et malgré la composition de l'assemblée, vous n'avez pas hésité un seul instant à dévoiler votre identité aux yeux de tous, j'ai du mal à comprendre ce geste et cela m'intrigue fortement.
Plus j'y repense, plus j'ai l'impression que sous la jeune femme des îles de la mer Noire se cache un autre secret... Je ne peux le réfuter, vous m'intriguez et ce beaucoup plus que votre compagnon qui, bien qu'étant impressionnant avec son armure et ses équipements, ne se sert en soit que de machines. Le sang parle toujours plus que la technologie..."
" La Brigade Chimérique ? "... mince, Ray lui avait-il dit quelque chose à ce propos ? ... elle n'en était plus très sûre... et la presse d'actualité était tellement bavarde avec ses héros et sa politique, elle perdait le fil...

" J'ai vraiment dévoilé mon identité ?" ... là, moment d'inquiétude terrible, Ray était partisan de la discrétion, avait-elle gâché ses efforts maladroitement ?

" Je vous intrigue ? Moi ? Alors que vous apparaissez et disparaissez ?!" ... yeux ronds de perplexité, à côté des bizarreries théâtrales de Calvin Reese, elle se trouvait normale... question de proportion, familiarité... ses pouvoirs étaient tout bêtes et tout simples.
Calvin Reese a écrit :"Il faut avouer que cela donne aussi un point de vue nouveau sur vos œuvres si singulières mais néanmoins pleines de style et de charme."
" Je ne sais pas si... Ray ... il a fait beaucoup d'efforts pour ne rien dire, juste au Pr. Charpentier... "

Elle se leva et alla voir le tableau... réfléchit un moment... et puis... hop ! Il veut du dessin atlante et il dit que personne ne vient ?
Métajeu inutile a écrit :Donc le jet de création artistique c'est .. Artiste (4) + Sensibilité (4) + 3D6 (13) + Dé chimérique (3, Rien) ? 21 ?... ça fait déjà un zoli dessin ?...
" Hum, par contre ensuite, ça reste... je veux dire, la lumière est sculptée... je m'en sers dans ma chambre comme veilleuse. C'est inspiré de l'art du sillon qu'on pratiquait chez moi..."

Des lignes abstraites élégantes qui continuaient un peu le tableau et diffusaient une douce lueur lunaire bleutée... Voilà une partie du mur de Calvin qui était fichue s'il n'aimait pas l'ajout.

" ... il y a 10 000 ans."

Crispation et inquiétude en jetant un coup d'oeil du côté de Calvin Reese.
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Maëlys
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20779Message Maëlys
04 juil. 2013, 22:25

Rasséréné d'avoir pu rassurer la belle dame, Calvin la laissa parler, n'osant l'interrompre de peur qu'elle n'arrête immédiatement de parler.
Elle avait une façon singulière de le percevoir, tout comme de percevoir les choses autour d'elle, citant en tant qu'arguments des œuvres ou bien des généralités bonnes pour les magazines... Cela lui donnait quasiment une candeur renforçant encore plus le mystère tournant autour d'elle.

La comparaison avec le capitaine Nemo avait failli lui arracher un rire, qui se limita à un sourire. Quelle idée de le comparer avec un tel illustre personnage...

Dès lors qu'elle évoqua son incompréhension vis à vis d'être un paria, sa mine se fit triste un instant, comme si il se sentait seul dans la pièce l'espace d'une seconde.

Puis lorsqu'elle accepta une tisane, il se leva et alla mettre de l'eau à bouillir dans la cuisine. Récupérant par la même occasion une boîte contenant de la tisane de marjolaine et fleur d'oranger ainsi que deux infusettes. Revenant vers son invitée, il bougea une table afin de leur servir le liquide.

S'installant de nouveau dans son siège, il paraissait moins .. angoissant et plus agréable, le côté gentlemen de l'homme qu'elle avait toujours connu semblait être revenu.

"Pour en revenir à ce que vous avez dit, je n'ai jamais eu la violence que vous craigniez... Taire des témoins gênants, cela ne me correspond pas du tout, je pense qu'à la place j'aurai disparu une fois de plus, refaisant ma vie dans un autre lieu.
Pour le portrait, je suis étonné que vous l'ayez vu, il me semblait qu'il était rangé autre part mais, des fois la vie nous oblige à nous séparer de ceux qui nous sont chers sans nous laisser d'autres choix. Je regrette ce que j'ai eu à laisser derrière moi par moment mais il n'y avait pas d'autres issues. Quant à une terrible mission, que Dieu m'en garde, vivre me semble déjà suffisamment compliqué par moment.
"

Plongeant son regard dans la tasse, il but une longue gorgée avant de continuer.

"Je... Vous voulez dire que vous n'avez jamais entendu parler de la Brigade Chimérique ? Ce groupe qui s'est formé autour de Marie Curie lors de la Grande Guerre ? Cela tient désormais plus de la légende qu'autre chose mais je reste persuadé qu'ils ont réellement existé et qu'ils continuent d'être là... quelque part dans ce monde."

"Disons que ... j'ai peut-être un tempérament plus indécis et plus prudent que le vôtre et celui de votre compagnon. Quand à m'intriguer oui... Je ne vois pas d'autre mot, vous avez une façon de vous exprimer particulière, je ne saurais vous dire en quoi exactement mais cela intrigue l'homme que je suis."

Puis il regarda la femme se lever devant lui et s'approcher de la toile. Il fallait avouer que son style révolutionnait quelques peu les tendances actuelles de la mode parisienne en terme d'art, elle avait un coup de pinceau différent, un point de vue plus frais sur la façon de peindre qui prenait tout le monde à contrepied mais à la fois avait une force propre.
Il eut du mal à comprendre ses propos au début, au début juste le Pr Charpentier était au courant de sa façon de peindre, drôle d'histoire... Puis il regarda d'un air ébahi ce qui se forma devant lui. Sous le coup de la stupeur, il fit tomber sa tisane par terre, brisant net la porcelaine sur le parquet.
Il se releva et accueilli les paroles comme un coup de poing au ventre, il n'en revenait pas de ce qui se déroulait sous ses yeux.

Pour la première fois depuis qu'elle l'avait rencontrée, elle put le voir complètement désarçonné, tant par les lignes qui décoraient désormais son salon que par la révélation.
Il posa son regard sur elle, ne sachant que dire. Prenant une longue inspiration, il rouvrit ensuite les yeux avant de dire :

"Vous dites que je suis intriguant, mais vous apposez votre marque sur mon mur d'une façon indélébile tout en me disant que vous tirez cet art de chez vous ... il y a 10 000 ans ? Serais-je donc face à une femme qui ne fait réellement pas son âge ? Je dois avouer m'être attendu à beaucoup de choses mais vous m'ôtez tout mots...
En même temps en y repensant, j'ai pu voir tout à l'heure une certaine singularité que je n'arrivais pas à comprendre. Désormais cela me semble plus clair.
"

"Et en ce qui concerne les voix tout à l'heure, je pense que vous avez le droit de savoir après vous être ainsi exposée à moi."

D'un geste de la main, il l'invita à aller jusqu'à sa chambre mais il lui posa une dernière question avant :

"Si vous me permettez, vous me parlez de chez vous, mais à quel peuple appartenez-vous ?"

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Suite en attendant le vol. 2 des révélations (demain ? ;-)

Message : # 20784Message Iris
04 juil. 2013, 22:57

Calvin Reese a écrit :"Pour en revenir à ce que vous avez dit, je n'ai jamais eu la violence que vous craigniez... Taire des témoins gênants, cela ne me correspond pas du tout, je pense qu'à la place j'aurai disparu une fois de plus, refaisant ma vie dans un autre lieu.

Pour le portrait, je suis étonné que vous l'ayez vu, il me semblait qu'il était rangé autre part mais, des fois la vie nous oblige à nous séparer de ceux qui nous sont chers sans nous laisser d'autres choix. Je regrette ce que j'ai eu à laisser derrière moi par moment mais il n'y avait pas d'autres issues. Quant à une terrible mission, que Dieu m'en garde, vivre me semble déjà suffisamment compliqué par moment."
" J'aurais pensé... vu que vous arrivez à vendre tout... et à trouver toutes sortes de raretés, que vous n'auriez pas ce genre de complications... enfin... que vous parveniez à les maîtriser..."

Finalement, la fuite comme option, ce n'était guère plus brillant qu'elle.

...
Sous le coup de la stupeur, il fit tomber sa tisane par terre, brisant net la porcelaine sur le parquet.
" Vous m'avez l'air plutôt maladroit M. Reese, c'est le deuxième verre que vous cassez ce soir !" ... " Je vous coûte cher en vaisselle j'ai l'impression..."
Calvin Reese a écrit :"Vous dites que je suis intriguant, mais vous apposez votre marque sur mon mur d'une façon indélébile tout en me disant que vous tirez cet art de chez vous ... il y a 10 000 ans ? Serais-je donc face à une femme qui ne fait réellement pas son âge ? Je dois avouer m'être attendu à beaucoup de choses mais vous m'ôtez tout mots...

En même temps en y repensant, j'ai pu voir tout à l'heure une certaine singularité que je n'arrivais pas à comprendre. Désormais cela me semble plus clair."
Mine interrogative. A quoi s'attendait-il donc ? Qu'aurait-elle pu être ?... Et puis il avait des super pouvoirs et un destin tourmenté, ça ne devrait pas l'étonner ! ... Rien à faire, ce qui était normal et prévisible restait un domaine dans lequel Leilith-Siri avait du mal, attribuant trop d'importance à une futilité ou au contraire pas assez à une question cruciale. Un problème de dosage... pas facile de deviner ce qui est censé être évident pour tous ! .. tellement que personne n'en parle jamais... Sauf les magazines féminins et les traités de bonne manière, eux au moins explicitaient les codes ! Une précieuse source d'informations !
Calvin Reese a écrit :"Si vous me permettez, vous me parlez de chez vous, mais à quel peuple appartenez-vous ?"
Réfléchissant un peu à comment dire l'essentiel en un minimum de temps et sans trop de pathos pour être efficace... elle récita son résumé :

" On la connaît sous le nom d'Atlantide. Les miens m'ont condamnée à être enfermée pendant cinq siècles dans un sarcophage, et c'était une faveur d'après leurs critères que de pouvoir vivre, même si c'était pour revenir quand tous ceux que je connaissais seraient morts depuis bien longtemps... j'aurais pu être condamnée à mort... C'est bête, je ne suis même plus sûre de ce que j'ai fait... Je crois que c'était lié à des esclaves... mais c'est flou et je peux tout aussi bien l'avoir rêve... Notre civilisation avait été anéantie et il n'y avait plus personne pour me sortir de là. 10 000 ans c'est très long. Au bout d'un moment, entre veille et sommeil, dans le noir, on finit par se demander si on a jamais existé, la mémoire s'étiole et il est difficile de savoir ce qui a été rêvé ou vécu... Je ne me souviens pas de grand-chose. De grand-chose de sûr je veux dire. C'est Ray qui m'a sauvée. Sans lui j'aurais pu rester là-bas encore une éternité, sans jamais pouvoir mourir ni m'éveiller ni me libérer... Je suis... fâchée avec les espaces confinés... surtout plongés dans le noir... ça me rappelle de mauvais souvenirs..."

Là normalement Calvin comprend que l'atlante a une dette infinie envers Ray Campbell... et qu'après ce genre de sommeil, on a parfois un léger soucis de réadaptation.
Calvin Reese a écrit :"Et en ce qui concerne les voix tout à l'heure, je pense que vous avez le droit de savoir après vous être ainsi exposée à moi."
Silence studieux en pyjama.


... en attente de la suite des révélations...
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Re: [BC] Episode 1 : La Dernière Guerre Acte 1 : Le portail

Message : # 20915Message Maëlys
05 juil. 2013, 23:31

"Ce n'est pas parce que l'on montre quelques ... prédispositions pour un domaine que l'on réussit sa vie dans son ensemble et que l'on finit à l'abri de tout danger ou complication.
Quand à la vaisselle, il ne s'agit que du premier à s'être brisé de la soirée et il ne s'agit pas de quelque chose de cher, surtout après les révélations que vous m'avez accordé ce soir, qui pour moi ont une importance bien plus importante.
"

Lorsqu'elle évoqua son passé, il se tut simplement la regardant avec hébétude qu'elle développe ainsi sa propre histoire jusque dans ce qui lui semblait être le plus sombre tout en conservant une telle ... légèreté à vrai dire.
A côté, il se trouvait presque chanceux d'avoir vécu tant de choses et d'en conserver un souvenir qu'il pouvait juger sûr et certain.

Puis une fois qu'elle eu terminé, il lui désigna du bras la chambre, l'invitant à la précéder. Il la suivit à son tour, la laissant découvrir une chambre qui coupait en tout point avec le reste du navire. Seul un lit à une seule place se trouvait dans la pièce, ainsi qu'un bureau dans l'angle croulant sous différents articles et livres et une chaise devant celui-ci. Malgré la présence des mêmes lambris et d'une tapisserie bleu nuit, cette pièce semblait d'un ton beaucoup plus austère et lugubre que les autres pièces.
Ne s'attardant pas sur la pièce, il avança de quelques pas vers le mur opposé, puis revint sur ses pas et décrocha un vêtement d'une patère qu'il proposa à Leilith :

"Si vous permettez, il vaut mieux que vous vous couvriez un peu plus avant de continuer."

Se plaçant derrière elle, il tendit le vêtement qui tenait plus de la robe de chambre afin qu'elle puisse l'enfiler.
Puis il retourna contre le mur, passa la main dans le coin de la pièce et actionna un loquet qu'elle entendit.
La paroi bougea et il s'engagea dans la nouvelle pièce, allumant par la même occasion la lumière.

Suivant une fois de plus l'étrange sur-homme, elle découvrit une pièce nullement décorée mais remplie de caisses en bois de tailles variées, comme si un véritable entrepôt miniature se dévoilait sous ses yeux. La plupart étaient fermées mais l'une d'elles ouvertes contenait un tableau qui lui rappelait des souvenirs, tout en n'arrivant pas à mettre de nom sur l’œuvre qu'elle contemplait. La caisse éventrée lui permit de voir que d'autres tableaux étaient conservés, emballés dans de la toile fine puis séparés les uns des autres par de la paille.

Ne faisant aucun commentaire sur la pièce, il bougea la caisse devant lui à droite, s'accroupit puis actionna un second loquet qu'elle entendit. Une baisse de pression se fit entendre puis elle sentit le froid s'insinuer dans la pièce, se relevant il poussa la paroi devant lui qui s'éloigna d'une dizaine de centimètres puis coulissa sur le côté gauche.

De la nouvelle pièce, une fine brume de froid se répandit, refroidissant rapidement les pieds de la jeune femme. Sans dire un mot, il entra dans cette pièce cachée.
Devant elle, Leilith put voir quantité de tubes à essais remplis à divers degré dans des portoirs à même le mur. Il lui semblait en voir une centaine voir plus. Sur le mur à gauche, un espace de travail de chimiste était disposé avec un alambic, des erlen-meyers, cristallisoirs, boîte de Pétri, ballons ronds ou à fond plat. Tandis que sur le dernier mur se trouvait une impressionnante bibliothèque de livres à reliure noire.

C'est là que Calvin prit la parole :
"Vous voyez ici mon véritable métier je dois avouer, bien que ma passion annexe me prenne bien plus de temps et me rapporte bien plus d'argent. Ce que vous pouvez voir ici, dit-il en prenant un tube à même le mur, sont des échantillons de sang de diverses personnes ou créatures que j'ai eu le plaisir, ou le malheur de rencontrer. Le tube que je tiens contient ... veuillez m'en excuser, le vôtre que j'ai récupéré sur le mouchoir. Il faut avouer qu'après la démonstration que vous avez faites, je ne pouvais laisser une telle opportunité."

Il la regarda frissonner puis ajouta :

"Désolé pour la température mais je dois conserver ceux-ci longtemps si je veux pouvoir travailler dessus, certains d'entre eux ont près de cinq ans."

"Pour en revenir au sujet initial, j'ai remarqué que beaucoup de personnes présentant des caractéristiques de surhomme synthétisent des protéines spécifiques dans leur corps... mes études n'en sont encore qu'à leurs débuts mais je pense qu'il serait ainsi possible de soigner certains des pouvoirs qu'ils ont développés."

Il s'arrêta de parler, contempla ses échantillons puis regarda Leilith en attendant sa réponse.

Parmi les livres exposés dans la bibliothèques, nombre d'entre eux sont signés de Karl Landsteiner, Decastello, Sturlii, Gerardus Johannes Mulder, John Seers, Pasteur, Ehrlich et autres scientifiques de ce siècle.

Avant de dire :

"Mais je pense que le sujet doit être barbant vu l'heure, vous n'aspirez sûrement qu'au repos désormais que vous savez que votre vie n'est pas en danger ici. D'autant plus que l'on partira tôt je suppose demain matin pour retrouver votre compagnon."
Dernière modification par Maëlys le 06 juil. 2013, 17:47, modifié 1 fois.

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