OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
- Iris
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OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Maëlys avait retrouvé Erwan qui s'était perdu dans les Limbes voilà plusieurs heures. Il était totalement désorienté et évoquait un endroit affreux d'où il s'était échappé, ce qui l'avait manifestement profondément marqué...
Les deux jeunes gens retournaient dans les dortoirs où manger et discuter au calme.
...
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Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
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Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
La jeune femme voulait parler, mais lui... Avait-il vraiment envie d'en dire plus sur ce qu'il avait vécu ? Non... Il y avait des choses que l'on ne devait pas savoir, surtout quand on parlait de ça. Moins on en savait sur la question, mieux on se sentait. Lui-même préférait essayer d'oublier.
Elle lui demanda également s'il avait faim. Bien étrange question que celle-ci... La faim... C'était une sensation qu'il avait oubliée, mais en touchant son ventre, il se rendit compte qu'il avait effectivement faim. Oui... Il la ressentait pleinement et en tirait même une certaine joie, comme si cette sensation désagréable lui avait manqué. Cela signifiait qu'il était vivant et pouvait de nouveau profiter des joies et des plaisirs de la vie.
Il lui répondit donc en plongeant son regard dans ses yeux verts et se contenta de répondre brièvement :
"Oui, j'ai faim..."
Et, aussitôt après avoir parlé, il approcha sa main du visage de la jeune femme. Ses boucles l'intriguaient. Il avait envie de les toucher, de les sentir glisser entre ses doigts... C'était une autre sensation qu'il avait sans doute connue autrefois. Il y avait tant de choses si banales qu'il avait oubliées...
Elle lui demanda également s'il avait faim. Bien étrange question que celle-ci... La faim... C'était une sensation qu'il avait oubliée, mais en touchant son ventre, il se rendit compte qu'il avait effectivement faim. Oui... Il la ressentait pleinement et en tirait même une certaine joie, comme si cette sensation désagréable lui avait manqué. Cela signifiait qu'il était vivant et pouvait de nouveau profiter des joies et des plaisirs de la vie.
Il lui répondit donc en plongeant son regard dans ses yeux verts et se contenta de répondre brièvement :
"Oui, j'ai faim..."
Et, aussitôt après avoir parlé, il approcha sa main du visage de la jeune femme. Ses boucles l'intriguaient. Il avait envie de les toucher, de les sentir glisser entre ses doigts... C'était une autre sensation qu'il avait sans doute connue autrefois. Il y avait tant de choses si banales qu'il avait oubliées...
- Maëlys
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Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Un sourire s'était formé sur le visage de Maëlys lorsqu'il avait formulé ses mots.
C'était étrange, on ne peut plus étrange de le découvrir ainsi, dans un tel état surtout après les derniers mots qu'elle l'avait entendu prononcer.
Etait-il réellement allé dans les limbes, c'était une bonne question dont elle aurait la réponse dans les temps voulus, mais pour l’instant rien ne pressait, elle ne pouvait que savourer le temps qui lui était accordé, elle avait tellement eu peur qu'il ne disparaisse à jamais sans avoir eu l'occasion de parler avec lui réellement.
"Viens alors, on va aller préparer quelque chose."
Ce qu'elle voulait, c'était un cadre tranquille pour être avec lui et la préparation du repas en était un, pour peu que les autres ne pensent pas à manger avant plusieurs heures.
Arrivée dans leur campement, elle récupéra les affaires et préparer un fond pour juste deux personnes, elle avait espéré retrouver un peu de viandes mais le stock était plus qu'à plat, il ne restait que les champignons et un fond d'herbes qu'elle s'empressa d'utiliser, préférant qu'elles aillent pour eux que pour le reste du groupe.
Pendant toute la préparation, elle resta muette, se contentant éventuellement de répondre à une de ses interrogations si il la partageait.
Puis une fois les aliments chauds, elle prit une des auges, la remplit puis la tendit à Erwan avant de se servir et de s'installer en face de lui.
Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus mais il avait une attitude étrange, quelque chose qu'elle ne s'expliquait pas, vraiment pas.
"Désolé de pas avoir mieux, on a passé la journée à te chercher et on a pas eu le temps de poser les pièges, ni de pécher comme tu l'avais évoqué."
Elle espérait ainsi qu'il s'ouvre un peu, qu'il lui parle de la journée ou de ses souvenirs, n'importe quoi qui le laisse moins contemplatif.
C'était étrange, on ne peut plus étrange de le découvrir ainsi, dans un tel état surtout après les derniers mots qu'elle l'avait entendu prononcer.
Etait-il réellement allé dans les limbes, c'était une bonne question dont elle aurait la réponse dans les temps voulus, mais pour l’instant rien ne pressait, elle ne pouvait que savourer le temps qui lui était accordé, elle avait tellement eu peur qu'il ne disparaisse à jamais sans avoir eu l'occasion de parler avec lui réellement.
"Viens alors, on va aller préparer quelque chose."
Ce qu'elle voulait, c'était un cadre tranquille pour être avec lui et la préparation du repas en était un, pour peu que les autres ne pensent pas à manger avant plusieurs heures.
Arrivée dans leur campement, elle récupéra les affaires et préparer un fond pour juste deux personnes, elle avait espéré retrouver un peu de viandes mais le stock était plus qu'à plat, il ne restait que les champignons et un fond d'herbes qu'elle s'empressa d'utiliser, préférant qu'elles aillent pour eux que pour le reste du groupe.
Pendant toute la préparation, elle resta muette, se contentant éventuellement de répondre à une de ses interrogations si il la partageait.
Puis une fois les aliments chauds, elle prit une des auges, la remplit puis la tendit à Erwan avant de se servir et de s'installer en face de lui.
Elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus mais il avait une attitude étrange, quelque chose qu'elle ne s'expliquait pas, vraiment pas.
"Désolé de pas avoir mieux, on a passé la journée à te chercher et on a pas eu le temps de poser les pièges, ni de pécher comme tu l'avais évoqué."
Elle espérait ainsi qu'il s'ouvre un peu, qu'il lui parle de la journée ou de ses souvenirs, n'importe quoi qui le laisse moins contemplatif.
Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Erwan observa avec une attention étrange la préparation du repas. On pouvait même parler d'un silence religieux car on avait l'impression qu'il assistait à une cérémonie dont il ne voulait manquer strictement aucun moment. La cuisson des champignons laissait échapper une odeur qui lui semblait incroyablement plaisante et lui ouvrait l'appétit... C'était sans doute banal pour les autres, mais pour lui, c'était définitivement une redécouverte.
Il retrouvait tant de choses auprès de cette jeune femme qui n'avait que de délicates attentions pour lui. D'abord, il retrouvait la vie et ses joies simples dont les vivants ne devaient pas vraiment comprendre la valeur. Ensuite, le goût... Quel plaisir de manger de nouveau ! Il engloutit rapidement les mets qu'elle lui avait préparés et se brûla la langue. Il avait perdu l'habitude de tout, même de ça. Elle devait le trouver vraiment étrange...
Elle lui parla de nouveau, mais que pouvait-il bien lui dire ? Après avoir avalé un autre champignon, il dit enfin en souriant :
"Ce n'est pas grave, c'est déjà assez... Bon. Désolé, j'ai oublié tant de choses... Es-tu ma femme ?"
La question trottait dans sa tête depuis quelque temps : elle semblait bien trop attentionnée pour n'être qu'une amie, mais qu'était-elle dans ce cas ?
Il retrouvait tant de choses auprès de cette jeune femme qui n'avait que de délicates attentions pour lui. D'abord, il retrouvait la vie et ses joies simples dont les vivants ne devaient pas vraiment comprendre la valeur. Ensuite, le goût... Quel plaisir de manger de nouveau ! Il engloutit rapidement les mets qu'elle lui avait préparés et se brûla la langue. Il avait perdu l'habitude de tout, même de ça. Elle devait le trouver vraiment étrange...
Elle lui parla de nouveau, mais que pouvait-il bien lui dire ? Après avoir avalé un autre champignon, il dit enfin en souriant :
"Ce n'est pas grave, c'est déjà assez... Bon. Désolé, j'ai oublié tant de choses... Es-tu ma femme ?"
La question trottait dans sa tête depuis quelque temps : elle semblait bien trop attentionnée pour n'être qu'une amie, mais qu'était-elle dans ce cas ?
- Maëlys
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Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
En entendant ces mots, la rouquine eut un tic nerveux. Un sourire forcé, s'effaçant la seconde d'après suivi d'un léger frisson.
Elle se serait attendu à beaucoup de choses sauf à ça. L'avait-il oublié elle, après tout ce qu'ils avaient pu vivre. C'était grâce à lui qu'elle s'était reconstruite il y a quelques années, uniquement grâce à lui et pourtant cela ne lui avait laissé aucune trace.
Troublée par ces mots, elle eu du mal à lui répondre, que lui dire exactement. Elle préféra ne pas le troubler plus que mesure en disant ces quelques mots qui s'emmélèrent rapidement dans sa bouche :
"Je ... Euhhh... comment dire ... "
Elle préféra ne pas plus s'embourber. Après tout, que faut-il réellement lui dire, la vérité ? quelque chose qui soit moins dur à expliquer ? A vrai dire elle n'en savait rien, elle avait imaginé bien des choses mais pas ça, pas une absence totale de souvenir de sa part...
Reprenant sa respiration, elle lui demanda d'une voix un peu plus hachée :
"Je ... Tu veux dire que ... que tu ne te souviens de plus rien ?"
Puis puisant un peu plus dans son courage, elle lui dit :
"Pour répondre à ta question, non je ne l'étais pas, mais nous avons vécu beaucoup de choses par le passé ensemble."
Elle se serait attendu à beaucoup de choses sauf à ça. L'avait-il oublié elle, après tout ce qu'ils avaient pu vivre. C'était grâce à lui qu'elle s'était reconstruite il y a quelques années, uniquement grâce à lui et pourtant cela ne lui avait laissé aucune trace.
Troublée par ces mots, elle eu du mal à lui répondre, que lui dire exactement. Elle préféra ne pas le troubler plus que mesure en disant ces quelques mots qui s'emmélèrent rapidement dans sa bouche :
"Je ... Euhhh... comment dire ... "
Elle préféra ne pas plus s'embourber. Après tout, que faut-il réellement lui dire, la vérité ? quelque chose qui soit moins dur à expliquer ? A vrai dire elle n'en savait rien, elle avait imaginé bien des choses mais pas ça, pas une absence totale de souvenir de sa part...
Reprenant sa respiration, elle lui demanda d'une voix un peu plus hachée :
"Je ... Tu veux dire que ... que tu ne te souviens de plus rien ?"
Puis puisant un peu plus dans son courage, elle lui dit :
"Pour répondre à ta question, non je ne l'étais pas, mais nous avons vécu beaucoup de choses par le passé ensemble."
Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Erwan baissa les yeux et soupira avant de répondre d'une voix étrangement monocorde :
"J'ai tout oublié... Je ne sais pas qui je suis et encore moins qui tu es. Je sais que tu t'occupes de moi et je t'en remercie, mais je n'ai aucun souvenir de toi, qui que tu sois pour moi. J'ai passé trop de temps dans "ça" pour me souvenir de mon ancienne vie. C'est une expérience qui nous change à jamais et je ne peux pas redevenir celui que tu as connu. Je suis un être différent désormais. Un homme qui a vu tant de choses horribles...
Mes derniers souvenirs, ce sont ces choses horribles. C'est tout ce que j'ai dans ma vie : des souvenirs que je ne peux partager avec toi car tu n'as sans doute pas idée de ce que j'ai vécu dans cet "ailleurs" et je pense qu'il est de toute façon préférable de ne pas t'en parler."
Il posa son auge et s'approcha de la jeune femme en la fixant étrangement du regard en esquissant un sourire :
"Ton visage est agréable. J'avais oublié... Qu'une femme pouvait être aussi jolie. J'avais oublié l'idée-même de la beauté."
Il arrêta son visage à quelques centimètres à peine du sien et ajouta sur le même ton monotone :
"Parle-moi de moi... De nous... Qui suis-je ? Comment t'appelles-tu, lumière dans mes ténèbres ?"
"J'ai tout oublié... Je ne sais pas qui je suis et encore moins qui tu es. Je sais que tu t'occupes de moi et je t'en remercie, mais je n'ai aucun souvenir de toi, qui que tu sois pour moi. J'ai passé trop de temps dans "ça" pour me souvenir de mon ancienne vie. C'est une expérience qui nous change à jamais et je ne peux pas redevenir celui que tu as connu. Je suis un être différent désormais. Un homme qui a vu tant de choses horribles...
Mes derniers souvenirs, ce sont ces choses horribles. C'est tout ce que j'ai dans ma vie : des souvenirs que je ne peux partager avec toi car tu n'as sans doute pas idée de ce que j'ai vécu dans cet "ailleurs" et je pense qu'il est de toute façon préférable de ne pas t'en parler."
Il posa son auge et s'approcha de la jeune femme en la fixant étrangement du regard en esquissant un sourire :
"Ton visage est agréable. J'avais oublié... Qu'une femme pouvait être aussi jolie. J'avais oublié l'idée-même de la beauté."
Il arrêta son visage à quelques centimètres à peine du sien et ajouta sur le même ton monotone :
"Parle-moi de moi... De nous... Qui suis-je ? Comment t'appelles-tu, lumière dans mes ténèbres ?"
- Maëlys
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Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Maëlys frémit une fois de plus à ses paroles, lui qui pouvait parler de façon si chaude par le passé, qui s'était transformé quasiment en fanatisme depuis qu'elle l'avait retrouvé au village ne parlait désormais plus que d'une voix monocorde, comme si chaque fil de son être s'était désaccordé.
Lorsqu'il s'approcha d'elle, l'artisane se surprit à espérer quelque chose avant que cette idée ne retombe directement à l'eau, elle n'était pas prête tout comme il ne l'était plus.
Comment un homme pouvait-il perdre ainsi chaque souvenir, de sa période sombre elle gardait encore les souvenirs les plus vifs, les plus incisifs, ceux qui pouvaient la tourmenter au cours de la nuit jusqu'à l'empêcher complètement de dormir, lorsqu'elle restait des heures les yeux ouverts en craignant de plonger dans cet abysse.
Le visage à quelque centimètres d'elle, il lui posa une question dont elle murmura seulement la réponse, comme si elle lui confiait une part d'elle-même :
"Maëlys ... c'est comme ça que je m'appelle. Et toi, tu t'appelles Erwan.
Nous venons tout les deux de Lorgain, une petite ville de Gwidre, abritée parmi les montagnes et à moins d'une jouréne de marche de Taol-Ker.
Après, te parler de toi comme de nous, cela prendrait du temps, beaucoup de temps à vrai dire.
Enfin je suppose que ce n'est pas ce qui doit nous manquer vu que nous sommes bloqués dans cette usine jusqu'à ce que les autres trouvent une sortie ou au moins trouvent une solution aux pierres qui sont ici. Peut-être que d'ici quelques heures on en saura un peu plus."
A vrai dire, Maëlys ne savait pas trop comment lui parler, que lui dire ou non. Elle était perdue tout autant dans sa façon de réagir avec lui tout comme il devait être perdu sur ce monde. Une situation bien étrange pour elle...
Lorsqu'il s'approcha d'elle, l'artisane se surprit à espérer quelque chose avant que cette idée ne retombe directement à l'eau, elle n'était pas prête tout comme il ne l'était plus.
Comment un homme pouvait-il perdre ainsi chaque souvenir, de sa période sombre elle gardait encore les souvenirs les plus vifs, les plus incisifs, ceux qui pouvaient la tourmenter au cours de la nuit jusqu'à l'empêcher complètement de dormir, lorsqu'elle restait des heures les yeux ouverts en craignant de plonger dans cet abysse.
Le visage à quelque centimètres d'elle, il lui posa une question dont elle murmura seulement la réponse, comme si elle lui confiait une part d'elle-même :
"Maëlys ... c'est comme ça que je m'appelle. Et toi, tu t'appelles Erwan.
Nous venons tout les deux de Lorgain, une petite ville de Gwidre, abritée parmi les montagnes et à moins d'une jouréne de marche de Taol-Ker.
Après, te parler de toi comme de nous, cela prendrait du temps, beaucoup de temps à vrai dire.
Enfin je suppose que ce n'est pas ce qui doit nous manquer vu que nous sommes bloqués dans cette usine jusqu'à ce que les autres trouvent une sortie ou au moins trouvent une solution aux pierres qui sont ici. Peut-être que d'ici quelques heures on en saura un peu plus."
A vrai dire, Maëlys ne savait pas trop comment lui parler, que lui dire ou non. Elle était perdue tout autant dans sa façon de réagir avec lui tout comme il devait être perdu sur ce monde. Une situation bien étrange pour elle...
Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
"Je m'appelle Erwan... Erwan..."
Erwan répéta encore son nom plusieurs fois en le murmurant de plus en plus bas, comme s'il essayait de le retenir, puis posa de nouveau les yeux sur elle et caressa froidement la joue de Maëlys. Alors que sa paume se frottait contre sa joue, ses doigts se glissaient entre ses boucles rousses.
Au bout de quelques secondes, tout en la caressant encore, il murmura un autre nom : celui de la jeune femme.
"Maëlys. Tu es Maëlys. Ta peau est douce, Maëlys, et tes cheveux... Aussi."
Il glissa sa main derrière sa tête et s'approcha davantage, puis frotter son visage contre le sien afin de sentir le doux et chaud contact de sa peau. Pour lui, c'était incroyablement agréable, mais ça n'était sans doute pas le cas pour elle. Il était tel un animal qui découvrait le monde et avait besoin d'expérimenter toutes les sensations qu'il avait à offrir. Pour lui, tout semblait nouveau, même le simple contact d'autrui...
Enfin, pendant qu'il découvrait cette sensation, il ajouta :
"Du temps... si nous en avons, dis-moi... Est-ce que notre vie sera comme avant ? Je veux être avec toi..."
C'était vrai : elle était à ses yeux sa seule attache et il ne voulait pas la perdre.
Erwan répéta encore son nom plusieurs fois en le murmurant de plus en plus bas, comme s'il essayait de le retenir, puis posa de nouveau les yeux sur elle et caressa froidement la joue de Maëlys. Alors que sa paume se frottait contre sa joue, ses doigts se glissaient entre ses boucles rousses.
Au bout de quelques secondes, tout en la caressant encore, il murmura un autre nom : celui de la jeune femme.
"Maëlys. Tu es Maëlys. Ta peau est douce, Maëlys, et tes cheveux... Aussi."
Il glissa sa main derrière sa tête et s'approcha davantage, puis frotter son visage contre le sien afin de sentir le doux et chaud contact de sa peau. Pour lui, c'était incroyablement agréable, mais ça n'était sans doute pas le cas pour elle. Il était tel un animal qui découvrait le monde et avait besoin d'expérimenter toutes les sensations qu'il avait à offrir. Pour lui, tout semblait nouveau, même le simple contact d'autrui...
Enfin, pendant qu'il découvrait cette sensation, il ajouta :
"Du temps... si nous en avons, dis-moi... Est-ce que notre vie sera comme avant ? Je veux être avec toi..."
C'était vrai : elle était à ses yeux sa seule attache et il ne voulait pas la perdre.
- Maëlys
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Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Malgré elle, son corps frémit lorsqu'il la toucha mais ce n'était pas une brusque attirance qui s'emparait d'elle non c'était comme un malaise.
Cette façon d'agir, cette façon de réagir, elle se voyait elle quelques années plus tôt lorsqu'elle était au plus bas et qu'elle avait tenté de s'accrocher de façon déraisonnable à Erwan, mais lui à cette époque avait réussi à rester protecteur envers elle sans automatiquement profiter d'elle. Une chance pour elle, et c'était ça qui avait encore plus renforcer les sentiments qu'elle avait eu à son égard.
Mais désormais que les rôles semblaient inversés, elle se sentait bouleversée car la façon qu'il avait d'agir ne ressemblait en rien à l'homme qu'elle connaissait, il n'avait jamais eu ce timbre de voix, n'avait jamais agit ainsi, n'avait jamais évoqué la vie ainsi...
Elle lui répondit d'une voix pas plus forte qu'un murmure :
"Erwan... Je crois qu'il ne faudrait pas précipiter les choses.
Tu viens de vivre quelque chose de dur et je comprends que tu cherches à retrouver tout tes souvenirs mais laisse-toi le temps, laisse-nous le temps. Nous en avons et je suis sûr que tu pourras rester avec moi, rien ne l'empêchera.
Je serai là pour toi aussi longtemps que cela sera nécessaire, je te le dois bien."
Elle attendit quelques secondes qu'il s'éloigne un peu avant de continuer :
"Vu que nous avons ce temps, de quoi veux-tu que je parle, autant aborder une chose à la fois."
Cette façon d'agir, cette façon de réagir, elle se voyait elle quelques années plus tôt lorsqu'elle était au plus bas et qu'elle avait tenté de s'accrocher de façon déraisonnable à Erwan, mais lui à cette époque avait réussi à rester protecteur envers elle sans automatiquement profiter d'elle. Une chance pour elle, et c'était ça qui avait encore plus renforcer les sentiments qu'elle avait eu à son égard.
Mais désormais que les rôles semblaient inversés, elle se sentait bouleversée car la façon qu'il avait d'agir ne ressemblait en rien à l'homme qu'elle connaissait, il n'avait jamais eu ce timbre de voix, n'avait jamais agit ainsi, n'avait jamais évoqué la vie ainsi...
Elle lui répondit d'une voix pas plus forte qu'un murmure :
"Erwan... Je crois qu'il ne faudrait pas précipiter les choses.
Tu viens de vivre quelque chose de dur et je comprends que tu cherches à retrouver tout tes souvenirs mais laisse-toi le temps, laisse-nous le temps. Nous en avons et je suis sûr que tu pourras rester avec moi, rien ne l'empêchera.
Je serai là pour toi aussi longtemps que cela sera nécessaire, je te le dois bien."
Elle attendit quelques secondes qu'il s'éloigne un peu avant de continuer :
"Vu que nous avons ce temps, de quoi veux-tu que je parle, autant aborder une chose à la fois."
Re: OdE - Chap. 6.4 - Deux coeurs, deux âmes
Erwan s'éloigna légèrement, comprenant visiblement qu'il mettait sa compagne mal à l'aise, et l'observa un moment en silence. Il ne savait pas exactement ce qu'il pouvait lui dire... Il ressentait quelques difficultés à trouver les mots justes. Il était un homme vide, un homme nouveau... Il savait qu'il ne pouvait être l'Erwan qu'elle avait aimé car celui-ci n'était plus. Néanmoins, il voulait la voir heureuse. Il avait sincèrement envie de lui faire retrouver le sourire.
Après un silence qui dura quelques minutes, il lui demanda en essayant de sourire :
"Je pourrai retrouver mon ancienne vie... Que faisais-je exactement avant ? Avais-je un métier ? Un talent particulier ? Peut-être ne l'ai-je pas perdu..."
Il trouvait ces questions plutôt bonnes : elles lui permettaient d'en apprendre plus sur lui-même et rendaient un peu d'espoir à la jeune femme.
Après un silence qui dura quelques minutes, il lui demanda en essayant de sourire :
"Je pourrai retrouver mon ancienne vie... Que faisais-je exactement avant ? Avais-je un métier ? Un talent particulier ? Peut-être ne l'ai-je pas perdu..."
Il trouvait ces questions plutôt bonnes : elles lui permettaient d'en apprendre plus sur lui-même et rendaient un peu d'espoir à la jeune femme.