[Warhammer - Chapitre 1] La tempête approche

[Wenlock]

"On l'attend !", trancha Karl en regardant s'éloigner le petit homme à travers les buissons : "On a eu assez d'emmerdes dans cette putain de forêt dernièrement pour éviter de s'éloigner quand notre éclaireur part jeter un œil."
Lui-même s'arrêta, observa la route en avant comme en arrière du groupe, s'approcha du travois pour pouvoir en sortir ses armes si besoin et prêta l'oreille aux bruits de la forêt.

[ramb]

Morgan scruta la foret dans la direction du feu, puis raffermis sa prise sur sa hache.

Puis se tournant vers Karl : "t'en pense quoi? on contourne ou on avance dessus? Si on avance, je propose que nous nous séparions en deux groupe espacé d'une vingtaine de mètre, un sur la route et le second dans les bois.
Le second groupe constitué de Durdent et de moi bien sur, comme ça nous pourrons nous soutenir l'un l'autre et vous soutenir vous aussi."

[Thalgrim]

Durdent s'approcha donc à pas de loup du feu qu'il avait aperçu. A mesure qu'il avançait, il devint évident pour lui qu'il s'agissait effectivement d'un feu de camp. Arrivé à une douzaine de mètres de l'endroit où il était installé, le halfling put observer la scène suivante: un groupe d'hommes s'affairait juste à coté d'une petite colline, peut-être un ancien tertre vu sa petite taille. Trois d'entre eux entraient régulièrement dans un tunnel s'enfonçant dans la colline, et en ressortaient en portant des sacs ou des objets enveloppés dans des couvertures, qu'ils allaient charger dans une charette à bras. Un quatrième homme semblait surperviser leurs efforts et les pressait à hater le mouvement. Enfin, deux personnes se trouvaient près du feu de camp et était visiblement chargés de surveiller les alentours. Ils jettaient de fréquents regards à la ronde, et à défaut d'être vraiment efficace, ils semblaient nerveux. Les six individus étaient tous armés. Au bout de quelques instants, Durdent reconnu celui qui semblait être le chef: il s'agissait de Bertolf, un vagabond qui passait souvent à Winsen et dont Jill lui avait déjà parlé.

Bertolf, le vagabond du village. Lors de la belle saison, il passe le plus clair de son temps à l'extérieur du village, mais dès le retour des mauvais jours, il devient plus présent. Il subsiste en accomplissant divers petit boulot, souvent en échange du gite. Personne ne sait grand chose à son sujet, à part qu'il est arrivé en ville il y a une dizaine d'années. Il a une trentaine d'année, il porte un barbe noire broussailleuse, ainsi que des cheveux noirs hirsutes.
Bertolf, un vagabond qui gagnait son pain en effectuant divers travaux saisonniers lorsqu'il n'était pas en vadrouille dans la forêt avait une fois croisé Jill, Pieter et Gerhart lorsqu'ils rejoignaient la cabane leur servant de repaire et avait semblé tout aussi gêné qu'eux de cette rencontre fortuite. Personne n'avait ensuite abordé le sujet, et tout portait à croire que Bertolf appliquait la politique "chacun s'occupe de ses affaires et tout le monde est content

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A Winsen, c'était donc surtout à Pieter qu'il incombait la tache d'acheter les vivres. L'essentiel des maigres économies de Magde allait en effet passer dans l'achat de son nécessaire de voyage, car à l'inverse de nos vaillants hé... heu brigands, la serveuse ne possèdait ni vêtements de voyage, ni couvertures. Le voyage jusqu'à Untergard prendrait deux jours maximum, normalement moins, les voyageurs ne seraient donc pas trop chargés.

La journée se passa de manière presque anodine. Cependant, dans l'après midi, tandis que Jill et Magde s'occupait des tâches ménagères d'Albéric, on frappa violemment à la porte de la maison. Le vieux sorcier alla ouvrir et bien que les deux jeunes femmes ne puissent pas voir son visiteur depuis l'endroit où elles étaient, elles purent parfaitement reconnaitre la voix de Ludwig Baer qui semblait fort énervé. Il s'en était suivit un échange verbal très agité et à un fort volume sonore, le chef du village accusant le sorcier et son apprentie d'avoir lancé un sort à sa serveuse et menaçant de revenir avec le reste du village pour les brûler tous les deux s'ils ne lui rendaient pas immédiatement sa protégée. Ce à quoi Albéric avait rétorqué qu'il avait d'autre chat à fouetter que de lancer des sorts aux serveuses, qu'il se moquait que Baer s'égosille comme un porc, qu'il était persuadé que le reste du village ne bougerait pas le petit doigt pour une histoire de fesse car tous ces "imbéciles mous de la tige" avaient bien trop besoin de ses services pour règler la plupart de leur problème, et qu'en conséquence de quoi le chef du village pouvait arrêter de lui "casser les noix". La porte avait ensuite claquée et le reste de la journée s'était passé tranquillement.

[Kenny]

Durdent revint sur ses pas aussi lentement et silencieusement qu'à l'aller...
Quand il arriva auprès des autres de la bande :
"C'est Bertolf, et 5 autres, ils chargent des affaires cachées dans une grotte dans une carriole. Bertolf est un bon gars, il s'occupe pas de nous, si on ne s'occupe pas de lui !"

[Iris]

Jill ne put retenir un sourire joyeux en constatant que ce porc d'aubergiste avait été éjecté, ça faisait plaisir à entendre !

... pour la peine Jill (et sans doute Magde aussi ?) allait faire de son mieux pour le service des repas et partir en laissant une maison dans le moins mauvais état possible !

Elle ne commenta pas par la suite, enfin, pas à Alberic, mais sa mine réjouie signalait tout de même bien sa satisfaction autant que son approbation. Il allait presque lui manquer ! ... Et puis ce soir avec Magde, elle pourrait pouffer de rire en se remémorant ce passage et s'encourager pour la suite du voyage, tout serait forcément mieux qu'à Winsen !

... (J-1 à Winsen achevé, sauf si bien sûr un bûcher est construit ou que les hommes du Graf débarquent)

[Wenlock]

Durdent revint sur ses pas aussi lentement et silencieusement qu'à l'aller...
Quand il arriva auprès des autres de la bande :
"C'est Bertolf, et 5 autres, ils chargent des affaires cachées dans une grotte dans une carriole. Bertolf est un bon gars, il s'occupe pas de nous, si on ne s'occupe pas de lui !"

"Mais... tu as vu ce qu'ils chargent ? Parce que si c'est caché, c'est souvent précieux et moi, le "précieux", ça m'intéresse... "

[ramb]

"on pourrais attendre qu'ils ait finis et fouiller pour voir si ils n'ont rien laissé."

[Crépuscule]

"Ou attendre qu'ils soient presque tous dedans pour assommer ceux qui sont dehors, obstruer l'entrée de la grotte et récupérer leur mystérieuse marchandise.

Quelle taille l'entrée de la grotte?"

Dit sans vraiment y réfléchir le cocher à la voix de jouvenceau déraillante.

[Wenlock]

Karl hocha la tête à la proposition de Johann : "Bonne idée : si on leur tombe dessus vers la fin du chargement, presque toute la marchandise sera déjà dans le chariot, mais il n'y aura que Bertolf et les guetteurs dehors tant que les trois autres seront occupés dans la grotte. Faut choisir le bon moment, quoi.
Maintenant, ça pue la contrebande, cette histoire, et la contrebande ça veut dire un réseau, éventuellement des recéleurs, des types qui pourraient nous racheter les chevaux sans qu'on ait à modifier les marques, nous faire un bon prix sur une certaine épée, nous renseigner sur les routes commerciales... Et tout ça nous sera plus accessible si on les dépouille tout de suite, au risque de se retrouver avec un plein chariots de trucs qu'on sait pas refourguer."

Tout en récupérant son épée et son bouclier sur le travois, Karl conclus son bref exposé : "Voilà ce que je propose : Durdent et moi on y retournent discrètement pour tâcher de savoir ce qu'ils chargent, Morgan et Johann se dépêchent de planquer les chevaux et le travois dans la forêt, de l'autre côté de la route, et nous rejoignent ensuite à pas de loup, sans trop s'approcher. Si on s'est pas fait repérer, il sera toujours temps d'aviser en sachant ce qu'on vole ou le genre de nouveaux amis qu'on peut se faire.
Mais faut se décider tout de suite et agir très vite : c'est bon pour tout le monde ?"

[Kenny]

Durdent ne voulait plus d'ennuis :
"Moi, je ne veux pas d'embrouille avec Bertolf, surtout s'il fait parti d'un réseau..."