[BC] La Dernière Guerre

[Maëlys]

Calvin soupira un instant en voyant Ray intervenir. Il allait trop vite, bien trop vite, ce n'est pas pour rien qu'il comptait l'envoyer en premier retrouver le professeur avant que lui-même n'arrive avec Shelley. Vu ce qu'elle devait déjà traversé il fallait induire l'idée de préférence en moins d'une dizaine de secondes..
Mais ce qui est fait est fait, et Calvin rebondit sur la situation :

"Ils sont certes en avance, mais cela ne sert à rien de la brusquer elle."

Puis il laissa Ray gérer la situation, vu qu'il semblait sur le coup s'être trouvé une grande inspiration.

[Obsidian]

"Qu'elle ne disparaisse à jamais ? Veux-tu dire qu'elle est morte Shelley ou qu'elle a disparu ?"

"Ray, retourne voir le professeur. Vois si il va bien ou pas et si il a souvenir de ces visiteurs. Je te rejoins après avec Shelley."

"La femme de Stein est morte. Elle n'a pas résisté aux radiations..."

Le petit androïde alimenté au radium se releva et recula précipitamment vers le fond de la grange lorsque Steamboy pris la parole après plusieurs minutes de silence. Les lueurs jaunes de ces orbites étaient passées au orange et la fumerole dorsale avait repris de plus belle.

"Shelley le professeur Stein t'a donné des bases plus profondes qu'aux autres, surement par tristesse vu ce que tu nous dit, mais tes réactions montrent que tu as appris. Il aurait pût cloisoner les systèmes pour isoler les comportements mais ça n'a pas été le cas. Aujourd'hui tu éprouve de la tristesse et au plus profond de toi de la colère, et si tu es à ce point blessée c'est la preuve que tu es aussi humaine que nous, et certainement plus que certains humains. Il existe de par le monde d'autres êtres artificiels disposant de leur libre arbitre et qui se sont créés leur propre vie, il t'appartient d'en faire autant. On n'a pas beaucoup de temps, deux de nos amis sont peut etre en dangers ou le seront bientôt, les gens qui sont venus chez Stein risquent de s'en prendre à eux. Viens avec nous chez Stein, dis lui ce que tu ressent, nous serons à tes cotés. Et si tu veux prendre un nouveau départ vient avec nous on t'aidera..."

"D'autres frères de Shelley de par le monde ? ..."

"Non Shelley n'ira plus voir Stein. Sa présence perturbe ses cartes et elle n'est plus elle même. Tu portes une peau d'homoncule mais tu es comme les autres hommes, tu veux utiliser Shelley ! Vous êtes envoyé par le maitre ! "

Elle s'était collée au mur de bois du bâtiment agricole. Comme un animal sauvage cerné, elle pris une position de préparation à la confrontation.
Ses yeux passèrent au rouge.

[Obsidian]

" Pourquoi pas ! Combien de temps restez-vous à Paris ? Je suis prise... hum... ce soir avec le Pr. Charpentier, demain soir... et après-demain soir... zut, ce n'était pas le défilé Chanel ?.. Dans trois jours, pas avant, j'en ai bien peur. Enfin... tout dépend la durée de la visite, voyez-vous... Comment voyiez-vous les choses ? "

"Je resterais jusqu'au congrès puis je me rendrais à Berlin. Vous avez un planning bien chargé mais je suis sûr que nous trouverons un moment et que nous nous verrons très prochainement. Je serais enchanté de vous faire visiter l'ensemble de l'installation allemande, cela peut donc prendre un peu de temps"

" Baron, s'il vous plait, insister est du plus mauvais effet. Les secrets des équipes du congrès sont le propre de chaque équipe. Et si je vous demandais à brûle-pourpoint pourquoi et comment précisément vos verres de champagne ne tachent pas le précieux cuir des sièges ? Ou sur quels mystérieux modes de transport vous travaillez ? Vous me répondriez sans doute que je pourrais en savoir plus lors de ma visite dans vos locaux, et je respecterai cela. "

" Vous avez formulé votre question initiale en l'accompagnant d'une précaution, vous avez dit "si ce n'est pas indiscret"... et bien, il se trouve que ça l'est un peu, j'en suis navrée. Le Pr. Charpentier s'est beaucoup investi, il doit rattraper les dégâts d'un accident dont vous avez dû forcément entendre parler, et son assistant, le pauvre Balthazar, a failli mourir. "

" Comprenez-nous, même si je conçois que l'excès de secret soit mauvais, aujourd'hui n'est pas un bon jour pour en parler."

"Excusez- moi Leilith, ma curiosité naturelle me fait devenir impoli. Pour répondre à vos questions, il ne s'agit que d'une table aimant et de verres en transpacier. Quand à mes recherches, elles portent sur une utilisation du radium dans un type de moteur d'avion révolutionnaire sans hélice permettant d'atteindre des vitesses impressionnantes. Mais tout cela est un sujet bien compliqué, qu'en effet, vous ne pourrez comprendre que de visu... J'ai entendu parler de l'accident à la Sorbonne, j'espère que l'assistant du professeur se porte bien."

" Si nous changions de sujet ? Si vous aimez les secrets, il y en a un qui me paraît plus intéressant, et en même temps plus grave."

" Connaissez-vous le médium Montet ?"

"Le médium parisien ? Je ne le connais que de réputation. Pourquoi ?"

Lelith pouvait enfin être rassurée, la berline était bien dans le quartier de l’université.

[Iris]

Contente que finalement Choupinet Baronnet ne soit pas le monstre que Ray lui dépeignait sans cesse, Leilith retrouva facilement son humeur légère et confiante. Trop facilement sans doute. Voilà ce que c'est que de ne pas pouvoir croire que les autres ont de sombres projets.

"Je resterais jusqu'au congrès puis je me rendrais à Berlin. Vous avez un planning bien chargé mais je suis sûr que nous trouverons un moment et que nous nous verrons très prochainement. Je serais enchanté de vous faire visiter l'ensemble de l'installation allemande, cela peut donc prendre un peu de temps"

" Une après-midi pourrait suffire ? Pour me donner une idée de comment m'organiser..."

" Dommage que Ray et vous ne puissiez vous entendre, je pense qu'il serait très intéressé par ces questions techniques..."

Et si ça ne tenait qu'à Leilith, il y aurait sous peu un déjeuner avec Ray et Baronnet Choupinet, pour qu'ils parviennent enfin à régler leurs différents... les deux étaient trop chou, il devait bien être possible... peut-être pas de devenir les meilleurs amis du monde... mais au moins de ne pas chercher à s'entretuer ! ...

"Excusez- moi Leilith, ma curiosité naturelle me fait devenir impoli. Pour répondre à vos questions, il ne s'agit que d'une table aimant et de verres en transpacier. Quand à mes recherches, elles portent sur une utilisation du radium dans un type de moteur d'avion révolutionnaire sans hélice permettant d'atteindre des vitesses impressionnantes. Mais tout cela est un sujet bien compliqué, qu'en effet, vous ne pourrez comprendre que de visu... J'ai entendu parler de l'accident à la Sorbonne, j'espère que l'assistant du professeur se porte bien."

Soulagée de cette réponse moins pressante, elle répondit plus détendue :

" Du transpacier ? Si je comprends bien, ils ne risquent pas de se briser... C'est amusant... Des avions sans hélice ?... Vous comptez les présenter au public ? "

" L'assistant du professeur est tiré d'affaire, oui, heureusement !"

Bon, elle se retint de dire "c'est moi qui l'ait sauvé !" ... Leilith est-elle sûre que le Baron Rouge connait ses pouvoirs ? A priori non... donc histoire de ne pas faire trop de bêtises en faisant ami-ami avec plein de gens que Ray n'aime pas, elle essaie d'être presque discrète... enfin, de manière symbolique et sans doute inutile.

"Le médium parisien ? Je ne le connais que de réputation. Pourquoi ?"

" Eh bien... c'est à la fois long... si je détaille... et court, si je m'en tiens au peu qui est clair dans cette histoire... Je viens de le voir à Sainte Anne, sa dernière séance de spiritisme a très mal tourné, ... apparemment un esprit du futur a refusé de quitter son corps... Les révélations qu'il m'a faite sont très inquiétantes... mais peut-être que je les interprète de travers... De ce que j'ai compris, une chose très ancienne et monstrueuse serait en route vers notre planète et Mars avant elle, pour les dévorer, enfin, en dévorer la vie. Cette chose aurait envoyé déjà des rejetons, des éclaireurs. L'un d'eux serait enterré en Sibérie... Vous avez entendu parler de l'événement de Tunguska ? ... Ce serait dû à cet éclaireur qui appellerait sa mère si l'on peut dire... Or le problème de cette mère monstrueuse, outre sa nature difficile à saisir... c'est qu'elle est toute noire... Pour un astronome, elle prendrait donc la forme d'une éclipse anormale qui dissimule les astres et les planètes... Nous n'aurions... Si j'ai compris les paroles sibyllines et cryptiques du médium, qu'un an pour nous préparez à la destruction de notre planète. Rien que ça."

" J'imagine que ça a l'air fou... mais je crois que je vais tout de même consacrer un peu de temps à vérifier si cette menace existe. Nous n'avons qu'une planète, et nous la partageons, quelles que soient les nationalités et les rivalités actuelles qui remplissent les colonnes des journaux... il me semble... bien sûr, ça peut être juste un délire... mais si ce n'est pas le cas, si c'est vrai... je crois que nous le regretterions tous si nous n'avions rien fait alors que nous avons un peu de temps pour agir..."

" Pour ma part, je vais m'efforcer de comprendre ce que j'ai entendu, et j'espère... enfin, ce n'est pas vraiment le bon mot... je me demande si des astronomes avertis pourraient repérer une ombre, une éclipse anormale... mais le ciel est immense, et chercher du noir sur fond noir, ça peut prendre des mois... et cette confirmation ne nous donnerait pas encore de solution... Mais peut-être qu'elle pourrait suffire à mobiliser toutes les bonnes volontés ? Quant à Tunguska, c'est en Sibérie, et même si le problème concerne, s'il est avéré, la planète entière, je ne sais pas si Nous Autres sera disposé à effectuer des vérifications ou agir de bonne foi..."

" Voilà !"

Bon... maintenant Baronnet Choupinet savait que Leilith s'inquiétait de la fin du monde... elle mettait les pieds dans le plat, sans tout dire, mais en signalant un morceau non négligeable. Elle verrait bien s'il lui rirait au nez ou pas... et si non, alors peut-être... peut-être qu'il ressortirait du bon de cette entrevue malgré tout le mal que l'on dit de M ? ... Le sort du monde... n'était-ce pas un enjeu qui devait pouvoir passer par dessus les frontières et les querelles de nationalisme ? ... Leilith était-elle désespérément cruche et idéaliste ? ...

[Wolfen]

vu que sa réaction ne va pas trop changer...

Ray remonta le masque et s'accroupi, ce n'était pas simple avec l'armure mais pas impossible.

"Ce n'est pas une peau d'homoncule Shelley, et tous les homoncules ne sont pas de métal, certains ont une peau comme celle de Calvin. Shelley si tu ne veux pas aller le revoir on ne va pas t'y forcer, on peut même t'aider à être qui tu veux si tu le désire, que veux tu faire de ta vie ? Tu sais, des gens ont besoin de notre aide, ce que tu prends pour une peau d'homoncule m'aide à les aider car je n'ai rien d'exceptionnel et qu'une personne a qui je tiens est en danger. Il y a des personnes à qui tu tiens ?"

[Maëlys]

Rien de tout cela ne se passait correctement. D'ici quelques secondes, tout pouvait dégénérer...

"Shelley...
Calme-toi s'il te plaît. Me ferais-tu confiance un minimum ?
Effectivement, le professeur nous a demandé de te retrouver car il s'en faisait pour toi. A la base, nous pensions te ramener vers lui mais il ne nous avait pas dit à quel point tu es unique, ni ce qu'il t'a fait. C'est pourquoi de mon côté, je ne vais pas te forcer à le revoir, tu es seule maître de tes choix. Et nous pouvons très bien te laisser ici si tu le désires, mais cela ne t'avancerai en rien je pense, nous t'offrons juste un choix pour plus tard sans chercher à t'utiliser d'aucune façon
Nous ne sommes pas un danger pour toi.."

Néanmoins, dans le cas où Shelley attaquerai, Calvin se tenait prêt à esquiver.

[Obsidian]

Shelley observa Ray s’accroupir calmement et enlever son masque. Cela la calma quelque peu au vu du changement de couleur de ses capteurs visuels. Elle hocha la tête de gauche à droite quelques instants comme si elle étudiait la situation puis s’assit sur le tas de foin dans un bruit métallique retentissant.

« Une peau ? Confiance ? »

Elle ouvrit une trappe qu’elle possédait sur le thorax et révéla à l’assistance une multitude de rouages d’horlogerie complexes en mouvement. Au plus profond d’entre eux, trois régulateurs d’ondes semblaient être branchés sur trois réceptacles luminescents contenant une matière verte se mouvant comme un liquide à forte densité…

« Shelley n’est qu’un assemblage de métal bien pensé branché à une copie de mémoire humaine… Elle ne connait personne et ne tient à personne… Qu’est ce que cela fait de tenir à une personne, demi-homoncule ? Dis le moi, je ne sais pas. »

« Ce que Shelley veut ? Shelley veut… JE veux une peau ! Je veux être comme tous ceux qui passent devant chez Stein en flânant, en pesant à leur futur, en se tenant la main... je veux leur ressembler ! Je veux être humaine et avoir mes propres pensées ! Que faut-il pour cela ? C’est pour cela qu’il faut Stein soit loin de MOI. »

Je m'insurge contre des commentaires en MP qualifiant Shelley de chieuse. Si celle-ci avait été un mâle, elle se serait posée les mêmes questions et aurait été jouée de la même manière... Non mais dites donc je suis pas macho

[Obsidian]

La berline noire se gara lentement devant l’université de la Sorbonne dans le soleil décroissant de la fin d’après-midi parisienne. Le charmant baron écouta attentivement le moulin à parole atlante sans avoir l’opportunité d’en placer une. Le sourcil intéressé de l’aviateur allemand se leva progressivement au fur et à mesure de l’excitation des frous-frous de haute couture marquant le rythme effréné des révélations du médium sous camisole.

Puis sa mine se fit plus sombre au fil de l’histoire.

Le masque de charmeur tombait et révélait tout l’intérêt de l’agent de M… Il écouta le flot d’indices sans faillir.

D’un ton presque monocorde, il reprit :

« Intéressant résumé de vos découvertes auprès d’un aliéné. Certes doué de capacités hors du commun mais reconnu fou tout de même… Quelle est la part de vérité ? D’allégories mal interprétées ? De délires de patient sous mauvais traitement ? Nous aurons certainement très bientôt l’occasion d’en reparler. »

Déjà un des gorilles ariens avait ouvert la porte passager. Le professeur avait fui vers l’extérieur comme un lapin fuyant la chasse. Presque contre sa volonté, elle sortit de l’habitacle et se retrouva sur le trottoir penché vers son interlocuteur.

« Ne vous inquiétez pas Leilith, nous nous rencontrons prochainement. Vous aurez tout le temps de visiter notre installation et je pourrais enfin clarifier la situation avec monsieur Campbell… Je vous souhaite une très bonne soirée »

La porte claqua, le géant blond remonta et déjà la voiture sombre s’éloignait au coin de la rue. En avait elle trop dit ?

[Iris]

Leilith sur le trottoir resta silencieuse un moment.

Le masque charmeur du baron était tombé. Elle avait dû se tromper du tout au tout sur lui... il n'était probablement pas du tout choupinet...

Elle réfléchit à ce qu'elle avait révélé. Avait-elle fait une grosse bêtise ? D'un genre tel que Ray et même l'Agent Guillaume seraient tentés de dire qu'il valait mieux qu'elle se limite à acheter du chocolat ?

Voyons... que savait Baronnet plus si Choupinet que ça ? ... Le nom du médium ... oui, mais sans ça, ça devenait n'importe quoi... que c'était un esprit du futur et qu'il était question de fin du monde... ça, c'était normalement ce qui devait fédérer les nations... Le reste... c'était la mention de la Sibérie, donc de quoi se défouler sur Nous Autres... Et une créature qui ferait une ombre dans le ciel nocturne... Non vraiment... a priori, elle n'avait pas trop dit de bêtises.

Que n'avait-elle pas dit ?... L'Atlantide, la Terre Creuse, la nécessité d'aller sur Mars d'ici peu... Oh, le fait qu'elle soit attendue par une reine aussi... et que l'esprit l'ait cherchée elle... Donc... elle n'avait pas mis l'accent sur son rôle, mais uniquement sur le danger planétaire...

Si ça ne marchait pas, si ça ne suffisait pas pour le convaincre de s'inquiéter du futur plutôt que d'inventions ou de compétitions internationales, alors rien ne pouvait les inciter à être raisonnable. D'accord, c'était une prise de risque, mais... mais la toute petite chance que ça marche lui paraissait valoir le risque de complications. Si vraiment il y en avait... Alors piteusement... elle se résoudrait à l'avenir à moins parler...

...

En attendant elle rejoignit le Pr. Charpentier, il ne s'agissait pas qu'il restât seul alors qu'elle devait veiller sur lui !

...

C'est ainsi que la cruche idéaliste essaya de se convaincre que peut-être, elle n'avait pas aggravé le sort du monde... et qu'elle s'en fut rejoindre le Pr. Charpentier qui détallait comme un lapin...

[Wolfen]

"Tu sais Shelley, les hommes ne sont rien de plus qu'un assemblage de chair et d'os. Etre humaine ne de définit pas par ce en quoi tu es fait, mais ce que tu fais. Comme je t'ai dit, on parle de par le monde d'êtres faits de métal, ou de pierre par exemple, et qui sont plus humains que certains hommes. Les sentiments ça s'apprend, on les ressent avec le temps, et ta colère, tes question, montrent que tu es humaine. Tu nous connais nous maintenant, tu peux venir avec nous. Quand à ta question... Tenir à quelqu'un est un sentiment compliqué, c'est quand tu ne veux pas qu'il arrive du mal à une personne, quand tu veux qu'elle soit heureuse, quand tu veux passer du temps avec elle. Je ne parle pas d'amour, c'est moins fort et plus complexe c'est un sentiment d'attachement mais donner une simple définition n'est pas chose aisée car tout le monde le ressent différemment."

Quelle question... Ray avait déjà assez de mal à comprendre ce qu'il éprouve, alors l'expliquer...

"Je ne sais pas comment te donner une peau Shelley, mais je te l'ai dit, être fait de chair et de sang ne signifie pas etre humain. C'est choses se construisent avec le temps, s'apprennent, se découvrent. Il te faut voir du monde, discuter avec d'autres personnes, et avec le temps évoluer..."