[Warhammer - Chapitre 5] Aventures à Altdorf

[Gobsama]

HRP
Petit topo un peu long, mais qui permet de tout récapituler...

Quand il fut attablé avec Kharas autour d’une bonne bière, Tancrède prit une grande gorgée avant de se lancer en reposant sa chope.

"Voilà, je t’avais demandé ton aide concernant la relique. D’après ce que j’ai pu découvrir, c’est un objet de grand pouvoir.

Tu te souviens de notre visite chez l’orfèvre à Delberz… il avait confirmé mon hypothèse en nous disant que le bijou qu'on lui présentait était en réalité constitué de deux pièces distinctes qui avaient ensuite étaient assemblées avec soin. Selon lui, celui qui avait ainsi enchâssé l'icône sur le médaillon avait tout fait pour dissimuler la supercherie, mais avec le temps, certaines de ces modifications étaient devenues un peu plus visibles, en tous cas à l'œil d'un expert.
Je pense que quelqu’un a accolé un objet maléfique à une authentique icône de Sigmar et un certain nombre de personnes cherchent probablement à mettre la main sur cette icône et ses pouvoirs quitte à tuer tous ceux qui se mettront sur leur route. … il ne doit absolument pas tomber dans de mauvaises mains.. ? L’idéal serait peut-être de le détruire mais je préférerai essayer de sauver l’icône de Sigmar pour détruire la partie corrompue qui y a été associée...
Le problème c’est que pour le culte de Sigmar, il s’agit d’un objet sait légendaire. Il date de l'ascension de l’empereur Magnus le Pieux qui avait marqué le retour en force du culte de Sigmar et de son clergé L’un des textes que j’ai trouvé à son sujet provenait d'un ouvrage sigmarite, et relatait comment un prêtre anonyme avait, grâce à la puissance de sa foi, ordonné à des statues ou des armures de s'animer pour combattre au nom de Sigmar, le transformant ainsi en de véritables avatars du dieu. À chaque fois, ses ennemis avaient été frappés de terreur en étant ainsi témoin de la puissance du protecteur divin de l'Empire.

Tu imagines bien que mon culte n’accepterait pas de voir détruire un tel objet. Et je ne sais pas si tu as entendu les rumeurs concernant les luttes d’influence qui agitent le culte de Sigmar ces derniers temps mais un objet avec un tel pouvoir pourrait être vu comme un moyen de pression pour remporter la partie sur l’autre faction. Bref je ne peux pas me tourner vers mon ordre dans cette affaire.
Par ailleurs ébruiter l’existence d’une relique de Sigmar souillé pourrait porter préjudice à mon culte, ce qui me rend très réticent à le divulgue à d’autres que toi et Jill. Les rapports du culte de Sigmar avec les autres ne sont pas simples et si une telle rumeur arrivait aux oreilles d’un culte comme celui d’Ulric par exemple les conséquences pourrait en être désastreuse…

Cependant j’ai eu accès à un autre texte sur la relique, issu d'un obscur traité d'histoire, qui se basait vraisemblablement sur le témoignage d'un individu moins religieux, peut-être un mercenaire. Celui-ci mettait l'accent sur le médaillon que portait le prêtre, et qu'il brandissait devant lui en psalmodiant pour commander à des sortes de statues de métal. Là où les écrits sigmarites parlaient de miracle divin, le témoignage du soldat évoquait plutôt de la sorcellerie, et insistait sur le feu infernal qui semblait brûler dans les yeux des statues, ainsi que sur la froideur méthodique et inhumaine avec laquelle elles massacraient leurs ennemis. D'ailleurs, si le texte religieux ne parlait que de la terreur ressenti par les ennemis, ce second texte indiquait que les soldats accompagnant le prêtre semblaient tout autant admirer que craindre les statues, et qu'il était impératif de ne pas se trouver sur leur chemin lorsqu'elles avaient commencé leur sinistre besogne….

J’ai fait examiner la relique par Jill qui a des compétences dans des domaines que je ne maitrise pas du tout… Elle m’a expliqué que la relique avait une aura imprégnée de magie noire.

Cet objet est mauvais, ou du moins une partie de cet objet. D’après mes déductions, tous porteurs de cette relique est assaillit de cauchemars. En effet l'apparition de mes cauchemars coïncide avec la récupération de la relique, l'ancien porteur de la relique un certain Aduin semblait souffrir lui aussi de cauchemars et son état s'est amélioré au fil de son séjour au temple de Delberz, donc après qu'il eut remis la relique au père supérieur.
Il semble aussi que la relique est une influence sur Alexia ce qui me semble étrange vu qu’elle n’a pas eu la relique en sa possession, mais Jill m’a parlé du fait qu’Alexia faisait des cauchemars qui ont cessé étrangement la nuit où je suis retourné dormir au temple…"

Il me faut trouver un moyen de neutraliser cette chose et la seule piste à ma disposition est le nom du contact que le père supérieur avait à Altdorf, un érudit qu’il appelait Maitre Heinz Klimdt, et avec qui il correspondait régulièrement et à qui il destinait la lettre qu’il rédigeait au moment de sa mort.

Il avait énoncé tous ces fait d’une seule traite et il se sentait vidé… il reprit sur ton plus hésitant.

"Voilà… tu sais tout… En résumé j’ai en ma possession un objet dangereux qui risque d’attirer sur moi de nombreux ennemis, je n’ai pas eu de nuit calme depuis que je l’ai récupéré et j’ai dû subir un interrogatoire poussé sur les évènements horribles de Delberz tout en cachant des informations à mon propre culte, et ….. mon frère est mort…. "

Sa voix se brisa sur ces dernières paroles….

Reprenant une longue gorgée histoire de se reprendre il tenta un vague très d’humour avec un pâle sourire…

« Et toi ta journée ? C’était comment ? »

[Thalgrim]

Kharas avait donc quitté les alentours du "Flacon Vert" assez rapidement. Bien lui avait pris, car à peine s'était-il éloigné de quelques rues que les cris et les hurlements avaient encore augmenté de volume, indiquant que ma situation explosive venait probablement de dégénérer. Tout en se rendant à la cathédrale de Sigmar, le nain repensait à cette histoire. Pour ce qu'il en savait, les annonces de ce type n'était soumises à aucune vérification officielle, en revanche leur immense majorité, voir la totalité, étaient effectivement rédigés par des scribes, qui étaient généralement les même que ceux qui faisaient ensuite la lecture pour un sous de cuivre. Du coup, vu que l'annonce devait être récente, celui qui l'avait rédigé se souvenait peut-être de celui qui l'avait payé pour le faire.


La première chose qui avait frappé Jill lorsqu'elle avait franchi la porte du Collège Céleste était l'odeur de l'air, ou plutôt son absence d'odeur qui contrastait avec le reste de la cité. Durant la nuit et la journée que la jeune sorcière avait passé dans le Collège, elle avait rapidement découvert que les Magisters étaient plutôt du genre nocturne, et elle avait croisé davantage de monde dans les couloirs durant la soirée de son arrivé que le lendemain. C'était finalement assez logique, puisque la plupart des sorciers passaient de longues heures à observer les étoiles, et les tours du bâtiments étaient d'ailleurs généreusement pourvus en balcons, lucarnes, fenêtres et télescopes, ainsi que d'autres instruments plus mystérieux et ésotériques. Le collège en lui même était organisé autours d'une cour pavé qui donnait accès aux différentes tours ainsi qu'à la structure principale. Jill rencontra vite des problèmes pour se repérer et s'orienter, car personne n'avait jugé bon d'installer la moindre indication. Heureusement, les domestiques avaient le don d'apparaitre comme par enchantement pour renseigner la jeune sorcière, parfois même avant qu'elle ne réalise qu'elle était perdue. La logique qui organisait la disposition de toutes les pièces échappait pour le moment à Jill, mais elle constata toutefois que son Collège abritait certainement autant de bibliothèques que d'observatoires.
Le soir de son arrivé, elle avait était reçu par un Magister qui lui avait demandé comment s'était passé son voyage depuis Middenheim et avait écouté d'un air distrait son récit et jetant de fréquent regard vers la lucarne de son bureau, comme s'il était pressé de retourner à ses observations nocturne. Il avait toutefois félicité Jill pour son implication dans l'affaire de "l'Homme à la capuche" et celle de Delberz, déplorant que l'époque conduise des érudits à de telles extrémités. On avait ensuite attribué une chambre à Jill, en l'informant que le Magister Herz arriverait probablement dans la semaine ou la suivante.
La jeune femme avait donc passé la majeure partie de la journée du lendemain à se familiariser avec les lieux. En fin d'après-midi, alors qu'elle se trouvait au sommet de l'une des tours et profitait de la vue offerte par le dôme de cristal, Jill eut un étrange pressentiment qui la poussa à se rendre dans la cour. Et fut presque immédiatement interpelée par un domestique:
"Vous tombez bien Compagnon, un dénommé Morgan souhaite vous rencontrer. Un de vos amis je crois... il vous attend à l'extérieur du Collège."

Morgan de son côté, avait à peine tendu la main vers la cloche qui se trouvait à côté de la gigantesque porte du Collège Céleste que l'un des battant s'ouvrit et qu'un domestique s'enquit des raisons de sa visite. Et de manière tout aussi étrange, cela lui prit que quelques instants pour partir et revenir avec Jill.

Une fois réunis, Jill et Morgan se dirigèrent vers l'hospice de Shallya. Le Süderich District était un quartier résidentiel populaire, certainement pas le mieux côté ou le plus agréable de la cité. Car pour y habiter, il fallait accepter de vivre dans l'ombre de la Tour Graustein, la sinistre prison d'Altdorf réservée aux coupables de délits majeurs. On racontait que les conditions de détention y étaient terribles et pouvaient briser le criminel le plus endurci... les rumeurs disaient qu'il se passait des choses peut avouable entre les murs du bâtiment, et que les certains gardiens ne valaient pas forcément mieux que les prisonniers, à en juger par les cris de douleurs qu'on entendait parfois. Les habitants du quartier étaient donc essentiellement des travailleurs aux revenus modestes.
L'hospice shalléen était construit en pierres, et le blanc tant apprécié par la déesse avait ici était troqué pour un gris pragmatique. De nombreux nécessiteux attendaient devant le bâtiment, espérant certainement recevoir de la nourriture ou des soins, ou bénéficier d'un endroit où dormir, ou peut-être les trois à la fois. Des individus arborant des brassards blancs, visiblement des laïcs, essayaient de canaliser au mieux cette foule. En s'adressant à l'un d'eux, Jill et Morgan purent entrer dans l'hospice, provoquant des cris de dépit et de protestation. À l'intérieur, les prêtresses et les initiées étaient toutes affairées à distribuer du pain et de la soupe ou à examiner des blessés, et il fallut un moment au deux visiteurs pour attirer l'attention de l'une d'elle qui alla chercher Soeur Solveig. Celle-ci arriva après un long moment, achevant de s'essuyer les mains dans un tissu qu'elle donna à une initiée. C'était une femme d'une quarantaine d'années, à l'allure strict et dont la robe était constellée de taches de sang, comme si elle revenait d'une opération. Après les présentations d'usage, elle adressa un sourire fatigué à Jill et Morgan avant de les emmener jusqu'à une cellule dans laquelle tenait difficile un bureau en bois massif, un lit défait, ainsi qu'une malle remplie de vêtements. Elle indiqua les deux seules chaises de la pièces à ses invités, restant elle-même debout.
"Merci de vous êtes déplacés, j'espère que vous pourrez résoudre le problème qui m'a poussée à tenter de recruter des gens. Il se trouve que depuis quelques jours, un peu plus d'une semaine en fait, une nouvelle maladie a fait son apparition dans la cité et se développe à une vitesse fulgurante. Puisque mes soeurs et moi même nous sommes occupées de plusieurs malades sans développer le moindre symptôme, il semble donc que la maladie ne soit pas contagieuse par simple contact. Il faut donc trouver une autre raison à cette épidémie. L'un des vecteurs de maladie les plus courant est la nourriture... Or, par les temps qui courent, je ne serai pas surpris que de la nourriture impropre à la consommation se trouve dans les rues, que ce soit par négligence ou.... avarice."
La femme s'interrompit, guettant les réactions de ses interlocuteurs.

[DukeTogo]

HRP @ Gob : Je fais juste une petite entorse à ta chronologie, en considérant que nous échangeons d'abord à la sortie du temple de Sigmar. En effet, il y'a un certain détail qui fait que Kharas ne peut pas (encore) aller dans une taverne...

(...)
"Voilà… tu sais tout… En résumé j’ai en ma possession un objet dangereux qui risque d’attirer sur moi de nombreux ennemis, je n’ai pas eu de nuit calme depuis que je l’ai récupéré et j’ai dû subir un interrogatoire poussé sur les évènements horribles de Delberz tout en cachant des informations à mon propre culte, et ….. mon frère est mort…. "

Sa voix se brisa sur ces dernières paroles….

Reprenant une longue gorgée histoire de se reprendre il tenta un vague très d’humour avec un pâle sourire…

« Et toi ta journée ? C’était comment ? »

Kharas lui répondit les yeux ronds : "Wouf ?"
... et de lui montrer le toutou qu'il avait sous le coude, lové dans sa besace.

"A mon avis, il nous serrra pas d'une grrrande utilité pourrr toutes cette affairrre. Donnes-moi donc un coup de main pourrr trrrouver un cerrrtain scrrribe puis on poserrra nos culs dans une taverrrrne. Allez, en avant!"

Déjà, Kharas poussait Tancrède à avancer pour s'éloigner du temple. Puis quand il croisait des gens qui avaient le malheur de regarder dans sa direction, le guerrier nain leur répondait l'air mauvais : "Wooooff !"

Tancrède surprit à un moment un regard en coin de son ami, comme si celui-ci voulait s'assurer qu'il souriait à ses facéties. Il sut à cet instant que Kharas ne lui dirait pas grand-chose sur la perte de son frère et sur tout ce qui le préoccupait. Néanmoins, à sa façon, il savait qu'il était là, avec lui.

[ramb]

"Avez-vous une indication sur l'origine du foyer de l'infection? les premiers atteints avaient-ils des traces de morsures sur leurs corps?
De plus la protection de Shallya vous protège peut-être contre le mal?
L'épidémie est mortel? en combien de temps?
Bref avez-vous d'autre détails qui nous ferrons gagner du temps?"

Morgan ne voulait pas la brusquer mais il lui fallait des détails pour avancer.
Et puis là il comptait aussi sur Jill pour poser une question dont elle a le secret.

"Quoi qu'il en soit je vous aiderai ma soeur pour faire la lumière sur tout cela."

[Iris]

Jill découvre le Collège Céleste

La première chose qui avait frappé Jill lorsqu'elle avait franchi la porte du Collège Céleste était l'odeur de l'air, ou plutôt son absence d'odeur qui contrastait avec le reste de la cité. Durant la nuit et la journée que la jeune sorcière avait passé dans le Collège, elle avait rapidement découvert que les Magisters étaient plutôt du genre nocturne, et elle avait croisé davantage de monde dans les couloirs durant la soirée de son arrivé que le lendemain. C'était finalement assez logique, puisque la plupart des sorciers passaient de longues heures à observer les étoiles, et les tours du bâtiments étaient d'ailleurs généreusement pourvus en balcons, lucarnes, fenêtres et télescopes, ainsi que d'autres instruments plus mystérieux et ésotériques. Le collège en lui même était organisé autours d'une cour pavé qui donnait accès aux différentes tours ainsi qu'à la structure principale. Jill rencontra vite des problèmes pour se repérer et s'orienter, car personne n'avait jugé bon d'installer la moindre indication. Heureusement, les domestiques avaient le don d'apparaitre comme par enchantement pour renseigner la jeune sorcière, parfois même avant qu'elle ne réalise qu'elle était perdue. La logique qui organisait la disposition de toutes les pièces échappait pour le moment à Jill, mais elle constata toutefois que son Collège abritait certainement autant de bibliothèques que d'observatoires.

Perplexe quand à l'absence d'odeur, Jill décida qu'un peu d'air frais dans une ville surpeuplée et animée ne pouvait pas faire de mal et considéra que ce n'était pas une mauvaise chose, quelque étonnante elle fût.

Ainsi donc ici la vie était nocturne ? ... pour l'observation des étoiles, cela se comprenait, mais le reste de la vie avait quand même lieu le jour... et donc étudier toute la nuit, cela revenait à être fatigué(e) le jour et donc peu efficace. Il faudrait profiter de son séjour ici pour se perfectionner en astronomie... et voir ce que les autres cherchaient avec tant d'obstination ? Probablement pas une nouvelle comète à double queue de Sigmar ! ... A voir si ses collègues étaient portés à la discussion, s'il était possible de se faire des amis disposés à échanger sur divers sujets...

Les serviteurs étaient vraiment utiles ici ! ... Jill en vint à demander à l'un d'eux, le plus avenant, pour lui demander comment il faisait et globalement comment se passait ses journées de travail... Ah oui, et Jill bien sûr paya sa dîme au Collège, pas envie d'être prise en défaut de paiement. L'argent c'est sérieux ! ...

Le soir de son arrivé, elle avait était reçu par un Magister qui lui avait demandé comment s'était passé son voyage depuis Middenheim et avait écouté d'un air distrait son récit et jetant de fréquent regard vers la lucarne de son bureau, comme s'il était pressé de retourner à ses observations nocturne. Il avait toutefois félicité Jill pour son implication dans l'affaire de "l'Homme à la capuche" et celle de Delberz, déplorant que l'époque conduise des érudits à de telles extrémités. On avait ensuite attribué une chambre à Jill, en l'informant que le Magister Herz arriverait probablement dans la semaine ou la suivante.

Jill considéra en silence le Magister pressé de retourner à ses observations. Sa remarque déplorant que des érudits dussent se battre la laissait songeuse. Depuis aussi loin qu'elle se souvienne, la magie était considérée comme un danger et une arme, alors se plaindre qu'il faille se battre contre le Chaos, c'était étrange... Elle se demandait aussi si elle était bien inscrite dans le "bon" collège, si elle n'était pas un peu trop portée sur l'argent ou l'action sociale par rapport à ses collègues... mais à la réflexion, elle n'imaginait pas vraiment d'autre vent de magie proche de son goût d'apprendre et d'en savoir plus. En tous cas, une formation entourée de toiles d'araignées... ça ne la tentait que moyennement...

... mais ses méditations sur la place des sorciers dans la société ou l'adéquation entre vents de magie et personnalité furent interrompues par la mention du Magister Herz :

" Comment ? Il vient de Middenheim ? Mais savez-vous pourquoi ? "

Parce que voilà, les Magister du Collège Céleste semblaient tellement attachés à leurs études qu'elle ne pouvait imaginer que des motifs très sérieux pour amener un homme tel que Hiéronymus Herz à faire un long voyage. Or qui dit motif sérieux dit proches ennuis et drames. De quoi s'inquiéter.

Jill et l'affaire de la maladie fulgurante

Concernant l'intuition qui l'avait amenée à retrouver Morgan, Jill déduisit sans trop forcer sur son cerveau que c'était la conséquence de la puissance du vent bleu Azyr. C'était plutôt agréable. ... Si Morgan était curieux, elle lui ferait part de son hypothèse.

Mais l'affaire était apparemment sérieuse, et Morgan, encore plus depuis qu'il était initié vérénéen, était plutôt sérieux. Donc... plaisanter ou spéculer faisait un peu tache...

Enfin, le duo arriva jusqu'à Soeur Solveig.

"Merci de vous êtes déplacés, j'espère que vous pourrez résoudre le problème qui m'a poussée à tenter de recruter des gens. Il se trouve que depuis quelques jours, un peu plus d'une semaine en fait, une nouvelle maladie a fait son apparition dans la cité et se développe à une vitesse fulgurante. Puisque mes soeurs et moi même nous sommes occupées de plusieurs malades sans développer le moindre symptôme, il semble donc que la maladie ne soit pas contagieuse par simple contact. Il faut donc trouver une autre raison à cette épidémie. L'un des vecteurs de maladie les plus courant est la nourriture... Or, par les temps qui courent, je ne serai pas surpris que de la nourriture impropre à la consommation se trouve dans les rues, que ce soit par négligence ou.... avarice."

Bon... une maladie... heureusement qu'elle ne se transmettait pas par contact, sinon, après l'effroi du risque de mourir d'empoisonnement à Delberz, la terreur de mourir de maladie à Altdorf, ce n'était pas super comme programme... Morgan acceptait la mission. Et demandait quelques informations pratiques en envisageant une autre source de contamination. Il était plein de bon sens. Mais oubliait de menus détails pratiques... du genre, elle rapportait combien cette affaire ? ... oui, parce que Jill voulait bien bosser pour des malheureux, et même être moins payée (si vraiment c'était nécessaire), mais pas à perte non plus, hein.

" Dans la suite des questions, pourquoi pensez-vous qu'il faut plusieurs investigateurs ? Et... désolée d'aborder des points bassement matériels, mais quelle est la rémunération ? "

" Que souhaitez-vous en fin de compte ? L'identification de la source de la contamination et la capture des coupables pour les livrer au Temple de Véréna ? "

" Voyez-vous des raisons qui vous font croire que l'affaire est compliquée ? "

" Si c'est une maladie due à l'alimentation, les symptômes permettent-ils de penser que cela vient de viande avariée, de mollusques & crustacés ou poissons, ou encore de céréales ou boisson ? "

En clair : botulisme, indigestions variées, ergot de seigle ? ... ça orientait sur tel ou tel type de fournisseur. Les symptômes d'empoisonnement alimentaire sont en général assez lisibles et Solveig avait l'air expérimentée et intelligente.

Le plan de Jill ? ... interroger les survivants ou les proches des défunts et voir les points communs de leur parcours alimentaire sur 3 jours, histoire d'être sûre de ne rien rater. Ensuite, repérer les fournisseurs. Il y aurait sûrement celui qui vend, en amont un grossiste, et encore un cran plus haut, le fabricant qui était possiblement le fraudeur (sauf s'il s'agissait du grossiste qui coupait les aliments avec de la sciure ou n'importe quel truc douteux). Là, de suite, ça lui paraissait facile. Sauf à imaginer qu'une secte était associée au fabricant et cherchait délibérément à tuer des gens et semer panique & chaos dans une ville déjà tourmentée.

[Gobsama]

HRP @ Gob : Je fais juste une petite entorse à ta chronologie, en considérant que nous échangeons d'abord à la sortie du temple de Sigmar. En effet, il y'a un certain détail qui fait que Kharas ne peut pas (encore) aller dans une taverne...

Pas de soucis

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Kharas lui répondit les yeux ronds : "Wouf ?"
... et de lui montrer le toutou qu'il avait sous le coude, lové dans sa besace.

Tancrède déjà à fleur de peau éclata de rire devant le "Wouf" et les yeux ronds de son ami.... cela faisait tellement de bien de rire, simplement...
L'initié se laissa prendre par un fou rire, les larmes aux yeux, se retenant avec peine à chaque nouveau "Woooof" que le nain adressait aux passants ..

Il reçut avec gratitude le regard que lui lança Kharas, qui avait plus de valeur à ses yeux que d'autres de longs discours. Tancrède savait que le nain avait entendu et retenu tout ce qu'il lui avait dit, mais pas besoin de débats ou de commentaires il serait à ses côtés dans cette histoire et celà lui fit un bien fou ...


Entre deux éclats de rire:
Il va falloire que tu m'expliques comment cette boule de poils à attérrit dans ton sac ...
Tu lui as donné un nom ?"

[Thalgrim]

Kharas et Tancrède retournèrent donc sur la place où le nain avait trouvé l'annonce concernant le chien. Après avoir interrogé plusieurs personnes, ils mirent la main sur le scribe qui avait rédigé l'annonce. Celui-ci se souvenait effectivement de la personne qui lui avait demandé de l'écrire, parce qu'il lui avait dicté le texte mot pour mot, et que le style générale ne collait pas vraiment à l'allure du bonhomme, qui lui avait semblé être un genre de bourgeois... sa description n'avait pas marqué outre mesure l'esprit du scribe et il n'avait pas franchement fait attention à son physique. À priori, il était du genre banal, pas très grand, pas spécialement musclé ou bedonnant... des cheveux bruns.... ou noirs peut-être. Ha si, il y avait un détail: il portait une bague assez grosse à l'un des doigt de sa main droite... le scribe s'en souvenait parce que le type se frottait régulièrement le menton avec cette main tandis qu'il réfléchissait et dictait le texte.


Concernant la question de Jill au sujet de la venue du Magister Herz, il lui avait été répondu qu'il venait simplement faire un rapport détaillé de la situation à Middenheim.

À l'hospice de Shallya, Soeur Solveig répondit aux questions lui étaient posées:
"Je pense que vous pourriez commencer votre enquête dans le Niederhafen District, le quartier des docks principaux. Une partie significative des premiers malades était constitué de docker travaillant là bas, ou de réfugiés qui venaient d'arriver depuis peu et habitaient.. ou mendiait... là bas. Il n'y avait absolument aucune trace de morsure ou de blessure récente sur les patients.
Shallya nous accorde parfois ses faveurs quand nous lui demandons oui, mais ça ne nous empêche pas de tomber malade comme tout le monde.
La maladie est virulente. Elle commence par des douleurs intestinales et des poussées de fièvres, puis se poursuis par des migraines et des vomissements et des selles liquides mêlés de sang. Les saignements s'intensifient d'ailleurs avec le temps. Certains de nos patients, les plus faibles, sont décédés en une poignée de jours, d'autres ont tenu une semaine..." Elle s'arrêta avant de reprendre à voix plus basse. "J'ai... pris la liberté d'examiner l'un des cadavres.... ses organes internes présentaient de nombreuses difformités, ayant visiblement conduit à sa mort. Enfin, certains patients ne décèdent pas et semblent se remettre, mais développent d'autres.... symptômes...." La prêtresse soupira d'un air las. "Je pense que le mieux est que vous voyiez par vous même. Mais réglons d'abord les détails financiers. Je peux vous offrir 200 couronnes d'or, mais ce prix impliquera la totale discrétion de votre part...." Elle avait eu l'air ennuyée d'ajouter cette précision, et se dirigea rapidement vers la porte, faisant signe à Jill et Morgan de la suivre, et les conduisit jusqu'à une cellule dans laquelle un homme était allongé sur le lit, apparemment drogué.
"Voici un des patients dont le corps semblent avoir endigué la maladie. En apparence seulement...." Elle avait prononcé ces dernières paroles d'un air sinistre en repoussant les draps qui recouvraient l'homme. Avec horreur, Jill et Morgan purent constater qu'une espèce de main embryonnaire s'agitait au niveau de son ventre, et les doigts de sa main gauche avaient fusionné et étaient recouverts d'une substance visqueuse.

[Iris]

A l'hospice

Jill écouta poliment et patiemment les explications, avec une calculatrice dans la tête. 200 couronnes... divisées par... Jill, Morgan, Tancrède, Kharas... Romen ?... Non, il était sur sa quête... et il n'en révélait rien, n'avait pas vraiment aidé à Delberz, ah si un tout petit peu à la fin... bref, là, de suite, pas de raison de croire en son soutien alors que son ennemi juré était à portée de main... Donc 50 Couronnes par tête ! C'était nettement plus lucratif que la chasse au croquemitaine Lorenz ! ... et c'était pour une bonne cause ! ... A côté de ça, jurer le secret, oui, pas de souci !

Mais sitôt que Jill entendit "difformité" elle fut convaincue que ça n'allait pas être une partie de plaisir... déjà, jurer le secret,... mais difformité = mutant = action d'une secte chaotique.

L'état du patient drogué n'était qu'une malheureuse confirmation :

" Donc nous avons affaire à une secte qui oeuvre pour le Chaos et qui cherche par empoisonnement alimentaire à transformer un maximum de gens en mutants dans la capitale même..."

" Nous ne serons qu'une poignée pour remonter la piste... pourquoi faire appel à nous plutôt qu'à l'ordre de Sigmar ? Je n'aime pas leurs méthodes, mais ils sont nombreux et puissants... et sur leur territoire... Ne serait-il pas dans l'intérêt du plus grand nombre de ne pas faire tant de secrets, agir avec des spécialistes coordonnés... et mettre un terme au plus vite à l'épidémie ? "

" Par ailleurs... Vos patients qui ont survécu sont des mutants, vous aurez du mal à le dissimuler longtemps : des proches demanderont à les voir, des gens parleront du nombre de morts... Plus vous essayez de les protéger, et le sort injuste qui les a frappé est odieux... mais plus vous agissez de la sorte et plus vous vous mettez vous-même en péril. Même si nous ne disons rien, et je peux vous assurer de notre aptitude à rester discrets quand il le faut... même si nous ne disons rien... la rumeur peut filtrer, et des témoins effrayés peuvent parler... Vous vous mettez en grand danger... Avez-vous seulement un plan sur ce que vous comptez faire des survivants ?"

" Quoi qu'il en soit, j'ai accepté de garder le silence, et vu la gravité du problème, il faut agir au plus tôt. "

" Nous avons un quartier suspect, d'accord... mais avez-vous pu apprendre où ils se nourrissaient ? les vomissures ont-elles permis de révéler leur menu ?... "

" Si les dockers ont mangé, on peut raisonnablement partir sur des menus consistants... pain... viande ?... ragoût ? ... je les imagine mal avoir un régime végétarien ou allégé... D'ailleurs quel ingrédient pourrait transmettre des mutations ?... De ... errk... de la viande de mutants... La contamination peut passer par le sang paraît-il... Du ?... boudin de mutants ? ... Ce serait une piste vraisemblable... aussi ecoeurante soit-elle..."

" Vous connaissez la ville mieux que nous, y'a-t-il des quartiers dévolus à la fabrication de plats ?... Il faut penser que les carcasses de mutant se distinguent forcément nettement de celles de porcs ou boeufs, donc que l’équarrissage éventuel est déjà le lieu du crime, tous ceux qui participent seront forcément impliqués, ne serait-ce que parce qu'il est impossible d'ignorer à ce stade la nature de la viande... ou du sang s'il s'agit de saignées... mais il faudrait des litres et des litres... ça me paraît difficile de garder des mutants en vie pour fournir autant de sang... d'ailleurs... même s'ils tuent des mutants pour en créer d'autres... ce n'est pas évident... niveau logistique... "

" Désolée pour ces réflexions macabres à haute voix, mais si mon hypothèse tient la route, il faut pousser la logique au bout et voir ce qu'elle implique..."

" Donc... Admettons... les mutants qui servent de matière première meurent... ils ne peuvent faire venir des régiments entiers de mutants depuis les champs de bataille, ça se verrait... par contre s'ils ont un poison mutagène, ils peuvent créer à volonté des mutants ici même... "

" Avez-vous entendu parler de disparitions ? ... Des réfugiés qui disparaissent littéralement sans laisser de trace ?... Si on est un monstre, et ceux qui font ça entrent pour moi dans cette catégorie, alors le mieux pour eux est d'enlever des réfugiés, les forcer à manger le poison mutagène, puis utiliser leur chair pour fournir le marché en ragoût ou charcuterie mutagène..."

" Ou alors en fait, c'est un peu moins horrible, et ils se contentent d'avoir un poison mutagène en sachet, saupoudré dans les plats préparés... mais est-ce possible ?..."

" Donc en fait, nous avons deux options :

(a) il existerait un poison mutagène transformant les gens en mutants... mais si c'était le cas, autant empoisonner les puits en masse et attaquer toute la population d'Altdorf en une fois !... je doute donc de la validité de cette hypothèse

(b) le vecteur est la viande de mutant et un odieux cannibalisme forcé... et dans ce cas, il faut une sacrée logistique de l'horreur pour tenir ça..."

" Ma soeur, compte tenu de mes hypothèses, vous pensez toujours qu'une équipe réduite travaillant sous le sceau du secret est une bonne idée ?... Soyons claires, l'idée d'une prime élevée me plait, mais compte tenu des enjeux, je me demande si c'est le mieux qui puisse être fait."

Mes condoléances à ceux qui ont dû tout lire !

[Iris]

JOUR 2 - Pour faciliter les questions spatio-temporelles

• Faille 1 : Romen. Seul, matin & après-midi. EN COURS.
• Faille 2 : Kharas & Tancrède
  • Echangent sur la relique et le danger qu'elle représente. FAIT.
  • Enquêtent sur l'affaire du chien à sa mémère : ils ont trouvé le scribe et ont une description sommaire du client. Fin de matinée / début d'après-midi ? EN COURS.
  • Comptent passer chez l'érudit qui doit pouvoir donner des informations à Tancrède sur la relique. EN ATTENTE.
• Faille 3 : Morgan & Jill
  • Matinée à s'occuper
  • Après-midi à l'hospice à découvrir l'affaire de Soeur Solveig. EN COURS.
  • Faire le point avec le reste de l'équipe pour avoir du renfort. EN ATTENTE.

...

[DukeTogo]

A l'écoute du scribe, Kharas se confia à Tancrède :

"Borrrdel ! Tu parrrles d'une piste... Grrr !"

Kharas leva les yeux au ciel et eut soudain... une illumination.

"Dis-moi, mon grrrand, qu'est-c'qu't'en penses?"