[BC] La Dernière Guerre

[Amnèsya]

Depuis qu'elle s'était réveillée dans cet espece prison de verre, Camille perdais peu à peu espoir... Pourtant usuellement une petite fille vraiment courageuse pour son âge... Elle avait donné du fils à retordre au vilain soldat qui s'en était pris à elle... Jusqu'à ce qu'on l'assomme sans ménagement d'un coup de crosse sur le visage... Elle portait d'ailleurs un énorme hématome sur sa joue aussi noir que ses cheveux...

Mais cette fois-ci, il s'agissait d'affronter son pire cauchemar : On l'avait séparée de sa seule lumière dans ce monde, de sa seule famille... On lui avait retiré Lapinou... En d'autre temps, Lapinou était son compagnon d'infortune pendant les longues nuits où elle affrontait les ténèbres de la nuits et de la maladie... Désarmée, fragile, évanescente... C'était une grosse peluche de Lapin au regard compréhensif, et à la patte câline... Mais depuis qu'il était habité par un esprit facétieux atlante, c'était devenu son compagnon de tous les jours, l'accompagnant et la protégeant dans sa découverte du monde vrai, elle qui ne l'avait jamais exploré que dans les livre et la musique...

Aussi, dès qu'elle avait ouvert les yeux, elle l'avait cherché, appelé mais rien n'avais répondu à ses appels... Désespérée, elle avait même crié, pour la première depuis de long mois un son était sorti de sa bouche... Mais ce fut en vain... Les soldats qui étaient venu pour la calmer l'avait terrorisé et elle s'était à nouveau renfermer dans un mutisme absolue...
Cependant, elle avait eu une partie de sa réponse... Un gros coffre couvert de chaine avait bougé... Lapinou devait être là, à quelque mètre mais inaccessible... Quelques choses bloquait leur lien si particuliers... Et pourtant, elle pouvait ressentir au plus profond de son être le trouble de Lapinou... Comme celui-ci ressentait parfaitement l'extrême détresse de Camille dont il ne pouvait rien faire pour la protéger où même la soulager...
Mais au fur et à mesure que le temps passait, son inquiétude était encore bien plus grande... Il avait parfaitement compris un détail qui avait échappé à la fillette, lorsque vaincue par la crainte et convaincue de son impuissance, elle s'était vainement cachée sous son lit en espérant qu'on l'oublie... Au début elle avait pris la couverture, pour essayer de se faire un havre de paix protecteur en se disant que peut-être calmée, elle arriverait à communiquer avec Lapinou et que celui-ci lui dirait quoi faire... Il avait toujours de bonne idée... Mais maintenant, elle s'en servait pour essayer de se tenir chaud... Elle tremblait de froid, claquée de dents... Elle était prise par une forte fièvre... Si au début, elle s'était trahie par quelques sanglots, maintenant s'était des quinte de toux de plus en plus fréquente et de plus en plus intense qui réveillaient a quiconque sa présence. Et si espérer qu'on l'oublie avait toujours était futile, c'était maintenant totalement impossible... A chacune de ses nouvelles crises la boite faisait d'énorme bond faisant crier les chaines... Mais c'était inutile... Tout comme il était inutile d'espérer une amélioration pour Camille tant que le lien mystique avec Lapinou était brisé...

Les larmes qui coulaient sur le visage de Camille dans ses yeux brulant, lui faisait un peu de bien ...

[Obsidian]

" Oui, et c'est très important ! S'il ne l'a pas fait, c'est qu'il y a un problème. Soit il est un agent ennemi infiltré à Sainte Anne, soit il a eu des ennuis ! Je vous prie de faire vérifier s'il est bien chez lui, la situation est trop grave pour nous permettre une disparition de plus !"

Au commentaire de l'atlante, il se retourna à l'intention de l'agent resté en faction devant la porte d'entrée.

"Allez me chercher ce bon docteur chez lui, au risque de le sortir du lit !"

" Si vous souhaitez garder confidentielle mon origine, il faudra faire rapidement sortir l'Inspecteur Merlier, car elle entre en considération, mais j'y viendrais plus tard. Quant à la bonbonne, il fallait l'avoir pour aller sur Mars, et comme c'est apparemment une condition à la survie du monde... "

"Je me suis déjà entretenu avec le supérieur de l'inspecteur Merlier, le commissaire divisionnaire Maigret. Il a certaines intentions à son égard. Il serait bon qu'il puisse assister à toute l'entrevue. Mais je pense que certaines révélations vous concernant vont le choquer quelque peu."

Connaissez vous le dénommé Gilles Aubert ? "Non, je ne pense pas. Avez-vous une photographie ?"

"Il s'agit du nom d'un plombier. Le fourgon des personnes ayant agit à la Sorbonne était flanqué d'un panneau publicitaire le concernant. C'est la seule chose dont se rappelle le gardien de l'université..."

Il nota ensuite avec attention toutes les réponses de Leilith, entourant avec vivacité plusieurs des noms qu'elle lui donnait.

[Iris]

Détail pour compléter au sujet du Baron Rouge

Tant qu'à préciser les informations et permettre leur recoupement, Leilith prit conscience qu'elle avait tellement l'habitude du surnom du Baron qu'elle avait négligé de préciser son identité complète :

" J'ai oublié de vous préciser le nom complet du Baron Rouge : Hans von Richthofen."

A part cela elle prit note qu'elle allait devoir expliquer qui elle était à l'Inspecteur Merlier, précisions à ajouter à sa synthèse qui allait suivre...

... un dernier mot de Calvin ? ... de l'Inspecteur Merlier ?... sinon elle allait reprendre pour passer à sa synthèse concernant les prophéties relatives à la fin du monde.

[darkbaron]

Il y avait une chose que Robert détestait plus que tout, c'était le blabla, surtout quand une bonne partie de ce blabla lui était complètement incompréhensible et évoquait des choses qu'il ne connaissait absolument pas. Sincèrement, il n'avait qu'une envie : en finir avec les longues explications de ce genre et sortir d'ici prendre l'air, mais malheureusement, il savait qu'il n'avait d'autre choix que de subir cette longue et douloureuse exposition.

Il y avait une autre chose qu'il détestait farouchement : être du mauvais côté dans un interrogatoire. Heureusement, Leilith semblait au contraire adorer cette exercice et se prêtait au jeu avec une certaine aisance, ce qui était également la cause de tout ce blabla. Il tiqua d'ailleurs à la mention des "origines" de la jeune femme et se demandait ce qu'ils voulaient bien dire par là : elle devait venir d'Europe du nord, non ? Pas de quoi en faire une montagne... Si ?

Bon, ce n'était pas tout cela, mais une question le concernait et il prit donc soin d'y répondre assez rapidement :

"Qu'est-ce que je faisais dans ce brasier ? Ai-je besoin de tout raconter ? C'est pourtant simple : je suivais de dangereux criminels et j'ai risqué ma peau dans cette "mission". Concernant ce que j'ai pu voir... J'ai vu trois hommes dotés d'étranges capacités enlever un homme et voler un objet auquel je ne comprends rien, j'ai vu une poupée de métal parler comme vous et moi... J'ai également vu un ami en danger. Je me souviens surtout d'un détail qui me dérange : un de ces hommes arborait un tatouage de patriote, comme s'il avait un passé militaire. Un ancien soldat de l'armée française peut-il vraiment s'abaisser à faire cela ?"

[Iris]

Parenthèse pour les portraits robots

" Quel genre de tatouage ? Lequel des trois hommes était-ce ?"

Et dans la foulée : "Agent Guillaume, j'aurais besoin de quoi dessiner, je pourrais m'appuyer sur le témoignage de Shelley pour faire le portrait des trois hommes qui sont venus à la Sorbonne. Il devrait être ainsi plus aisé de vérifier dans vos archives ou vos services si l'un d'eux est connu, de même qu'il serait plus aisé j'imagine de retrouver leur trace avec un document visuel permettant d'interroger les témoins en ville."

Dans l'esprit de Leilith, et donc accessible à l'Agent Guillaume, montrer une image "avez-vous vu l'un de ces hommes ?" est plus rapide et efficace qu'un "auriez-vous vu un colosse velu, un homme avec une allure militaire et un tatouage patriotique, ou ..." Le temps passé à réaliser ces images serait certainement rapidement rentabilisé si grâce à elles il était possible de faire travailler plusieurs personnes en parallèle sur les investigations. Quitte d'ailleurs à réaliser plusieurs dessins à l'identique pour les besoins du service... et rédiger un compte rendu détaillé des questions et réponses de son entrevue avec le médium Montet. Leilith avait dans l'idée de se coller aux illustrations et compte rendu de questions - réponses mystiques sitôt cette partie là de l'interrogatoire passée.

[Obsidian]

"Qu'est-ce que je faisais dans ce brasier ? Ai-je besoin de tout raconter ? C'est pourtant simple : je suivais de dangereux criminels et j'ai risqué ma peau dans cette "mission". Concernant ce que j'ai pu voir... J'ai vu trois hommes dotés d'étranges capacités enlever un homme et voler un objet auquel je ne comprends rien, j'ai vu une poupée de métal parler comme vous et moi... J'ai également vu un ami en danger. Je me souviens surtout d'un détail qui me dérange : un de ces hommes arborait un tatouage de patriote, comme s'il avait un passé militaire. Un ancien soldat de l'armée française peut-il vraiment s'abaisser à faire cela ?"

Robert sortit enfin de son mutisme de militaire renfrogné. Il y avait de quoi, après tout, on le considérait comme un criminel alors qu'il avait mis sa vie en jeu... A ses révélations, le chef Guillaume arrêta d'un geste de la main l'homme en costume noir détaché pour aller chercher le bon docteur Bloomberg .

"Des criminels dites vous ? Qu'entendez vous par là ? Qu'avaient ils fait avant d'arriver à l'université ?"

Il réfléchit un instant en regardant fixement l'inspecteur Merlier de ses orbites vides camouflées par les lunettes des protecteurs de Paris. Le policier eut alors la curieuse impression que l'homme du CID lisait dans son esprit comme dans un livre ouvert.

"Un tatouage de Patriote ? Je vois... Malheureusement Agent Merlier, nous pensons que oui, d'anciens soldats peuvent faire cela. Je me doute maintenant de pourquoi vous étiez présent. N'avaient ils pas procéder à un braquage peu avant ? "

Il baissa la main qui avait stoppé le limier du CID et ajouta : "Avant d'aller chercher le docteur, rapportez moi le dossier concernant les requins du ciel"

Robert compris alors qui il avait croisé à l'université... Ce groupe, qui se gausse depuis de nombreux mois du CID et du quai des orfèvres, serait des militaires ?!!!

Guillaume glissa des feuilles et un crayon à l'intention de Leilith.

"Reprenez Mademoiselle Seiri, s'il vous plait."

[Iris]

Suite du second intermède

Les "Requins du ciel" ?... Avait-elle entendu ou lu quelque chose à ce propos ? ... Elle avait toujours du mal à s'y retrouver dans la presse, pour identifier ce qui était important ou secondaire... et devoir s'habituer à un nouveau monde à partir de zéro n'était pas évident... surtout que Ray n'était pas vraiment la personne la plus au point sur les normes sociales ou les priorités politiques...

Leilith récupéra de quoi dessiner & écrire et s'occuperait de tout cela tout à l'heure. Il allait falloir faire encore une fois une synthèse sur des propos qui paraissaient délibérément obscurs, ... ah oui, et expliquer qui elle était à l'Inspecteur Merlier qui lui paraissait être un rustre sans subtilité ni imagination au vu de la manière dont il s'exprimait.

3. Qui suis-je ?

" Mon nom est Leilith-Siri. Du moins c'est ce qu'il me semble. Il m'est difficile d'affirmer quoi que ce soit de manière absolue me concernant pour la bonne raison que j'ai passé les quelques 10 000 à 13 000 dernières années enfermée dans un sarcophage. Voyez-vous, je suis atlante, Inspecteur Merlier. "

" Tout ce temps, je l'ai passé dans un état entre veille et sommeil, je n'ai pas de souvenirs fiables. L'Agent Guillaume lui-même qualifie ma mémoire de morcelée. De mon point de vue, elle est dissoute. Je suis incapable d'être certaine de quoi que ce soit. Il me semble que j'ai vécu dans un milieu privilégié et que cet enfermement interminable était une alternative à la peine de mort, une faveur qu'on me faisait. Être enfermée durant une éternité, ne pas pouvoir bouger, se libérer ou mourir... Il me semble que la cause de ma condamnation était liée aux esclaves qui nous servaient, je suppose m'être élevée contre les traitements dont ils faisaient l'objet... mais je pourrais tout aussi bien être une criminelle dont les actes furent indéfendables. "

" Ray a découvert il y a deux ans l'île sur laquelle je me trouvait. Il semble qu'elle soit possiblement revenue à la surface. D'autres sarcophages, tous ouverts et vides s'y trouvaient. Mon peuple m'a au mieux oubliée, au pire abandonnée. Sans Ray, je serais toujours prisonnière dans un état entre le sommeil et la mort."

" Ray est convaincu qu'il serait dangereux pour moi que la réalité de mes origines soit connue, c'est pourquoi il a établi une version officielle dans laquelle je suis originaire d'une île de la Méditerranée où j'aurais vécu en paria du fait de l'anomalie que représente au moins ma chevelure. D'après lui, en tant qu'Atlante, je dois nécessairement disposer de pouvoirs latents d'une puissance redoutable et il craint, comme je vous l'ai déjà dit, que le Baron Rouge cherche également à les mettre au service de son maître. Je ne suis pas convaincue qu'ils aient raison. Cela fait deux ans que je suis éveillée, je n'ai pas l'impression d'avoir des facultés latente ou en développement. "

" Pour résumer, mes aptitudes se partagent entre la télékinésie, les soins (hors poisons, brûlures et irradiations) et réaliser des dessins lumineux indélébiles."

Et le ton de Leilith accompagne l'idée qu'elle se fait de ses aptitudes : pas très exceptionnel dans un monde où les super-pouvoirs sont relativement fréquents, et où la superscience permet également beaucoup de choses. En substance, elle pense que si Mabuse veut vraiment étudier ses aptitudes, c'est qu'il les surestime du fait du côté romanesque et mystérieux de ses origines.

" Le Dr. Bloomberg, hypnotiseur talentueux, pourrait probablement m'aider à retrouver au moins quelques éléments de mon passé. Pour sa part Ray est d'accord sur l'intérêt de ces informations mais craint ce que je pourrais apprendre sur moi. Après tout, qu'est-ce qui peut bien justifier une éternité dans une prison étroite et obscure si ce n'est des actes inacceptables ?"


... Si pas de question, hurlements, crise de déni aiguë ou autre, Leilith s'étant présentée poursuivra sur la fin du monde... Un domaine qu'une atlante, dont le monde n'existe précisément plus, ne peut que prendre très au sérieux...


Edit : Leilith avait remarqué à quel point la phraséologie de l'Inspecteur Merlier signalait son dégoût des criminels et de ceux qui déchoient... Donc une supposée bourgeoise ou noble condamnée à une lourde peine... avec un peu de "chance" elle arriverait à se mettre encore quelqu'un à dos aujourd'hui... D'ailleurs Calvin n'avait toujours rien dit quant au fait qu'elle ait appelé le CID...

[Obsidian]

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Les cellules étaient baignées d'un lourd et pesant manteau d'obscurité.

Seule la lueur rouge de l'éclairage de sécurité permettait d'entrapercevoir les allées et venues des SS sans vie. Le bourdonnement du gigantesque engin d’assaut allemand était ainsi entrecoupé du martellement des bottes de l’escouade d’élite de M faisant consciencieusement sa ronde…

Une à une, les lumières des rangées de caisses s’allumèrent alors dans une série de claquements secs.

Deux individus, habillés de tenues d’aviateurs, l’un en noir, l’autre en rouge, arrivèrent alors, accompagnés d’une dizaine de crânes serviles.

« Ouvrez la cage et récupérez le professeur. Son invention est en place, il va nous montrer comment celle-ci fonctionne. »

Le professeur se mit en retrait vers le fond de sa propre geôle.

« J’aurais dû m’en douter. Bande de sales fascistes. Suppôt de M ! Je ne vous révélerais rien ! »

« Alors nous vous ferons parler et vous ne résisterez pas longtemps. Nous savons tous les deux que cela ne sera qu’une question de temps. Soyez donc sensé, cela vous évitera des désagréments. »

L’un des squelettes entra et attrapa sans ménagement le pauvre chercheur par la blouse.

« Tu as entendu le Capitaine Mayen ? Avance où je te brise un bras. »

Sa voix était grave et sans vie, signe de la sombre connaissance du docteur M qui avait généré cette engeance.

Le groupe de serviteurs nazis emporta alors Charpentier et laissa seul les deux aviateurs.

« Il sera heureux d’apprendre que nous avons l’œil de Xorn »

« Je suppose que le maitre de Berlin n’est pas au courant de ses recherches ? Il le tuera si il l’apprend »

« Si il prend une telle décision, alors M nous tuera tous »

« Et pour vos français ? »

« Ils ne sont pas heureux d'avoir appris qu'ils travaillaient pour les allemands. Ils sont actuellement en train d'en discuter avec leur sergent. J'ai convenu avec lui de leur offrir un voyage unique afin d'éviter de futurs problèmes. Ils seront les premiers à tester le portail" Le capitaine en uniforme noir souria alors cruellement.

« Et ces deux-là ? » posa avec curiosité le pilote écarlate.

« Votre récente découverte est très intéressante, Hans von Richthofen. La petite a des pouvoirs qui pourraient nous être intéressants. Mais il va nous falloir comprendre ses dons rapidement car elle dépérit vite. Je ne sais pas non plus comment nous pourrons la contrôler. Elle peut nous causer beaucoup de désagréments. Les prélèvements que nous lui avons faits se détruisent. Comment donc a pu faire Monsieur Reese pour stabiliser le sien ? Il nous manque une donnée. Au pire, si tout cela est insondable, nous éliminerons cette potentielle voie de recherche. »

« Et pour l’automate ? »

« M est au courant de notre trouvaille. Il en est ravi. Mais avant de l’offrir à Archigos, il a dépêché ses meilleurs espions pour comprendre pourquoi l’être de bronze possède un réceptacle vide. Si il n’est pas au maximum de ses capacités et que le grecque en sait plus que nous, alors nous lui fournissons peut être notre future épée de Damoclès. »

« Il serait dommage de fondre une aussi belle réalisation… » reprit le Baron rouge…

[Amnèsya]

Sous sa couverture, Camille reconnut la personne qui l'avait attaqué quelques jours auparavant... Elle avait fait du mieux qu'elle pouvait pour se terrer et essayer de ne pas trop tousser... Elle ne savait pas trop si elle avait réussit à se faire oubliée... Une réussite toute relative très certainement dû au fait qu'à leur yeux, dans cette affaire elle était une quantité négligeable... Elle ne comprit pas grand chose à l'histoire de machine, de français... Elle essaya de se retenir les noms qui ne lui disait absolument rien...
Elle fut soulager finalement que le monsieur qu'on avait apporter quelques temps avant, ne choisisse pas la manière forte... Elle l'avait appris à ses dépend... en leur résistant...Ils étaient de ce type d'homme qui avait les moyens de leur ambition, et vu comment il avait traiter une petite fille, il était peu probable qui fasse dans l'état d'âme avec un vieux monsieur...

Lorsqu'elle les entendit parler d'elle, elle eut vraiment peur... Décidément, c'est gens était des méchants monsieur... Mais, elle apprit au moins les raisons de sa présence en ces lieux malsain avec des gardes inhumains... Comme toujours, ce fut le premier pas qui compta et couta... Mais de toute façon, elle n'avait pas grand chose à perdre... Ce qui était parfaitement faux, elle le savait on a toujours quelques choses à perdre... Mais du haut de ses douze ans elle n'avait pas mieux... Et plus que tout, elle voulait qu'on lui rende son Lapinou... Elle était prête à faire n'importe quoi pour cela... Alors elle sorti de son havre de paix... et d'un pas chancelant elle s'approcha des limites de sa petite cage... et tapota sur la vitre pour attirer l'attention des hommes qui discuter d'elle et d'un automate qu'elle n'avait pas encore vu... Elle se laissa glisser le long de la paroi prise de vertige...

Elle essaya d'abord de parler par télépathie... Elle ne savait pas si cela marcherai en état mais elle ne voulais pas adresser la parole à ces vilains qui lui faisait du mal à elle et à son Lapinou...

"S'il vous plait, Messieurs, Pouvez vous me rendre mon Lapinou... Je ne sais pas ce que vous me voulez... Mais je ferais ce que vous me demandez, je sais être sage et gentille... Je m'excuse si j'ai été méchante.. Mais pourquoi vous nous avez séparé? Cela vous sert à rien et vous lui faites du mal. Tant que vous me garder prisonnière ici de toute façon, il ne s'échappera pas. On reste ensemble. S'il vous plait. Punissez moi comme vous voulez mais laissez moi être avec lui... "

Dans un premier temps, Camille avait pensé leur raconter tout à propos du lien particulier qui les unissait... Mais peut-être qu'alors qu'il voudrait étudier Lapidou... Il lui fera du mal... Alors, elle ferait tout ce qui était nécessaire pour le protéger... Des fièvres, des toux, des nuits à pleurer dans l'obscurité, elle en avait vu d'autres... Et elle en verrait d'autres. Donc finalement, elle garda le silence... si c'était le prix à payer pour qu'on laisse son Lapinou tranquille... Cependant, en dehors de cela, elle était prête à faire tout le reste, si on lui permettait de le rejoindre...

Et il était indéniable qu'en ce moment, Camille n'était rien d'autre qu'une enfant malade et effrayée qui cherchait un moyen de se rassurer...
S'assurer de sa docilité serait facile... Elle n'était de toute manière pas en état d'être belliqueuse... En revanche, à la manière dont s'agiter la caisse, celle de la chimère n'était pas gagné...

[Obsidian]

Les deux hommes se retournèrent rapidement vers Camille suite à son appel mental. Visiblement, les parois en transpacier n’arrêtaient pas ses dons cognitifs.

Le Baron Rouge s’approcha alors et caressa doucement la cloison de la cellule de la jeune fille.

« Ainsi donc cette petite ne possède pas seulement le don de toucher nécrotique… Elle est également douée de Télépathie ! Quel fait intéressant »

Puis se penchant vers elle :

« Nous t’avons séparé de ta peluche car les écrits du docteur Reese mentionnent qu’il s’agit d’une chimère et que tu dois avoir plusieurs niveaux de consciences supra normales. Tu comprends ce que cela veut dire ? D’ailleurs, nous allons être obligés de te l’enlever encore un peu afin de pouvoir l’étudier plus en détails… »

« Vous essayez d’établir un lien avec elle pour finalement lui enlever son précieux jouet ? Vous êtes vraiment cruel Baron ! »

Le capitaine Mayen ne put alors retenir un petit rire sadique.

« En tout état de cause, les notes prises par le Pourvoyeur sur l’origine de ce lien s’avèrent exactes. Le symbole à graver sur ce contenant donné par le maître afin de bloquer le lien est efficient. Vous vous rendez compte, capitaine ? Cela veut dire que la formule utilisée par cette gamine devait être réellement de provenance Atlante ! »

« Il ne se trompe jamais. Allons donc passer cette poupée aux rayons X. Peut être trouverons nous des détails intéressants sur son passé… »

Le voltigeur en cuir rouge souleva alors la caisse contenant la seule famille de Camille et les deux officiers allemands s’en allèrent.

Le grand hangar fut replongé dans l’obscurité. Seule la respiration mécanique du grand stratogyre ponctuait les frissons de fièvre de la pauvre petite captive…