Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

[Iris]

Perdu dans la foule...

A Yann Drankou qui était d'une ferme isolée et par là encore plus isolé que la moyenne et qui en prime n'y mettait pas du sien pour voir du monde et vivre intensément ( ), un villageois répondit :

" Attroupement ? Euh, rien de spécial, y'a eu un chevalier errant, Eozen, qui est arrivé, et puis un duo, Farlann et Erin... Sinon Yrgwenn est revenue et puis les Gwidrites sont toujours là, et le reste, ce sont des gens des environs."

Toute la question était de savoir si le timide cadet Drankou allait oser rencontrer des gens et leur parler... ou s'il allait disparaître de nouveau dans sa ferme... En son fort intérieur, il devait bien se douter qu'il ne pourrait jamais quitter Helefrt et vivre pleinement et librement s'il ne se liait pas un peu avec ces gens d'ailleurs...

Yrgwenn commençait à parler avec celui qu'on lui lui avait désigné comme "Farlann", et il y avait le compagnon de ce dernier qui traînait dans un coin, un peu déconcerté peut-être et prenant ses repères à l'écart, un certain Erin, prématurément usé et grisonnant. Le chevalier Eozen (qui ne portait tout de même pas d'armure de plates en permanence, c'est pas une vie ! ) venait à la rencontre de la varigale... Et Garn Faernor, le sigire gwidrite, arrivait pour chercher Elwin, un rouquin gwidrite dont Yann savait qu'il avait failli mourir dans un glissement de terrain près du village... Elwin pour sa part revenait de la forêt avec la rousse et insolente Ambre, la fille du barde Hafgan, récemment arrivée, sans explication, de la capitale du duché, Tulg Naomh (Hafgan vit séparé de son épouse qui est partie avec les enfants voilà des années).

... cela faisait beaucoup d'informations et de mouvements pour Yann Drankou ! ... Qu'allait-il faire ? ...

...

[Eoin Mac Aoidh]

HRP : Juste pour te signaler, cher Thanato, que je n'ai pas de fer du tout sur moi, à part mon épée ^^ C'est à peine si j'ai des brassards de cuir comme seule armure.
Regarde plutôt sur ma fiche l'illustration mise en lien ^^

[Thanatologos]

Trop de monde. Beaucoup trop de monde. L'on étouffait ici. Yann, après avoir remercié son interlocuteur poliment s'écarta prudemment de la foule.

Résumons les informations :

Tous les voyageurs du coin avaient été attirés comme des aimants par le petit village paisible qui ne faisait, d'ordinaire, pas parler de lui.
A l'ombre d'une bâtisse, le jeune homme faisait de l'ordre dans ses idées. Puis, il réfléchit. Tant de voyageurs dans le coin... C'était peut-être là une occasion unique pour quitter ce village et aller à la rencontre de la vie citadine. Il réfléchit quelques instants et se dit qu'il devrait... peut-être. Non pas de peut-être. Tomopeï le lui avait dit : pour survivre à l'extérieur, il fallait s'imposer des choix. Pas toujours peser le pour et le contre.

Aussi, il se leva et retourna vers l'entrée du village plus déterminé. Mais à l'ombre. Il n'aimait pas le regard des gens. Il ne l'avait jamais aimé. Toujours lourd de sens ou toujours mystérieux... Ça le glaçait.

Bien, il se dirigea donc vers Yrgwenn et l'homme qui portait le nom de Farlann. Autant commencer par les gens en qui l'on avait confiance. Cette varigale, toute varigale qu'elle fut était presque du village. Et puis... Tomopeï ne lui avait-il pas dit que les siens étaient dignes de confiance?

Avant qu'il n'eut pu réfléchir plus, il était juste devant le couple et allait bientôt sentir leurs yeux bruler son visage. Il déglutit :

"Bon... Bonjour, dit-il d'une voix faible, varigale Yrgwenn, cela-cela-cela-cela faisait un moment que que l'on ne vous vous avez pas vue."

Il n'osait pas regarder Farlann et était complètement crispé. Après tout, il serait probablement offensé si jamais il apprenait qu'il avait appris par un autre comment il s'appelait. Enfin, le timide, prenant son courage à deux mains tenta de parler plus clairement, une moue gênée sur le visage :

"Bonjour... mon-monsieur."

Puis il rejeta un oeil vers la varigale :

"Que venez vous faire-faire-faire ici en ces jours."

Il se mordit les lèvres. Il avait bafouillé, il le savait, il le savait, il le savait...

[Aubelune]

A peine Yrgwenn avait-elle eut le temps d'approcher de l'inconnu que ... mince, comment déjà?... ah oui... Yann venait la saluer.

- Salut... Yann.

Il sentit peut-être l'hésitation dans sa voix mais ouf, elle avait réussi à se rappeler son nom juste à temps. Ils n'avaient échangés que quelques brèves paroles lors de l'arrivé d'Yrgwenn à Helefrt il y a deux semaines et elle n'avait pas bien réussi à cerner l'individu avec ses bégaiements et une attitude que lon pouvait prendre pour de la timidité maladive. Elle se dit même qu'il avait peut-être quelque chose d'important à dire si il venait carrément la saluer devant un inconnu. A moins qu'il ne soit pas aussi timide que ça ou peut-être qu'il faisait tout simplement un effort pour être courtois.

Elle aperçut Eozen qui lui aussi semblait venir dans sa direction.

- Eh bien eh bien, je suis célèbre dit-elle avec un petit rire entendu, tout le monde me cherche!

Se tournant vers l'inconnu, elle dit :

- Je suis la varigale Yrgwenn... et vous êtes?

[Raton]

Erin avait prit quelques instants pour se reposer et contait bien ne pas en rester là. Il laissa son paquetage dans la salle commune et parti, besace au bras. Peu importe la célébration, cela ne pouvait signifier que deux choses... Viande grillée et alcool !

Il commença alors à parcourir le village, le nez au vent, à la recherche de sa proie.

Il en profita pour discuter, cherchant rumeurs et ragaux auprès de la population locale. Ses sujets d'intérets ? Aussi bien les voyageurs arrivés récemment que les fables de la région, mythe et fantôme caché dans les placards.

[Iris]

Pour Erin le curieux...

Erin le voyageur apprit rapidement la liste des personnes de passage :

• Yrgwenn la varigale qui était amie avec Murni la fille de l'ansaléir Uryen, chef du village
• Eozen Gerwan, un mystérieux et magnifique et étrange chevalier errant
• Garn Faernor, gwidrite, ancien sigire, en deuil suite à la mort de la ionnthèn Nelvéa, tuée par des feondas de la Forêt des Soupirs (ce n'est pas vrai, mais il faudrait qu'Erin soit un redoutable enquêteur pour arriver à passer outre l'omerta d'un village soudé )
• Cairell, Elwin, Libanne & son bébé Nelvéa, Loanan, Keanan : un groupe de gwidrite qui attendent que le bébé soit plus solide de continuer leur route vers OstaBaille avec la varigale

Pour les fables, il y avait des feondas nombreux et effrayant dans la Forêt des Soupirs... Et certains avaient attaqué le village voilà une vingtaine d'années et ils avaient été défaits par Uryen l'ansaléir, le barde Hafgan et Tagd le demorthèn.

A part ça, rien de particulier, en tous cas rien qui soit facile à apprendre...

[Kervan]

Un des hommes de la maison commune venait de mener Farlann jusqu'à la varigale dont il apprit qu'elle se nommait Yrgwenn lorsqu'un des gosses courut à sa rencontre pour quémander quelques groseilles. La jeune femme était de physique plutôt agréable, et à ce que Farlann pouvait en juger, s'entendait fort bien avec la cohorte d'enfants qui lui couraient autour, les yeux remplis d'admiration.

Farlann s'approcha donc respectueusement, et alors qu'il allait prendre la parole et saluer la varigale, il se fit devancer par un bienvenu timide. Farlann n'avait pas remarqué l'homme qui les avait rejoint à pas de loup. D'un trait, il tourna son visage vers cette voix nouvelle, et découvrit une personne si crispée que cela frolait la maladie. Cet homme, avec son air sec, sa voix bredouillante, devait avoir quelque chose à cacher. C'était certain, et il le cachait mal. Puis l'inconnu s'adressa à lui, bégayant.

Farlann plongea son regard sur lui, le dévisageant, décortiquant son acoutrement, ses manières, et sa façon d'être. Puis il répondit, alors que la varigale le saluait :

"Enchanté varigale Yrgwenn, on m'a parlé de vous à la maison commune, et je n'avais d'autres envies que de venir vous saluer. J'admire beaucoup les gens de votre profession, cet art de parcourir le monde par les sentiers qu'eux seuls connaissent est fascinant."

Puis, se tournant vers l'inconnu bégayant, qui devait se nommer Yann si la varigale avait vu juste, il reprit :

"Et bonjour à vous, Yann, c'est un plaisir."

La voix était charmeuse, mais sans l'être trop. Il ne fallait pas passer pour un lèche botte, simplement pour quelqu'un qui appréciait les contes et les récits des varigaux – ce qui était tout à fait vrai, car Farlann avait toujours eu une grande estime pour eux, et avait énormément apprécié ses différents voyages en leur compagnie.

[luciole]

On fait comme ça princesse, et demain soir faudra qu'on se relaye. Histoire que ce ne soit pas toujours le même. Ce sera plus efficace.

Woo... Waouuuhh....
Si Elwin avait su... peut-être n'aurait-il pas demandé une démonstration. Il se sentait l'âme d'un chevalier devant un gouffre sans fond. Devant lui, un pont de pierre, étroit, et balayé par les vents. Le genre de chose qui le poussait parfois à se demander si la température n'avait pas augmenté soudainement de quelques degrés. Demain soir serait rude. Non d'un petit marsouin il prouverait à Ambre qu'elle pouvait compter sur lui. ... heu... en fait non, mieux valait ne pas penser à demain soir. Enfin, pas trop.

Et si elle faisait une telle démonstration devant une assemblée complète et légèrement éméchée, il prévoyait les ennuis. Apapeur! Il défendrait l'honneur et la vertu de sa Dame si un importun tentait de lui gâcher la soirée. Et que l'Unique guide ses poing! Ce n'était pas la perspective d'une petite bagarre qui lui faisait peur, pas pour les beaux yeux et le déhanché d'Ambre. Le jeune homme préférait ne pas se pencher sur la possible inadéquation entre la modération prônée et les interactions sociales que promettait cette fête. Quel âge pouvait-elle bien avoir d'ailleurs..?

Si elle ne se rendait pas compte pour le moment de l'effet qu'elle produisait potentiellement sur la gent masculine, la fille d'Hafgan s'en rendrait compte dans un peu plus d'une vingtaine d'heure. Elwin serait haït de ses collègues et Ambre jalousée des siennes. Ca allait être génial.

L'apprentissage des différents pas se fait, avec bonne volonté, et au moins la certitude qu'il ne sera pas ridicule. Il ne resterait plus aux deux complices qu'à rentrer au village pour mettre la suite de leur plan à exécution...

[Thanatologos]

Les joues du jeune homme rosirent légèrement quand le regard de la varigale se posa sur lui. Non, décidément, il n'arriverait jamais à parler à une femme sans ressentir cette pointe de feu en travers sa poitrine. Il n'y arriverait pas. Il se gratta la tête, très gêné, quand, il entendit l'autre homme lui répondre sur un ton doux presque mystérieux. Il croisa son regard sans ciller. Le contact était fait. D'une certaine manière, cet homme lui rappelait énormément sa première rencontre avec Tomopeï. Et tout son mal-être disparaissait en conséquence.

Il avait oublié tout le monde autour et il fixait l'inconnu d'un regard neutre ; de sa bouche sortit une phrase parfaitement articulée :

"Tout le plaisir est pour moi sieur Farlann. Je ne vous ai jamais vu ici. Dites-moi... Qu'est-ce qui vous amène en ce village reculé?"

Un tunnel noir. Ils étaient dans un tunnel noir. Face à face. Comme deux statues dont le regard se croisait et qui ne pouvaient guère le détourner.
Yann analysa son interlocuteur des pieds à la tête en un éclair et en fronçant le nez d'une petite moue malicieuse, loin de la gêne de tout à l'heure :

"Vous êtes venu faire du tourisme?"

Le regard pétillait d'ironie. Une ironie très (peut-être trop au gout de son interlocuteur) inquisitrice. Soudain, il eut de nouveau conscience qu'il était au milieu du village et que Yrgwenn aussi était présente. Il rougit brutalement et se gratta la tête en jetant un regard vers la Varigale :

"Et... et... àpartça...désolé pour l'indiscrétion.... pouquoiêtesvousderetoursitôt?"
Il déblatérait les mots à une telle vitesse qu'il n'était pas sûr que son interlocutrice eut compris quoi que ce soit...

[Aubelune]

- Si vous êtes avide d'histoires de voyages Farlann, eh bien j'ai l'habitude. Nous, les varigaux, avons souvent quelques histoires paysagères à raconter. Généralement, les villageois en sont friands également et il vous suffira de vous joindre à nous dans la soirée ou demain. Ils me demanderont certainement encore une histoire.

Yann reprit la parole et Yrgwenn écarquilla les yeux. Mais! Il savait parler normalement! Mais... Qu'est-ce que cela voulait dire, voilà qu'il se remettait à bégayer... Est-ce que c'est elle qui lui faisait cet effet?

- Euh... et bien le marchand bougon que je viens de guider n'allait qu'à Terkhên... et j'ai hâté le pas au retour. Je repars vers Osta Baille d'ici un petit mois avec un autre groupe normalement.