Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

[Avrock]

Garn s'arrête lorsque Eozen l'intercepte. Il s'arrête et se tourne vers lui, surpris et se demandant ce que peut bien lui vouloir le chevalier.
"- Rebonjour Chevalier. Pardonnez moi, mais je ne me souviens plus de votre nom, mon esprit s'égard souvent ces temps-ci. En quoi puis-je vous aider ?"

Le jeune sigire n'est pas convaincu de pouvoir aider Eozen, et cette dernière question est d'avantage une question réthorique qu'autre chose aux yeux de Garn.

[Iris]

État des rencontres...

• Garn Faernor est abordé par Eozen Gerwan (http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... =100#p3444)
• Yrgwenn la varigale est abordée par Yann Drankou et Farlann (http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... t=90#p3442) qui ont plus ou moins des questions à lui poser pour la suite... et conviendront peut-être de l'écouter raconter des nouvelles ce soir ?
• Elwin en avait "fini" (pour l'instant) avec Ambre et rejoignait le village pour voir que Garn et Eozen discutaient... est-ce que ça ne tombe pas bien ? Le rouquin doit parler aux deux ! ( )

Dans le joyeux village d'Helefrt, Yrgwenn, Farlann et Yann sont en train maladroitement de démarrer une conversation... tandis qu'il en est de même pour Garn et Eozen, alors qu'Elwin revient de la forêt avec Ambre après sa leçon de danse et ses doutes sur la manière de gérer son devoir de modération quand il avait tout, sauf envie d'être modéré...

...

Chacun pouvait vaquer à ses occupations, la soirée serait sans doute animées, avec des réunions dans la salle commune pour écouter la varigale en buvant un verre, en parlant du lendemain...

... D'ailleurs il n'y avait personne d'Elnarion cette année, d'habitude ils avaient toujours quelques garçons aventureux qui venaient chercher une fiancée en dépit des tensions entre les communautés...

...

[Eoin Mac Aoidh]

Le chevalier inclina la tête.

"Ser Eozen. Je voulais m'enquérir sur Gwidre, sur les routes qui y mènent, les tabous et les coutumes à respecter. Il se peut que j'y poursuive mon voyage, donc..."

[Avrock]

Garn répond calmement à Eozen.
"- Depuis ce village, il n'y a qu'une option pour aller en Gwidre. C'est de prendre la route au nord, à travers les gorges. Quand aux coutumes, dans les villes comme dans les villages, les étrangers ne sont pas mal accueillis tant qu'ils n'enfreignent pas les lois. Comme partout dans ce monde, si l'on peut dire..."

Le jeune sigire réfléchit un instant. Il devra raccompagner Soeur Eurielle dans son couvent en Gwidre et aller revoir son mentor pour s'enquérir des nouvelles et lui poser quelques questions. Ses découvertes et expériences de ces derniers jours lui ont quelque peu changé son point de vue et ont soulevé beaucoup d'interrogations. Il ajoute alors :
"- Il va bientôt être temps pour moi de rentrer en Gwidre et de raccompagner Soeur Eurielle à son couvent. Si vous souhaitez nous accompagner, je n'y vois pas d'objection. Avez-vous d'ailleurs une destination précise ? Gwidre est un grand royaume."

[Thanatologos]

Farlann semblait rêveur ; en gardant un oeil vigilant qui ne cillait guère vers lui, le jeune Drankou, sentant inconsciemment chacune des paroles de la Varigale comme une invitation au discours reprit avec un peu plus d'aisance et un regard, relevé et des traits se détendant à mesure du dialogue renchérit :

"Ah?.. Mais, com-comprenez vous, je ne suis guère conscient... du moins, constant... euh non... Bref, qu'est-ce qu'Osta Baille? Je suis désolé de passer pour un imbécile"

Cela dit, gêné, il se grattait la tête ;

Le jeune homme ne connaissait guère grand chose, à son grand dam, que sa ferme, le sentier entre celle-ci et le village et pas plus qu'au delà de ses murs. Des montagnes et de la forêt, il ne s'approchait que lorsqu'il était accompagné de son Mentor, et encore, il n'allait pas suffisamment loin pour comprendre. Aussi, il ne connaissait Gwidre, Taol Caer que de nom, et fut bien incapable d'expliquer quoique ce soit à ce sujet. Une scène ressurgit dans son esprit :

***
"Tomopeï, explique m'en un peu plus sur le pays dans lequel nous vivons. Explique m'en un peu plus sur la ville, explique moi ce que l'on trouve au delà du village !"

Le sombre varigal resta silencieux en écoutant le calme de la forêt puis posa son regard d'aigle droit sur Yann.

"Non."

Une expression d'incompréhension transparut sur le visage de son élève.

"Pourquoi?"

Le varigal resta silencieux mais Yann insista. Finalement Tomopeï répliqua :

"je ne sais si ce que je te dirais te plairais où non, mais si il advenait que ça te plaise, tu aurais encore plus de hâte à quitter ce village et cette dans lesquels tu vis en sécurité aujourd'hui. A quoi bon tout ce temps passé, si tu te fais tuer bêtement au détour d'un sentier? Non. Tant que je considèrerai que tu n'es pas apte à survivre dans ce milieu hostile qu'est la nature, tu n'apprendras rien de ma bouche."

Puis, le varigal jeta un regard froid à son élève avant de continuer :

"Et si j'apprenais que tu as fait montre de curiosité abusive auprès des gens qui peuvent avoir connaissance de la chose au village, alors, plus jamais, plus jamais, tu m'entends? je ne te prendrais sous mon aile pour te montrer tout ce que je sais. Attends d'être prêt, jeune homme."

***

Et bien tant pis. Après tout, son esprit d'analyse et son entrainement en faisaient un lancier redoutable. Si Tomopeï trouvait à en redire, alors... alors, il n'aurait plus jamais besoin de lui. Il déglutit et attendit la réponse d'Yrgwenn, avec un brin de culpabilité tout de même. Le mal était fait de toute façon. Bien, il allait découdre sa bouche. Il y avait trop de monde aujourd'hui pour ne pas profiter d'un peu de savoir.

[Aubelune]

Yrgwenn décida de ne pas prêter une quelconque signification aux bégaiements de Drankou... Bien que déroutants, il n'y avait pas de quoi se laisser déconcentrer au final! Il suffisait simplement de ne faire attention qu'aux phrases entières... Elle ne parût pas surprise de l'ignorance du jeune homme même si elle l'était un peu. Elle-même avait entendu tant de fois son clan parler du roi de Taol Kaer qui habitait dans le château d'Osta Baille qu'elle était toujours étonnée du fait qu'un talkéride adulte peut ne pas connaître sa propre capitale. En fait, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait cette constatation mais en général c'était dans des villages moins animés que celui-ci. Le genre de villages qui n'ont ni salle commune ni magientiste en herbe d'ailleurs.

- Osta Baille... la capitale de Taol Kaer. Oh les villageois ont déjà entendu ma description de la ville mais ce n'est pas grave, je raconterai d'autres histoires si vous le souhaitez. En fait je connais bien certains quartiers puisque j'ai séjourné dans la cité. Enfin dans le quartier réservé aux étrangers bien sûr.

[Iris]

Ce fut alors qu'une horde d'enfants quitta la maison de la damathair en hurlant, piaillant et tout ce qui était concevable comme bruits assourdissant, traversant en tornade la "rue" centrale du village. A priori l'école était finie pour aujourd'hui et on allait enlever la varigale en masse pour qu'elle accompagne les petits (et moyens) jusqu'à une place un peu dégagée au-dessus du village où aurait lieu demain un grand feu de joie. Les enfants ne participaient pas à la nuit de beuveries, ils allaient s'amuser demain à préparer le feu, manger des gâteaux, décorer les moutons de belles couleurs, et le soir ils seraient gardés par les 14-16 ans, ceux qui étaient donc grands, mais pas assez pour participer aux festivités. En coqueluche de la marmaille, Yrgwenn se vit expliquer en polyphonie tout ce qui allait être fait demain et possible qu'elle ne comprenne pas tout dans le bordel confus qui lui était servi, l'idée dominante cependant devait être compréhensible.

Après quoi, la nuit tombant, les enfants retournaient chez eux, dînaient et certains reviendraient dans la maison commune pour écouter les récits de la Varigale.

Libre à toi de concevoir les nouvelles de ton choix, bonnes ou mauvaises, du moment que tu parles pas de guerre qui déchirerait le pays bientôt, ou d'épidémie qui se répand... enfin, bref, d'événements qui auraient forcément un impact sur Helefrt à court ou moyen terme. Pour le reste, guerre privée, problèmes de succession, mode, invention magientiste croisée,... tu es libre

Garn Faernor avait été interrompu par un jeune de la famille chez qui il logeait, le dîner serait bientôt servi.

...

En fait, pour les bavards, le mieux était d'attendre le début de la soirée et se retrouver.

...

Apparemment Ambre avait réussi à expliquer à Finn qu'il devait AB-SO-LU-MENT loger Eozen parce que "y'a pas le choix". Le magientiste n'avait pas tout compris, mais il avait accepté d'assez bonne grâce en se grattant la tête, perplexe.

...

Une nuit claire tombe sur Helefrt, laissant voir un merveilleux ciel étoilé. Il fait un peu frais, les gens ne sortent qu'avec un châle en laine ou comparable et on se groupe dans la maison commune pour bavarder, boire un peu, écouter les nouvelles de l'extérieur... D'ailleurs les étrangers sont vivement encouragés à s'exprimer (même conditions que pour la varigale )

...

Bientôt un nouveau jour de préparation des festivités...

...

[Kervan]

Yann le timide semblait ne plus se tenir depuis quelques secondes, et cela étonnait Farlann. Avait il surjoué sa timidité, au premier abord, pour mieux voler quelque parole ensuite, dans un moment d’inattention ou de piété? A moins qu'elle ne se soit résorbée à son contact? Il tacherait de savoir, mais plus tard. Pour l'heure, il fallait répondre, saisir une occasion d'en placer une avant que le nouveau bavard ne monopolise toute la conversation.

" Dans ce cas, je vous écouterais ce soir avec grand plaisir. Je ne voudrais pas vous ôter à cette bande de chenapans..."

Farlann avait dit cette dernière phrase avec un grand sourire carnassier en direction des enfants, avant d'éclater de rire. Les enfants, quel plaisir de les voir courir, chercher les histoires, imaginer de fabuleux combats, parler de leur futur grandiose, en tant que chevalier ou que démorthen... Les enfants représentaient l'espoir pour beaucoup, notamment pour Farlann.

Farlann passa la fin de l'après midi à écouter les dires des villageois et à leur parler, omettant de raconter sa sombre découverte avec Erin, il leur parla aussi de la dernière ville qu'il avait visité dans le duché. Il rendit service dès qu'il put, et bientôt vint la soirée, ou il avait rendez vous avez les histoires de la Varigale...

[Aubelune]

Un peu plus tard dans la maison commune...

- Raconte Yrgwenn, tu avais dit que tu avais vu des bateaux, c'est comment les bateaux?

- Oui et là où on les range, c'est le port, je crois, hein?

Yrgwenn souriait, beaucoup de villageois ne verraient jamais un bateau de leur vie, normal qu'ils ne sachent pas trop à quoi ça ressemblait :

- On ne range pas vraiment les bateaux. Je vous explique : les bateaux sont comme des bâtiments qui flottent sur l'eau. Ca ressemble à ça...

La varigale traça un dessin plutôt sommaire avec un bâton dans la poussière. Elle n'avait aucun talent artistique mais elle pouvait représenter un bateau sans fioritures un peu mieux qu'un enfant de la ville.

- Sur les bateaux, on met des marchandises et parfois quelques voyageurs peuvent embarquer pour un trajet. A Osta Baille, le port est construit autour d'un lac sur la Klaedhin qui est presque rond. La Klaedhin, c'est la rivière au fait. Le port sert à faire une halte avec les bateaux. On y décharge les marchandises qui viennent parfois de loin et on en recharge d'autres qui doivent partir ailleurs. A ce moment-là, les bateaux sont amarrés à des pontons, c'est comme des chemins de bois construits au dessus de l'eau et soutenus par des piliers. Les navires (c'est la même chose que des bateaux) ont aussi une ancre, c'est-à-dire, un gros crochet de métal qu'on jette dans le fond de l'eau pour empêcher les mouvements de l'eau de déplacer les bateaux.

Yrgwenn continuait d'expliquer tout ça en traçant des figures avec son bout de bois, elle s'en sortait plus ou moins même si il fallait en fait déjà connaître les concepts pour comprendre le dessin!

- Le quartier autour du port est très animé. Il y a vraiment trop de monde parfois, c'est comme si on entassait tout le village dans l'enclos à cochons et qu'on disait à tous de marcher vite et en tous sens. Et évidemment c'est très grand. Tout le monde se bouscule, il y a des marins qui déchargent et chargent des marchandises, des camelots qui essaient de vendre les leurs, d'autres marins s'entassent dans les tavernes pour passer un peu de bon temps avant de repartir. Les voleurs, agiles, profitent de toute cette cohue pour vous arracher vos possessions et ils disparaissent dans la foule.

Le regard d'Yrgwenn s'assombrit en évoquant ce sombre souvenir, fait une pause puis reprend.

- Il y a une riche famille qui contrôle le port mais je ne me rappelle pas son nom. En fait je crois que ça veut dire qu'ils ont le droit de prélever une petite quantité de marchandises ou d'argent quand les bateaux arrivent. L'argent est plus courant qu'ici. On s'en sert pour presque tous les échanges. Si vous voulez passer une nuit à l'auberge ou acheter un repas, ou si vous voulez prendre les élévateurs de Diol que je vous racontais l'autre jour, vous payez avec de l'argent.

Yrgwenn but une gorgée d'eau pour s'humidifier la langue et commença à répondre de son mieux aux autres questions curieuses des villageois.

[Iris]

Il y eut parmi la population des réactions mitigées, dans l'ensemble les gens étaient d'accord pour dire qu'ils étaient mieux à Helefrt qu'entassés dans un enclos à cochon à courir...

Quelques voix jeunes demandèrent à Yrgwenn de raconter encore les beaux élévateurs...

D'autres s'enquirent de ce fléaux odieux des voleurs et voulaient savoir ce qu'on faisait à ces malandrins là-bas ? Les bannissait-on ? Ou autre chose ? ...

...

La soirée était calme et fraîche, chacun pouvait aller se coucher avec un fond d'excitation à la pensée de demain... et certaines œillades semblaient déjà indiquer que certains s'y pensaient déjà !