TdF Chap. 1 - Un fief paisible

[Iris]

Aleth laissait Jolan essayer de se rattraper et reprendre le cours de la conversation.

Quand Hadrian Tor aurait répondu, elle demanderait où trouver les soeurs Tanry. Combien y'avait-il d'habitants sur le domaine ?... Seulement Mestre Corwyn et les dames Tanry, c'était... vraiment peu... Et aucune sage-femme ?!...

[DukeTogo]

Aleth : Duperie 3D = 10, Empathie 3D = 11
Jolan : Duperie 2D = 5. Empathie 3D : 8
Hadrian : spoiler ^^

Jolan avait posé sa question avec nonchalance et fut soulagé de voir qu'Aleth n'avait pas particulièrement prêté attention au manège avec Bénédicte.
Bénédicte quitta la salle commune en claquant la porte de la cuisine ce qui tira d'Hadrian un hurlement sonore en abattant son poing sur la table : "Ho! J'va t'apprendre moi, à claquer les portes !".

Et de se tourner vers lady Castellane: "euh... excusez-nous... nos... nos manières."

L'homme tempétueux, le commerçant, le sujet de la maison Castellane et le père se disputaient ainsi la parole tandis que ses gros yeux oscillaient entre Aleth et Jolan.

"Vous... vous disiez?"

Aleth avait déjà compris que l'homme n'allait pas -aujourd'hui- mettre un liard de cuivre dans une démarche sanitaire et charitable. Il fallait désormais ajouter à cela une humeur pour le moins fâché. Et sur un ours, cela est autrement plus perturbant que sur un faon.

Volonté : Aleth 4D : 6+2+6+6 = 20, Jolan 3D+1B : 6+1+5+1 = 12

D'autres, au caractère moins trempé qu''Aleth et Jolan, auraient déjà quitté la table en bégayant.

[Iris]

Aleth laissa l'orage passer. Elle n'avait jamais espéré sortir de l'auberge avec une généreuse donation, mais un état d'esprit un peu plus ouvert aurait pu l'aider pour la suite... Mais ça ne serait pas pire que gérer Oncle Tristifer qui serait sans doute autrement plus compliqué côté "serrage de cordons de la bourse".

Quand l'aubergiste se tourna vers elle pour s'excuser après sa gueulante, elle émit un sourire poli pour signaler qu'il n'y avait pas de mal et qu'elle ne voyait pas l'attitude comme une offense (ce qui était vrai). En l'état, il n'y avait pas grand-chose à en tirer et Aleth se concentra seulement sur la question utile à court terme :

" La fille Tanry dont vous parliez, c'est la boulangère ? "

Après confirmation, Aleth sortirait de quoi régler sa consommation tout en remerciant Hadrian Tor, conservant une humeur égale, et réfléchissant beaucoup en fait : "Merci pour votre accueil. Je vais discuter avec cette dame pour en savoir plus sur les besoins des habitants de Waterford. J'espère que nous pourrons faire au mieux. A bientôt."

Et à l'assemblée aux autres tables (qui avaient de toute façon écouté), poliment et sourire léger habituel, comme à l'arrivée : "Au revoir."

[Crépuscule]

Une fois dehors

"L'aubergiste ne nous aura pas été d'une grande utilité, pas très loquace.

Tu souhaites allez voir la boulangère ou le prévôt ?"


Jolan observe le soleil pour avoir une idée du temps restant avant l'arrivée du crépuscule.

[Iris]

Aleth était encore occupée avec ses réflexions sur comment s'organiser, que penser, que planifier... et répondit un peu absente :

" Le prévôt ne peut nous aider que pour le rangement de l'entrepôt, lequel n'aura lieu qu'avec un ordre plus officiel que ma seule demande je le crains."

" Quant au septuaire et au dispensaire, je pense plus judicieux d'en discuter d'abord avec son épouse. Je ne la connais pas plus que ça, et je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression qu'elle pourrait être plus ouverte et meilleure force de proposition."

" Pour la boulangère Tanry, ça va dépendre de l'heure. Au pire je viendrai la voir demain matin."

[DukeTogo]

Jolan Survie 4D : 5+3+5+5 = 18
Aleth Survie 2D : 1+6 = 7

Le ciel commençait à s'assombrir, sans doute un gros orage en prévision, songea Aleth. De son coté, Jolan en observant la position des nuages et la vitesse du vent savait que cela présageait plutôt d'une averse qui ne durerait pas.
Toujours est-il que l'idée d'avoir ses effets trempés ne ravissant pas la lady, décision fut prise de rentrer au château Castellane. Et effectivement, il serait simple de rencontrer ces personnes le lendemain.

- - -

Les Bartheld avait montré à Gareth la chambre où il pourrait loger, une dépendance accessible de l'extérieur via un couloir sans passer par l'échoppe. La chose était spartiate mais cela était bien mieux que de dormir à la belle-étoile et tomber malade au fond d'une forêt ou détroussé et tué par des brigands. Un pot de chambre, une table, une chaise et un lit meublait cette pièce aveugle. Avisant la pluie qui commençait à tomber, Gareth se hâta d'aller chercher ses quelques affaires à l'auberge. Voyant l'humeur d'Hadrian, le troubadour prit ses affaires au plus vite en évitant de croiser les gros yeux du tenancier.

La pluie battait dehors et Gareth laissa glisser ses doigts sur son luth chairement défendu. L'on toqua à la porte de sa chambre. La boulangère était là avec son mari. L'homme lui donna un assiette contenant du pain et du sel.

Connaissances Légendes 3D+1B : 6+5+2+2 = 13

Gareth fut pour le moins surpris du geste. Rare étant les gens du commun qui respectait cet usage en vigueur dans la noblesse.

La forme la plus traditionnelle des lois de l'hospitalité veut que l'hôte soit accueilli par du pain et du sel, protégeant celui qui reçoit l'hospitalité. Ceux qui contreviennent à cette tradition sont considérés comme maudits par les anciens dieux. Cette coutume, également respectée chez les sauvageons par delà le Mur, semble avoir aussi été intégrée par la religion des Sept. Par extension, il est très mal perçu de menacer un hôte à sa table. En contrepartie de la protection due à l'hôte, ce dernier doit également respecter le droit de l'occupant des lieux à fixer des règles de vie à tous ceux qu'il accueille ; ce principe est résumé dans l'adage « Son toit, sa loi ».

- - -

LE SOIR TOMBE...

Béric Kardalt avait échangé avec Kieran Orell, l'ancien compagnon d'armes de Lord Rhéomar, sur l'organisation de la soldatesque, tout en dinant avec lui.

Lady Aleth sollicita un entretien avec sa famille.

Jolan dina peu et alla brosser son cheval. Le contact des animaux, au même titre que les soins apportés aux plantes, offrait au jeune adulte un moment de sérénité.

Gareth serait ensuite inviter à diner chez ses hôtes.

C'est parti pour quatres solos ! A vous !

[Crépuscule]

Juste un dernier (ou quelques) post sur le retour si Aleth veut parler avec Jolan

"Plus que la nuit, c'est la pluie qui arrive, nous devrions rentrer maintenant. Ca vous laissera le temps d'écrire la missive pour inviter Dame Adrienne si vous souhaitez partir sur cette option."

Jolan fit un geste de la main en direction des gardes pour qu'on leur apporte leurs montures. Sur le chemin du retour, il observait silencieux les vestiges des murailles qui entouraient autrefois Waterford jusqu'à atteindre du regard la vieille tour en ruine.

"Ce devait être une belle citadelle à l'époque. Je me demande ce que mestre Corwyn pourra nous dire à son sujet, peut être a-t-il dans ses archives quelques croquis et récit de cet époque."

[Iris]

Tandis qu'ils rentraient, sur le chemin de Waterford au château...

"Plus que la nuit, c'est la pluie qui arrive, nous devrions rentrer maintenant. Ca vous laissera le temps d'écrire la missive pour inviter Dame Adrienne si vous souhaitez partir sur cette option."

"Une lettre implique de laisser un écrit. J'ignore quelles sont les dispositions de cette personne... Pourrais-tu simplement lui faire part de mon souhait de m'entretenir avec elle au sujet du septuaire notamment et lui signaler que je m'y trouverai demain matin durant le marché ?.. Si elle est curieuse, inutile de faire de grands mystères : nous cherchons à voir à ce qui peut être fait pour Waterford et avons entendu qu'elle et / ou certaines de ses pensionnaires avaient l'habitude de venir au septuaire, d'où le fait que nous supposons leur intérêt pour la question. "

"Ce devait être une belle citadelle à l'époque. Je me demande ce que mestre Corwyn pourra nous dire à son sujet, peut être a-t-il dans ses archives quelques croquis et récit de cet époque."

" Oui..."

Et puis un peu brusquement : " Depuis combien de temps entretiens-tu une relation avec Bénédicte Tor ?" ... elle ne respirait pas la joie de vivre en posant la question, et se comportait d'une manière très digne, proche de celle du masque public, ce qui induisait une certaine distance par rapport à leur relation habituellement chaleureuse et complice.

...

[Maëlys]

Installé à la table en compagnie de Kieran Orell, Béric se mit à lui parler, une fois de plus, de l'état des forces Castellane. Pour un homme ayant fait la guerre, il ne comprenait pas comment on pouvait en être réduit à avoir si peu de discipline au sein d'un corps armé.

"Kieran, que penses-tu on allait voir Lord Rhéomar. A Waterford, la population fait de moins en moins confiance aux soldats et les bandits se sentent de plus en plus à l'aise dans nos campagnes. Si cela continue comme ça, cela finira hors de contrôle...
En même temps, quand on sait qu'ils passent plus d'un tiers de leur temps à vendanger au lieu de faire leur métier, c'est sûr que cela ne crée par une bonne image.
Autant réduire les effectifs mais au moins s'assurer que ces hommes là sont bien formés et aient une rigueur ainsi qu'une discipline suffisante pour restaurer le calme. Moins on opposera une réponse forte à ce qui se passe, plus ils se croiront tout permis... Et pas que les bandits mais aussi les brutes de bas étage traînant à Waterford."

Il espérait ainsi lancer un débat et, qui sait, rallier Kieran à sa cause afin de pouvoir enfin rétablir l'ordre que la ville devrait avoir.

[Crépuscule]

Jolan fut d'abord surpris par l'arrivée soudaine de la question, même s'il s'y attendait, il ne pensait pas qu'elle tomberait ainsi, aussi sec que le fouet qui punit celui qui a fauté.
"Quoi ?" fut sa première réaction ... mais les mots se rangeant proprement dans son esprit, il enchaîna, ne souhaitant pas qu'elle réitère la question.

Il se dit brièvement que ce devait peut-être être aussi dur pour elle de sortir cette question, et qu'il fallait ôter cette écharde aussi vite que possible pour évacuer la douleur encore bénigne avant qu'elle ne s'accroisse et s'aggrave.

Quoi qu'il en soit, il était inutile de nier, il savait qu'il faisait un piètre menteur, il ne ferait que s'enfoncer. Elle avait deviné ou avait de fort doute, et rien de ce qu'il pourrait dire ne pourrait lui faire croire qu'elle se soit trompée.

"Ecoutes Aleth, j'entends que tu aurais peut être voulu que je m'ouvre à toi sur ce sujet, mais il s'agit là de mon jardin secret, et ce qui s'y trouve y restera.
J'espère que tu le comprendra ou du moins que tu l'acceptera."

Jolan avait répondu calmement, mais néanmoins ses propos ne manquait pas de fermeté. Il était clair qu'il n'avait pas l'intention de déverrouiller la porte de son jardin secret.
Probablement que la communication allait être limitée entre eux pour la soirée, mais il se dit que cela ira probablement mieux le lendemain, en œuvrant pour la réussite de ses projets.