OdE - Chap 9.01 - Lune de Lunasdal

[Amnèsya]

Le contact de Léorah me fait du bien... Mais, je n'en laisse rien transparaitre, par pour elle... Un petit sourire... J'ai réagis un peu violement cette fois, comme elle l'aurai fait elle-même... Et c'est elle qui calme la donne... comme je l'aurai fait.
Mais ce soir, rien n'est normale. Et je suis assez contrariée de la tournure des évenements. Ceux-ci dit... quelque soit la version, le calme devrait être revenu. Et on va pour voir commencer à réfléchir normalement sur la suite...

Si tenté que normalement ait encore un sens en ses lieux ... magiques... c'est le terme le plus poétique qui me viens... je ne prefère pas relevé celui que j'ai réellement en tête

[Cialf]

Je devrais réagir à la provocation de Léorah, mais j’aurais honte de me battre dans des circonstances pareilles. Même Serah se rend compte que je me conduis de façon honteuse… Je vois la femme qu’on appelle Main-de-Fer se lever lentement en remettant sa hache sous le bras. Elle parle d’une voix sourde, très tendue.

- Bon, je vois que certaines n’ont pas compris. Tous les employés de cette caravane sont sous ma protection jusqu’à la fin de leur contrat, c’est-à-dire, pour ces deux drilles, jusqu’à ce matin à l’aube. S’il faut les punir, c’est moi qui en décide et personne d’autre. Pour l’instant, ils sont bien ligotés et ne nous embêteront plus. Quand il fera jour, je les prends par la peau des fesses, je les traîne chez le juge, et il en fera ce qu’il voudra ! D’accord ? Maintenant, vous, les deux filles, il faut que je vous parle.

Elle jette un coup d’œil par-dessus l’épaule de Serah, j’ai l’impression qu’elle scrute ma personne et mon bagage étalé sur le sol. Ensuite, elle se baisse pour prendre je ne sais quel objet dans une sacoche, puis, avec une souplesse inattendue, sans tenir compte de ce que disent les deux sœurs, elle se glisse jusqu’à la sortie de la tente. En passant, elle me fourre l’objet dans ma main libre.

- Vous, Becuma, asseyez-vous où vous voulez, je reviens.

Et elle sort. L’objet est un pot en terre cuite, et d’après l’odeur, c’est du baume pour les contusions. Trop aimable… Ma jambe gauche me faisait déjà un mal de chien après avoir couru, et à présent, c’est ma jambe droite qui va avoir un gros bleu. Je m’assieds sur la botte de paille la plus proche, en espérant qu’il n’y ait personne de ligoté dessous.

Main-de-Fer a réussi un jet critique en Perception sur Becuma, ce qui devrait abréger un peu les présentations.

[MeiYaw]

Main de Fer est sortie, Becuma est assise et va bientôt se tartiner d'un truc que je peux sentir d'ici... Je lui tourne le dos pour faire face à Serah. Je prends ses mains dans les miennes. Rien n'importe plus que ma soeur, et je sais qu'elle est boulversée. Je prends ses deux mains dans les miennes et je lui rends le sourire discret qu'elle m'a adressée. C'est vrai que je ne parviens pas à ressentir les personnes qui m'entourent, que ce soit des amis, des voisins ou d'autres mercenaires. Mais ma soeur est l'exception à cette règle.

Tout doucement, sans même chuchoter, juste en articulant les mots, je lui demande si elle va mieux. Et je lui dis que ça va s'arranger, qu'elle ne doit pas s'inquiéter.

Je ne m'attarde pas plus que cela, car Main de Fer ne restera pas dehors bien longtemps à mon avis et je sors la rejoindre...

[Amnèsya]

... comment dire... C'est pour cela que je la suis... Pratiquement sans parole et pourtant, elle a balayé tous les nuages...

Avec tous cela, j'ai oublié l'essentiel... On est ensemble et le reste n'a que peu d'importance. Tans pis pour la soirée gâchée, le concert etc... Il y en aura d'autres...

Alors, qu'elle se tourne pour rejoindre Main de Fer, je lui attrappe la main et lui emboite le pas...

Pas besoin de mots, elle le sait... Mais cela fait du bien à toutes les deux de se le rappeler de temps en temps... On tiens l'une à l'autre.

[Cialf]

Main-de-Fer se tient un moment immobile, bras croisés, prés de la petite tente des deux sœurs. Elle regarde si aucune oreille indiscrète ne traîne à portée. Puis elle se tourne vers Léorah, grondant à mi-voix, juste assez fort pour que les deux sœurs l’entendent :

-Léorah, tu m’as énormément déçue cette nuit. Je te prenais pour une combattante sérieuse. Là, tu m’amènes une excitée qui essaie d’agresser ta patronne, et tu restes sans lever le petit doigt ! Et pour couronner le tout, tu interviens quand tout est fini et tu prétends décider à ma place qui a le droit ou n’a pas le droit de rester dans ma tente ! Il faudrait peut-être te rappeler quelle est ta place dans la file. Heureusement qu’il y en a une pour rattraper l’autre !

Main-de-Fer dit cela en faisant un petit signe de tête vers Serah, puis elle reprend à destination de Léorah :

- Ma belle, tu seras peut-être une bonne chef de caravane un jour, mais il faudrait d’abord apprendre à te servir de ta tête. A ton avis, pourquoi est-ce que je l’ai fait entrer dans ma tente, cette colichemarde ?

[MeiYaw]

Alors que nous sortons main dans la main, je me dis que c'était une bonne décision que de rejoindre Main de Fer dehors. Sous cette tente étriquée, il faisait trop chaud, trop de personnes, trop de tensions entre Main de Fer et Becuma.
A la réflexion, vu sa tête....
Je la laisse parler, comme à mon habitude, sans montrer le moindre signe d'une quelconque réaction. Puis je lui parle calmement, en chuchotant :

Main de Fer, si tu m'as recrutée c'est que tu sais ce que je vaux et que je suis sérieuse. Que ce soit clair, ce soir, j'étais en quartier libre. Je suis là sur base de volontariat. Ce sont tes hurlements de putois ont alarmés tous les voyeurs. Becuma avec. Je la connais pas cette boiteuse, elle s'est incrustée dans notre soirée, quand elle a entendu Serah jouer sur scène...
Quoi qu'il en soit, si tu as eu peur d'elle... Tu ne peux t'en prendre qu'à toi. Mon but était de calmer le jeu sans aller jusqu'à se battre là dedans : ça aurait mené à quoi à part attirer plus encore, si c'est possible, les oreilles curieuses ?
Ma place je la connais. La tienne en revanche, je ne l'envie pas : tu as engagé 2 brêles, et comme tu t'en veux de les avoir choisi, tu essaies de décharger ta colère sur moi. Je relativise très bien cela.
Alors dis moi, toi la patronne qui a tant à m'apprendre, pourquoi l'as tu laissé sous la tente ?

[Amnèsya]

Les reproches adressés à ma sœur, s'incruste dans ma peau bien plu surement que s'il m'avait été adressé.
Il fallait tout le professionnalisme et la conscience de Leorah pour rester calme... Pour ma part, je lui aurai volontiers griffer le visage, ou laisser Mog lui expliquer la façon de pensée...

"-Si notre manière de gérer les problèmes qui ne sont pas les nôtres, ne te plait pas, Main-de-Fer, je ne dirais pas que je connais un coins simpa ou l'on pourra terminer notre bouteille... car j'ai vraiment plu envie de boire, mais je pense que vous comprenez le message.
Etant donné la soirée hallucinante qu'on est en train de vivre, je suggère qu'on s'en tienne au fait et qu'on laisse les jugements et tous le reste de côté avant que cela finisse de nouveau mal.
...
"

J'insistait bien sur l'emploi du "nous", "notre", etc... pour bien faire comprendre; que si elle ne voulais pas se demerder seul, elle avait intérêt à surveillé son langage avec Leorah

[Cialf]

Main-de-Fer soupire.

- Bon, je reprends depuis le début. La permission, c’était entendu depuis le début, mais il était aussi entendu que vous sortiez avec vos armes et que vous restiez disponibles pour intervenir s’il y avait une urgence. Vous vous en souvenez ? Là, il y a urgence.

"Ces deux abrutis, non contents de faire n’importe quoi vers les pierres sacrées, se sont enfuis en direction du campement. Cinq minutes après, je vois arriver des bandes d’enragés qui cherchent les deux violeurs pour leur faire la peau. D’après la description, ils se doutent bien qu’ils viennent de chez moi, d’autant plus qu’ils n’ont pas été trop discrets dans la journée. Je ne veux pas que mes employés se fassent lyncher devant ma tente, c’est contraire à tous les principes du commerce. Alors, je fais tout un cirque pour les persuader qu’ils ne sont pas chez moi.

"Mais une fois qu’ils auront fouillé partout et qu’ils n’auront rien trouvé, ils vont trouver un prétexte pour revenir chez moi et me faire payer les pots cassés. Dans la meute, je sais qu’il y a deux ou trois racailles qui ne m’aiment pas et qui n’attendent qu’un prétexte pour piller et brûler mon campement. Oui, mes charmantes, le boulot de chef de caravane, c’est ça aussi : on n’a pas que des amis.

"Bref, j’envoie un palefrenier pour vous chercher, parce que j’ai besoin d’une force un peu dissuasive. Vous me ramenez une excitée sortie de je ne sais où, qui veut se battre et qui fait des moulinets avec son bouclier. Si je la fous dehors, elle n’est pas forcément idiote et elle va se douter que je cache quelque chose. Et dès qu’elle aura appris qu’il y a deux violeurs en cavale dans le secteur, je verrai rappliquer la meute.

"Alors, je prends les choses en main : je fais entrer l’excitée sous ma tente et je fais ce qu’il faut pour la calmer. Ca aurait pu tourner plus mal. Quand on me contrarie, j’ai tendance à cogner trop fort et je n’ai pas envie de me retrouver avec une accusation de meurtre sur le dos.

"Léorah, je sais que tu te débrouilles très bien comme garde en général, mais si tu réfléchis trop, tu ne seras plus bonne qu’à faire une inceptus. Quand tu vois une inconnue qui lève une arme sur ta patronne, ton boulot de garde, c’est de lui sauter dessus, de l’assommer, de l’étrangler, de lui hurler dans les oreilles, bref, n’importe quoi qui l’arrête. A propos, Serah, compliments pour ton coup de gueule de tout à l’heure. Pour la discrétion, c’était zéro, mais j’ai bien aimé.

Main-de-Fer a quelque chose qui ressemble à un sourire.

[Amnèsya]

Je voulu essayer de détendre l'atmosphère...

"Ben tu sais les coup de geule par définition c'est pas fait pour être discret" avec un clin d'œil.

Par contre je dois avouer que la situation me laissait perplexe... Raisonnablement, je pense que l'on pouvait oublié la fin de soirée tranquille...
Faudra que je vérifie que cela soit dans mon contrat... A oui c'est vrai je ne sais pas lire... Bon ben faudrait vraiment que j'arrête de signer les papier sans les lire pour lire genre je suis instruite...
Car clairement, là, me retrouver dans une escarmouche pour deux beurrés incapables de ce tenir et des manœuvres politiques, je ne suis pas sur de m'être engagé pour cela.
Après tout c'est main de fer que je suis censée protéger.

Bon je la laisse débiter le reste du message... Comme je l'ai dis tout haut, ce soir je me limite au fait, sinon je pense qu'il y en a qui vont finir avec ma main dans la figure... à minima... J'espère que ma Leorah en fera pareil mais je n'en suis pas sure...

Je commençais à me perdre dans les considérations stratégiques, du genre combien d'hommes à repousser, heure prévisionnelle de l'attaque...
et je focalisais sur les moyens de diminuer les pertes, lorsque tout mon être se révolta et une idée me vint.

"- Qu'on ne laisse pas les gens se faire lyncher devant chez soi cela me parrait légitime... Ils ont le droits de ce défendre et probablement que la indicte populaire n'aurai pas permis cela...
Ceci dit, c'est quand même pas une raison pour ce faire complice de leur bêtise. Car les cacher et les défendre moi c'est comme cela que je le prends... et c'est pas une histoire d'argent... Donc moi je vous propose que maintenant que l'orage est passé et avant le prochain grain iminant d'après ce que tu semble dire Main de Fer, d'aller simplement trouver un ansaléir, un chevalier ronces etc et de les remettre aux autorités...

Et si tu trouve qu'on sera trop lège pour le voyage retour, je ne doute pas qu'il y ai suffisamment de désœuvré ici pour refaire le plein...

Vous en pensez quoi?"

[MeiYaw]

Mon flegme commence à se dissiper. Ce n'est perceptible que par le plissement de mes yeux... Mais vu l'heure très tardive, je doute que quiconque s'en aperçoive. Elle ne manque pas de culot, et elle a beau être mon employeuse, cela ne lui donne pas tous les droits.

Nous sommes en permission ce soir. Je suis là uniquement sur mon bon vouloir. Je me souviens de ça. Et uniquement de ça. Et quand on me contrarie, moi aussi, je sais cogner fort. Pour ça que tu m'as engagé, n'est ce pas ?
Je te pensais plus responsable que cela, Main de Fer, tu me déçois : comment as tu pu engager des types aussi peu sérieux ?? Tu as pris des gens de notre qualité, et à Serah et moi, et tu as osé nous faire travailler avec des violeurs ? Te rends tu compte du risque insensé que tu as pris ? Et des responsabilités qui sont les tiennes ? Tu n'es pas aussi fiable que tu le laisses paraître. A l'avenir, nous ne travaillerons plus ensemble.

Serah est une illumination, tellement inspirée !

L'autre excitée n'est pas de notre responsabilité. Elle nous a suivi, on allait quand même pas la ligoter avant de venir ! Je me moque bien de ce qu'elle va faire ou ne pas faire, et de ce qu'elle dira de ta réputation, cela ne me touche pas le moins du monde. D'ailleurs, qui sait ce qu'elle est en train de faire en ce moment même ? En train de trucider tes deux tarés sans doute... Comment vas tu expliquer ces deux cadavres sous ta tente ? Tu es mal barrée.
Dernier point : je pense que tu as peur de moi, et que tu cherches à me déstabiliser, mais ta verve ne me touche pas. La seule chose qui risque d'arriver dorénavant, si tu continues à me traiter ainsi, c'est que nous partirons en te laissant te débrouiller avec tout ton bordel, dis je en désignant la tente.

Que penses tu de la suggestion de Serah ?