Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

[Cialf]

" Vous avez quartier libre. J'espère seulement que personne parmi vous est porté sur la boisson ou le jeu.

Pour qui est-ce qu'elle nous prend? Ce n'est pas parce que nous avons bu quelques verres de cidre hier soir que nous allons passer nos nuits à nous souler. Si elle croit que Lochhyel a recruté des fainéants ou des incapables...

Nous savons bien que nous sommes sur la route au milieu de gens qui peuvent être dangereux. De jour, les ouvriers et les gardiens se surveillent mutuellement, mais de nuit, certains peuvent être hors contrôle. Peut-être les gardiens encore plus que les ouvriers. Je me souviens encore de ce qui est arrivé à Faireann Ear. Dans un sanctuaire! Quelle honte!

Je vais essayer de dormir le plus près possible des sœurs. Si nous sommes réveillées cette nuit, je serai sur mes gardes.

[Iris]

Dans les chambres

L'auberge du Sapin Noir était suffisamment raffinée pour proposer des chambres où loger jusqu'à 3 ou 4. L'ensemble était assez propre, mais plutôt austère et les matelas étaient soit trop durs, soit à tendance "gondolé".


Dans la salle principale

L'établissement était évidemment plus cher que les autres au "Camp" mais cela paraissait acceptable à Anaïs qui commanda un "chaudron", l'équivalent local du plat du jour, à savoir ... un chaudron de soupe de volaille, multiples légumes, et une dizaine de grosses galettes fraîches, encore moelleuses, même si assez grillées voire noircies par endroit.

Constatant que Lockyel était resté en arrière, à Léorah : " Prévenez le varigal Lockyel je vous prie, avec le repas servi en chaudron il n'y aura qu'un seul service, et les retardataires mangeront froid."

Dans l'étable, avec Œil de Nuit

Le fauve morose vint auprès de son frère pour se faire un peu gratter et dorloter, mais surtout dégageait de la méfiance à l'égard de "Camp", c'était plus que de broyer du noir, c'était le ressenti de remous souterrains, émotionnels, quelque chose de sombre qui poussait, grandissait et finirait par s'abattre avec une grande violence. Le loup aurait presque pu sentir et mener vers les sources de ce mal, mais il le ressentait aussi de manière aiguë et son désir le plus grand était de partir de là au plus tôt. En attendant, il était mal à l'aise, presque nerveux... La menace était insidieuse, et l'incapacité à déterminer sa (ou ses) nature (s) était une des causes du mal-être de la bête.

Pendant que le repas est en train d'être préparé

Tandis que les uns et les autres vaquaient à leurs occupations, Anaïs, comme précédemment, s'efforça de s'informer sur la suite du voyage, les nouvelles, l'état des routes. Une fois le repas servi, elle s'attabla et se servit sans attendre pour manger la soupe chaude avec la galette. L'aubergiste avait reçu instruction de laisser le chaudron disponible sur la table jusqu'à ce que les derniers membres du groupe aient pu se restaurer.

Pendant le repas d'Anaïs

A ceux qui étaient tôt à table : "La route n'est ébauchée clairement que sur une quinzaine de kilomètres encore. Il nous faudra compter sur Lockyel pour la suite jusqu'aux alentours de Kalvernach où ils ont également commencé les travaux de la Voie royale. Il nous faudra être prudents en cours de route, Dame Mélissandre Mac Belish dirigeant le domaine du même nom est connue pour être particulièrement hostile à l'établissement de la route, agissant en cela comme un agent des intérêts des Seigneurs d’Émeraude. Or il est de renommée publique que ces gens n'aiment pas les magientistes. Les tensions entre noblesse et magience sont particulièrement aiguë autour de Kalvernach. J'aimerais autant éviter les tracasseries superflues. "

[Amnèsya]

Encore une journée maussade... De la pluie, de la boue, de la grisaille et des lourdauds...

C'était triste... Ces hommes qui s'épuisaient contre leur volonté à créer un route dont ils ne voyaient l'intérêt ni d'Adam ni d'Eve. Et je ne parle pas de leur attitude envers ma sœur et moi... La bêtise et l'ignorance... Mais quand on passe sa vie a casser des pierres et à les poser, n'est-il pas normale que les pensées ne volent pas haut... Ou était-ce le contraire... Est ce en raison de leur "niveau limité' qu'ils se retrouvaient là, à casser des pierres enchainés.
Ou bien avaient-ils juste pas tirés les bons numéros? Mais nous non plus on avait pas forcément tiré les bon numéros. Et pourtant, on en était pas là. Merci, Leorah... Merci sœurette.

Mais cette morosité eut du bon... Après cette traversée tranquille depuis les pierres sacrées, j'avais jusqu'à maintenant un peu du mal à me glisser dans la peau de la Serah mercenaire... Celle qui nous faisait vivre... et cette que je devais être si je voulais avoir une chance que ce voyage se passe bien et qu'il y en ait un autre.

Petit a petit, je changeais de d'humeur... Je commençais à moins parler avec les papillons et à m'intéressé à la route que l'on suivait, au danger prévisible et au changement d'humeur du groupe...
Le loup était particulièrement de mauvaise humeur... Mog s'en était tenu éloigné et soigneusement. Il avait a peine quitter mon épaule, a mon grand bonheur...
Raen aussi semblait plus soucieux.

Aussi lorsqu'elle eut l'occasion d'être tranquille avec Léorah, elle fit part de ses inquiétudes à sa sœur. Elle avait vu Locke s'éclipser mais de peur de le déranger, elle n'avait pas oser le suivre...

....

Après s'être préparée pour la soirée, elle descendu dans la salle commune, mais pour une fois elle laissa son rebec... Elle commanda juste un verre et laissa trainer ses oreilles... Elle ne rata une miette des renseignements que glana Anaïs. Mais sans rien y faire attention, elle écouta aussi ce qui pouvais se dire...

...

Au discours d'Anaïs sur la comtesse et les rivalités diverses, je ne put m'empêcher de répondre...
"- Je ne suis pas sure de comprendre les tenants et les aboutissants de ce que vous dites. Mais je ne peux que valider votre conclusion. Le meilleur moyen qu'on arrive rapidement à destination c'est d'éviter les problèmes à la source... Cependant, je ne comprends pas, vous êtes si célèbre que cela... Car sauf votre respect, Il me semblait qu'on escortait une mère à la recherche de son fils, pas une magientiste dans une nouvelle recherche... Donc à moins qu'on le cri sur les toits, il y a t'il des chances pour qu'on vous reconnaisse?"
Ce soir, je me coucherais la dernière... je ne veillerai pas de manière à m'épuiser, mais je resterais à l'affut de quelques conversations.

[Iris]

"- Je ne suis pas sure de comprendre les tenants et les aboutissants de ce que vous dites. Mais je ne peux que valider votre conclusion. Le meilleur moyen qu'on arrive rapidement à destination c'est d'éviter les problèmes à la source... Cependant, je ne comprends pas, vous êtes si célèbre que cela... Car sauf votre respect, Il me semblait qu'on escortait une mère à la recherche de son fils, pas une magientiste dans une nouvelle recherche... Donc à moins qu'on le cri sur les toits, il y a t'il des chances pour qu'on vous reconnaisse?"

" Et de quoi ai-je l'air ?"

Cheveux courts, ce que pratiquement aucune femme non- magientiste ne fait. Maigre, ascétique. Des taches d'acides sur les mains. Des vêtements de bonne coupe, pratiques, mais manifestement acquis dans une ville reizhite et d'un style qui était essentiellement celui qu'appréciaient les lettrés, les occultistes et les magientistes. Même observation quant à ses sacoches et poches dans lesquelles ranger son matériel, ou bien l'état de son couteau... A moins de la changer de pied en cape, de couvrir ses cheveux, de cacher ses mains, ... de lui demander de se taire pour ne pas laisser parler son accent... il allait être difficile de faire disparaître son identité.

" Je serais quoi qu'il arrive confrontée à mon identité à Mùdan. Je ne tiens pas à dissimuler ce que je suis, je ne marcherai pas courbée, la figure dissimulée par une capuche... mais je n'ai pas non plus besoin de chercher délibérément les ennuis quand ils semblent relativement certains et inutiles. Ce serait comme si un représentant du roi de Reizh se présentait dans un village osag du Mur des Lances ! "

Apparemment c'était une démonstration comprenant un aspect comique, du moins qui amusait Anaïs. Seuls les magientistes ayant un rang moyen à élevé se souciaient suffisamment de politique pour qu'elle revienne naturellement dans la conversation, comme un élément anodin.

Seul Lockyel (sauf s'il en avait fait part aux autres) savait qu'Anaïs faisait parti d'une délégation politique. Elle n'était pas la représentante magientiste, mais figurait parmi les nombreux conseillers et accompagnateurs.

[MeiYaw]

Dans notre chambre, Serah et moi sommes seules.

J'ai installé notre caernide à l'étable. Il sera bien cette nuit. Faudrait qu'on lui trouve un nom quand même à cette bête.

Je viens de finir ma toilette, et je range quelques affaires. Devant le silence de ma soeur, je lève la tête vers elle, étonnée. Elle, qui est d'habitude enjouée et bavarde, ne répond pas et je trouve cela étrange.

Tu as vraiment pris froid ? .... Ca a l'air plus important que ça...

Je m'assieds près d'elle sur le lit, et passe un bras autour de ses épaules. Elle me fait alors part de ses inquiétudes, de l'humeur du groupe, des réactions d'Oeil de Nuit, de l'air de Raen... Ces informations me sont précieuses car je n'ai bien évidemment rien remarqué de tout cela. J'écoute le tout avec attention, le notant dans un coin de ma mémoire, et me promettant une fois de plus d'essayer de faire plus attention à ce qu'il se passe chez mes semblables. Je la rassure comme je peux.

Ne t'en fais pas. Avec le groupe tout se passera bien. Je te connais, tu feras ce qu'il faut quand il faut.

Je tente même une petite blagounette, en souriant :

Et puis, au moindre danger, Becuma sera là pour nous protéger !!

Serah semble un peu rassurée. Ou peut être pas. Je ne sais pas trop pour une fois. La fatigue surement.

Aller, viens, nous allons rejoindre les autres pour le diner. Nous aurons probablement de nouvelles informations, et nous pourrons voir si les autres ont les mêmes ressentis que toi. Et puis, on va avoir un bon plat chaud, et ça, c'est toujours important quand on est sur la route car on ne sait pas quand sera le prochain !!! En plus, j'ai faim !!

Je me lève en lui prenant la main, la tirant légèrement du lit.

Nous arrivons dans la salle principale.
La bonne odeur de la soupe envahie mes narines immédiatement. Rhaaaa, je vais me faire une ventrée de cette soupe !!

Prévenez le varigal Lockyel je vous prie, avec le repas servi en chaudron il n'y aura qu'un seul service, et les retardataires mangeront froid.

Mon ventre devra attendre. J'acquiesce d'un signe de tête, et je sors de la salle, me dirigeant vers l'étable. Je suis sûre qu'il est là bas, avec Oeil de Nuit.
Je signale ma présence en frappant le bois à l'entrée. Je sais que c'est inutile, ils savent déjà que je suis là, mais politesse oblige, je frappe un coup. Je m'avance doucement pour découvrir homme et loup l'un contre l'autre. C'est en chuchotant que je prends la parole.

Lockhyel ? Le chaudron est servi, ou le sera dans quelques minutes. Si tu souhaites goûter la soupe chaude, je te recommande de venir rapidement.

Les relations entre Lockhyel et son loup m'ont toujours fascinées, et je sais qu'il accepte de partager certains petits secrets avec moi, aussi, je demande, toujours en chuchotant :

Oeil de Nuit va bien ? Il semble avoir besoin de caresses... Serah n'est pas au top de sa forme non plus. Sais tu ce qu'il se passe ? Puis je m'approcher ?

[Cialf]

"Prévenez le varigal Lockyel je vous prie, avec le repas servi en chaudron il n'y aura qu'un seul service, et les retardataires mangeront froid."

Notre commanditaire a décidé d’être désagréable, ce soir. Tout à l'heure, elle nous demandait si nous étions joueurs ou buveurs. A présent, elle s'amuse à humilier Lockhyel devant tout son groupe, et en son absence, je ne trouve pas le procédé très honnête. Et pour un banal chaudron de nourriture !

Elle est plus tendue qu'elle ne le laisse paraître, mais pourquoi ? Léorah a pris la remarque pour elle, elle quitte la salle. Pour aller chercher Lockhyel ? Connaissant Léorah, je ne serais pas étonnée qu’elle revienne pour dire ses quatre vérités à Anaïs. L’idée m’amuse…

"Il nous faudra être prudents en cours de route, Dame Mélissandre Mac Belish dirigeant le domaine du même nom est connue pour être particulièrement hostile à l'établissement de la route, agissant en cela comme un agent des intérêts des Seigneurs d’Émeraude. Or il est de renommée publique que ces gens n'aiment pas les magientistes."

Ah, voilà pourquoi Anaïs est... comment dire... légèrement tendue. Je connais un peu ces dames de la haute société: sourires aimables, fines plaisanteries, mais le poignard caché en-dessous.

Je m’attendais à des ennuis en Taol-Kaer, mais pas déjà ici, en plein royaume de Reizh. « Ces gens n'aiment pas les magientistes ». Les magientistes… Depuis que je suis en Reizh, je les ai à peine rencontrés. Je ne suis même pas entrée dans Kalvernach ou Baldh-Ruoch. J’ai vu des lampes à flux et d’autres petits appareils, et des lettrés portant des lunettes, mais rien de spectaculaire. En fait, j’ai vu davantage de technique magientiste à Osta-Baille qu’ici. Pourtant, plus je vis dans ce pays, plus je me rends compte que certains Reizhites n’aiment pas plus que moi la magience. Je serais curieuse de rencontrer cette dame Mélissandre. Mais il ne faudrait pas que cela apparaisse comme une déloyauté envers Anaïs.

"Cependant, je ne comprends pas, vous êtes si célèbre que cela..."

La remarque de Serah me fait penser qu’au fond, je sais très peu de choses de notre employeuse. Je partais de l’idée qu’un magientiste en Reizh, s’il n’est pas un étudiant sans le sou, est un personnage riche, puissant et célèbre. Qui est-elle réellement ?

[Amnèsya]

Dans la chambre. ..
Serah fit une moue affolée et décomposée
Pauvre petite bête. Comment j'ai pu être aussi distraite!!! Une aussi brave bête. On ne lui a pas donné de nom? Tu es sure? ... il faut absolument qu'on corrige cela au plus tôt. Tu as des idées?

Le pire c'est qu'en dehors de la petite pointe d'humour j'étais sincèrement sincère. ..j'étais réellement peiné, bien que je sache par ailleurs qu'on lui fournisse tout les soins qu'elle avait besoin, qu'on ne l'ai pas baptisé.

En revanche je la rassurait sur mon état de santé et d'esprit. J'allais bien et j'étais sereine. Juste que les souvenirs et les réflexes de survie acquis pendant mon service d'ost commençais à revenir. Tout être prêtre à partir, toujours tout observé et tous analyser pour connaitre et reconnaître les anomalies et éviter les pièges...
Un exercice différent que de sonder mon âme pour ressentir ma vie, travail de base de ma création artistique, mais qui avait aussi l'avantage de m'occuper les neurones et d'éviter de "trop penser"...
En somme, rien d'alarmant, je commençais juste à prendre ma mission aux sérieux.

Et puis, au moindre danger, Becuma sera là pour nous protéger !!

J'ai confiance en elle mais j'ai encore plus confiance en toi... Au moins toi, je sais que tu tapes les bonnes personnes.


....


Pendant le repas.
Après la réponse d'Anais, je rougis un peu..
Désolée, je n'avais pas pris conscience de l'inadéquation de ma question...

Et c'est vrai. Je voyais Anais, comme une mère, un docteur, peut être même une certaine forme de Damathair... Mais pas comme une magientiste... Pour quelqu'un qui se targuer de vouloir voir les dangers avant qu'il n'arrive c'était plutôt lamentable... Mais bizarrement, je n'arrivais pas à voir en elle une sorte de danger. Quelqu'un de rigide, de droite et certainement beaucoup trop de ces deux qualités, mais certainement pas quelqu'un de méchant...
Enfin, la politique et ces conflits pour un oui et pour un non, ne m'interressait pas...

N'empêche, qu'il y a une différence entre plier l’échine et s'afficher... Et si un peu de dissimulations pouvaient éviter les ennuis, il était dommage d’exclure cette voie... Ceci dit en temps et en heure, je pourrais toujours argumenter que toute complication nous retardera nécessairement, et il semble que notre cher commendataire soit à cheval sur ce détails"

[Gobsama]

Lockhyel ressentait le malaise d’Oeil de Nuit comme s’il s’agissait du sien. Ce lieu était effectivement dérangeant, Tous ces gens qui œuvraient de concert pour créer une nouvelle balafre indélébile à la surface de Try-Kazel le mettaient mal à l’aise. Le varigal comprenait bien l’importance de la création de voie de communication rapide, mais il ne pouvait pas se débraser de l’arrière-goût que cela lui laissait quant à la transformation radicale que cela avait sur l’équilibre naturel qui préexistait dans cette région… avant l’arrivée de l’homme…et de son incroyable capacité à détruire. Cependant le loup semblait avoir senti quelque chose d’encore plus profond et malsain ce qui fit frissonner Lockyel.
Puis Œil de nuit dressa d’un coup les oreilles et tourna son regard vers la porte

C’est alors qu’on frappa, c’était Léorah .

« Lockhyel ? Le chaudron est servi, ou le sera dans quelques minutes. Si tu souhaites goûter la soupe chaude, je te recommande de venir rapidement. »

Le malaise d’Œil de Nuit lui coupait presque l’appétit, mais il fallait se nourrir, et c’est ce qu’il tenta de faire comprendre au loup.

« Œil de Nuit va bien ? Il semble avoir besoin de caresses... Serah n'est pas au top de sa forme non plus. Sais-tu ce qu'il se passe ? Puis je m'approcher ? »

Léorah semblait sincèrement se soucier de leur sort à tous les deux, comme au premier jour de leur rencontre, et cela faisait partie des choses qu’il appréciait chez elle.
"Bien sur, approches toi si tu veux."

Il ne voulait pas l’inquiéter inutilement mais il aimait bien les deux sœurs et ce que le loup lui avait transmis était bien trop fort pour qu’il n’en tienne pas compte de l’avertissement

« Ne sortez pas ce soir ! »

Le ton de la voix était particulièrement ferme, et Lockhyel réalisa qu’il devait encore un peu travailler sur son côté trop direct, il tenta de reformuler :

"Il y a quelque chose de vraiment malsain dans le coin et Œil de Nuit le sent bien plus encore que moi, je sais que vous savez prendre soin de vous, mais ne sortez pas ce soir, je vous le demande comme un service, ce coin me hérisse le poile."

Puis il ajouta avec un intérêt non feint :
"Ta sœur ne va pas bien ? Rien de grave j’espère ? "
En même temps c’est peut être pas plus mal qu’elle est besoin de se reposer comme ça vous resterez ici.

Puis il tenta de sourire pour la rassurer en se levant
« Rassures toi ça va aller mieux dès qu’on sera parti d’ici… Tout s’arrangera quand nous serons loin d’ici "
Et il se tourna vers Œil de nuit en lui disant
« Viens, allons rejoindre le reste de la meute »

[Rust]

Anaïs nous avait fait part de ses inquiétudes concernant la route à venir. Ou plutôt, l'absence de route et la zone plutôt politiquement hostile qui se profilait.

- Je me permets d'abonder dans le sens d'Anaïs. Nous devrions contourner les voies les plus évidentes et empruntées.

Il porte un morceau de galette à sa bouche et fait la moue en regardant le chaudron. Il n'est pas friand d'eau chaude, surtout quand on y tape tout et n'importe quoi dedans. Il préfère l'eau fraîche.
Non mais c'est vrai, pourquoi tout le monde met des trucs dans de l'eau chaude. Déjà qu'il y a trois jours il avait refusé le thé, c'était pas pour accepter "ça" ce soir.

[Iris]

Raen n'avait vraiment pas de chance car... la soupe... et ses nombreux avatars... constituaient un des aliments les plus courants dans tout Tri-Kazel... Bouillir, tout mettre dans un pot était le B.A.-BA pour presque tous les cuisiniers...

... il pouvait toujours se servir et laisser refroidir... ou commander autre chose sur ses propres deniers...