Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

[MeiYaw]

Le chemin se poursuit et rien ne semble pouvoir nous arrêter. Rien ? Si. Une gamine.

On avance, et rien ne change : Toujours le duo en tête, toujours le trio au centre - d'ailleurs Becuma et Grirav ont l'air de se rapprocher de plus en plus ! - et Raen en arrière. Et moi, je continue de vadrouiller entre tout ce petit monde, j'ai l'impression de perdre ma place, tout en ayant une vision d'ensemble ma foi fort appréciable.
Ce dernier jour se passe calmement. Trop calmement. J'ai presque envie de demander à Oeil de Nuit d'aller tailler un steak dans une vache histoire d'avoir un peu d'animation. Les routes sont nettes et nous croisons des bûcherons. C'est une balade et celle ci s'allonge un peu au moment ou Anaïs décide de s'occuper de la fillette. J'ai vraiment pas envie de suivre cet ordre là, mais je garde mon opinion pour moi. Je n'en vois simplement pas l'intérêt : la gamine va bien, elle court après Mog, donc elle est guérie.
On reste plusieurs heures plantés dans le village, à ne rien faire, à perdre du temps... Dire qu'elle voulait qu'on parte immédiatement, qu'on ne fasse pas de détour vers un hameau pour perdre le moins de temps possible mais là, elle gâche de précieuses heures à discuter d'une gamine qui n'est pas à elle et qui ne risque rien sauf ne pas voir sa damathair pendant quelques jours...

J'en profite pour faire un rapide tour du village, ce n'est pas très grand, mais ça me fait passer le temps...

On reprend la route et tout se passe bien, on arrive à Crail très tard. Hé oui, maintenant qu'on a bien perdu notre temps en route, on arrive le soir, dans une auberge ou il n'y a plus de place ! Je ne suis pas du genre à me laver tous les jours, et bien souvent heureusement que Serah est là pour penser à me brosser les cheveux... Mais là quand même vu l'état des paillasses... C'est juste pas possible.

Je ne veux pas me coucher là dessus. Donc je n'attends pas les discussions sans fin qui s'annoncent pour savoir qui dort où et comment : j'attrape tous les matelas dispersés dans la pièce et je les entasse dans un coin, contre un mur. Cela me permet de dégager un emplacement sur lequel on pourra s'installer, à moins que quelqu'un décide d'aller dormir dehors... J'hésite à sortir mes couvertures, mais je pose mes affaires dans un coin., dans l'attente des réactions des autres membres de la troupe.

Je ne sais pas vous, mais je suis fatiguée. Je pense qu'il n'est pas utile de faire des tours de garde dans une auberge. Mais je m'en remets à l'avis de Lockhyel pour cela. S'il le faut, je prendrais le tour qu'il m'assignera. Dans le cas contraire, je vous souhaite à tous une bonne nuit.

C'était mes premières paroles depuis ces deux ou trois derniers jours.

[Rust]

Sa position arrière était confortable. Bien qu'un chasseur soit plus à l'aise devant, pouvoir faire ce qui lui plaît pendant que les autres marchent devant, c'est agréable.
Il se laissa donc porter au gré de ses envies, sans jamais perdre de vue le groupe qui le précédait.

Quand Anaïs s'est occupée de la petite gamine, il s'est dit que ce type d'échanges devait lui manquer. Certainement lié à son passé bouleversé.
Au final, elle n'était/ne serait pas forcément une mauvaise lionne. Si tant est que le lionceau ne soit pas devenu panthère.

L'arrivée à l'auberge se fit plutôt en hâte et la surprise du couchage ne manqua pas de le décevoir. Pourquoi s'établir dans un cachot alors que le groupe aurait pu camper à l'extérieur.
Il aurait bien protesté mais tous semblaient visiblement fatigués et, lui comprit, n'avait pas envie de faire demi-tour.
Aussi, quand Léorah proposa une solution, il marqua son accord d'un signe de tête.

[Cialf]

Evidemment, Anaïs n’est pas d’accord. Enfin, c’est vrai que je m’y prends un peu tard, et elle n’a pas refusé : juste remis à plus tard. Je hausse les épaules :

-Comme vous voulez. Sachant que je suis une rustre malveillante et que je vois le mal partout, vous permettrez tout de même que je porte mon bouclier au bras pour entrer à Crail ? Si les seigneurs émeraudes ou je ne sais qui ont envoyé des sbires après vous, c’est à l’entrée de la ville que nous avons le plus de chances de les rencontrer.

…

Anaïs a hâte d’arriver, mais en route, nous faisons tout de même un arrêt de trois heures dans un village. Pour une bonne raison, certes : un enfant malade. Sauf qu’il s’agit d’une simple varicelle et que les femmes du village ont l’air de bien savoir comment réagir. Il y a peut-être une forme de varicelle plus virulente dans ce pays ? Entre les feondas et les expériences magientistes, qui sait ce qui peut tomber ?

En attendant, je traîne dans le village. Après tout, c’est ce que je voulais. Je ne tiens pas tellement à voir les enfants ni la damathair : comme disait Lockhyel, il ne faut pas gratter ses plaies. L’ansaleir et le demorthèn, à éviter : Anaïs se réserve les échanges avec les notables, et, de son point de vue, elle n’a pas tort. A qui parler ? Peut-être un artisan ou un fermier un peu aisé, quelqu’un qui fait des échanges avec la ville et qui pourra me donner une idée de l’ambiance là-bas. Et nous vendre un sac de fruits ou d’autres denrées de saison.

…

Nouveau départ. Au fond, je crois que j’ai compris la raison de cet arrêt : Anaïs veut nous montrer qu’elle peut avoir des contacts amicaux avec des simples paysans. Pour ce que j’en ai vu, elle n’a pas fait d’impair. Elle n’a pas étalé sa supériorité, elle a montré du respect à la damathair et ne l’a pas traitée d’imbécile obscurantiste. Si elle se conduit ainsi chez les montagnards, je commence à croire que nous pourrons nous en sortir sans casse.

…

L’aubergiste nous loge dans une grange mal tenue et pleine de punaises. Retour à la civilisation, tu parles ! On voit comment les commerçants citadins traitent ceux qui arrivent de la campagne. Heureusement que j'ai fait des emplettes au village, ils auront moins l’occasion de nous tondre. J’aide Léorah à virer les matelas crasseux.

Je ne sais pas vous, mais je suis fatiguée. Je pense qu'il n'est pas utile de faire des tours de garde dans une auberge. Mais je m'en remets à l'avis de Lockhyel pour cela. S'il le faut, je prendrais le tour qu'il m'assignera. Dans le cas contraire, je vous souhaite à tous une bonne nuit.

Tiens ? Léorah n’avait pas dit un mot depuis deux jours. C’est vrai qu’elle n’a jamais été bavarde, pas comme moi… Si elle ne sent pas de danger et Lockhyel non plus, je pense qu’on peut s’y fier. Je vais tout de même souhaiter bonsoir aux journaliers, par politesse et pour éviter les malentendus :

-Bonsoir. Nous avons marché depuis ce matin, nous avons juste envie de nous reposer, alors si vos amis rentrent de la fête un peu tard, s’il vous plaît, dites-leur de ne pas piétiner dans notre coin. Surtout, attention aux demoiselles : elles piquent ! A part ça, tant mieux si vous avez eu une bonne journée.

[Amnèsya]

Pourquoi les actes de bontés, gratuits et simple doivent-ils être payé...

Parce que franchement, là, j'ai presque du mal à comprendre ma Soeur... Considérant l'état de l'auberge, personnellement, je ne comprends pas qu'on ne décide pas de finalement dormir dehors... Il fait beau; et puis c'est pas comme si on n'était pas habitué depuis une semaine... Je sais pas pourquoi mais finalement, je trouve que me réveiller avec un crapaud dans mon sac de couchage, c'est naturelle, alors que de me réveiller pleine de puce, c'est naturel aussi mais c'est bien moins glop...

Mais je crois que Léorah est trop crevée, elle a pris les choses en mains, et dans ces cas-là moi, je suis... je préfère ne pas la contrarier mais je suis dubitative sur le résultat.

Enfin, tous cela parce qu'on a soignée une petite fille en chemin... Grâce à Mog... Bon Mog... Gentil Mog!!! je le câline derrière les oreilles comme il aime... Il est pas très réceptifs... Il a eu sa dose de calin aujourd'hui probablement...
Peut-être en raison de ma santé défaillante, mais j'étais émue, un peu, par la petite fille... ëtre rejetée des autres car on est malade, ne pas pouvoir participer à la vie car on est trop fragile... C'est une douleur que j'ai connu...
Je suis pas médecin, je ne suis pas assez solide pour cela, mais j'aurai bien aimé l'être...
Suivant mon habitude, j'occupais la halte forcée au village par de notre commendataire de la meilleure manière que je pouvais... Sur le moment, je ne me posais pas trop de question sur la cohérence des actions d'Anais, qui a refusé un trajet bien plus sûr au nom du sacro-saint temps, mais qui perds des heures pour une petite fille inconnue... C'est la réaction agacé des autres qui m'y fit pensé plus tard... Pour moi, Anais c'est juste quelqu'un qui fait passé le bien de son prochain avant celui des autres... et du mien quand je vois l'agréable nuit qui se prépare...
Bref, j'avais passé une bonne partie de l'après midi à divertir la gamine avec Mog... quelques autres personnes étaient venue assisté au spectacle... Au, il n'y avait rien de très grandiose... je ne suis pas dresseuse... mais j'ai appris suffisamment de tours à Mog pour divertir des enfant et moi par la même occasion...

Bref, c'était une bonne journée ou j'ai joué de l'ocarina plutôt que de l'arc et pour moi c'est toujours une victoire...

Alors, non cette soirée j'ai envie d'en profiter un peu... De toute façon, c'est clair que je vais mal dormir... Alors un petit verre...

[Gobsama]

Le petit groupe progressa et ce que Lockhyel redoutait le plus arriva … le retour à la civilisation.

Durant tout le temps perdu auprès de la fillette qui ne semblait pas aller si mal, Lockhyel resta en bordure de Village à surveiller les alentours. Le varigal percevait là les contradictions qu’il y avait chez Anaïs, comme une louve à qui on aurait retiré ses enfants, elle se montrait très attentionné avec tous ceux qu’elle croisait, mais seule l’issue de leur voyage pourrait réellement apporter une réponse définitive aux états d’âme de la magientiste.

Pour sa part lockhyel ne prit pas particulièrement la peine d’échanger avec les autres sur le trajet jusqu'à Crail, sauf si on le sollicitait.

Puis vint la ville. Bien avant leur arrivée sur place il fût écœuré par l’odeur que portait l’air de tous ces humains entassés les uns sur les autres. A mesure qu’ils s’approchaient son humeur devint plus sombre. Et c’est donc dans un état particulièrement tendu qu’il fit son entrée en ville.

Il ne prit pas une part active aux débats sur les insectes qui peuplait leur couche de la nuit. Durant ses longues années en forêt il avait attrapé des puces, des tics et autres vermines, et il n’avait jamais particulièrement apprécié cela, mais delà à en faire un sujet de débat… Il fut donc particulièrement heureux de la réponse efficace de Leorah

"Je ne sais pas vous, mais je suis fatiguée. Je pense qu'il n'est pas utile de faire des tours de garde dans une auberge. Mais je m'en remets à l'avis de Lockhyel pour cela. S'il le faut, je prendrais le tour qu'il m'assignera. Dans le cas contraire, je vous souhaite à tous une bonne nuit."

Concernant les tours de garde, Lockyel n’avait aucune confiance dans tous ces gens qui l’entouraient, et partager sa tanière avec des étrangers à la meute ne lui plaisait pas mais la présence rassurantes d’Œil de Nuit à ses côtés devrait en dissuader plus d’un, aussi fit-il un effort pour se fier au jugement de Léorah.
« Pour les tours de garde, je fais confiance en ton jugement…. »
Puis il ajouta avec un léger sourire :
« Tu es bien plus experte en ville que moi »
Sur ces mots il s’installa dans un coin laissant Bécuma bavarder, puis se coucha avec pour ferme intention de partir au plus vite demain.

[ramb]

"Je pense que l'on peux dormir en intérieur, au moins, au chaud, au sec et sans trop de surveillance.
J'ai d'ailleurs une solution pour avoir à la fois la tranquillité avec les insectes et avec les autres clients.
J'ai une poudre qui sert à repousser les insectes. Ont peux la répandre autour de nous.
Elle fera fuir les insectes et elle nous fera passer pour des illuminés au yeux des autres.
ainsi nous serons tranquille.
Et nos armes suffiront à les dissuader d'entreprendre quoi que ce soit."

[Iris]

Dans la salle commune de l'établissement, enfumée et bruyante, seule une partie des personnes présentes notèrent le passage de Becuma, l'invitant (pour la forme) à venir boire avec tout le monde plutôt que de se coucher.

... d'ailleurs dans la pièce dévolue au couchage, il fallait bien admettre qu'on entendait des éclats de rires et des airs chantés... pas le contexte le plus calme pour une bonne nuit de sommeil...

... au moins la poudre de Grirav sembla-t-elle dissuader efficacement les infâmes punaises de lit de mener un assaut en règle contre les dormeurs fatigués et entassés...

... Serah put passer un moment dans la salle commune à boire un peu... Il faisait chaud et la fumée était épaisse... d'où il résultat que sa boule de poil préférée sortit d'abord deux oreilles mécontentes d'une poche... observant les environs, en mode ninja... semblant réfléchir à comment agir ... repérer la sortie.... ET BAM !! PIF !!! POUF !!! Un truc voltigea depuis Serah jusqu'à la porte, renversant quelques choppes (enfin, les buveurs plus très frais, surpris, s'éclaboussèrent), et zouh, dehors ! ... Cet incident mis à part, Serah ne fut presque pas dérangée, les gens présents étant pour l'essentiel trop fatigués pour des tentatives d'approche laborieuses... et puis il fallait la repérer à travers la fumée... penser... dur, dur !


...


Lendemain matin, Lockyel était prêt à partir au plus vite, mais quelques temps auparavant, Becuma avait envisagé de faire des courses une fois en ville... ?

Deux options : (a) suivre la rivière à pieds ; (b) prendre un bateau jusqu'à Gline.

[Cialf]

Quelques buveurs m’invitent à boire avec eux. Pourquoi pas ? Prudence tout de même, je garde le dos à la cloison en me méfiant des provocations.

-Pourquoi pas ? Juste un verre, alors. Nous partons très tôt demain matin.

Un petit coup de bière, et une question :

-Crail, c’est une bonne petite ville, pour ce que je m’en rappelle. Il y a de l’emploi. J’y passerai peut-être cet hiver. Savez-vous s’il y a des seigneurs ou des guildes qui embauchent des gardes ?

Savoir qui joue de l’épée ici, c’est une info qui peut nous être utile bien avant l’hiver… Mais ils sont trop ivres et trop fatigués pour me renseigner utilement.

Tout en buvant, je vois passer Serah qui se dirige vers le milieu de la salle… Elle ne me regarde pas, elle a presque l’air d’une somnambule. Est-ce un nouvel accès ? Non, elle trouve une chaise et commande à boire sans hésiter. Plutôt un coup de mélancolie, elle n’avait pas l’air dans son assiette ce soir. Je vérifie qu’elle est dans un coin pas trop exposé. Je sens qu’elle détesterait que je la chaperonne, alors je vais me coucher.

-Eh, Grirav, c’est quoi ce machin ? Ca pue !

Il m’explique le but de la chose… Je me demande si les punaises ne sont pas préférables. Mais il a l’air d’y croire. Si nous attrapons des punaises, il faudra chercher un bain de vapeur et c’est une chose qui prend du temps.

-D’accord, on essaie. Mais juste pour cette nuit.

…..

Le lendemain matin, Lockhyel voudrait partir tout de suite.

-C’est comme tu veux, mais je te rappelle que nous devons acheter au moins un panier à bagages et de la corde, sauf s’ils nous ont suivis tout seuls depuis le pont. Et puis… Ca m’embête de te dire ça, mais j’ai dépensé ce qui me restait de daols pour acheter des vivres au village. Je crois qu’en 7 jours, nous avons dépassé les 40 daols d’avance d’Anaïs. Crail, je connais un peu, c’est une ville d’artisans du bois, les prix devraient être abordables.

L’odeur de bois fraîchement coupé et les bruits de scie et de marteau ne laissent guère de doute sur l’activité de Crail.

Une serpe (si une serpe neuve est trop chère, au moins aiguiser la lame et remplacer le manche) et peut-être un pot de baume pour les contusions. Becuma n'a pas fini de prendre des gnons.

[ramb]

"Ça ne peux pas puer, c'est de l'acide borique ou plutôt du Bore, c'est de la poudre de pierre, c'est un anti transpirant naturel, les insectes l'évitent pour l'odeur, seul le compagnon à quatre pattes de Lockyel serait gêné par cette poudre."

Quand à l'horaire du départ il importait peu à Grirav, mais il était évident que partir tôt à plus d'avantage que de traîner en ville.
Et prendre une embarcation coûte cher, mais permet d'arriver plus vite et de voyager plus sereinement.
En plus depuis un bateau il pourrait canarder un attaquant sans trop de problème.

Bref comme d'habitude il s'en remet à Anaïs c'est elle la chef.

[Iris]

Anaïs ne connaissait pas Crail ni le détail du trajet, mais était assez séduite par la perspective de passer quelques heures voire une journée sur un bateau : pas besoin de marcher, et donc même possibilité de se reposer un peu avant d'attaquer la suite.

... néanmoins avant d'exprimer son avis, elle se tourna vers le varigal pour connaître son avis sur cette partie du trajet. S'il approuvait le bateau, ou n'avait pas d'objection de fond, elle en vérifierait la faisabilité.


...