OdE - Chap 9.01 - Lune de Lunasdal

[MeiYaw]

Je regarde les personnes mentionnées, comme pour les jauger. Serah a certainement raison, il doit y avoir quelque chose qui se trame.
Un sourire se dessine sur mes lèvres :

Moi, je serais bien curieuse de savoir ce que ça pourrait donner ! Je ris doucement avant d'ajouter : Allons rejoindre les autres, on va bientôt reprendre la route.

[Cialf]

La nuit tombe déjà, la lune encore presque pleine coupe à travers le feuillage sombre des arbres, et les membres de la caravane ne tardent pas à aller se coucher. Osden le barde dort déjà dans la petite tente, Guria se retire dans sa tente à deux places où son mari ira bientôt la rejoindre, Main-de-Fer installe sa couchette sous l’auvent de la grande tente où sire Abhcan, son valet et la femme à lunettes se sont déjà retirés. Becuma, qui était de garde près des caernides, vient auprès des jumelles prendre ses instructions pour la nuit. Iontaise surgit de nulle part et fixe des yeux les humains, les caernides et les arbres avec une vigilance soutenue. Elle a juste une ébauche de sourire en voyant le petit Mog se serrer contre Serah.

Les jumelles répartissent les quarts de garde. En principe, elles ne doivent dormir que d’un œil la première nuit, Serah surveillant Becuma et Léorah surveillant Iontaise. En fait, Serah est moins endurcie que sa sœur et encore sous le coup de la fatigue du concert : elle dort profondément quand la pression d’une main sur son épaule la réveille. Elle a juste le temps de se redresser et de reprendre son arc pendant que Becuma fait écran entre elle et Main-de-Fer.

- Salut, Main-de-Fer. Tu profites du clair de lune ?

- Ouais. Je n’ai pas entendu les sœurs t’engueuler, alors je suppose que tu fais bien ton travail. Continue.

Main-de-Fer prend le temps de pisser avec abondance dans un fossé écarté, puis retourne se coucher.

Becuma semble avoir fait vœu de silence. Ce n’est qu’à la fin de son quart, avant de se coucher (elle dort sous l’auvent avec Main-de-Fer), qu’elle demande à Serah :

- Vous avez parlé à Guria, cette luthière ?

Elle écoute la réponse de Serah, mais elle n’en dira guère plus (sauf si Serah insiste vraiment). Elle reste songeuse.

Iontaise, elle, est encore plus silencieuse. Elle fait sa ronde personnelle, tournant autour de la grande tente. Elle disparaît de temps en temps sous les arbres, et Léorah a besoin de toute son attention pour ne pas la perdre de vue. En fait, pour une personne non prévenue, la petite chasseuse serait pratiquement invisible. Quand elle sort de sa cachette, elle vient dire à Léorah, commme une évidence :

- Tu m’as vue.

Elle en paraît satisfaite. A la fin de son quart, elle s’éclipse à côté de la grande tente et s’endort, pelotonnée sous sa couverture : on pourrait la prendre pour un sac.

L’étape du jour suivant se déroule sans incident. Après le dîner, Main-de-Fer fronce les sourcils en contemplant une liasse de papiers : "Les guildes m’assomment avec leurs papelards, comme si je n’avais que ça à faire ! Becuma, viens par ici, j’ai besoin de quelqu’un qui écrit proprement."

Pendant qu’elles remplissent de la paperasse à une certaine distance, Serah peut s’offrir un moment de détente avec son rebec. Osden le barde lui adresse un sourire flatteur.

- Ma chère Serah, ne m’en veuillez pas si je vous félicite : c’était remarquable.

[Amnèsya]

Avec Becuma

Oui, on a parlé avec cette luthiere... Elle nous a proposer à l'occasion de venir sur son stand. Après elle nous a parler de truc bizarre, et voir inutile à savoir...
Bref, on a bavarder avant de dormir... Et toi tu connais cette Luthière?... Et merci pour Main-de-fer, mais je crois que je préfère assumer mes roupillons


Un grand sourire...

***


- Ma chère Serah, ne m’en veuillez pas si je vous félicite : c’était remarquable.

"- Merci... Et venant d'un barde confirmé, je ne peux qu'apprécier le compliment"

[MeiYaw]

J'observe Ionaise avec intérêt. Cette petite est efficace, et j'apprécie son comportement pendant la garde. Elle se cache, change d'endroit régulièrement, elle pourrait surprendre n'importe quel fauteur de trouble. Quand elle revient près de moi, je lui souris :

Oui, je t'ai vue. Tu travailles bien. Vas dormir. A demain.

J'ai appris qu'il faut faire des phrases courtes, simples, factuelles. Je pense qu'elle comprend mieux ainsi.

Le lendemain se passe sans encombre. Je fais le tour du campement en fin de journée, en écoutant Serah jouer au loin.

[Cialf]

Osden a une voix élégante, mélodieuse, bien rythmée, qui contraste avec sa silhouette rondouillette et anodine : on l’écouterait pendant des heures. Si on apprécie son style, évidemment.

- Quel regret pour moi de n’avoir pas pu écouter votre concert à Faireann Ear ! Hélas, je créais ce soir-là, non loin de là, sur une autre scène. Servitude de l’art. Il paraît que vous avez fait sensation.

Le ton est plein de sous-entendus et laisse penser que la sensation n’était pas uniquement d’ordre musical.

- Heureusement que vous étiez escortée de votre intrépide sœur, car je me suis laissé dire que votre fin de soirée avait été, comment dire ? Plutôt mouvementée. Est-il vrai que deux de vos amoureux se sont battus pour vos beaux yeux à la buvette des musiciens ? Et que mademoiselle Léorah a bondi au milieu d’eux pour les chasser ? Tant de charme, tant de talent et tant de courage ensemble… On ne parlait que de ça.

[Amnèsya]

Avec un petit sourire malicieux.

"Hèlas, les nuits de fêtes et de beuverie sous le clair de lune des champs de pierre, sont facétieuses... Je crois que la réalité est bien moins romantique et ne fasse qu'une piètre ballade...
Il est vrai qu'il y a eu une petite altercation, mais je n'y étais pour rien dans l'instigation.
Quand à ma soeur, elle ne me protégeait pas - je trouvais que réduire Leorah au simple rôle de protectrice était singulièrement offuscant pour elle... C'est juste que lorsque l'une est là, l'autre n'est guerre loin..."

[Cialf]

Le barde hoche la tête et adresse à Serah son sourire le plus courtois.

- La renommée est souvent fallacieuse, n’est-ce pas ? J’apprécie votre modestie, c’est une qualité rare de nos jours… Soit, nous ne parlerons plus de vos succès amoureux. Pour ma part, cette nuit m’a valu des succès, mais aussi quelques mécomptes. J’ignore si madame Main-de-Fer vous en a parlé, mais j’ai passé la matinée au tribunal… comme témoin, naturellement.

Le barde joue avec sa coupe. Il semble boire à petites lampées.

...

Du côté de Léorah, la soirée est tranquille. La caravane campe près d'une auberge qui fournit le repas et le lavage du linge, mais toutes les chambres sont retenues par d'autres voyageurs qui arrivent de Faireann Ear. Il y a un peu de passage, assez pour retenir l'attention de Léorah, mais rien d'inquiétant. A un moment, une varigale passe sur la route, venant de la direction de Baldh Ruoch et s'éloignant de l'auberge. C'est une femme d'une quarantaine d'années, brune et mince, allant à pied avec un carath. Elle ne paraît pas pressée et salue Léorah au passage.

- Bonsoir. Belle soirée, non?

Si je ne me trompe pas, Léorah est en vue de sa sœur, assez près pour entendre sa musique, mais pas assez pour suivre la conversation. Si elle est plus près, merci de l'indiquer.

[Amnèsya]

"- Ce n'est pas de la modestie... Juste que je n'aime pas qu'on me prenne pour ce que je ne suis pas... Si c'était pour manipuler les foules et multiplier les amants que j'étais musicienne, croyait sincèrement que je serais ici, loin de tous dans la nature, à jouer les mercenaire?...

et pour répondre à votre question, non, Main de Fer ne nous en a pas parler... Surement parce qu'elle a jugée que ce n'était pas important pour la mission... Main-de-fer ne nous donne que les informations dont nous avons besoins... Mais si vous voulez m'en dire plus, je suis toute ouïe. Peut être que votre histoire à vous sera digne d'être compté..."

[Cialf]

- Madame Main-de-Fer ne vous en a pas parlé pour ne pas vous incommoder. Vous avez naturellement entendu parler de cette affaire.

Le barde s’installe confortablement sur une botte de paille, le mobilier de base de tout campement bien organisé..

-Comme je vous disais, je devais jouer sur une scène peu éloignée de la vôtre. Pendant que je me préparais, j’ai vu passe une jeune femme en longue tunique qui se dirigeait vers les pierres sacrées. Puis deux hommes armés, marchant furtivement à une certaine distance. Notez le « furtivement » et le « à une certaine distance ». L’un portait un arc, l’autre avait le crâne rasé et une grande hache… Vous voyez de qui je veux parler, j’imagine ? J’espère qu’ils n’étaient pas de vos amis ? Une compagnie assez compromettante, j’en ai peur…

Serah peut identifier la description : les deux ex-gardes de Main-de-Fer.

[Amnèsya]

... Serah regarda d'un air passablement éberluer l'homme...

Elle claqua des doigts d'une manière particulière et une petite boule de poil montra bien tôt le bout de son museau... pour répondre à l'appel de sa maîtresse...
Lorsqu'elle fut bien lové sur les épaules de la jeune femme, celle-ic reprit d'un air enjoué:

"- Je vous présente mon meilleur ami, et si ce n'est le seul, c'est probablement presque le cas... Mog... Un varigal me l'a offert quant il était bébé...
Bref, non, ce n'était pas de mes amis, mais je vois de qui vous voulez parler...
Vous savez dans notre métier, on en voit des vertes et des pas mûres... et malheureusement, la réflexion et l'éducation ne sont pas les valeurs de base de la profession...
A priori je connais la fin de l'histoire, mais il me manque le déroulement "