4.1 Aleth and...

[Iris]

Aleth écouta... et ... avait l'impression que Tristifer avait complètement oublié son rang dans la Maison, ses prérogatives et ses limites. Avait-il perdu la raison à force d'être obsédé par la contrebande ?

"Merci de vous être confié à moi, Corwyn."

Si Père était mis au courant, ce serait terrible... mais cela ne tarderait pas à être le cas...

" Père est au courant de cette convocation. Il a annoncé à Tristifer qu'il comptait obtenir des explications. Ils se sont querellés au sujet des contrebandiers... J'ai l'impression que mon oncle développe une sorte... d'obsession morbide à leur égard, comme si leurs actes étaient une offense personnelle... Mais il agit d'une manière telle qu'il risque de nous aliéner les serviteurs de notre Maison... "

Se rappelant qu'elle avait quitté Rose dont la fille était malade, et qu'il fallait vérifier si le remède fournir avait fait effet : " Je tâcherais de voir l'épouse du prévôt pour lui dire qu'elle peut rassurer son époux. Père n'ôterait jamais une charge à un fidèle serviteur sans des éléments autrement plus sérieux que des soupçons sans fondement. " Concernant le capitaine du port, Aleth ne le connaissait pas plus que ça... elle pouvait difficilement le trouver directement... peut-être en glissant un mot à Béric ? En tant que Maître d'arme il allait un peu partout et devait pouvoir parler à tout le monde sans difficulté...

Avec un sourire embêté : "Je vais voir ce que je peux faire pour réparer les dégâts, en tâchant d'éviter que quiconque ne perde la face." Ce qui en l'espèce était un défi compte tenu de la violence psychologique dont avait usé Tristifer. Il fallait rassurer, mais ne pas décrédibiliser son oncle qui restait intendant, frère du Seigneur, et second sur la liste des succession, s'il arrivait malheur à Jared... Chose dont Mère ne se remettrait jamais et qu'il valait mieux ne pas envisager.

"Tristifer est quelqu'un d'étrange... J'ai cru comprendre que la mort de son épouse l'avait changé... mais j'étais trop jeune à l'époque... et mon frère aussi est mort... Je ne garde guère que le souvenir d'un brouillard de tristesse... Que s'est-il passé au juste avec l'épouse de Tristifer ? J'ai entendu parler d'une annulation du mariage ? C'est vrai ? "

[DukeTogo]

"Je ne connais pas cette histoire. Il n'était pas ici quand je suis arrivé. Je sais qu'il est rentré parce qu'il avait appris la mort de votre frère aux Iles de Fer. Aleth... je suis désolé..."

Il osa poser sa main sur celle d'Aleth et la retire aussitôt si elle n'affiche aucune peine ou appréciation du geste de compassion.

"Je crois que votre père l'a convaincu de ne pas repartir. J'étais plus jeune, je n'ai pas su... enfin, poser des barrières pour travailler sereinement. Enfin, six ans plus tard, je ne sais pas si j'y serais davantage arrivé", ajouta-t'il avec amertume.

Inquiet : "Je vous en prie... enfin, je ne me plains pas... il me fera partir s'il se doute de quoi ce soit... Je ne veux pas partir."

[Iris]

A la mention de Dugal, Aleth avait le regard ailleurs, ne cherchant pas à repousser ni retenir le geste de Mestre Corwyn :

"Je ne me souviens même pas de lui. Tout juste une vague silhouette, des échos de voix, presque rien. C'est comme s'il était un fantôme... Avant ... Le château me donnait l'impression d'être un lieu de joie... Après, il n'y a plus eu que le deuil et la tristesse... Il est mort et demeure omniprésent. Il hante Père, Mère.. d'une certaine façon, il a même fait revenir Tristifer... Béric s'en veut toujours... Le fait que j'ai... le même âge que lui à l'époque, j'ai l'impression... je ne sais pas... Tout serait-il plus simple si j'étais un homme ? "

Aleth avait le sentiment confus d'hériter de Dugal, d'être comparée à lui, mais de se voir simultanément dénier le droit de le remplacer. Elle n'hériterait pas et voyait ses parents lui suggérer de conseiller son frère, alors que son futur domicile ne dépendait pas que d'elle mais aussi de son futur époux. Elle avait plus ou moins l'impression qu'on lui demandait de faire aussi bien que ce qu'aurait pu faire Dugal, mais sans pouvoir jamais l'égaler, ne serait-ce que parce qu'en tant que femme, ses droits ne seraient jamais les mêmes.

Avec un sourire encore attristé par les précédentes pensées : "Je ne pense pas que Tristifer vous renvoie. En soi ce serait stupide, ensuite je doute que Père soit d'humeur à lui accorder toutes ses lubies au vu de leur discussion d'aujourd'hui... Enfin... Tristifer a l'air de compter sur moi pour représenter la Maison Castellane et défendre ses ambitions. Je ne suis pas portée au chantage ou aux coups de sang, mais s'il lui venait l'idée saugrenue de vous renvoyer, je pense qu'il m'entendrait... Il ne peut pas attendre de moi que j'agisse d'une manière qui l'arrange sans un minimum de contreparties..."

Sourire rusé : " Je pense que nous devrions chercher à en savoir davantage sur lui. Une annulation de mariage, si ça a eu lieu, c'est dans les archives... Donc... quelque part ici... et les motifs doivent être notés quelque part ! ... "

[DukeTogo]

Au fur à mesure qu'Aleth parlait, le regard de Corvin s'intensifiait comme une espèce de jubilation à l'idée que son sort ait de l'importance auprès d'elle.

"Aleth..." Il avait prononcé son nom les yeux brillants. Pour un peu, elle cru qu'il allait se lancer dans un ode à la joie ou une déclaration de fidélité éternelle.

Puis il eut une réaction presque juvénile en s'exclamant : "Oui! Protégeons-nous mutuellement!". Son regard se fit fureteur, comme s'il cherchait une idée ou autre chose. Il trotta jusqu'à la fenêtre, regarda au dehors et se retourna, grave et sérieux ou du moins essayant de l'être.

"Je vous ai dit que j'avais appris à savoir quand il arrivait. Je... Oui, l'annulation de mariage, je vais chercher ça et je vais trouver!." assura-t'il.

Tout guilleret qu'il était, il proposa de sceller leur complicité : "Ce sera notre secret?"

[Iris]

Perdue dans ses considérations sur sa place dans sa famille, et l'indignation quant au traitement injuste dont souffrait Mestre Corwyn, Aleth avait un peu de mal à suivre l'enthousiasme et ... le ... quoi ? Se protéger mutuellement ?... De quoi voulait-il la protéger au juste ? Elle ne se sentait pas précisément en position de faiblesse, en tous cas, certainement pas à Waterford... Et elle avait décidé d'apprendre à se battre pour ne justement plus se sentir sans défense la prochaine fois qu'elle se retrouverait seule avec des malfrats (avec la chance qu'elle semblait avoir, ça semblait bien parti pour lui arriver de nouveau !)...

Comment le simple fait de souhaiter qu'un individu soit traité avec respect pouvait-il provoquer des déclarations enflammées ? ... Aleth estimait bien d'agir selon ce qu'elle estimait juste, et reconnaître les mérites d'un homme bon, injustement traité, était une évidence pour elle. Il n'y avait là rien d'extravagant.

A la question du sérieux : "Oui, oui..." sans bien comprendre pourquoi une telle emphase sur le secret.

En revanche, Aleth était réellement contente que Mestre Corwyn soit d'humeur à trouver les sombres secrets du passé de son croquemitaine, le sinistre Tristemine... Elle espérait que lever un peu du voile des mystères de ces temps anciens permettrait de mieux comprendre le présent, et en tous cas, pour ce qui était du Mestre, de moins le craindre.

Puis : "Voulez-vous dire qu'il revient, maintenant ? Déjà ?"

Se rappelant l'objet de sa visite et précipitamment : "La Garde de Nuit ! Dites-moi, avez-vous un livre dans lequel figure son serment ? ... Et son histoire aussi ? "

Soudain une fulgurance la traversa, au moins de la pousser à se lever : "Le barral ! ... Avez vous des illustrations ? De son feuillage ? De ses branchages ?... Dites-moi ? C'est pour un motif... j'ai une idée... pour une... une broderie... peut-être..." Elle rit un peu, elle avait eu une idée, mais n'était pas encore tout à fait sûre... il fallait au moins voir...

Et changeant de sujet, songeuse : "Avons-nous des ouvrages théoriques sur le duel ? Enfin, surtout le combat avec des armes légères ? Je ... " Elle se demandait par quel bout présenter cette nouveauté, et s'exprima directement avec joie et fierté : "Père m'a autorisée à prendre des cours d'escrime auprès de Béric ! ... mais... je crains que si je ne progresse pas... assez... cela se retourne contre moi et qu'on me reproche de n'être qu'une jeune fille capricieuse qui a réclamé quelque chose qui n'était de toute façon pas fait pour elle. Je ne pense pas devenir une guerrière émérite, mais je veux au moins pouvoir tenir tête à des brutes comme celles de cet affreux village !" Sa détermination prenait davantage corps en l'affirmant, en nommant sa cause et son objectif.

[DukeTogo]

"Non, pas d'inquiétude, Tristemine reviendra quand il aura faim. Et a supposer qu'il aille en ville, il ne sortira pas une pièce de sa bourse et ce n'est pas le père de la petite Bénédicte qui va lui offrir un repas", plaisanta-il.

Concernant un livre sur la Garde de Nuit, il réfléchissa et répondit rapidement qu'il n'en avait pas, cependant celle-ci était citée dans certains ouvrages.
Il en prit un qui relatait la Longue Nuit, datant d'il y'a des milliers d'années, avant même l'arrivée des Andals qui vainquirent les Premiers Hommes. L'ordre a été fondée après la victoire contre Les Autres qui avaient profité du froid glacial et de la nuit qui recouvrait tout Westeros pour s'étendre. Bran le Bâtisseur construisit le Mur dont on dit qu'il fait presque la hauteur du phare de Villevieille.
Un autre ouvrage évoquait le système assez unique de cette ordre. Les membres ayant renoncé au mariage et à la paternité ne peuvent léguer des fonctions et des postes de commandements. Ce sont les frères jurés de tout horizons qui élisent ponctuellement leur Lord Commandant. Il y'a un semblant d'équivalence à la citadelle des mestres, sauf que ce sont les archimestres qui élisent le Grand Mestre et leurs nouveaux confrères. Enfin, Aleth apprend qu'il existe trois corps distinct : le génie, l'intendance et les patrouilles.

Pour les barrals, il pu lui montrer une reproduction de celui du château la Corbinière qui est à l'intérieur de la Citadelle des Mestres. L'arbre étaient representé avec des feuilles pourpres et violettes et un tronc d'un blanc proche de celui des os. Son aspect était assez décevant, il ressemblait à un arbre maigre et malade. Un autre dessin détaillait les feuilles à cinq lancéoles et les commentaires évoquaient une sève rouge sang. En résumé, beaucoup d'éléments surprenants d'une variété très rare prompt à alimenter des croyances anciennes. Aleth avait déjà appris durant son apprentissage au grand septuaire que la foi des Anciens Dieux étaient assez... fantaisiste. Cependant, la religion des Sept étant Amour et Compréhension, elle ne jette pas l'opprobe sur des croyances discutables ou païennes, comme le prétendu dieu de la Lumière.

Pour l'évocation des cours d'escrime, mestre Corvin avait la mine de quelqu'un qui n'y croyait guère. Et à vrai dire, Aleth avait encore du mal à croire que son père ait dit oui.

"Il faudrait être de mauvaise foi pour vous reprocher d'être une jeune fille capricieuse. Mais il est vrai que les armes sont dangereuses. Et... le maître d'armes? C'est un ami qu'il vous faut, pas quelqu'un qui vous crie dessus pour vous faire courir encore et encore. Vous ne risquez pas d'être blessée ici, ajouta-t'il en ayant un geste circulaire. Bureau, chaises et fauteuil, parchemins, livres,... Mais il tiqua sur une chose : il s'empara du verre posé sur un guéridon et en jeta le contenu dans la cheminée avant de saisir la bouteille de vin avec dépit.

"J'enlèverais ça la prochaine fois que vous viendrez. Cette boisson n'est pas pour les jeunes gens."

[Iris]

Soulagée de ne pas risquer de voir Tristifer arriver en trombe, Aleth se pencha sur les différents sujets...

"La Longue Nuit ?... Alors le Mur et la Garde de Nuit datent d'avant l'arrivée des Andals ?... Mais les Autres... seraient-ils comme les dragons ?... j'entends... une ... espèce éteinte ? La Garde de Nuit veille-t-elle en vain ?" formulant davantage ces remarques pour elle-même que pour Mestre Corwyn moins au courant que Jack sur la réalité des choses au-delà du Mur. Écoutant les explications sur la répartitions des Frères jurés en trois ordres, Aleth commenta joyeusement : "Jack est patrouilleur. Il connaît plein d'histoires sur ce qu'il se passe au-delà du Mur !" sans attendre vraiment de réponse en retour.

" Et le serment ? Son intitulé exact ? L'avez-vous ?" insista-t-elle encore, s'inquiétant qu'il ne fût présent dans aucun ouvrage de la bibliothèque et qu'il ne faille attendre... jusqu'à quand ? pour savoir... ou être davantage encore plongée dans la perplexité...

Elle se plongea dans l'étude des feuillages du barral, assez perplexe quant à ses changements, mais prenant tout de même soigneusement des notes sur les formes des feuilles, les nervures, les rameaux, les teintes... Elle envisageait plusieurs compositions et réfléchissait, demandant, le nez dans le papier : "J'aimerais en faire pousser un au château... Croyez-vous qu'on puisse bouturer celui de la Citadelle des Mestres ? Ou prendre des graines ? ... Peut-être connaissez-vous quelqu'un au château la Corbinière qui s'y connaisse suffisamment en botanique pour m'aider ? "

" Qu'est-ce que le dieu de la Lumière ?" questionna-t-elle soudain. La curiosité est semblable à un vent qui se propage et se réjouit de trouver de nouveaux territoires inconnus où prospérer et nourrir son esprit. Ce qui était découvert et compris devenait l'assise ensuite de nouvelles idées et créations florissantes.

...

Continuant ses esquisses et annotations sur les feuillages et ramures de barral, Aleth s'arrêtait ponctuellement en redressant la tête, les yeux perdus dans ses images mentales, ou se tournant brièvement vers Mestre Corwyn : " Je sais de quoi les armes sont capables. J'ai vu les blessures qu'elles peuvent infliger, tant à l'hospice de Villevieille qu'à la Trémière. Cela ne me fait pas peur." Son ton était calme, elle ne comptait pas se laisser impressionner par la douleur ou la mort. De toute façon, avoir peur, c'était donner déjà la victoire à l'autre, et par là, la liberté pour lui de disposer de sa victime comme il le souhaitait. Aleth ne voulait pas être une victime et n'aimait que peu la position d'infériorité et de dépendance dans laquelle se trouvait immanquablement celui qui ne pouvait défendre son droit. Elle ne voulait pas combattre pour conquérir, mais simplement pour pouvoir faire entendre sa voix, pour être ... plus libre en un sens... Elle avait un but qui lui tenait à cœur. Si elle était capable de se défendre, il serait difficile de prendre des décisions pour elle, "pour son bien". Certes, il y aurait toujours des contraintes et arrangements, mais elle serait moins en position de faiblesse, on ne pourrait pas prétendre rogner sa capacité à agir pour sauver sa vie.

" Père comptait parler avec Béric des modalités de ces cours. Nous verrons bien ce qu'ils décident... " En fait, Aleth hésitait entre deux attitudes de leur part : un entraînement particulièrement éprouvant, pour la dégoûter et lui faire abandonner l'idée d'elle-même, ou bien une version discrète et adaptée... Discrète dans le sens où cela se passerait quelque part où l'ensemble de la garde et du personnel du château ne pourrait pas observer et commenter chaque détail. Adaptée, en considérant qu'Aleth ne risquait pas soudain de se promener en chemise de maille, et donc qu'elle devait pouvoir agir avec une absence d'armure, et sans doute une robe plus ou moins gênante... peut-être y avait-il différentes écoles de combat ? Comme il y a différents genres littéraires ? ... étudier la question, c'était déjà rendre un peu plus réel l'invraisemblable acceptation.

Elle laissa Mestre Corvin se débarrasser du vin, sans commenter, sans dire qu'elle n'était pas spécialement perturbée, plutôt indifférente à la chose.

" Avons-nous des ouvrages de tactique, stratégie ou escrime ? Ou même des histoires de guerre ? ... Je voudrais mieux comprendre ces sujets." ... pour s'imprégner de la culture de la matière, espérant compenser un tout petit peu son manque d'aptitude physique par son intelligence et sa créativité.

[DukeTogo]

Quelques jets plus tard.

"Non, je ne connais pas le contenu du serment des frères jurés de la garde de nuit."

"Une bouture du barral de Villevieille? Désolé, cela me parait impossible. Que celui-soit encore debout est presque un miracle. J'ai entendre dire que la Foi avait demandé qu'il soit détruit alors vous imaginez-bien que l'approche du barral est très reglementé. Il ne doit y'avoir que les archimestres qui ont le droit de l'approcher jusqu'à le toucher."

"Je ne sais rien de ce Dieu de la Lumière, mais il y'a un petit temple qui lui est dédié à Villevieille."

"Des livres sur la sauvagerie martiale? Non, je n'en connais pas. D'autant que les gens comme Béric ne savent pas écrire, en général. Cependant, je sais que certains grandes figures excellaient dans les lettres, les arts et la maniement des armes, comme le dernier prince Rhaegar. Mais leurs écrits ont une valeur inestimable, ils nous sont malheureusement inaccessibles."

[Iris]

Aleth écoutait les réponses négatives de Mestre Corvin se succéder avec un découragement croissant.

" Mais ce serment, si vous ne le connaissez pas par cœur... il pourrait tout de même se trouver dans un livre, non ?... Vous avez dit que la Garde de Nuit était évoquée dans plusieurs ouvrages... l'un d'eux peut le comporter ?... Dites-moi lesquels, je chercherai."

Elle resta un moment silencieuse à réfléchir à comment faire pour ne pas se laisser bloquer par toute cette série d'impossibilités et d'absence de réponse. Embêtée, elle se pencha de nouveau sur ses notes relatives aux feuillages de l'inaccessible barral. Seuls les archimestres avaient le droit de le toucher, mais l'archimestre Rhyam était le seul qu'elle connaissait de nom et auquel elle aurait pu parler... mais elle voyait mal quelqu'un avec une fonction si prestigieuse, parti depuis si longtemps de sa Maison, dans des circonstances si compliquées, se donner la peine de donner une précieuse branchette à Aleth... Autant demander à Jack de lui envoyer une graine accrochée à un messager corbeau... Dans le genre invraisemblable, ça semblait presque plus facile... Jack... peut-être qu'il y avait la mention du serment dans les livres qui traitaient de l'histoire de Westeros, au détour d'une note de marge... Elle pouvait toujours tenter sa chance... Sans trop d'espoir...

Dépitée elle considéra ses notes, croquis commentés et fléchés, en les comparant d'un oeil critique avec le modèle. Il s'agissait d'avoir quelque chose de fonctionnel qui lui permettrait de choisir le fil, répartir ses volumes... Cela au moins était prêt... Il faudrait passer tout à l'heure chez le tisserand Bartheld...

Soupirant, et s'efforçant de chasser le désagrément de la déconvenue, elle ferma les documents qui lui avaient servi de source pour la broderie de barral qu'elle était en train de concevoir.

Et maintenant ?... Quelle était l'ampleur de la tâche concernant la Garde de Nuit ?... Devait-elle emporter les livres dans sa chambre pour y chercher la mention en prenant son temps ?

[DukeTogo]

Corvin mit à la disposition d'Aleth tout les livres où l'on mentionnait la Garde de Nuit et l'aida à chercher mais ils ne trouvèrent pas le voeu de la corporation. Le mestre s'étonna de cette insistance et en demanda la raison à la jeune femme.

Et puis, il lui rappela qu'il ne se passait plus rien au Mur et que les dragons sont plus près de nous dans l'histoire que des supposés monstres de glace...